LE DISCERNEMENT DES MOTIVATIONS (suite)

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« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » – Proverbes 4 : 23.

Nous venons de voir les aspects négatifs de ces sentiments ou motivations, leur principale cause et leurs effets néfastes et perfides, ainsi que la difficulté de soigner cette maladie psychique de l’homme. Dans notre texte, le Sage donne à comprendre que la régulation et le contrôle approprié des motivations doivent constituer la préoccupation essentielle de ceux à qui ce conseil est adressé.

Nous croyons que toutes les instructions et les conseils de la Parole de Dieu sont utiles « pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3 : 16, 17). Ainsi, ce conseil s’applique premièrement à ceux qui font, ou qui désirent faire partie du peuple du Seigneur « nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. » – Ephésiens 1 : 5.

En outre, le fait que Salomon s’adresse, dans de nombreux passages, comme à des fils, semble soutenir le fait que ces conseils s’adressent particulièrement aux fils d’adoption de Dieu. – voir Proverbes 3 : 11 ; 4 : 20 ; 19 : 27 ; 23 : 15, 19 ; 27 : 11.

Généralement, l’homme charnel ne peut se conformer à ce conseil, car il ne possède rien de tel qui lui permette de garder et de réguler son cœur, c’est-à-dire ses impulsions et ses motivations. Tout ce qui peut influencer les mobiles d’un homme moyen et charnel est sa conscience et son discernement. Dégradé par le péché, suivant ses impulsions, l’homme charnel ne possède pas de compréhension suffisante ni d’étalon approprié, par lesquels il puisse discerner, contrôler et réguler ses sentiments, ses intentions et ses motivations.

Autre est toutefois le cas de celui qui se soumet aux arrangements et aux conditions divines, qui a été « scellé du saint Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage » (Romains 8 : 14 – 17 ; Ephésiens 1 : 13, 14). Un tel est considéré dès ce moment comme étant une « Nouvelle Créature ». – 2 Corinthiens 5 : 17, 18.

Il n’est pas une Nouvelle Créature dans le sens complet du terme, mais simplement en perspective, embryonnaire (à l’exemple du commencement de la vie et de la croissance d’un embryon). Il deviendra une Nouvelle Créature complète à la naissance, qui interviendra à la « première résurrection », dans un corps spirituel, dans la nature divine, immortelle. – Apocalypse 20 : 6.

Cet embryon de « Nouvelle Créature » est appelé par l’Apôtre le « trésor dans un vase de terre » (2 Corinthiens 4 : 7). Selon d’autres explications du même Apôtre, il s’agit du nouvel esprit (régénéré), appelé « le sens de l’esprit », « l’esprit de Christ », « l’esprit de sagesse », etc. Selon l’original grec, le mot « sens » signifie « esprit ». La tâche d’un tel esprit est le discernement : « afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » – Romains 12 : 1, 2.

Une personne ayant franchi ce degré de renouvellement de l’esprit par la soumission de sa volonté à la volonté divine exprimée dans sa Parole, a devant les yeux de son entendement un certain idéal, un critère, selon lequel il peut réguler ses paroles, ses actions et par-dessus tout son cœur – ses motivations – comme le conseille notre texte.

Traduit du périodique polonais Straz 1954.8.127.