LES EPREUVES NECESSAIRES AU DEVELOPPEMENT DU CARACTERE

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« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves [tentations]

auxquelles vous pouvez être exposés » – Jacques 1 : 2.

Tous ceux qui sont appelés par le Seigneur pendant cet Age de l’Evangile, le sont comme le déclare l’Apôtre à une vocation céleste (Philippiens 3 : 14 ; Hébreux 3 : 1) afin de participer avec Christ à la gloire, l’honneur et l’immortalité. Toutefois l’appel ne décide pas des résultats, mais n’est qu’une invitation sous des conditions préalablement bien définies.

Nous ne sommes pas simplement appelés à être justes, mais aussi à marcher sur le chemin de la souffrance et du sacrifice. Ces conditions sont indispensables à tous ceux qui désirent être disciples de Christ. Les Ecritures nous enseignent que pendant l’Age Millénaire prochain, d’autres conditions régiront le monde. Aujourd’hui il n’y a pas d’autres conditions que celles qui permettent de devenir des disciples et des imitateurs de Jésus, de marcher comme Lui a marché.

L’Apôtre Jacques nous dit que les épreuves [tentations] assailliraient inévitablement les disciples de Christ, qu’elles s’abattraient sur eux tels des pièges. Dans l’armée, les pièges sont dressés par l’ennemi, de même le grand adversaire dresse des pièges et des filets. Il s’efforce de séduire nos pensées et de nous détourner de la vraie compréhension de la vérité et de la justice. Il nous appartient d’être attentifs, et d’éviter ses embûches.

L’Apôtre déclare que nous devons nous réjouir lorsque nous sommes exposés à diverses épreuves [tentations], non pas que nous devrions être satisfaits de tomber dans le péché lorsque nous sommes tentés, mais de nous réjouir lorsque nous sommes subitement affectés par celles-ci. La tentation en elle-même ne constitue pas un péché.

Lorsque nous sommes conscients de chaque tentation, de chaque épreuve ou persécution, nous comprenons alors que ces difficultés de la vie sont permises sur tous ceux qui ont fait alliance par le sacrifice avec le Seigneur. C’est pour cette raison que nous devons être éprouvés, comme doit l’être également notre amour. Tout cela doit permettre de nous rendre compte du degré de développement de notre caractère, afin de discerner s’il est enraciné et fondé sur la justice. Une telle compréhension permet de considérer toutes nos épreuves, nos difficultés et nos tentations sous un jour nouveau, elle doit nous fortifier dans notre combat et nous assurer la victoire.

Lorsque soudainement une tentation ou une épreuve nous assaille, rappelons-nous alors que si Dieu veut ainsi éprouver notre amour et notre fidélité, alors, aussi infime ou sévère qu’elle soit, surmontons la comme une opportunité de manifester au Seigneur la plénitude de notre amour et de notre fidélité à son égard et pour sa cause. Nous devons combattre le bon combat de la foi en nous opposant à toutes les choses qui sont du monde, de la chair et de l’adversaire – toutes celles qui constituent pour nous un piège ou un filet.

Nous pouvons nous réjouir dans chaque épreuve et de chaque difficulté si nous comprenons leur but. C’est une bénédiction que de manifester au Seigneur notre soumission à sa volonté comme de fidèles enfants obéissants.

Nous pouvons également nous réjouir, lorsque sous le poids de telles épreuves, notre caractère se cristallise en vue de notre victoire. Si nous sommes fidèles, le Seigneur ne permettra jamais que nous tombions dans une tentation qui ne serait pas profitable à notre bien spirituel.

Nous nous appuyons sur les paroles de l’Apôtre : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés »… « Quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra »« Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation ; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment ». « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, un poids éternel de gloire » – 1 Pierre 1 : 6, 7 ; Jacques 1 : 12 ; 2 Corinthiens 4 : 17.

CELUI QUI VAINCRA

Nous sommes persuadés que ceux qui aiment le Seigneur et qui héritent du Royaume sont ceux dont l’amour est éprouvé par les épreuves et les tentations au cours de leur pèlerinage terrestre. Ceux qui n’aiment pas le Seigneur de tout leur cœur – dont le « moi », ou une autre idole a pris la première place dans leur cœur – seront séduits par le monde, la chair et l’adversaire sous une forme qui les opposera à la Parole de Dieu, et à Dieu même. Ils feront tout pour adapter le Plan de Dieu à leurs propres théories et à leurs comportements.

Ils se laissent entraîner par l’égoïsme, l’ambition, un esprit de malice, de haine etc, car ni la volonté de Dieu, ni sa parole n’ont d’importance pour eux. Ils perdent progressivement tout intérêt pour elle. Ils agissent comme ceux qui se sont détournés du Seigneur lors de sa première présence, en disant : « Cette parole est dure, et ils ne marchèrent plus avec Lui ».

De même que certaines substances sont friables, à l’opposé, de nombreuses dispositions humaines sont fibreuses, résistantes et durables, comme la bravoure, la patience, la persévérance etc. Ceux qui marchent près du Seigneur ne peuvent être séduits par aucune ruse de l’adversaire, car ils appartiennent pleinement au Seigneur. Ils ne marchent pas selon leurs propres convoitises, mais partout où le Seigneur les conduit, parce qu’ils ne possèdent pas de volonté propre, mais la volonté de Dieu. Tous ceux-là suivent le Seigneur sur le chemin étroit de l’épreuve, des difficultés de la vie présente, et ensuite, comme le déclara le Seigneur : « Ils marcheront avec moi en vêtement blanc, parce qu’ils en sont dignes » – Apocalypse 3 : 4.

L’ERREUR, UNE PIERRE D’ACHOPPEMENT

Chacun se réjouit de la perspective de la fin de ses épreuves et de son acceptation comme vainqueur, pour être avec le Seigneur sur son Trône. Mais pour parvenir à cette condition, il faut au préalable développer la patience, la confiance et l’amour. Ces dispositions doivent d’abord effectuer une œuvre de purification dans nos cœurs, et nous rendre tendres, soumis et obéissants à Dieu. Cette bonne œuvre doit progresser !

Réjouissons-nous lorsque les épreuves affermissent notre caractère, lorsqu’elles nous rendent humbles et font de nous des chrétiens plus attentifs à l’égard de nos chutes et de nos imperfections, soyons plus zélés dans le désir de nous améliorer !

Même les combats qui ne nous apportent qu’une victoire partielle peuvent nous procurer des bénédictions. Par contre, ceux qui nous conduisent à une défaite cuisante, que ce soit par l’abaissement ou la douleur, nous permettent de recevoir le réconfort nécessaire pour développer une vigilance plus soutenue, et nous rapprocher plus près du Seigneur par la prière, afin de Lui demander suffisamment de grâce pour affermir notre cœur. Ainsi, même nos manquements peuvent devenir des « marches » par lesquelles nous pouvons nous approcher de Dieu et du ciel. C’est à l’aide de ces épreuves que nous pourrons entrer dans le Royaume de Dieu.

Ainsi donc le peuple du Seigneur qui se trouve entraîné dans une tentation quelconque ou dans la détresse, doit éviter de se décourager, mais se réjouir de la perspective par laquelle Dieu nous prépare en vue de notre prochaine position dans le Royaume.

Cela doit nous donner plus de détermination dans le combat de la foi, contre le monde, la chair ou toute autre opposition. Le corps souffre, mais la Nouvelle Créature se réjouit, car elle comprend que les épreuves ne sont pas néfastes mais destinées à son bien – 1 Pierre 4 : 13.

L’ISSUE DE SECOURS

Notre Père céleste nous ouvre une issue favorable dans toutes les situations. C’est pourquoi, lorsque nous sommes en difficulté, nous devons nous dire que le Père céleste permet de telles épreuves et que Jésus est notre aide. Il nous appartient de nous réjouir, lorsque avec l’aide du Seigneur nous sommes victorieux. Nous devons toujours nous rappeler que toutes choses concourent au bien de ceux qui L’aiment.

Notre texte précise clairement que cela doit constituer pour nous une grande joie lorsque nous sommes éprouvés. Parfois, nous sommes la cause de l’épreuve, mais il ne doit pas en être ainsi. Notre propre corps avec les mauvaises influences qui nous entourent cherche d’une manière astucieuse à nous nuire, mais nous avons suffisamment de tentations pour ne pas en chercher d’autres. Toutefois, lorsque nous tombons dans la tentation, il faudrait dire – je m’oppose à ces choses, mais si le Seigneur les a permises, c’est que cela doit concourir à ma bénédiction.

Notre joie est fonction de notre volonté à vouloir étudier la Parole de Dieu et de notre connaissance des précieuses promesses qu’elle renferme. Le Seigneur aime ceux qui persévèrent patiemment dans le grand combat contre les difficultés, lorsque la tentation dure un certain temps et que l’épreuve s’avère difficile. Ceux qui perdent la foi, perdent de ce fait le bénéfice de toutes les bonnes actions accomplies et de tous les efforts déployés jusque-là. Cette triste condition ne permet pas de remporter la victoire.

Ces épreuves ont pour but de développer en nous la patience, afin que cette vertu soit profondément ancrée en nous. C’est ici-bas que nous construisons notre caractère pour l’éternité. C’est pourquoi notre patience ne peut se développer et être durable, qu’à la condition d’expérimenter des difficultés répétées. Notre résolution doit nous permettre de devenir forts et inébranlables dans la construction de notre caractère à l’image de notre Seigneur.

PAROLES D’AVERTISSEMENT

A ceux qui composent la classe ointe et qui s’efforcent d’atteindre la gloire promise, aux disciples de Christ, l’Apôtre Pierre adresse des paroles d’avertissement. Dans le premier chapitre de sa deuxième épître, il exhorte l’Eglise à joindre une qualité à une autre dans la préparation du caractère, pour que les merveilleuses perspectives présentées par Dieu aux vainqueurs puissent s’appliquer à nous.

Il mentionne la foi, comme étant la vertu principale, puis encourage à y joindre la science, la tempérance, la patience, la piété, l’amour fraternel et une charité sincère à l’égard du prochain. Les Ecritures nous enseignent que nous sommes jugés selon notre foi, parce que, aussi longtemps que nous sommes dans ce corps, nous ne pouvons accomplir parfaitement nos devoirs.

Ce que Dieu reconnaît, c’est la Nouvelle Créature. Le développement de la foi et la manifestation de la fidélité sont des dispositions agréables à Dieu. Ce sont elles qui peuvent forger convenablement notre caractère selon ce que les Ecritures nous enseignent. Elles peuvent développer les fruits et les grâces de l’Esprit saint : « Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ ».

La foi est indispensable sur ce chemin. Sans elle nous n’aurions ni la force pour aller de l’avant, ni quoi que ce soit pour nous encourager – (2 Pierre 1 : 10). Sans la foi, nous chuterions de la position à laquelle nous avons été invités, celle que nous avons acceptée.

Si nous sommes obéissants à la Parole de Dieu et suffisamment exercés par les épreuves que nous subissons à l’école de Christ, nous aurons alors son approbation, car « Celui qui a fait la promesse est fidèle ». Si nous échouons, cela ne sera que de notre faute. Si nous négligeons le développement de notre caractère, nous n’hériterons pas du Royaume.

LES CAUSES QUI ENTRAINENT LA CHUTE

Parmi ceux qui tombent, certains chutent plus gravement que d’autres. Ceux qui ne veulent pas aller de l’avant sont touchés par l’une ou l’autre des épreuves qui déterminera s’ils veulent retourner dans le monde, ou continuer à progresser sur le chemin étroit. D’autres chutent à cause d’un manque évident de zèle et sont alors éprouvés par la « grande détresse ». Si cette épreuve les amène à une condition de complète fidélité au Seigneur, alors ils recevront la vie éternelle, mais perdront la haute position qu’ils auraient dû atteindre s’ils avaient manifesté un zèle dévorant, une foi ferme, une énergie active, persévérant dans l’accomplissement de la volonté du Seigneur.

Ceux qui développent un esprit rebelle sont en inimitié avec le Seigneur, car ils aiment le péché plus que la justice. Comme opposants délibérés de Dieu, ils seront retranchés.

Tous ceux qui chutent occasionnellement puis se ressaisissent, remportent la victoire dans les épreuves que le Seigneur permet. Après avoir démontré leur fidélité, ils sont préservés. Par contre, ceux qui tombent définitivement ne seront jamais relevés, ils perdent tout, car ils ont sacrifié une fois pour toute leur vie terrestre. Leur chute de cette position de Nouvelles Créatures est sans retour. Elle est plus grave que celle d’Adam, qui transgressa par manque de pleine connaissance et d’expérience du mal.

Ceux qui s’opposent ainsi à Dieu après avoir été suffisamment éclairés ont bénéficié de la rançon, c’est pourquoi leur chute signifie tomber sous la condamnation la plus terrible, celle du feu, de la destruction éternelle des ennemis de Dieu. Adam n’avait pas l’expérience du mal, c’est pourquoi il fut racheté et aura la possibilité d’obtenir la vie éternelle.

Bien chers frères ! Prenons garde sur notre chemin. Développons activement les fruits de l’Esprit pour nous trouver sans tache devant la face glorieuse du Seigneur dans une joie indicible.

Périodique Straz Poranka 1949-9-9.