« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » – Jean 8 : 32.
« Qu’est-ce que la vérité ? » demanda Pilate à Jésus, il y a vingt siècles de cela. « Qu’est-ce que la vérité ? » était déjà l’interrogation des grands penseurs et des philosophes de l’antiquité, comme elle l’a été depuis lors jusqu’à nos jours. De nombreux éminents philosophes Grecs ont passé toute leur vie à rechercher et à pénétrer la vérité. Socrate, Platon, Aristote et de nombreux autres ont laissé derrière eux des ouvrages mémorables, qui témoignent de leurs laborieuses recherches de la vérité. L’ont-ils trouvée ? De nombreux sages de ce monde répondraient : Oui ! Ces grands philosophes ont trouvé et proclamé une grande mesure de vérité. Nous, par contre, nous répondons que ce qu’ils annoncent comme soi-disant vérités, ne fut rien d’autre qu’un plus grand égarement dans l’horizon déjà sombre du discernement humain. « Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples. » – Esaïe 60 : 2.
Trouver la vérité ne signifie rien de plus que découvrir la lumière dans les ténèbres. Seul Dieu, qui est Lumière et la première source de toute lumière naturelle, pouvait, du sein des ténèbres dans lesquelles gît l’humanité, faire briller la lumière spirituelle, c’est-à-dire la vérité. C’est Lui qui la donne par son Fils unique, qui est « le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne. » – Hébreux 1 : 3.
Nous lisons : « Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » (Jean 1 : 17). Jésus pouvait justement dire de Lui-même : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie ». Devant Pilate, Il dit : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. » – Jean 14 : 6 ; 18 : 37.
L’humanité a-t-elle accepté la vérité, cette lumière spirituelle venue du ciel et l’accepte-t-elle encore aujourd’hui ? Malheureusement non ! Voici ce que dit l’Evangile – « Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et il ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » (Jean 3 : 19 – 21). D’après ces paroles, il résulte que, dans les temps actuels, ne peuvent recevoir la lumière de la vérité et s’y maintenir, que ceux qui ont le cœur pur et qui agissent en conséquence. « La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux dont le cœur est droit. » – Psaume 97 : 11.
La vérité personnifiée dans notre Seigneur Jésus-Christ et dans son enseignement est si grande, sainte et merveilleuse, que peuvent se maintenir en elle seulement ceux qui l’apprécient et l’aiment convenablement au-dessus de toutes les choses temporelles, et même plus que leur propre vie. Ceux qui n’ont pas cet amour suprême pour les vérités divines, tomberont tôt ou tard dans l’illusion de cette heure de la tentation – voir 2 Thessaloniciens 2 : 10 – 12.
Bien-aimés dans le Seigneur ! Lorsque nous considérons l’importance de ces choses, faisons l’analyse de nous-mêmes et voyons si cette vérité exprimée par notre Seigneur est l’objet prioritaire de nos sentiments et de nos réflexions. Rappelons-nous que, si nous aimons cette vérité au-dessus de toute autre chose, alors nous serons capables de surmonter pour elle toutes les souffrances, les sacrifices, jusqu’à perdre les choses temporelles les plus précieuses. Celui qui aime la vérité à ce point ne la perdra jamais, et recevra de Dieu, au moment opportun, une récompense plus importante.
Périodique Straz 1932-8-114.