Des marchés qui furent coûteux

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Matthieu 14 : 1‑12

Texte d’Or « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » ‑ Apocalypse 2 : 10.

Comme il est relaté dans cette leçon, Jean Baptiste fut décapité après, avoir été emprisonné pendant près d’une année. Il avait prêché seulement une année environ, mais au cours de laquelle il créa, sans aucun doute, une profonde impression d’un bout à l’autre de la Palestine ‑ une impression qui, toutefois, quoique remarquable, ne réussit pas à accomplir le but qu’il avait en vue celui‑ de préparer les coeurs du peuple, par la repentance et la contrition à cause du péché, pour recevoir Jésus comme le Messie. Josèphe suppose qu’il fut enfermé dans un cachot rattaché au château Macherus. Ceike nous donne son opinion sur ce genre de cachot par ces mots : « Peut‑être était‑ce une cage formée de barres de fer semblable à celle que j’ai vue à Gaza, à proximité de laquelle les amis du prisonnier pouvaient venir avec de la nourriture ou pour bavarder, mais dans laquelle il n’y avait aucune commodité ni aucun arrangement d’un genre quelconque pour y vivre convenablement ou pour y dormir, et où il n’y avait pour plancher que des pierres nues. » Cela expliquerait la raison pour laquelle Jean envoya ses disciples vers Jésus pour lui demander, « Es‑tu celui qui doit venir, ou devons‑nous en attendre un autre ? » (Luc 7 : 20). Nous ne devons pas être étonnés de ce que les expériences de Jean‑Baptiste furent, pour lui, à certains égards, décevantes, bien que suivant notre point de vue il ait achevé l’oeuvre à laquelle le Père l’avait destiné. Cela peut nous servir de leçon. Nous devrions également accomplir fidèlement notre part de travail comme pour le Seigneur, laisser tous les résultats entre ses mains, et être assurés que sa sagesse et son pouvoir feront concourir toutes choses vers l’accomplissement final de ses grâcieux desseins.

Comme il y a une ressemblance frappante entre Jean et Elie, son type, de même il y a une forte ressemblance entre les expériences de Jean et celles de la fidèle Eglise ‑ le grand antitype d’Elie. Tandis qu’Elie fuyait devant Achab, sa persécutrice réelle était Jézabel qui en voulait à sa vie. De même Jean‑Baptiste fut appréhendé et finalement exécuté par Hérode, mais son adversaire réel était la femme d’Hérode, Hérodias. D’une manière semblable l’Eli plus grand, le fidèle corps de Christ dans la chair, a souffert et souffrira encore ultérieurement des mains du pouvoir civil, cependant la persécutrice réelle derrière le pouvoir civil a été l’antitypique Jézabel mentionnée dans l’Apocalypse 2 : 20 l’antitypique Hérodias – l’Eglise nominale adultère alliée aux royaumes de ce monde tout en étant nominalement mariée à Christ. Qu’ils comprennent distinctement ou non cette ressemblance, tous les étudiants, de la Bible reconnaîtront les diverses images de cette apostasie dans l’Apocalypse.

Hérode, Hérodias et Salomé

Hérode le Grand confia, à plusieurs fils ambitieux, le soin d’être ses successeurs. Hérodias épousa l’aîné de ceux‑ci, espérant ainsi devenir reine. L’Empereur romain en décida autrement et choisit Antipas, l’Hérode de cette leçon. En conséquence, Hérodias, toujours ambitieuse et fortement désireuse d’être reine fit peser ses captivantes influences sur Antipas, le poussant à répudier sa première femme, et à l’accepter comme reine à sa place. Jean‑Baptiste, qui prêchait contre le péché, voyant que le roi était séparé de sa propre femme et improprement uni à la femme de son frère Philippe, avait évidemment déclaré en public que cette union était illégale et qu’Hérode et Hérodias vivaient en adultère. Nous ne devons pas nous étonner de ce que des personnes hautaines ambitieuses et sans loi, comme l’étaient Hérode et Hérodias, devaient être de nature à éprouver du ressentiment contre tout prédicateur, quel qu’il fût, qui eût osé mettre en doute la conduite du couple royal. Le résultat fut l’emprisonnement de Jean. Cet emprisonnement fut, évidemment, provoqué par Hérodias qui avait tout à redouter de la prédication de Jean. Si Hérode éprouvait des remords ou si le peuple venait à se soulever au point que cela inclinerait le roi à modifier sa conduite qui était en désaccord avec sa conscience, le résultat serait sûrement désastreux pour les intérêts d’Hérodias. Elle n’aurait pas voulu perdre la haute position sociale pour laquelle, afin de l’acquérir, elle avait sacrifié sa vie; elle perdrait, alors tout ce qu’elle possédait et serait sans foyer et misérable. Elle lutta, sans aucun doute, de toutes ses forces pour inciter son mari à mettre Jean à mort au moment où ce dernier fut emprisonné ; mais son influence fut contre‑balancée par la crainte qu’avait Hérode de l’effet d’une telle action sur le peuple qui considérait Jean comme un Prophète.

La reine, conspirant toujours, fut déterminée à prendre l’avantage lors de la fête donnée à l’occasion de l’anniversaire du roi. Elle connaissait le tempérament du roi, et savait qu’en de telles occasions l’on avait pour habitude de manifester une grande hilarité et de consommer des boissons enivrantes avec plus de liberté qu’habituellement. La coutume était également, à cette époque, à l’occasion de tels rassemblements d’hommes, de donner des divertissements par des ballets de jeunes filles exécutant des danses voluptueuses dans des vêtements plus ou moins transparents ; la reine s’arrangea pour que les invités au roi, comme un honneur spécial, fussent servis, comme spectacle de danses au cours de cette fête, par sa fille Salomé issue de son premier mariage. Sa machination fut extrêmement couronnée de succès ; le roi et ses courtisans furent charmés et, au lieu de donner un don mesquin comme il le faisait habituellement en de telles occasions, le roi, sous l’excitation du vin et plein d’admiration pour sa fille adoptive, lui dit de lui demander tout ce qu’elle désirait ‑ même la moitié de son royaume. ‑ Marc 6 : 23.

Le mauvais marché du Roi

Seul, un jugement déséquilibré par l’excitation et par l’alcool pouvait faire une promesse aussi irréfléchie et la lier, comme l’indique l’original, par des serments. Nous voyons ici l’un des avantages que possède le peuple de Dieu. Ce dernier n’est pas seulement protégé de tels excès et de la déformation du jugement naturel causée par ces dérèglements, mais, de plus, comme l’Apôtre le fait savoir, il reçoit l’ « esprit de force, d’amour et de prudence » (2 Timothée 1 : 7). L’Esprit de Christ, la disposition de Christ éloigne de notre coeur de telles folies et le dirige vers des choses plus raisonnables. Il nous donne une appréciation plus véritable des valeurs. Tandis que l’esprit du monde, l’esprit d’orgueil, l’esprit d’ambition non moins que l’esprit de jalousie, tend à dénaturer le jugement, à donner une fausse conception des valeurs.

En rapport avec cet article, rappelons‑nous différents mauvais marchés : Entre autres celui d’Esaü, qui, pour un mets de potage vendit son droit d’aînesse en tant que premier‑né d’Isaac, l’héritier naturel de la promesse Abrahamique. Nous nous rappelons le mauvais marché que fit Judas, pour lequel il reçut trente pièces d’argent, vendit son Seigneur et perdit tout. Celui d’Hérode fut l’un de ces marchés mauvais ou coûteux. Hérode perdit la paix de son esprit comme le mentionnent les Saintes Ecritures ‑ « Le roi en fut fort attristé ». (Marc 6 : 26). Nous pouvons être sûrs que son esprit fut fréquemment tourmenté par la pensée de son injustice, et par la pensée, en outre, que son crime fut accompli, très probablement, contre l’un des favoris particuliers du Seigneur ‑ contre un prophète. La popularité de Jésus ne devint, évidemment, tellement générale, qu’après la mort de Jean, Hérode, entendant parler de cette popularité, vers cette époque, fut perplexe et surpris ; il se demanda s’il pouvait y avoir ou non quelque vérité dans les théories grecques suivant lesquelles les morts n’étaient pas morts, mais possédaient le pouvoir de communiquer, par l’intermédiaire de personnes vivantes, de la même manière que le font de nos jours les esprits à travers les médiums. Son esprit fut troublé, néanmoins il ne se repentit pas.

Des conditions similaires prévalent aujourd’hui : les gens font des choses qu’ils reconnaissent être mauvaises, violent leur conscience et en éprouvent ensuite de la tristesse ; cependant cela n’est pas la tristesse selon Dieu car, comme l’Apôtre l’explique, une tristesse selon Dieu ‑ une tristesse du genre que Dieu reconnaît et apprécie conduit à la repentance. Toute autre tristesse est de nature à nuire purement et simplement, mais une tristesse selon Dieu est profitable. Elle conduit à la repentance, à la réformation, à la réconciliation avec Dieu par les mesures auxquelles Dieu a pourvu en Jésus. En tant que peuple de Dieu, cherchons à être remplis de l’esprit du Seigneur, et, proportionnellement vidés de l’esprit du monde, de l’esprit d’intoxication et de l’esprit d’entêtement, et ayons l’esprit de sobre bon sens, de saine pensée. Toutefois, si quelqu’un se trouvait dans le péché par suite d’un fléchissement aux désirs de la chair, rappelons‑lui que chaque pas dirigé vers le mauvais chemin est un pas à refaire en arrière si jamais du bon doit en résulter ou s’il doit être atteint dans l’avenir. Hâtons‑nous, à n’importe quel prix, de chercher le Seigneur, d’être purifiés, lavés, guéris, par les mérites du précieux sang, et désormais, plus que jamais, soyons sur nos gardes contre le péché.

Jean a‑t‑il agi imprudemment ?

Ce n’est pas à nous de juger la conduite de Jean‑Baptiste, ni de déterminer s’il excéda ou non son devoir dans sa critique du roi et de la reine. Nous sommes portés à penser, cependant, qu’il n’excéda pas son devoir. Autant que nous sommes capables d’en juger, il y eut beaucoup d’officiels à cette époque contre lesquels de sérieuses accusations auraient pu être portées par Jésus et les apôtres, néanmoins, nous n’avons, aucune preuve que l’un quelconque de ceux‑ci ait jamais adopté la conduite de Jean. Jésus fut devant Pilate, et, par la suite, devant ce même Hérode ; cependant nous n’avons aucun récit nous faisant savoir qu’il ait prononcé une parole sur le sujet que Jean s’est senti libre de faire connaître ; Paul fut personnellement devant Agrippa, devant Félix et devant d’autres hauts personnages de ce temps-là, et dont certains furent, selon l’histoire, des hommes peu honorables ; cependant il ne fit aucune attaque personnelle contre eux, et le seul appel qu’il fit fut celui adressé à Agrippa lorsqu’il lui dit « Je voudrais que tu sois entièrement comme je suis, à l’exception de ces liens», et ce fut en réponse à la remarque que lui fit, ce dernier, « Tu vas bientôt me persuader de devenir Chrétien » Actes 26 : 28, 29.

Selon notre compréhension des enseignements des Saintes Ecritures, le devoir du peuple de Dieu n’est pas d’aller à travers le monde en blâmant le péché, mais d*aller à travers le monde en prêchant l’Evangile. C’est l’Evangile que nous prêchons par nos paroles et par notre façon de vivre, l’Evangile qui est la « puissance de Dieu pour le salut de toute personne qui croit ». Nous soulignons cette façon de prêcher, parce que nous avons observé que certains membres du peuple de Dieu donnent l’impression qu’il est de leur devoir de copier la conduite de Jean dans de tels cas plutôt que de copier celle du Seigneur Jésus et des apôtres, et nous croyons qu’en cela ils se trompent. L’Evangile n’a pas été envoyé pour briser les coeurs des hommes mais pour panser les coeurs brisés ‑ pour guérir ceux dont les coeurs sont déjà brisés. Le péché et son châtiment naturel sont les marteaux qui brisent les coeurs des hommes. Le grand temps d’affliction qui approche est, apparemment, la méthode de Dieu pour le brisement des coeurs des gens du monde entier ‑ pour les préparer à recevoir le baume de Galaad et les bénédictions générales de l’âge Millénaire qui suivra cette affliction. Celui qui utilise l’Evangile comme un marteau a mal compris sa mission, qui, pour le Christ entier se lit : « L’Esprit du Seigneur, de l’Eternel, est sur moi ; car l’Eternel m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux humbles. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé », etc. ‑ Esaïe 61 : 1.

L’influence des parents pour le bien ou pour le mal.

Le pouvoir d’Hérodias sur Hérode est illustré par son pouvoir sur sa fille Salomé. L’offre généreuse du roi devait avoir eu de l’importance dans l’esprit de la jeune fille. Richesses, splendeurs, parures, palaces, ont, apparemment, voltigés dans son esprit ; mais comme son éducation antérieure avait été faite sous la direction de sa mère, elle sollicita, à l’instant même, l’avis de cette dernière « Que demanderai‑je ‘? » lui dit‑elle, (Marc 6 :24).

Nous avons ici un exemple de l’influence des parents. Méchante femme comme elle l’était, Hérodias avait conservé, sans aucun doute, l’affection de sa fille ainsi que sa confiance et son obéissance absolues. C’est à elle qu’il appartenait de diriger le jeune esprit dans la bonne ou la mauvaise voie. Dans une certaine mesure cela est vrai pour chaque parent, et particulièrement pour chaque mère. Quelle est grande, par conséquent, la responsabilité des Pères et des mères dans la conduite de leurs enfants! L’esprit de sobre bon sens du peuple de Dieu les poussera certainement à employer cette puissante influence qu’ils possèdent par suite de leur parenté naturelle avec leurs enfants et par suite des occasions favorables qu’ils ont auprès de ces derniers, de façon à les guider, sous leur direction, dans le droit chemin.

Hélas, combien certaines personnes, même des mères chrétiennes, manquent de saisir de telles occasions pour diriger leurs enfants vers le chemin céleste. Elles semblent posséder tellement l’esprit du monde que, même tout en désirant sacrifier leurs propres intérêts terrestres pour la cause du Seigneur et tout en désirant amasser des trésors dans le ciel, elle se refusent de faire participer leurs enfants à ces biens, ne parvenant pas ainsi à se rendre compte que les chemins de la sagesse sont des chemins de charme, et que tous les autres sentiers conduisent à la présente et future détresse. Elles n’arrivent pas à reconnaître la valeur des paroles de l’Apôtre nous exhortant « à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable ». Toute autre conduite est déraisonnable, irrationnelle, imprudente.

Quelqu’un a mis ces paroles dans la bouche d’Hérodias en réponse aux désirs de sa fille à la suite des grandes choses qui lui avaient été proposées par le roi : « Petite folle, tu ne sais pas ce que tu demandes : Que seraient pour toi comme pour moi toutes ces choses si nous étions détrônées et proscrites, ce qui pourrait nous arriver un jour si Jean‑Baptiste restait en vie ». La pensée de la mère était, évidemment, qu’une fois débarrassée du Prophète, tous les autres avantages lui seraient accessibles ainsi qu’à sa fille. Elle ordonna à sa fille de demander la tête du Prophète et de l’apporter immédiatement, au lieu où elle se trouvait, sur un grand (un des grands plats utilisés à cette fête). Elle estima nécessaire de faire vite de peur que l’ardeur du roi ne se refroidît, et que le jugement meilleur, qui lui était habituel, ne reprît le contrôle sur lui ‑ aussi longtemps qu’il était sous l’effet de l’excitation et des liqueurs, et aussi longtemps que ses conseillers, qui avaient entendu les serments, étaient présents, et devant lesquels une hésitation quelconque de sa part à l’égard d’un prisonnier l’aurait fait paraître ridicule. Le roi céda, néanmoins Hérodias ne fut pas préservée du destin qu’elle redoutait; car l’histoire mentionne que moins de dix années plus tard, son ambition poussa Hérode à solliciter de Rome, malgré lui, une dignité supplémentaire. La requête fut refusée; Hérode fut destitué de sa souveraineté et exilé à Lyon, en Gaule, où il mourut.

Choses possibles pour nous dans l’avenir.

Nous avons déjà mentionné le fait que Jean Baptiste était un antitype d’Elie, et le fait que l’église de l’âge de l’Evangile, Tête et corps, le Christ dans la chair, en est l’antitype plus élevé, plus grand encore. Depuis dix‑huit siècles ou plus, ce grand Elie prêche la droiture dans le monde, fait appel à la repentance, etc., annonce la venue de Christ, l’Eglise glorifiée, comme Royaume de Dieu pour juger et bénir le monde. Comme Elie ne trouva que peu de fidèles à Dieu en Israël, de même le second Elie ne trouva que peu de fidèles prêts à aller au devant de Jésus dans la chair, et similairement, le grand Elie antitypique (I’Eglise dans la chair), n’a trouvé que peu de fidèles, seulement un petit troupeau, à se préparer convenablement pour le royaume et à y prendre garde. Néanmoins cela est l’oeuvre désignée, et, comme l’a prophétisé le Prophète Malachie, l’échec dans l’accomplissement de plus grands résultats signifie que le royaume sera introduit non pas pacifiquement, mais par la force; cela signifie qu’en vue de l’établissement du Roi de Gloire, comme prince de la terre, il sera nécessaire de châtier les nations avec la verge de fer, et de les réduire en pièces comme un vase de potier, afin que tous les Gentils puissent chercher le Seigneur, afin que la connaissance du Seigneur remplisse la terre entière, que son royaume vienne et que sa volonté soit faite sur la terre comme au‑ciel.

Un autre détail ici ‑ La première Jézabel persécuta tellement le premier Elie que celui‑ci dut s’enfuir dans le désert et, même après son retour, et après avoir accompli un grand miracle et avoir fait revenir les coeurs de certains à l’Eternel, il fut obligé de fuir une seconde fois Jézabel qui en voulait à sa vie. Dans le cas de Jean‑Baptiste, le second Elie, les expériences furent quelque peu similaires, et la Jézabel‑ Hérodias réussit finalement à faire mourir le Prophète. Dans le cas du troisième Elie (l’Eglise dans la chair), la femme Jézabel est mentionnée par son nom (Apocalypse 2 : 20); son pernicieux travail, la fuite de l’Eglise dans le désert (Apocalypse 12: 6), et son retour des conditions du désert depuis le temps de la Réformation nous sont tous connus. A présent, nous devons prévoir une seconde attaque contre la véritable Eglise (non contre le système nominal) ; et cela peut signifier, comme dans le cas de Jean‑Baptiste une seconde victoire en apparence complète, de la femme Babylonienne et de son amant le monde, sur les fidèles membres du corps de Christ dans la chair. Nous ne serions certainement pas surpris si cette affaire se, terminait ainsi ; mais cela et toutes choses doivent concourir ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu. Nous devons tous mourir pour gagner notre prix céleste au‑delà du voile. La classe d’Elie de ce côté du voile doit être et sera vaincue mais cette défaite apparente ne fera que hâter les gloires la puissance et les bénédictions promises du Royaume. «Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » Apo­calypse 2 : 10.

Allez dire cela à Jésus

Les disciples de Jean surent où aller apporter la nouvelle ‑ où trouver sympathie et consolation après la perte qu’ils ont subie par suite de la mort de Jean-Baptiste. Il y a, dans cette façon d’agir, une leçon pour nous. Vers qui irons‑nous avec nos épreuves, nos difficultés, nos chagrins, nos peines, nos désappointements ? Le Seigneur nous invite à venir à lui avec tout ce qui est trop lourd pour nous, avec tous nos soucis. Il prend soin de nous et bénira ceux qui se confient en Lui. Sans aucun doute, ceux qui allèrent à Jésus devinrent ses disciples, et, de cette manière, leurs épreuves, en rapport avec la mort de leur chef et maître, les amenèrent dans une connaissance et dans une compagnie plus intimes avec le grand Maître. Il en sera sans doute ainsi de ceux qui sont les amis du peuple du Seigneur au temps présent: la vengeance de la Jézabel antitypique sur l’Elie antitypique poussera les amis et les compagnons de la véritable Eglise vers un amour et vers un intérêt encore plus grands, et sera un moyen d’attirer plus près du Seigneur la grande compagnie.

Notre texte d’or

Ceux qui ont préparé cette leçon n’ont pas fait voir, évidemment, que Jean‑Baptiste appartient à une classe de sauvés différente de celle qui est indiquée dans le texte. Aucune promesse de couronne de vie ne fut faite à Jean. Cette promesse appartient à nous, l’Eglise de l’âge de l’Evangile ‑ appelée l’élue, la fidèle Eglise. Jean aura, cependant, une grande bénédiction, car il est dit d’autre part par notre Seigneur : « Il n’y en a point de plus grand que Jean‑Baptiste ; toutefois celui qui est le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui. » Lue 7 : 28.(Syn).

W. T. 3325 ‑ 1904