ELIE, UN GRAND PROPHETE

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1 Rois 17 : 1-16

– Un serviteur fidèle du Dieu véritable

– Elie, un type de l’Eglise

– L’Elie antitypique

– Jézabel et Achab antitypiques

– Les 1260 jours de famine antitypique

– La réformation par les sectes

– Le dernier mouvement de réforme

« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous ». – 1 Pierre 5 : 7.

Elie était un grand Prophète. Cela ressort non seulement des récits de l’Ancien Testament, desquels notre leçon est tirée, mais également des paroles de Jésus à son sujet, ainsi que de celles de l’Apôtre Jacques (Jacques 5 : 16-18). Il nous est présenté comme porte-parole de l’Eternel auprès du roi Achab, régnant sur le royaume des dix tribus d’Israël. Il menaça le roi d’une famine, l’assurant qu’il n’y aurait ni pluie ni rosée dans le pays d’Israël, jusqu’à ce qu’il prie Dieu pour qu’il y en ait de nouveau. Cela signifiait la sécheresse, la famine, l’affliction. Elie ne déclarait rien de sa propre autorité, mais il parlait parce que tels étaient le programme divin et les instructions qu’il avait reçus de l’Eternel. Les véritables Prophètes de Dieu ne sont pas orgueilleux et ne s’approprient jamais les honneurs ou les pouvoirs. Ils parlent uniquement en tant que porte-parole de Dieu.

Un tel malheur, un tel châtiment tombant sur le Roi Achab et sur la nation d’Israël avaient pour but, non seulement de les corriger, mais, comme nous le verrons, devaient en outre être considérés comme prophétie ou type. Les Israélites s’étaient adonnés à l’idolâtrie et le roi Achab avait coopéré avec eux comme conducteur. Les Prophètes de Dieu furent persécutés, et ceux de Baal honorés. Un grand châtiment national devait leur faire du bien. Comme l’indique le premier verset cité dans notre leçon, Elie expliqua clairement le problème au roi, et reçut ensuite l’ordre de se rendre près du torrent Kerith.

Ce torrent est à flanc de montagne, sur la route allant de Jérusalem à la Mer Morte, près du lieu où le Jourdain se jette dans la Mer Morte. C’était un lieu isolé ; maintenant, un ancien couvent s’y trouve. Durant trois ans et demi, le prophète habita cet endroit, retiré du monde et nourri par des corbeaux qui lui apportaient du pain et de la viande, matin et soir. L’eau du ruisseau apaisait sa soif. Comme la sécheresse se prolongeait, le torrent finit par tarir et le prophète reçut l’ordre de se rendre à la maison d’une veuve, dans la ville de Sarepta, au-delà des frontières d’Israël, dans le pays de Sidon.

Jésus rappelle cet événement, notant que la femme était une païenne et que le fait qu’Elie ait été envoyé vers elle implique qu’elle était plus digne des bénédictions qu’il lui accorda que toutes les veuves du pays d’Israël (Luc 4 : 25, 26). Il ne restait à la pauvre veuve qu’un peu de farine pour préparer un gâteau pour elle et son fils, mais, à la demande du prophète, elle eut suffisamment de foi pour partager avec ce dernier ce petit reste. Il en résulta un miracle. Comme le prophète l’avait déclaré, ce qui resta ne diminua pas durant tout le temps que dura la famine. « La farine qui était dans le pot ne manqua point et l’huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l’Eternel avait prononcée par Elie. » – 1 Rois 17 : 16.

LA PROPHETIE ANTITYPIQUE D’ELIE

Comme cela a déjà été suggéré, la prophétie d’Elie avait une signification plus grande que celle qu’elle paraissait avoir à première vue. Elie, en effet, et toutes ses actions étaient, sur une petite échelle, des types de choses plus importantes qui se produisirent après. Elie était un type de l’Eglise dans la chair, Eglise dont notre Seigneur Jésus est la Tête et dont tous ses saints disciples sont les membres. C’était de cet Elie antitypique que Dieu déclara : « Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, avant que le jour de l’Eternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit. » – Malachie 4 : 5, 6.

Jésus, ses Apôtres, ainsi que tous ses disciples, comme membres de ce plus grand Elie et poussés par l’Esprit de Dieu, délivrent un message au monde. Ils réprouvent le péché en faisant connaître aux hommes la justice de Dieu. Si le monde tenait compte de ce message, le Royaume du Messie, sur le plan de l’esprit, serait finalement introduit, comme désir de toutes les nations, sans qu’il soit nécessaire de passer par un grand Temps de Détresse ou « Jour de Colère ». Mais le monde n’accepta pas le message de Jésus et n’accepte pas celui de ses disciples, aussi la terre est frappée d’une malédiction, le souffle du grand Temps de Détresse commence à présent, et c’est l’unique moyen par lequel le Royaume du Messie peut être introduit.

Les nations, n’ayant accepté qu’une forme de sainteté sans en avoir la puissance ni l’esprit, ne sont chrétiennes que de nom, et non pas réellement, comme le démontre la grande guerre mondiale de la suprématie commerciale [écrit en 1915, trad.]. Par cette guerre et par la grande révolution qui suivra, selon la Bible, ainsi que par l’anarchie générale qui résultera de la révolution, tous les royaumes de ce monde seront renversés et tous les systèmes et institutions présentes seront réduits en cendres, afin que soit préparée la voie conduisant à l’instauration du Royaume Messianique. Ce qui ne peut pas être introduit par obéissance à la Vérité, le sera par le renversement de ceux qui ont entendu, mais négligé, perverti et détourné le divin message annonçant la « paix sur la terre, et la bonne volonté envers les hommes ».

REALISATION DE LA PROPHETIE

Le fait que Dieu voulait qu’Elie soit un type de l’Eglise nous est confirmé par certaines paroles écrites en Apocalypse. La chose y est présentée d’une manière cachée, un grand système religieux étant décrit figurativement comme étant Jézabel, et les systèmes de ce monde, auxquels cette soi-disant église de Christ est unie, sont représentés par Achab, roi d’Israël. Dans cette figure, de même qu’Elie a dû fuir la puissance de Jézabel et d’Achab durant trois ans et demi, de même l’Eglise a dû s’enfuir dans le désert, est-il écrit, à un endroit préparé pour elle, où elle fut nourrie miraculeusement par le Seigneur durant trois « Temps » et demi, ou trois années et demie symboliques, représentées également par une période de 42 mois ou 1260 jours. – Apocalypse 2 : 20-23 ; 12 : 6, 14 ; 13 : 5 ; 11 : 2, 3.

Cette longue période, durant laquelle la véritable Eglise fut éclipsée par le succès de Babylone, marqua le temps d’une grande sécheresse spirituelle. De même que durant le temps où Elie était au ruisseau de Kerith et à Sidon, il n’y eut pas de pluie, de la même manière le monde durant ces 1260 ans, ne reçut aucune pluie spirituelle, aucun rafraîchissement d’en-Haut. Durant cette longue période, la Parole de Dieu, la Bible fut détruite et négligée. Les évêques … la faisaient disparaître, car si le peuple prêtait attention aux enseignements de Jésus et des douze Apôtres qu’Il avait désignés (Saint Paul prenant la place de Juda), il ignorerait dans la même mesure les enseignements de ces évêques qui se proclamaient faussement « apostoliques », s’arrogeant le pouvoir et l’autorité que Jésus déclara appartenir aux Douze seulement. Notre Seigneur déclara que ces Douze étaient les douze étoiles guidant l’Eglise (Apocalypse 12 : 1), et les douze pierres de fondement de la Nouvelle Jérusalem glorieuse, qui est sur le point d’être établie. – Apocalypse 21 : 14.

Ce fut durant ce temps obscur qu’il y eut famine dans le pays, comme le mentionne le Prophète, non pas la disette du pain ni la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre la Parole du Seigneur (Amos 8 : 11, 12). Selon la Bible, ces 1260 jours de sécheresse commencèrent en 539 après JC, lorsque le pouvoir ecclésiastique parvint à une capacité de persécution, et s’achevèrent en 1799 après JC, lorsque les persécutions arrivèrent à leur fin, au temps de la grande victoire de Napoléon qui survint lorsque le pape fut amené prisonnier en France.

Dans un autre sens, cependant, il est possible également d’étendre la période de 1260 ans de l’année 325 après JC jusqu’à 1585. Ce fut en 325 après JC que de soi-disant évêques apostoliques s’assemblèrent sous la protection de l’Empereur Constantin, constituant le Concile Œcuménique de Nicée et formulant les premiers des grands credo, les credo de Nicée. A partir de ce moment et durant 1260 années, la Bible fut négligée, car les credo élaborés par ces soi-disant évêques apostoliques furent acceptés à sa place comme un condensé de ses enseignements, auquel il fallait croire uniquement. Toute personne qui, après cela, étudiait la Bible était considérée comme trouvant à redire aux credo et condamnée en conséquence. Les credo furent alors étudiés et la Bible négligée.

Ce fut durant cette longue période de 1260 ans que les fameuses erreurs furent intégrées dans les credo de l’Age des Ténèbres et, depuis, elles tourmentent l’humanité. Avec la fin de ces 1260 années, le mouvement de la réforme a prévalu ; ce ne fut pas une réformation satisfaisante, en accord avec la Bible, mais une réformation par les sectes. Malavisé par la pensée que l’Eglise devait être une, quant à son organisation extérieure, chaque réformateur rassembla ses disciples autour de lui et créa une nouvelle secte qui clamait être la véritable Eglise. Indubitablement, l’Adversaire avait beaucoup à faire avec l’organisation de ces différentes dénominations qui ne se basaient aucunement sur la Bible (1 Corinthiens 1 : 11-13 ; 3 : 3-5). Depuis des temps plus rapprochés, les chrétiens réalisent qu’aucune d’entre elles n’est la véritable Eglise de Christ, qui se compose des saints seulement ; ceux-ci se rassemblent auprès du Seigneur, indépendamment des règles de conduite fixées par les dénominations.

WT 1915 p.5741

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