TES JUGEMENTS SONT EXTREMEMENT PROFONDS

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« C’est que la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes. » – 1 Corinthiens 1 : 25.

Le Plan adopté par Dieu pour s’occuper du péché et des pécheurs semble, à l’esprit mondain, à la sagesse mondaine, être un plan grandement insensé, très peu sage. Les déclarations de la Bible, à ce sujet, n’apparaissent pas raisonnables à de tels esprits. Tout d’abord, Dieu créa l’homme parfait. Puis Il plaça Adam dans un environnement où il fut tenté, et il tomba dans le péché. Après quoi, Dieu prononça à son encontre une sentence de mort, laquelle, comme Il l’avait prévenu, serait le résultat de sa désobéissance. Après avoir ainsi condamné l’homme, Dieu prépara Lui-même la délivrance de cette punition de mort, en fournissant un Rédempteur pour délivrer le pécheur, à grand prix. Et, pour faire connaître aux hommes les mesures qu’Il avait prises en vue de leur délivrance de cette malédiction, Il envoya des prédicateurs choisis parmi le genre humain pécheur pour annoncer la bonne nouvelle.

Pendant près de deux mille ans, ces prédicateurs déployèrent leurs meilleurs efforts, à cet effet. Comme les uns mouraient, d’autres les remplaçaient. Malgré toutes ces prédications, il n’y eut que très peu de gens qui crurent à ce Message ou qui y prêtèrent une oreille attentive. Souvent, la fatigue et l’épuisement gagnaient ces messagers imparfaits, et ils se tournaient vers le Seigneur, le cœur abattu, Lui présentant le maigre résultat de leur travail. Mais le Seigneur répondait : « Continuez à prêcher les paroles que je vous ai confiées ; telle est ma volonté, c’est exactement ce que je souhaite que vous fassiez. » Ainsi, ils travaillaient beaucoup, laissant les résultats à Dieu.

Mais les hommes secouaient leurs têtes incrédules. Pour eux, proclamer un tel Message semblait être une folie, une perte de temps précieux, la manifestation d’un esprit malade. Il n’y en a que très peu qui ont cru que cette bonne nouvelle venait de Dieu, et qu’un tel Dieu d’Amour existait. Et pourtant, comme l’Apôtre en témoigne : « Il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. » (1 Corinthiens 1 : 21). Dieu a choisi cette méthode, appelée folie par les hommes, afin de sélectionner une classe spéciale pour un but très particulier, en liaison avec son grand plan. Quoique du point de vue humain, ceci semble être un très petit et très faible commencement, comme si l’œuvre de Dieu était presque un échec – si son dessein est de sauver et de relever le monde – cependant, quand le Plan de Dieu sera parvenu à sa glorieuse réalisation, il sera considéré par tous comme ayant été le plus sage, le plus puissant et le plus efficace. Il ne sera plus alors l’objet de risée pour les incroyants, ni de mépris de la part des païens. Dieu ne choisit pas maintenant les grands de la terre, mais surtout les choses viles, les humbles et les cachées, « afin que personne ne se glorifie devant Dieu. » Il les choisit en tant qu’instruments pour bénir le reste du monde.

LA VIE, UN GRAND DON, MEME ACTUELLEMENT.

On s’est posé la question : Comment doit-on distinguer [dans ce plan, trad.] l’Amour divin, en partant du point de vue qu’il s’agit d’un arrangement délibéré prévu d’avance et qui, dans son développement, inclut un si grand nombre de péchés, de souffrances et de morts ? En réfléchissant à cette question, chacun devrait d’abord se débarrasser totalement de cette pensée erronée qui consiste à croire que le péché, les souffrances et la mort sont seulement les préludes à une éternité de malheurs. Ensuite, il convient de se rappeler que Dieu n’est en aucune façon redevable vis-à-vis de nous. Nous sommes ses débiteurs, même de notre propre existence ; Il ne doit rien à la race humaine.

Supposons que nous arrivions à libérer l’esprit des gens de l’idée des tourments éternels, ou d’un purgatoire de souffrances après la mort, et que nous leur disions : Considérez maintenant, préfèreriez-vous vivre quelques années de plus ou mourir immédiatement ? Ou supposons que nous leur présentions l’affaire de cette façon : Etes-vous contents d’exister, ou préfèreriez-vous ne jamais être nés ? Nous croyons que la grande majorité des gens répondraient qu’ils désirent vivre, qu’ils préfèrent vivre aussi longtemps que possible. Ils ne souhaitent pas mourir ni aujourd’hui, ni demain, ni dans un an ; A vrai dire, ils ne voudraient jamais mourir, s’ils le pouvaient !

Ceux qui ont le sentiment qu’ils seraient contents de mourir, ou qui auraient préféré ne jamais être nés, sont des personnes qui ont traversé, plus qu’à l’ordinaire, des épreuves mauvaises et malheureuses, ou qui ne possèdent pas un esprit bien équilibré. Beaucoup de gens ne possèdent pas l’argent qu’ils voudraient avoir, ils ne se trouvent pas dans un milieu et dans des conditions aussi agréables que ceux dans lesquels d’autres se trouvent et dans lesquels ils souhaiteraient se trouver. La vie pour ceux-ci est quand même agréable, et ils s’y cramponnent aussi fermement que possible. L’amour de la vie est une chose innée chez l’homme, et cet amour survit aux expériences pénibles qui découlent de la chute.

POURQUOI DIEU PERMET-IL LE PRESENT REGNE DU PECHE ?

Mais pourquoi Dieu permet-Il aux choses d’être comme elles sont ? Cette question est un des problèmes qui a toujours troublé l’esprit de ceux qui ont encore une foi suffisante pour croire en l’existence d’un Créateur Suprême. Nous ne savons pas si nous pourrons rendre le sujet plus clair, ou le décrire plus simplement qu’il ne l’a été dans LES ETUDES DANS LES ECRITURES, Volume 1er, dans le chapitre : « La permission du mal ». Si nous nous mettions à la place de Dieu, nous serions capables de comprendre qu’il Lui fallait créer l’homme soit sans facultés morales, à l’exemple des animaux inférieurs, soit avec des facultés mentales et morales, le rendant capable de comprendre les principes de base du bien et du mal, d’apprécier son Créateur, avec la possibilité de raisonner et de choisir entre le bien et le mal, entre l’obéissance et la désobéissance à ce Créateur.

Ayant amené précédemment à l’existence la création animale, Dieu a voulu créer des êtres d’un ordre plus noble, des créatures à sa propre image et ressemblance, sur le plan de vie terrestre. Il se proposait d’avoir une race d’êtres parfaits comme les anges, capables d’apprécier les mêmes normes morales, les mêmes principes de justice. La question qui pourrait être posée est : Dieu n’aurait-Il pas pu créer ces êtres, de sorte que ceux-ci ne soient pas en danger de tomber un jour dans le péché ? Visiblement, ce n’était pas l’intention divine de les créer ainsi. Dieu voulait que ces êtres possèdent l’attribut du libre arbitre moral, le pouvoir d’exercer leur propre volonté, soit pour la justice, soit pour l’injustice.

Au moment de la création de l’homme, Lucifer, Fils de l’Aurore, commença à chérir des projets ambitieux, déloyaux envers son Créateur. Il comprit qu’une race se trouvant sur un niveau d’existence inférieur au sien, pouvait être amenée à choisir une voie différente de celle exprimée par la volonté de Dieu, son Créateur. Avant la création de l’homme, Dieu prévit que Lucifer se détournerait de la voie de l’obéissance, qu’il se rebellerait à son juste Gouvernement, deviendrait un grand adversaire et qu’en conséquence le mal ferait irruption, plus tard, dans son Empire. Dieu prévit que, sous l’influence du rebelle Lucifer (appelé à partir de ce moment Satan – l’adversaire, l’accusateur, le haineux), l’homme deviendrait désobéissant et chuterait de l’état de perfection dans lequel il serait créé.

Tout en sachant cela, et ne commettant aucune injustice envers l’homme, Dieu le créa avec une pleine capacité de s’opposer à la tentation, et Il arrangea et détermina le temps de sa création de telle sorte qu’il puisse être l’objet des attaques de Satan, lequel tirerait avantage de l’inexpérience du père Adam et de la mère Eve, et chercherait à s’assujettir tout le genre humain. Autrement dit, Dieu avait l’intention de permettre que l’homme subisse cette épreuve et, sachant qu’Adam chuterait et qu’il encourrait ainsi la sentence de mort, Il projeta de faire, de cette expérience que subirait l’humanité, une leçon pour toutes ses créatures intelligentes. Dans le même temps, Il projeta de contrôler la chose de telle manière que la famille humaine serait finalement délivrée des conséquences mauvaises de la chute, et grandement bénie, si les hommes voulaient profiter des leçons apprises au cours de leurs expériences amères subies en rapport avec le péché, et s’ils voulaient se remettre en harmonie avec la Justice.

LE TEMPS EST UN ELEMENT IMPORTANT.

L’infinie sagesse de Dieu ne pouvait pas reconnaître digne de la vie éternelle quiconque ne serait pas en pleine harmonie avec sa Loi. La nature du péché est de se répandre et de produire misère et dégradation. Sachant cela, Dieu prévit de laisser l’homme suivre sa propre voie. Il a prévu que des êtres intelligents, libres sur le plan du choix et de la volonté, tomberaient finalement dans le péché, s’ils n’étaient pas enseignés ni restreints, quand bien même une sentence serait attachée à la désobéissance. Ainsi Dieu ne choisit pas de s’opposer à Lucifer.

Le plan de Dieu est si vaste qu’il ne peut être observé ni jugé sur une durée de quelques années seulement, ni même sur mille ou six mille ans. Il doit être considéré du point de vue de l’éternité. Ce plan n’a pas été conçu pour le bien-être de créatures qui ne devraient vivre que quelques années ou quelques siècles, mais pour celles qui vivraient éternellement. Il faut, par conséquent, que son Plan soit très vaste, au point de contenir tout le temps et tous les êtres créés à sa ressemblance, pour sa gloire et pour leur propre bien éternel.

Nous ne devons pas supposer que Dieu pleure et souffre, parce que l’humanité souffre et meurt. Il est un Dieu d’un amour et d’une compassion infinis ; mais Il savait dès le début que l’homme tomberait et que Lui-même saurait maîtriser toute cette affaire pour la bénédiction et l’instruction finales des hommes et des anges – de toutes ses créatures intelligentes ; et Il se proposa de faire ainsi. Nous savons que le péché et la mort, avec tous leurs effets désastreux, règnent dans le monde depuis six mille ans. Nous savons aussi que notre Dieu est au gouvernail et que toutes les choses vont finalement concourir pour le bien. Nous considérons le déluge comme une terrible destruction, car tant de vies ont été perdues. Cependant la calamité aurait été de loin plus grande si une moitié avait été laissée en vie pour pleurer sur les autres. On prétend que les hommes ne souffrent pas beaucoup en se noyant – c’est une mort comparativement facile.

Six mille ans de règne du péché, d’affliction et de mort, semblent être une période longue de souffrances pour l’humanité. Néanmoins, la majeure partie de la race humaine n’a pas vécu au-delà de l’âge de vingt ans. Il se peut même que la moitié n’ait pas vécu jusqu’à l’âge de cinq ans. Très peu ont atteint l’âge de cent ans. Nous avons tous des moments de bénédiction, de joie et de bonheur relatifs ; même sous les présentes conditions, Dieu est très miséricordieux. Et en considérant le glorieux futur, avec ses merveilleuses opportunités de bénédictions, son espérance de vie éternelle pour l’homme et ses grandes leçons apprises pour toute l’éternité par toutes les créatures intelligentes de Dieu, le règne du Péché et de la Mort présente un aspect tout à fait différent de celui qu’il aurait pu avoir autrement.

En permettant le long règne du Péché et son cortège de malheurs, Dieu expose les principes de son gouvernement, afin que tous puissent clairement discerner, dans le temps, quels sont les inévitables résultats de la désobéissance à leur grand Créateur. Nous sommes certains qu’Adam et Eve furent contents de ce que Dieu n’ait pas mis à exécution sur-le-champ la sentence de mort prononcée contre eux. Nous sommes certains qu’ils furent satisfaits d’avoir la permission de continuer à vivre pendant de nombreuses années, même après avoir été chassés du jardin d’Eden ; et nous croyons qu’ils ont eu beaucoup d’expériences plus ou moins heureuses, malgré les larmes, les douleurs et les tristesses qui étaient leur lot.

Ainsi, lorsque nous considérons toute l’histoire de la race d’Adam, et constatons que toutes les expériences en rapport avec le péché, les souffrances et la mort ont été permises pour servir les glorieux desseins de Dieu à l’égard du monde, et sont destinées à fournir une leçon durable à toutes les créatures intelligentes qui existent maintenant, ou qui existeront, nous pouvons comprendre pourquoi Dieu permet le règne du mal, qui semble si long à l’homme. Lorsque nous voyons aussi que Dieu choisit actuellement une classe très spéciale, d’êtres très humbles et obéissants, qui seront employés comme agents sous l’égide de son unique Fils engendré, pour rétablir et relever à l’état de perfection et à la vie éternelle tous ceux d’entre la race humaine qui accepteront ces gracieux arrangements prévus à leur égard, nous pouvons comprendre pourquoi il a plu à Dieu d’appeler cette classe, par la « folie de la prédication », effectuée par des instruments très imparfaits. De cette façon, Il a rendu manifestes les humbles, qui reçoivent son message, quel que soit le moyen qu’Il Lui plaît d’utiliser, et qui se font une joie d’abandonner le péché et de Le servir.

UN SAUVEUR, ET UN GRAND.

Dieu aurait pu dire : « J’ôterai ma malédiction de dessus l’humanité et Je donnerai aux hommes une autre épreuve pour la vie, une épreuve individuelle. » Mais, même si un tel plan avait été en harmonie avec la justice divine, il n’aurait pas suffi à lui seul. L’humanité se débat depuis longtemps dans la fange du péché. Les hommes étaient dans l’incapacité de profiter d’une quelconque nouvelle épreuve, si elle leur était accordée, qui ne serait pas en liaison avec un Rédempteur, un Sauveur, qui serait capable d’abroger, non seulement le verdict de la mort, par un paiement de la pénalité encourue, mais aussi capable de les délivrer de tous les liens du péché et de la mort, retranchés dans leurs membres. Il faudrait que ce fût un Sauveur ayant le pouvoir de lier le grand Adversaire qui, depuis si longtemps, tient le genre humain dans l’esclavage et l’aveuglement. Il faudrait qu’il guérît les plaies des hommes, qu’il ouvrît leurs yeux aveuglés et leurs oreilles assourdies, et les amenât à la lumière et à la liberté des fils de Dieu. En effet, l’humanité a besoin d’un puissant Sauveur et, grâces soient rendues à Dieu, un tel Sauveur a été trouvé en son Fils bien-aimé !

A mesure que nous parcourons les différentes étapes du merveilleux Plan des Ages, nous constatons que, pour ceux qui obtiendront la vie éternelle sur n’importe quel niveau d’existence, le chemin de l’humilité est le chemin de la gloire. « Celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. » Personne ne se verra accorder l’inestimable bénédiction de la vie éternelle, s’il n’est pas totalement éprouvé et trouvé digne sous le test, s’il ne s’humilie pas volontairement sous la main puissante de Dieu. Ce principe s’applique aussi bien aux êtres humains qu’aux êtres esprits. Seuls ceux qui obéissent joyeusement à Dieu, par amour pour Lui et pour ses justes lois, pourront vivre après la moisson de l’âge Millénaire. Tous les autres seront complètement détruits.

LE GLORIEUX CARACTERE DIVIN DEVOILE.

Alors, les êtres saints de toutes les sphères de vie, dans toutes les parties du puissant univers de Dieu, rendront gloire, honneur et louanges au Tout-Puissant Créateur et à son glorieux Fils, aux siècles des siècles. Tous verront alors et reconnaîtront combien merveilleux était le plan de Rédemption de Jéhovah, de combien il dépassait les possibilités de sonder, de l’homme déchu ! La majesté et la gloire du divin caractère seront dévoilées, à savoir son inébranlable Justice, combinée avec une compassion sans limite et avec sa glorieuse Sagesse, son Amour merveilleux et sa grande Puissance. Alors, tous fléchiront les genoux devant Lui et L’adoreront !

WT1914 p5534