« La réputation est préférable à de grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l’argent et que l’or » – Proverbes 22 : 1.
Le désir de laisser une trace de son nom semble inné à l’être humain. Dès qu’un jeune garçon grandit et peut se servir d’un instrument tranchant, il commence à graver ses initiales sur les arbres, des planches ou tout autre matériau. Le fait de signer les livres ou tout autre objet avec son nom est un autre exemple de cette disposition. Dans l’antiquité des rois renommés qui voulaient rendre mémorables leurs noms et les transmettre aux générations futures, ordonnèrent de les graver sur toutes les pierres utilisées dans la construction de grands et merveilleux édifices.
Le nom de Nabuchodonosor, grand roi Chaldéen et constructeur de la plus renommée des villes antiques « Babylone », fut gravé sur des millions de pierres, dont une grande partie existe encore de nos jours. Ceci permettait de faire perdurer indéfiniment un nom.
Il existe aussi un autre moyen pour graver à jamais son nom. Cette empreinte ne se fait pas à l’aide d’un couteau sur un support tendre, mais sur le cœur de ceux que nous fréquentons. Notre comportement vis-à-vis des autres, nos manifestations de courtoisie ou d’indifférence, notre délicatesse ou notre rudesse, notre largesse ou notre égoïsme, notre serviabilité ou notre ingratitude, notre modestie ou notre présomption, notre condescendance ou notre agressivité, notre application ou notre paresse, notre sincérité ou notre hypocrisie, notre bienveillance ou notre jalousie, notre amour, notre douceur de caractère ou notre amertume, notre comportement inapproprié à l’égard d’une personne d’un sexe différent ou d’un âge avancé, toutes ces manifestations laissent des empreintes qui gravent notre nom sur le cœur et l’esprit de nos proches et de nos amis.
L’empreinte de notre nom est-elle gravée d’une façon agréable ou désagréable ? L’énoncé de notre nom suscite-t-il dans le cœur de nos amis et de nos proches des sentiments d’amitié, de joie et d’amour, ou au contraire des sentiments d’aversion, de crainte et de haine ?
Notre empreinte tient-elle compte de ce que nous parvenons à graver dans le cœur de tous ceux qui nous entourent ? Si nous avons une attitude de « bonne conduite » (1 Pierre 2 : 12) et sommes dirigés par l’esprit de la vérité, par la justice, la générosité, la modestie, la délicatesse et l’amour, nous pouvons être certains que notre nom laissera son empreinte gravée de lettres d’or, d’amour et de respect sur le cœur de nos proches.
Combien différentes seraient les empreintes de notre nom, si notre comportement était marqué par l’orgueil, la présomption, la perversité, la jalousie, l’é-goïsme et d’autres œuvres de la chair et du diable !
Cher lecteur, as-tu sérieusement pensé à la nature des empreintes que tu graves sur le cœur de tes amis et frères en Christ ?
Périodique Straz 1935-5-66.