AFFECTIONNONS-NOUS AUX CHOSES CÉLESTES

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« Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. » – Colossiens 3 :2.

Dans la constitution naturelle de l’humanité, il y a une certaine tendance que nous reconnaissons tous comme une sorte de sacrilège mental, même si l’on est incapable de philosopher sur ce sujet ou de l’expliquer. Aussi sûrement que nous sommes hommes et femmes, nous avons certains élans d’affection, certaines forces qui nous poussent vers d’autres créatures, d’autres choses ; et il est très important que nous sachions où elles nous mènent, sinon elles nous conduiront à l’idolâtrie. De même que la petite vrille de la vigne s’accrochera à tout ce qui est à sa portée, ainsi en est-il de nos affections qui se portent vers différentes choses terrestres; et elles ont besoin d’être taillées et exercées, comme en a besoin la vigne. Si vous désirez que votre vigne croisse d’une certaine façon, vous la tournez dans la bonne direction, vous l’attachez s’il le faut, et vous vous assurez que ses vrilles s’attacheront aux bons supports.

DIFFERENTS OBJETS MONDAINS ONT NOTRE AFFECTION

Il en est ainsi de chacun de nous. Ces affections sont convenables, elles sont bonnes ; mais elles ont besoin d’être dirigées, exercées. Si nous ne les possédions pas, nous ne pourrions pas aimer Dieu. Il nous faut les avoir dans l’ordre, en vue d’un caractère bien équilibré. Sans elles, nous ne pourrions nous maintenir ensemble. Le besoin de les diriger convenablement se manifeste lorsque l’on voit telle dame s’attacher à un petit chien, lui consacrant beaucoup de temps, d’attention et lui préparant une nourriture de choix, etc. Certains riches s’attachent à des caniches, des bouledogues ou des chats Angoras. Certains ont des canaris, des lapins, des souris blanches, etc. comme animaux favoris. Ils passent beaucoup de temps à s’occuper de ces animaux, leur consacrant beaucoup de temps précieux, de pensées et de soins, qui pourraient être bien mieux utilisés d’une autre façon. Souvent, ils les traitent comme s’ils étaient des enfants et leur vouent autant d’affection qu’à un être humain. Certains font la même chose en s’occupant de fleurs.

Même si nous croyons qu’il y a lieu d’être très bienveillants envers les animaux muets, et même si nous admirons beaucoup les fleurs, nous pensons cependant qu’en tant que peuple du Seigneur nous ne devrions pas les traiter comme s’ils étaient des êtres humains, ni s’attacher à eux à nos dépens et négliger des choses beaucoup plus importantes. Il y a beaucoup d’enfants qui auraient besoin qu’on s’occupe d’eux ; nous ne devrions pas les remplacer par des fleurs, des chiens ou des jouets. Même s’il est tout à fait convenable de penser à la bonté de notre Père Céleste, qui nous a donné toutes ces choses pour notre plaisir, nous devrions cependant veiller à ne pas placer toute notre affection sur eux et à ne pas leur attribuer une trop grande place dans notre cœur. Mais si des gens le font, ils perdent dans leur vie quelque chose de grande valeur. Si ce sont des adultes, peut-être aurait-il été préférable qu’ils aient eu des enfants, plutôt que de consacrer leur amour à des chiens, des chats et de gaspiller ainsi un temps précieux.

Lorsque nous jetons un coup d’œil sur l’humanité, nous voyons que certains sont beaucoup plus équilibrés que d’autres. Nous sympathisons avec le monde ; car la plupart d’entre les hommes ne connaissent pas le Seigneur. Ce ne sont pas des Chrétiens. Très nombreux parmi eux sont ceux qui sont pauvres, ont des vies qui ne leur donnent pas grand chose pour remplir le cœur, ainsi que pour égayer et élargir leur horizon mental. Un grand nombre consacre peu de temps, ou pas de temps du tout à des choses ou des animaux préférés et oriente leurs affections et leurs pensées vers un foyer. C’est un grand plaisir pour eux de pouvoir dire : « J’ai fondé un foyer agréable ». Ce désir d’avoir une maison est un désir naturel en nous. Les phrénologues appellent cette tendance naturelle : l’amour de l’habitation. Mais, nous ne devons pas permettre à nos affections de former des attaches ici-bas. En tant qu’enfants de Dieu, nous devrions avoir des aspirations beaucoup plus élevées que celles que le monde a.

Beaucoup ont à cœur la possession d’un compte bancaire bien fourni. Nous avons connu des gens avec un esprit si déséquilibré qu’ils étaient prêts à faire presque n’importe quoi pour s’assurer un bon compte bancaire. Et lorsqu’ils y parviennent, ils ne sont toujours pas satisfaits. Ils veulent le faire fructifier encore plus, recourant souvent à des stratagèmes très douteux et malhonnêtes pour arriver à leurs fins. Ces gens sont dérangés mentalement et moralement. Mais nous devons nous rappeler que la famille humaine, dans sa condition déchue, est dans son ensemble plus ou moins dérangée. Seulement un traitement complet et radical peut remédier à cette difficulté. Le Seigneur seul peut guérir la maladie qui affecte toute la race humaine.

LES AFFECTIONS LEGITIMES QUI PEUVENT TOURNER EN PERVERSION

Il y a des affections a un niveau plus élevé que celles que nous avons mentionnées. Elles sont aussi dangereuses, si elles ne sont pas exercées proprement ni guidées. Ce sont les affections de l’homme pour la femme, de la femme pour l’homme, de l’homme pour l’homme, de la femme pour la femme, etc. Elles sont toutes appropriées, naturellement, mais nous devons éviter les affections immodérées et avoir seulement ce qui est normal, c’est-à-dire raisonnable, correct. Nous devons veiller à ne pas aller aux extrêmes. Dieu dans sa Parole nous a donné les grandes lignes de la conduite convenable pour ses enfants, et nous pouvons les connaître seulement si nous étudions ses directives. Autrement, nous sommes sûrs de prendre la mauvaise voie. « Ne vous affectionnez pas aux choses de la terre. »

L’arrangement de Dieu prévoit même que les maris et les femmes ne devraient pas placer leurs affections de trop l’un sur l’autre. Ainsi l’apôtre Paul enjoint : « Le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas. » (1 Corinthiens 7 :29). L’intimation semble être que nous ne devrions pas considérer nos relations humaines comme étant les plus importantes et les meilleures d’entre toutes les choses. C’est une grande chose que d’avoir le soutien l’un de l’autre dans les épreuves et les difficultés de la vie. Nous ne désirons rien dire qui pourrait affaiblir ce lien béni. Mais il devrait être gardé conformément à la connaissance et en harmonie avec la Parole de Dieu. Il ne faudrait pas permettre qu’il nous empêche de courir avec succès dans la course céleste. Il ne doit pas devenir un nuage terrestre qui nous voile la face et l’approbation du Père.

Par tendance naturelle, nous serions tous enclins à faire fausse route. Nous devons prendre garde attentivement à l’exhortation nous incitant à nous affectionner aux choses d’en haut. Regardons avec attention autour de nous et donnons un coup de balais devant notre seuil. Nous ne sommes pas en ce monde pour avoir simplement du bon temps. Nous y sommes dans le but d’apprendre certains principes, certaines leçons que le Seigneur désire que nous apprenions, pour que nous puissions plus que jamais y conformer nos vies et être capables de voir toutes les choses de la vie du point de vue divin. La Parole de Dieu ne traite pas de chaque détail de la vie, mais elle présente des principes importants qui concernent chaque détail de notre vie, et c’est à nous d’apprendre de plus en plus comment appliquer ces principes, pour voir ce que l’on a besoin de restreindre, ce que l’on a besoin de cultiver, etc. Le Seigneur souhaite de l’on soit des enfants intelligents.

« Dieu premièrement »

Ceux qui se mettent en harmonie avec l’esprit du Seigneur, ont cette sagesse d’en haut qui est d’abord pure, ensuite paisible, facile à implorer, pleine de miséricorde et de bons fruits (Jacques 3 :17). Chacun devrait examiner minutieusement les affaires de sa propre vie pour voir s’il ne s’attache pas à des objets ou des choses terrestres, même à des choses qui sont en elles-mêmes bonnes et convenables. Un individu ne peut pas trop aimer sa femme, à moins qu’il ne la laisse prendre la place du Seigneur dans son cœur. S’il l’aime à tel point qu’il préfère lui faire plaisir au lieu de faire plaisir au Seigneur, dans ce cas il a tort. Dieu doit passer en premier. Tout doit Lui être soumis. Tout se résume à ceci : DIEU PREMIEREMENT – sa volonté, son Plan, ses voies.

En tant que maris et femmes, parents et amis, il y a un certain degré d’amour qui est en pleine harmonie avec l’amour divin, la volonté du Père ; et il y a d’autres affections ou degrés d’affection qui ne sont pas en accord avec cette volonté. Faites attention à ces derniers. Tout le monde est imparfait, et chacun a des tendances qui peuvent le détourner du droit chemin. Notre grand adversaire cherche qui il peut dévorer. S’il le pouvait, il se ferait un plaisir de nous dévorer. Plus le Chrétien est bon, plus l’adversaire voudrait s’emparer de lui.

Être enfant de Dieu ne veut pas dire que l’on est exempt de toutes les tendances humaines. L’apôtre nous dit qu’il y a un combat continuel de la nouvelle créature contre la vieille. (Galates 5 :17). Les impulsions, les tendances et les aspirations célestes ont besoin que l’on lutte pour les obtenir, elles doivent être soigneusement et continuellement cultivées. Non seulement nos affections doivent être arrachées de leurs soutiens terrestres, vers lesquels elles tendent naturellement, mais elles doivent être exercées vers le céleste et s’y maintenir par le lien de l’amour et de la dévotion envers Dieu. Ne les laissez pas graviter de nouveau autour du terrestre. Il y a beaucoup de choses sur cette terre qui sont attirantes, belles, mais nous ne devons pas nous attacher à elles. Nous pouvons les voir et les admirer, mais nous devons continuer à marcher sur le chemin étroit. Nos cœurs n’ont qu’une certaine capacité, et si nous les remplissons de fleurs ou d’animaux domestiques, d’ambitions ou d’attaches terrestres, comment pourra-t-on y trouver de la place pour les choses infiniment plus importantes et merveilleuses ?

DES FRUITS, ET NON DES COPEAUX, DEVRAIENT REMPLIR NOTRE PANIER MENTAL.

Nous nous rappelons tous l’histoire connue du garçon qui aimait beaucoup lire des romans et dont le père voulait lui faire comprendre une bonne leçon. Un jour, il dit à son fils : “Jean, vide ce panier de pommes qui se trouve dans le coin, ensuite remplis-le de copeaux”. Le garçon le fit, et apporta le panier rempli de copeaux. “Maintenant” dit le père, “mets aussi les pommes dans le panier”. Le garçon surpris dit : “Père, je ne peux pas y mettre les pommes parce qu’il y a déjà les copeaux”. “Non, bien sûr, tu ne le peux pas” dit le père ; “et bien, ton esprit est tout comme ce panier. Sa capacité est limitée, et si tu le remplis de copeaux, il n’y aura plus de place pour des choses autres et meilleures”.

Ce fut un père sage, il donna un bon conseil à son fils. Vous et moi, en tant que Nouvelles Créatures en Jésus-Christ, devrions remplir notre esprit de choses glorieuses, célestes : les espoirs célestes, les ambitions célestes, les affections célestes. Toutes les choses terrestres ne sont que des copeaux en comparaison. L’esprit et le cœur qui sont remplis de copeaux ne peuvent pas contenir les fruits de l’Esprit. Si nous remplissons nos paniers d’amour et de joies célestes, les trésors spirituels, nous aurons ce qui, d’une manière transcendante, s’élève bien au-dessus de tout amour et de toute joie terrestres.

Prenons garde à l’amour terrestre, simulé, car il sera un obstacle au développement de l’amour céleste. Ces deux amours ne devraient pas être confondus ni mélangés. L’amour naturel exempt d’égoïsme est un élément de la nature humaine parfaite et ne sera pas une entrave à nos intérêts spirituels, si nous le gardons soumis au céleste. L’un ne nuit pas à l’autre ni ne le détruit. Il devrait y avoir un amour naturel pour le mari, la femme, les enfants, les parents et le Seigneur voudrait que cela continue, mais Il voudrait que ce soit en complète soumission aux choses célestes. Ici aussi, Dieu devrait être le premier.

S’ATTACHER AUX CHOSES PLUS ELEVEES EST UN TRAVAIL GRADUEL

Dans notre texte l’apôtre s’adresse aux chrétiens, la classe de ceux qui, journellement, s’exercent à s’affectionner aux choses célestes. Le fait de s’attacher aux choses célestes est quelque chose qui doit être continu, où l’on doit persévérer, car nos affections ont tendance à se détacher. Nous n’avons que nos vieux cerveaux pour penser, et ces cerveaux ont tendance à s’attacher à la chair. Il est donc nécessaire de répéter et de fixer continuellement nos affections sur les choses d’en haut, jusqu’à ce qu’elles y soient bien attachées, fixées, établies. Le ciel doit être notre maison pour l’éternité, mais pas la terre, ni la condition charnelle. Toutes les précieuses promesses d’en haut sont notre centre d’intérêt. Christ notre Roi bien-aimé y est. Nous sommes en train d’être préparés pour entrer bientôt au ciel même, dans la condition de derrière le voile. Les gloires du Très-Saint sont maintenant les nôtres par la foi, et elles seront bientôt les nôtres en réalité, si nous tenons ferme et continuons fidèlement à observer notre alliance avec Dieu.

Le Seigneur nous donne maintenant un avant-goût des bonnes choses à venir. Nous avons « les arrhes de l’Esprit ». C’est comme le paiement de cent dollars pour assurer l’achat d’une maison. Le solde reste à payer, et l’acheteur ne possédera pas la propriété avant que le reste soit payé. Mais l’argent des arrhes garde la place pour lui jusqu’au paiement complet. En nous donnant son Saint Esprit, Dieu lie le contrat dans lequel nous sommes entrés avec Lui. En nous faisant cette avance, le Seigneur dit : “Maintenant prouve-moi combien fidèlement tu vas garder ta part de l’alliance dans laquelle nous sommes entrés. Tu gardes ta part et je garderai la mienne”. “Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera” (1 Thessaloniciens 5 :24). La seule question qui se pose est de savoir si nous allons être fidèles à notre part du contrat, car Dieu va sûrement accomplir sa part.

UNE PREPARATION MINUTIEUSE DES VETEMENTS DE NOCES

Lorsque nous réfléchissons aux choses terrestres, nous voyons qu’elles ne sont pas dignes d’être comparées aux choses célestes. Mais le danger existe de passer le temps que l’on a consacré à des choses qui ont encore moins de valeur que les fleurs, etc. Combien de temps pensez-vous que vous devriez passer à lire les journaux ? Dans quelle mesure cela vous aide-t-il à vous affectionnez aux choses d’en haut ? Chacun d’entre nous est responsable envers le Seigneur de la façon dont il utilise chaque moment de son temps – le temps de Dieu. Nous ne condamnons pas ici la lecture des informations importantes du monde qui se rapportent à l’accomplissement des prophéties bibliques. Il n’y a rien de mal à ce que l’on s’informe sur l’avancée de la grande guerre par exemple [écrit en 1916, trad.], du moment que cela est en relation avec l’arrivée du Royaume. Mais nous n’avons pas besoin de beaucoup en lire pour y trouver ce qui est nécessaire.

A n’en pas douter, si Jésus était ici dans la chair maintenant, Il serait intéressé de savoir comment les conditions du monde sont en train de réaliser le témoignage des Écritures. Il nous dit de veiller à ces accomplissements et de lever nos têtes lorsque nous les voyons se réaliser. Mais comment pouvons-nous lever nos têtes si nous ne les voyons pas s’accomplir ? Et comment pouvons-nous les voir si nous ne lisons pas ce qui peut nous donner l’information nécessaire ? Mais nous ne devons pas lire par simple plaisir, ni lire ce qui n’est pas profitable pour nous en tant que Nouvelles Créatures.

Ainsi donc, chers frères et sœurs, nous voyons la course que nous devons poursuivre. Nous devons être l’Épouse du merveilleux Fils de Jéhovah. Nous devons donc être très diligents afin de tout préparer pour le mariage qui approche. Lorsque nous considérons les préparatifs qu’une fiancée ici sur terre fait pour ses noces, nous avons une bonne illustration de l’importance qu’il y a pour nous d’avoir nos vêtements de noces prêts, nos robes sans taches, nos travaux de broderie réalisés à l’avance. Vous et moi avons le privilège d’avoir une part des plus importantes au plus majestueux et plus grand mariage jamais tenu. Par conséquent, nous devrions être près. Nous, qui étions par nature des enfants de colère comme les autres, avons maintenant le privilège d’être purifiés de toute souillure par le précieux sang de Christ. Quotidiennement, nous devons aussi nous laver au moyen de l’eau de la Parole. Nous devons être purifiés de toute impureté de la chair et de l’esprit pour être aptes à devenir l’Épouse de notre Roi céleste.

Cette préparation implique un travail continu aussi longtemps que nous séjournons dans ce corps mortel. Le grand Programme de Dieu a été arrangé de façon à démontrer qui sera apte à constituer l’Épouse de son Fils. Cette décision dans notre cas dépendra de la diligence que nous mettrons à nous préparer. Si nous nous adonnons à ce travail d’une façon convenable, nous n’aurons pas de temps à gaspiller. Nous aurons peu de temps à consacrer aux choses autres que cette unique chose. Mais la façon convenable de nous préparer inclut l’aide que nous devons apporter aux autres, quand nous en avons l’occasion, spécialement aux frères qui marchent avec nous sur ce même chemin Céleste. Nous devons sacrifier nos vies pour les frères. C’est une part importante dans notre préparation. Nous devons nous édifier nous-mêmes ainsi que les frères dans cette très sainte foi.

Nous espérons donc, chers amis, que nous nous préparons pour le mariage de l’Agneau, pour notre mariage avec l’Agneau. Une chose que l’on fait ou que l’on omet de faire aujourd’hui peut avoir un impact sur notre préparation définitive. Nos esprits sont le fondement de tout ce qui se rattache à cette affaire. Le Seigneur sait que nous avons des corps imparfaits. Le test ne consistera donc pas à savoir si nos corps sont parfaits, mais si nos cœurs le sont. Si nos cœurs sont parfaits devant Dieu, nous harmoniserons nos paroles, nos actions et nos pensées avec la Loi d’amour au mieux de nos possibilités. Si nous pouvons ainsi garder nos cœurs loyaux, nous deviendrons de plus en plus une copie du cher Fils de Dieu, notre Époux céleste et, débordant de joie, nous entrerons au moment voulu dans notre « demeure éternelle dans les Cieux, qui n’est pas faite de mains d’hommes. » Ensuite notre Seigneur nous présentera au Père en tant que « l’Épouse ornée pour son Époux » ; Il nous présentera IRRÉPROCHABLES, avec une joie débordante.

Quel bonheur rien que d’y penser ! Pouvons-nous être irréprochables ? Si nous atteignons le Royaume, chers frères et sœurs, nous serons effectivement irréprochables ! En attendant, nos caractères doivent être irréprochables, ici-bas. Dieu ne nous blâmerait jamais pour des choses qu’il nous serait impossible de réaliser, mais seulement pour des choses que nous pourrions faire. Il a en outre prévu que si nous commettons des erreurs, nous pouvons nous rendre à la Fontaine de purification. Si nous nous efforçons de faire de notre mieux, et si nous nous approchons quotidiennement, ou aussi souvent que nécessaire, du Siège de la Miséricorde, pour recevoir le pardon et être purifiés, nous serons sans taches aux yeux du Père et, au temps convenable, Il nous donnera des corps parfaits semblables à celui de notre Seigneur. Alors nous serons parfaits dans le sens le plus absolu.

Aussi longtemps que nous sommes dans la chair imparfaite, nous aurons besoin du Trône de Grâce céleste. Nous aurons tous les jours besoin de la grâce et de l’assistance du Seigneur. Si nous sommes fidèles de cœur, nos erreurs nous aiderons à être plus vigilants, plus positifs qu’avant. Le Seigneur arrange sa providence de manière à nous enseigner les leçons qui nous sont nécessaires. Lorsque nous grandissons à la ressemblance divine, nous sommes de plus en plus amenés à aimer comme Dieu et Christ aiment : à aimer le caractère, les principes de la justice. Nous n’avons jamais vu Dieu ni Christ de nos yeux physiques, et cependant nous les aimons au-dessus de tout (1 Pierre 1 :8). Nous n’avons jamais vu l’apôtre Paul ni l’apôtre Jean, et cependant nous les aimons, car nous savons que leurs caractères sont estimables et dignes d’admiration. Nous aimons la personnalité qui ressort de leurs écrits, la beauté de leur esprit. Nous aimons St. Paul car il considéra toutes choses comme une perte ou de l’ordure, afin de gagner Christ et d’être trouvé en Lui. Nous devons aimer tout ce qui est bon, noble et digne, et l’aimer dans la proportion où cela l’est.

Qu’est ce que nous aimons chez les autres ? Est-ce la forme de la tête, la symétrie des traits, la coupe ou le style des vêtements ? Oh, non ! Nous aimons les autres dans la mesure où nous voyons la ressemblance au Maître chez les autres. Si l’un est grandement comme Jésus, nous l’aimons d’autant plus. C’est là, l’amour céleste, spirituel. C’est là, le genre d’amour que nous devons cultiver jour après jour. Toutes les autres affections doivent être entièrement secondaires. Que notre amour et notre estime soient pour les choses qui sont hautement estimées aux yeux de Dieu ; puissent ces choses être pour nous plus belles que toute autre chose, afin que nous puissions devenir semblable à notre Père qui est dans les cieux.

WT 1916 p.5905