UNE DES LEÇONS PUISSANTES ET BELLES DU MAÎTRE

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« Considérez comment croissent les lis des champs » – Matthieu 6 : 28

Les précieuses leçons que le Maître nous a enseignées durant son ministère terrestre sont nombreuses et variées, elles ne vieillissent jamais. Pour le véritable disciple de Christ, elles sont constamment nouvelles, constamment fraîches. Qu’Il enseignât au bord de la mer, sur les montagnes, ou sur les chemins, quand Il marchait et discutait avec les Douze, ses paroles de sagesse et de grâce viennent à nous, vibrantes de sens, palpitantes de vie, pleines de force et de puissance, nous réconfortant, nous encourageant et bénissant nos cœurs.

Dans les paroles que nous allons prendre en considération, notre Seigneur, comme à son habitude, a tiré une illustration d’une chose familière à tous ses auditeurs. L’attention que Dieu porte à l’égard des lis semblait être un rappel pertinent de sa plus grande attention envers son peuple, de son infinie sagesse, de sa puissance et de son amour. Celui qui a supervisé si attentivement l’habillement d’une simple fleur – qui fleurit pour faner en un jour – au point que sa robe soit plus majestueuse que le vêtement royal de Salomon, pourvoira certainement à l’habillement de ceux qui auront mis leur confiance en Lui !

Certains ont sa promesse – d’autres ne l’ont pas

Incontestablement, une grande partie de ce que le Seigneur a dit aux Juifs n’aurait pas été dit aux Gentils ; car les Gentils étaient alors sous la malédiction générale et la condamnation – le monde entier était éloigné de Dieu. Seul le peuple d’Israël avait été ramené à une relation d’alliance avec Dieu, par l’Alliance de la Loi faite au Mont Sinaï ; en conséquence, des paroles différentes pouvaient être appliquées aux Israélites. Etant entrés en relation avec Dieu, ses promesses leur appartenaient. Toutes choses devaient concourir à leur bénédiction – leur bétail, leurs champs, tout devait être béni par le Seigneur, s’ils Lui étaient fidèles.

C’est pourquoi notre Seigneur, conformément à cette pensée, exhortait les enfants d’Israël à plus de confiance en Dieu, à une plus grande foi en Celui qui les a choisis comme peuple particulier.

Tout comme le Maître, nous devrions faire une distinction nette entre les personnes que nous serions amenés à consoler et à assurer de l’assistance de Dieu, et toutes les autres. Nous devons nous souvenir que certains sont entrés dans sa famille, et certains ne le sont pas, que certains ont ses promesses, et d’autres ne les ont pas. Nous ne devons pas tromper les autres et laisser entendre qu’ils ont le droit de revendiquer des promesses qui ne leur ont jamais été données. Mais nous leur ferions plus de bien en leur indiquant que ces promesses sont conditionnelles – qu’elles sont uniquement pour ceux qui font alliance avec le Seigneur sous les dispositions particulières de cet Age de l’Evangile. Cette leçon de confiance infaillible et d’assurance en Dieu est très importante pour le Chrétien, et le fait de l’avoir apprise démontre une croissance considérable en grâce et en connaissance – dans l’esprit d’amour, qui chasse toute crainte. Cela signifie être proche de Dieu, en communion avec Lui et ceux qui n’ont pas appris cette leçon ne peuvent l’apprécier.

Les lourds fardeaux du monde

Le fait d’avoir le nécessaire pour vivre était un problème très important pour le peuple auquel le Maître s’adressait généralement. Il y avait rarement des personnes très riches dans son audience, mais généralement des pauvres ; et pour les personnes démunies en Palestine et dans les autres pays de l’Orient, il est très difficile d’obtenir de la nourriture, des habits, etc. Aujourd’hui, dans de nombreuses parties du monde, particulièrement en Inde [écrit en 1916, Trad.], il y a des gens qui ne vont presque jamais au lit sans avoir faim, et pour ceux-là, le nécessaire vital a une très grande importance.

Notre Seigneur Jésus a indiqué qu’il en était ainsi en son temps, lorsqu’Il dit que ce que les gens considéraient au plus haut point était : « Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ? » (Matthieu 6 : 31). Ils étaient anxieux et s’inquiétaient. «…  toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent » (v. 32) dit le Maître. Leur objectif dans la vie était de se procurer de la nourriture et des vêtements. Tel était le fond de leurs prières. Et même les Juifs, bien qu’étant ouvertement déclarés le peuple de Dieu, n’avaient pas appris la confiance implicite en Lui, mais étaient dans une grande mesure avides de choses matérielles, recherchant principalement les gains mondains plutôt que les véritables richesses. Notre Seigneur a dit que ses disciples devaient se rendre compte que Dieu savait de quelles choses ils avaient besoin avant même qu’ils ne les demandent, et qu’ils devraient rester pleinement satisfaits des choses que Dieu leur procurerait, concernant leurs biens temporels. Jésus leur a souhaité d’être certains que Dieu superviserait si bien leurs intérêts qu’ils ne manqueraient pas de ce qui leur serait vraiment bon et nécessaire.

Cela semble être la totalité de la leçon que notre Seigneur inculquait en introduisant cette illustration tirée de la nature – « Considérez les lis des champs. » C’était un rappel puissant du fait que les choses concernant le Royaume étaient des choses d’une importance primordiale, et qu’en les recherchant premièrement, les disciples pourraient avoir l’assurance que toutes les choses terrestres qui leur seraient nécessaires leur seraient accordées.

Juste considération des lis

Que devons-nous considérer concernant les lis ? « Comment ils croissent ! » Qu’est-ce que cela signifie ? Jésus répond Lui-même : « ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. » Cela veut dire que les lis croissent d’une manière très raisonnable, ils développent grâce et beauté, et sont parés de robes de toute beauté, sans déployer une tension ou des efforts anormaux ou inhabituels. Ils ne s’inquiètent pas de leur croissance. Le lis ne se lève pas au matin en disant : « Je me demande si je vais être capable de pousser encore d’un centimètre aujourd’hui. Je me demande si je serai en mesure de croître assez vite afin d’être aussi beau que le lis plus loin là-bas ; et je me demande ce que les gens vont penser de moi. » Il ne fait qu’assimiler ce qu’il peut absorber de la terre et de l’atmosphère, ce que Dieu a prévu pour lui. Il ne dit pas : « Je pense que je devrais aller ailleurs car je ne peux pas croître ici », mais il fait de son mieux où qu’il puisse se trouver.

Les lis de Palestine auxquels se référait notre Seigneur n’étaient manifestement pas le type de fleurs que nous dénommons généralement par le terme lis, mais étaient apparemment de la famille d’une certaine autre plante, d’une espèce très nombreuse, poussant partout, selon ce que nous en savons. Ceux qui sont habitués aux fleurs de la Palestine désignent une fleur rougeâtre courante qui était, selon eux, « le lis des champs ». Notre leçon, donc, comme Nouvelles Créatures, est que, puisque nous avons donné nos cœurs au Seigneur, nous ne devons pas nous inquiéter, être anxieux, concernant les choses de la vie présente. Nous ne devons pas non plus être anxieux à outrance pour notre croissance spirituelle. Nous devons simplement faire de notre mieux, et Lui faire confiance pour ce qui est de la croissance. Mais nous devons nous occuper particulièrement des choses que Dieu nous a promises en tant que Nouvelles Créatures en Christ, afin que nous puissions affermir notre appel et notre élection, et atteindre les gloires que notre Père a en réserve pour ceux qui L’aiment. Le Maître nous assure que si nous portons notre attention sur ces choses, le Père Céleste les supervisera de telle sorte que nous ne manquerons pas du nécessaire dans les domaines spirituels ou terrestres. Il nous accordera toutes les bénédictions spirituelles et temporelles dont nous avons besoin comme enfants de Dieu engendrés de l’Esprit, afin que nous puissions finir notre course avec joie.

Nous ne devons pas comprendre par les paroles de notre Seigneur que nous devons négliger nos obligations de la vie ; qu’Il ne désire pas que nous travaillions et que nous filions plus que les lis ; qu’Il ne désire pas que nous travaillions avec nos mains et notre cerveau pour prendre soin de notre famille, notre maison, etc. Certainement pas ! Car ces choses sont inculquées par la Parole de Dieu. Ici, de toute évidence, Il nous dresse simplement l’idée que lorsque nous agissons de notre mieux, en harmonie avec le cadre et les conditions que Dieu nous a fournis, nous ne devons pas nous inquiéter. Nous devons être libérés de toute anxiété comme le sont les lis, être pleinement satisfaits et regarder en haut avec foi vers notre Père Céleste, espérant et acceptant ses soins providentiels et sa direction dans toutes nos affaires et nos intérêts.

« Laisse tout à ses soins ; c’est ce que font les lis et ils poussent ;

Sous la pluie, sous la neige, ils poussent,

Oui, ils poussent.

Ils poussent dans l’obscurité, dans la nuit cachés,

Ou, au soleil, par la lumière révélés,

Toujours ils poussent.

Ils n’ont pas besoin que vous les plantiez, ils n’ont pas besoin de vos soins,

Lorsqu’ils poussent ;

Abandonnés dans la vallée, dans un champ, où que ce soit,

Là ils poussent ;

Dans leurs habits de beauté, revêtus de pur blanc,

Tous par la lumière du ciel de gloire rayonnant,

Doucement ils poussent. »

Le repos et la paix dans une confiance parfaite

Dieu sait tout de notre condition. Si nous avons besoin d’être repiqués à un autre endroit, dans un sol différent, où notre nouvelle nature pourrait mieux prospérer et se développer, ou là où nos besoins temporels raisonnables pourraient mieux être obtenus, Dieu saura arranger les choses pour qu’il en soit ainsi. Il sait exactement ce qui est bon pour nous, ce qu’il y a de meilleur pour nous, temporellement et spirituellement. Il est de notre devoir de rechercher sa direction, sans essayer de prendre le gouvernail dans nos propres mains, et de conclure que le Seigneur ne changera jamais nos conditions de vie, etc. S’il vaut mieux pour nous qu’elles soient changées, Il les changera, si nous Lui faisons confiance ; et assurément, si nous sommes ses enfants, c’est sa volonté que nous désirons, et non la nôtre ! Nous devons être parfaitement calmes dans toutes les conditions et circonstances où nous pourrions nous trouver, calmes en pensée, « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » – Matthieu 6 : 8.

Est-ce que cela ne signifiera pas quelquefois de puissantes épreuves de notre foi et de notre endurance, si les conditions de notre lot sont douloureuses et difficiles à supporter ? Il peut en être ainsi ; mais si la providence du Seigneur n’offre pas à un moment donné une sortie de secours, nous pouvons être sûrs que le test mettra en évidence une de ces « choses » qui concourront à notre bien, si nous nous soumettons avec douceur à sa volonté et attendons qu’Il nous indique un chemin différent, s’Il juge cela meilleur. Comme des lis de sa plantation, fleurissons pour la gloire de notre Cultivateur Céleste.

Prier pour nos besoins quotidiens

Bien que Jésus nous informe que nous devrions demander : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », cela n’est pas une énumération de ce que nous préférerions avoir sur le plan temporel. Nous ne devons pas préciser les choses qui seraient les plus agréables à notre palais. Nous devons laisser cette partie à ses soins. Nous devons simplement reconnaître que nous sommes dépendants de Lui pour les nécessités de la vie, que nous regardons vers Lui, que nous nous attendons à sa providence et que nous accepterons les choses que sa sagesse nous procurera et qui nous conviendrons, en relation avec les instructions de sa Parole.

Ainsi, nous avançons, croissant tous les jours, heureux et satisfaits en Dieu, nous préparant pour le Royaume ; les Chrétiens qui ne peuvent, sous les conditions présentes, apprendre à avoir confiance en Dieu, ne pourront certainement pas apprendre cette leçon sous d’autres conditions. En effet, les conditions présentes sont particulièrement bénéfiques pour ceux qui désirent cultiver leur confiance, leur dépendance vis-à-vis du Seigneur. A ce sujet, nous voyons que les pauvres ont un avantage sur les riches ; et c’est aux pauvres, comme les lis des champs, que notre Seigneur Jésus s’adressait par les paroles de notre texte. Et c’est à ceux qui sont pauvres en esprit, ceux qui réalisent leur propre impuissance, qui attendent avec impatience le repos et la paix que seul Jésus peut donner, qui viennent à Lui pour ce repos, que les promesses gracieuses du Maître, les leçons de sagesse, de réconfort et d’instruction sont données.

« Oh, fleur de naissance spirituelle, qui dans un sol terrestre fleurit,

Qui prend les plus belles teintes du soleil, du vent et de la pluie,

Bientôt ta grâce honorera le Royaume Spirituel d’En Haut,

Repiquée dans un climat plus clément pour bourgeonner et fleurir à nouveau !

WT1916 p.5990