JUGEMENT —- Liement des rois et des nobles.
Question (1916). — Le huitième verset du Psaume 149 est ainsi conçu : « Pour lier leurs rois de chaînes, et leurs nobles de ceps de fer; pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ». Est-ce que ce verset s’applique au temps actuel ? Si oui, comment s’accomplit-il?
Réponse. — Nous avons déjà eu quelque chose à dire sur ce sujet même dans The Watch Tower. (Z. 1914, page 135, paragraphe 3, col. 1). Il serait préférable, peut-être, de lire cet article. Nous avons fait remarquer que ce Psaume décrivait en apparence un temps où le peuple du Seigneur de ce côté-ci du voile serait d’une certaine façon proéminent aux yeux du monde. Ce Psaume dit : « Que les saints se réjouissent dans la gloire ». Autrefois, nous pensions que cela signifiait des réjouissances dans les Cieux; mais maintenant nous voyons que pour se réjouir dans la gloire, il n’est pas nécessaire d’être de l’autre côté du voile, mais de ce côté-ci du voile. Le Psalmiste dit ensuite : « qu’ils exultent avec chant de triomphe sur leurs lits ! ». Il déclare que les saints, tout en étant sur leurs lits, auront une épée à deux tranchants dans leur main. Le lit signifie une condition d’aisance, dans la mesure où cela concerne la foi. Nous serons, bien entendu, à l’aise de l’autre côté du voile; mais ce que dit le Psalmiste signifie sans aucun doute une aisance de foi de ce côté-ci du voile. L’épée à deux tranchants signifie la Parole de Dieu. Cela doit vouloir dire de ce côté-ci du voile, car de l’autre côté du voile personne ne frappera rien avec une épée à deux tranchants. Cela aura lieu certainement ici. Cette épée à deux tranchants dans la main des saints veut dire que, pendant qu’ils se reposent dans leur foi, ils ont la Parole de Dieu, pénétrante et efficace, avec laquelle ils sont capables de résister à tout ce qui s’oppose à la Vérité.
Tout cela concerne ce côté-ci du voile. Ce sont les saints qui doivent exécuter le jugement qui est écrit. De quelle manière ? Je ne peux pas en donner tous les détails. Sans aucun doute, il y aura un grand nombre de détails quand nous atteindrons ce temps-là. Nous devrions être prêts à prendre toute part que le Seigneur peut nous donner dans cette oeuvre. Il accorde à chacun de ses fidèles une part de travail.
Nous verrons ce que peut signifier ce jugement un peu plus tard. Le fleuve du Jourdain signifie jugement, et le frappement de ce Jourdain peut signifier l’action de présenter la Vérité d’une telle manière que cela sera un jugement. Elie maniera cette épée. Les détails ne sont pas donnés; mais il nous est laissé le soin de faire attention à la direction du Seigneur. Le Seigneur, dans sa bienveillance, a voilé nos yeux sur cette affaire. Jusqu’à présent, nous n’avons jamais beaucoup cru que la descente d’Elie jusqu’au Jourdain et l’important travail qu’il accomplit là avaient quelque signification spéciale. Mais maintenant nous voyons que nous arrivâmes au Jourdain en 1914; Elie et Elysée s’arrêtèrent là, causant comme nous le faisons actuellement. Après qu’ils eurent causé pendant quelque temps, Elie roula son manteau — ce qui a trait à un certain pouvoir spécial donné à la classe d’Elie — et il en frappa les eaux. Chaque jour nous veillons pour voir ce que cela peut vouloir dire. Tout conduisit à ce frappement. Tout contribua à le préparer. Nous voyons maintenant que ce qui précéda n’a fait que lui préparer la voie. Quotidiennement je cherche à comprendre ce que le roulement du manteau peut signifier. Il a l’air de vouloir signifier beaucoup d’argent. Nous essayerons de rouler le manteau qui se présentera, quel qu’il soit. Ce frappement affectera probablement le monde civilisé tout entier. Il sentira l’influence de ce frappement. Soyons prêts.
(Ce que répondit le Pasteur Russell).
QUESTION ET REPONSE
Sous quelle alliance l’Eglise se développe-t-elle ?
Question (1913) — Est-ce l’alliance abrahamique ou l’alliance par le sacrifice qui régit la formation de l’Eglise
Réponse. —. Ce sont toutes deux. L’Alliance Abrahamique était une promesse faite à Abraham, d’après laquelle il aurait une postérité dont la mission serait de bénir toutes les familles de la terre. L’Apôtre nous apprend que cette postérité est Christ. Notre Seigneur était, de par sa naissance, un enfant d’Abraham, la postérité d’Abraham, mais ce n’était pas en sa qualité de postérité charnelle d’Abraham qu’il devait avoir la puissance de délivrer le monde. Avant d’accomplir quoi que ce soit en faveur de l’humanité, il devait mourir en tant, que postérité charnelle d’Abraham d’une façon semblable à ce qui fut montré typiquement par le sacrifice d’Isaac. Notre Seigneur se consacra, accomplit son sacrifice d’une manière effective, mais Dieu le ressuscita d’entre les morts comme nouvelle créature et c’est notre Seigneur Jésus en tant que nouvelle créature qui est la postérité spirituelle d’Abraham qui doit bénir toutes les familles de la terre. Ainsi donc, Christ est l’antitype d’Isaac; c’est comme postérité spirituelle d’Abraham qu’il ressuscita d’entre les morts. Nous avons été invité a devenir ses membres bien que nous n’appartenions pas à la postérité charnelle d’Abraham. Nous avons été introduits dans la postérité d’Abraham, uniquement selon l’esprit et sommes devenus sa postérité, au niveau spirituel, parce que nous sommes devenus membres du Corps de Christ.
Personne ne peut avoir une part effective à la promesse, à l’alliance abrahamique, qu’en passant par la porte du sacrifice, par l’alliance par le sacrifice.
Les Juifs auraient-ils pu devenir la postérité spirituelle d’Abraham sans sacrifier leur chair ? Evidemment pas. Ce n’est que par le sacrifice de notre chair que nous devenons cette postérité spirituelle; c’est ainsi que nous nous trouvons sous ces deux alliances. Dieu dit : «Rassemblez-moi mes fidèles (mes saints) qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice». Jésus fut le premier saint, le premier fidèle qui fit alliance avec Dieu: il accomplit son sacrifice et fut accepté comme postérité spirituelle d’Abraham. Il nous a invités, Juifs et Gentils, à devenir héritiers de la promesse avec lui en devenant membres de la postérité spirituelle d’Abraham. L’Apôtre nous dit en effet : « Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse ». Nous n’appartenons cependant pas à Christ si nous ne participons pas à son sacrifice.
C. T. R.