LA SAGESSE ASSOCIEE A LA MODESTIE

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La sagesse est mise en relief dans plusieurs passages de l’Ecclésiaste. Nous avons appris dans une réflexion précédente, que ceux qui méprisaient la véritable sagesse étaient châtiés, alors que ceux qui s’efforçaient de l’acquérir et se laissaient conduire par elle, recevaient bénédictions, prospérité et gloire.

Par exemple dans le chapitre 3 : 13 – 18, nous lisons : « Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse… car le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or. Elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie ; dans sa gauche, la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux. »

Combien merveilleuse et vraie est cette description de la sagesse ! Pour être couronnée de succès, chaque démarche ou action entreprise doit être sagement réfléchie et exécutée intelligemment. De nombreuses, grandes et puissantes entreprises ont fait faillite, simplement par manque d’une sage administration.

Les statistiques montrent également que 80 pour cent des entreprises commerciales et industrielles qui se créent, chutent dans un temps relativement court, moins par manque de capitaux, que par manque d’expérience et d’une sage direction. En réalité le gain de la sagesse est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire est préférable à l’or !

Toutefois ce même sage écrivain, dans le même chapitre, nous donne les recommandations suivantes : « Ne t’appuie pas sur ta sagesse » et « Ne sois point sage à tes propres yeux » – (v. 5 et 7). C’est un avertissement quant à la présomption, qui parmi les gens de ce monde, va très souvent de pair avec la sagesse humaine et l’érudition. Nous devons savoir que la véritable sagesse – selon Dieu – n’est pas la connaissance, le savoir ou l’érudition.

L’homme peut posséder une grande instruction, une connaissance étendue dans tous les domaines du savoir, mais s’il est « sage par lui-même » et ne s’appuie que sur son intelligence (s’il est présomptueux, hautain et incroyant), il ne possède pas la véritable sagesse, quoi qu’en pense le monde.

L’expression biblique qui affirme que la sagesse (véritable) commence par la crainte de l’Eternel, c’est-à-dire la foi en Dieu et la plus grande vénération pour Lui, est tout à fait exacte (Proverbes 9 : 10). Celui qui ne possède pas ce commencement, cette base convenable de la sagesse, et qui acquiert la connaissance par l’instruction, les études, tombe souvent dans l’orgueil, la présomption, la fierté et l’incrédulité.

Chez le chrétien consacré, la sagesse doit se manifester par la modestie, comme l’enseigne l’Apôtre Paul lorsqu’il déclare : « Je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun » (Romains 12 : 3). Jacques soumet la même pensée : « Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. »

Ainsi – « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux, crains l’Eternel, et tourne-toi du mal. » « Heureux l’homme qui a trouvé la (une telle) sagesse. » – Proverbes 3 : 5 – 13.

Traduit du périodique polonais Straz 1953-2-30.