NOUS MOISSONNONS CE QUE NOUS SEMONS

Listen to this article

Galates 6 : 1-10

Cela ne s’adresse pas au monde, mais à l’Eglise – Une terre maigre et de mauvaises herbes héréditaires indésirables – Semer représente un acte volontaire ainsi qu’une responsabilité personnelle – Qu’est-ce que semer selon la chair ? – Qu’est-ce que semer selon l’esprit ? – Que sera la moisson ? – Le contexte.

« On ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi » – Verset 7.

Il est vrai que chaque personne a une responsabilité du fait de ses actes et paroles volontaires. Dans un sens, il est vrai que tout être humain récoltera une moisson qui correspondra, dans une mesure considérable, à la conduite qu’il aura volontairement choisie dans la vie. C’est pourquoi, bien évidemment, chacun pourrait retirer une leçon profitable des paroles de notre texte et en être béni, en proportion de son obéissance à l’esprit de ce texte.

Toutefois, nous ne devons pas oublier que l’Apôtre ne s’adresse pas au monde, mais aux saints. Il s’adresse à l’Eglise ; et l’Eglise est composée exclusivement de personnes qui ont quitté le monde, tourné le dos au péché, accepté le Seigneur Jésus comme leur Sauveur et Avocat auprès du Père, et complètement et sans réserve consacré leur vie à l’accomplissement de la volonté de Dieu. De telles personnes, engendrées du Saint Esprit, sont nommées dans la Bible des Nouvelles Créatures en Christ (2 Corinthiens 5 : 17). Pour celles-là, « les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » – de nouvelles espérances, de nouveaux buts, de nouvelles ambitions, de nouvelles perspectives, de nouvelles bases. C’est à ces enfants de Dieu engendrés spirituellement, et à personne d’autre, que s’adresse l’Apôtre.

Selon la Bible, Dieu a prévu de merveilleuses et précieuses dispositions pour le monde dans l’avenir, mais non dans le temps présent. Actuellement, l’Eglise de Christ, la classe sainte de l’Epouse, est choisie parmi le monde afin de constituer la famille royale du futur, lorsqu’elle sera complétée et rendue parfaite par la première ou principale résurrection. (1 Pierre 2 : 9). Alors, cette famille royale va, comme Royaume de Dieu, s’occuper de l’humanité, dirigeant, instruisant, relevant et bénissant tous ceux qui seront bien disposés et obéissants. Alors l’occasion de semer et de moissonner sera accordée au monde. – Actes 3 : 19-23.

La terre et la semence

Le cœur du chrétien est une terre consacrée dès le commencement – dès le moment où Dieu l’accepte comme son fils. Sous les instructions divines, des fleurs et des fruits particuliers doivent y être cultivés. Ils sont désignés comme étant les fruits et les grâces du Saint Esprit. Chaque chrétien obéissant à la voix des cieux cherche à éradiquer et détruire les mauvaises herbes du péché et de l’égoïsme, qui poussent naturellement dans sa chair, par hérédité.

A l’origine, la chair d’Adam était parfaite. Les mauvaises herbes du péché n’avaient pas encore été plantées. Mais maintenant, il n’y a plus de terre pure ; les mauvaises herbes du péché sont partout. Tout chrétien qui voudrait que le jardin consacré de son cœur soit productif, agréable au Seigneur, doit mener une bataille vigoureuse et continuelle contre les mauvaises herbes du péché, pour que son cœur puisse être dans la condition de recevoir la bonne semence recommandée dans la Parole divine.

La vigilance est nécessaire, non seulement pour empêcher ces herbes de pousser, mais aussi pour conserver la terre dans une condition appropriée, afin que la semence puisse y pénétrer, germer et apporter du bon fruit. Le chrétien doit également combattre les épines, que notre Seigneur Jésus mentionne comme illustrant les soucis de la vie présente et la nature trompeuse des richesses, qui pourraient étouffer la Parole et rendre la vie stérile, sans profit. – Matthieu 13 : 22.

Le chrétien qui s’attendrait à recevoir la récompense du Maître : « C’est bien, entre dans la joie de ton maître » (Matthieu 25 : 23) doit être très diligent et semer des graines convenables dans le jardin de son cœur. Les actions, les paroles et les pensées sont les bonnes semences ; et elles doivent être semées avec attention et persévérance. Elles vont produire des fruits paisibles de justice – la douceur, la tendresse, la patience, l’endurance, l’affection fraternelle, l’amour. Et si ces fruits et ces fleurs du Saint Esprit abondent dans le jardin du cœur d’un chrétien, l’apôtre Pierre nous dit que celui-ci sera alors prêt à entrer « dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » – 2 Pierre 1 : 11.

Il est important que nous semions de la bonne semence ; et il n’y a qu’un seul dépôt d’où celle-ci provient – la Parole de Dieu. Quiconque attache la plus haute importance aux paroles de notre Seigneur Jésus, qui nous viennent par les Apôtres et les Prophètes, quiconque garde cette semence dans la pureté, séparée de la contamination de la sagesse humaine – la science ainsi nommée faussement – et des traditions des hommes – les credo – est on ne peut mieux préparé à produire des fruits et des fleurs, avec l’approbation du Maître.

Qu’est-ce que semer selon la chair ?

L’une des erreurs faite par certains du peuple du Seigneur est de semer selon la chair, après s’être consacré au Seigneur et avoir accepté de semer uniquement selon l’esprit – en harmonie avec la volonté du Seigneur. Semer selon la chair ne signifie pas une rébellion complète à l’encontre du Seigneur, mais plutôt le fait de se procurer et de semer de la mauvaise semence – des graines qui ne sont pas profitables. Dépenser son temps, son énergie, son argent, etc. dans la poursuite des plaisirs ou des choses terrestres, des richesses, que cela soit couronné de succès ou non, c’est semer selon la chair.

Une telle tendance, visant à négliger l’alliance du chrétien avec son Dieu, contribue à la corruption – à la mort. Plusieurs, en effet, peuvent rebrousser chemin après avoir découvert qu’ils n’ont pas employé leurs talents convenablement. Mais dans un tel cas, ils auront perdu du temps, de l’énergie et des opportunités et s’il leur arrivait d’obtenir la vie éternelle, ce serait sans doute sur un plan moins glorieux que s’ils avaient été fidèles depuis le commencement. Exhortons-nous, ainsi que nos compagnons, à semer selon l’Esprit – en accord avec les promesses glorieuses que Dieu nous a faites, que nous avons acceptées et en vue desquelles nous devrions employer toute notre énergie dans le développement des fruits et des grâces de l’Esprit.

Comment traiter les autres chrétiens

Dans le contexte, l’Apôtre nous recommande que chaque chrétien, individuellement, devrait s’efforcer de porter son propre fardeau plutôt que de s’appuyer sur les frères. Chacun doit se souvenir de sa propre responsabilité personnelle et ne pas se lasser de faire le bien. Chacun doit se souvenir du moment de la récolte, de la moisson, où tous ceux qui n’auront pas défailli, tous ceux qui ne se seront pas lassés, mais qui auront persévéré, recevront leur récompense.

De plus, l’Apôtre nous encourage, lorsque nous faisons cela, chacun pour lui-même, à être tendres de cœur l’un envers l’autre, voire même envers tout être humain. « Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi. » – Galates 6 : 10.

L’Apôtre recommande à ceux de la Maison de la Foi, s’ils trouvent un frère qui a commis une faute, de lui montrer leur propre spiritualité en manifestant un esprit de douceur et de bonté envers celui-ci. Nous devrions porter les fardeaux les uns des autres, et ainsi accomplir la Loi de Christ. Nous devrions cultiver l’esprit de douceur en nous souvenant que nous pouvons, à tout moment, faire une faute – dans l’avenir, si ce n’est pas arrivé dans le passé. Nous devrions apprendre à nous considérer avec humilité. Nous ne sommes réellement rien en comparaison de ce qui est parfait. Notre position face au Seigneur n’est pas en relation avec un état de perfection humaine, mais avec des désirs convenables – de bonnes intentions – des cœurs pleinement consacrés.

WT1916 p.5899