LE TEMPS EST PROCHE 1961

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Chapitre X du Volume Il des Etudes des Ecritures.

Rien ne s’interpose plus. — Le travail de 1’établissement du Royaume de Christ progresse actuellement Le témoi­gnage des prophètes concorde. — Les sages de ce monde voient beaucoup de choses. — Les saints veillants voient plus distinctement. — Il est important pour tous d’ouvrir les yeux dans la bonne direction,

Le temps de l’établissement du Royaume du Rédempteur est venu. Tel est le témoignage unani­me des chapitres qui précèdent. Rien ne s’y oppo­se Nous vivons déjà dans le septième millénium depuis octobre 1872. Le bail de pouvoir des royau­mes des nations doit prendre fin avec l’année 1914. Le grand jubilé-antitype, le temps du réta­blissement de toutes choses, eut son commence­ment en 1874, lorsqu’arriva le moment où la pré­sence du grand Restaurateur devait avoir lieu. La manière dont il revient, comme la nature de son oeuvre jusqu’aux temps présents correspon­dent exactement avec les détails donnés par les prophéties qui y ont trait. Les derniers traits de cette dispensation, visibles maintenant, sont en parfait accord avec ceux de son type judaïque. L’Elie est venu et fut reçu comme il avait été annoncé à l’avance; et la malédiction prédite, te temps de détresse est à la porte. L’homme du péché a été révélé dans toute sa laideur et a presque achevé sa carrière prédite. L’établissement du Royaume du Messie, promis depuis si longtemps, est par conséquent le grand événement imminent. Non seulement cela, mais il est déjà en train de s’établir. Les coups de sape et le renversement nécessaire des royaumes de ce monde qui sont sous le prince des ténèbres, le prince de ce monde, son maintenant visibles dans une certaine mesure, même aux yeux naturels des enfants de ce monde; combien plus clairement le sont-ils aux yeux qui considèrent les événements arrivant avec les lunettes d’approche des Ecritures, lesquelles, bien ajustées, rapprochent les choses éloignées et ren­dent les enfants de Dieu capables de reconnaître les plus petits détails que les yeux naturels ne peuvent discerner, comme aussi les principaux traits que les hommes d’Etat et les philosophes n’entrevoient que vaguement. Les sages de ce monde eux-mêmes peuvent discerner les troubles sociaux qui se fomentent parce que l’ignorance cède la place à une plus grande connaissance générale et à une indépendance personnelle. S’ils espè­rent vainement un retour favorable, inconnu et inattendu des affaires, ils n’en sont pas moins, comme il est écrit, « rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre », parce qu’ils voient les cieux symboliques forte­ment ébranlés et qu’ils s’aperçoivent qu’un semblable ébranlement, un tel renversement de la puissance de l’erreur et des contraintes religieu­ses, des superstitions, avec lesquelles les masses du peuple étaient jusqu’ici enchaînées, il ne peut résulter que la violence et l’anarchie.

Mais pour les veillants de la famille de la foi qui ont le privilège de considérer les choses au point de vue de Dieu, non seulement la sévérité de la détresse est plus distincte, mais aussi les résultats bénis qu’elle apportera, grâce à la Provi­dence, par l’introduction du Royaume Millénaire. Cela est une grande consolation et compensera bien au-delà toutes les tribulations que nous ou nos bien-aimés pourront avoir à goûter.

Ces prophéties de temps ont été données, d’une part, pour notre consolation et pour que nous ne restions pas dans la crainte et le doute; mais aussi, d’autre part, pour que, en tant que repré­sentants de ce royaume parmi les hommes, nous soyons instruits du grand changement de dispen­sation qui a lieu et que nous soyons capables de donner le témoignage au monde de tout ce qui concerne le plan de Dieu, etc., qui, quoiqu’il ne soit pas écouté maintenant, lui profitera grande­ment petit à petit et l’aidera à reconnaître d’autant plus vite la présence du Seigneur dans le grand jour de la colère qui s’approche. Un autre but de ces prophéties est que les fidèles ainsi équipés et fortifiés par la Parole de Dieu puissent demeurer fermes quand beaucoup tomberont dans l’incré­dulité et dans diverses autres erreurs décevan­tes qui bientôt submergeront la chrétienté. Une autre raison est encore celle de donner plus de force au Plan des Ages et de mieux l’indiquer car c’est une expérience générale que, tandis que le premier coup d’oeil dans le bon et sublime plan de Dieu, de bénir le monde entier par l’Eglise durant l’âge millénaire, remplit et fait exulter les coeurs de ses fidèles enfants et les engage à montrer beaucoup de zèle, cependant lorsque leurs efforts pour éclairer les autres sont froidement reçus et qu’ils trouvent qu’à la fin il y en aura compara­tivement bien peu qui auront eu des «oreilles pour entendre », ils auraient la tendance à se mettre à leur aise et à jouir tranquillement des précieuses connaissances acquises, de façon à Subir le moins possible d’opprobre et d’opposition.

Voyant cela, qui est une faiblesse innée de l’homme, le Seigneur a voulu par ces temps pro­phétiques nous donner un stimulant pour nous réveiller pleinement et nous garder actifs à son service. Comme nous sommes déjà dans le « temps de la moisson », les serviteurs du Seigneur doivent à l’exemple des disciples au premier avènement, faire l’œuvre de moissonneurs et sont appelés à donner leur temps, leur service et leurs pensées au travail de la moisson (Jean 4 : 35-38). Cherchant chacun de nous, à faire tout ce que nos mains trouvent à faire, en obéissant aux instructions du grand Moissonneur en chef. Mais pour ce qui concerne plus particulièrement les temps et l’ordre des événements dans cette « moisson » nous renvoyons le lecteur au volume suivant de cette série dans lequel les conclusions de ce qui précède en d’autres temps prophétiques sont définitivement éclairés, où les différents signes prédits et les témoignages qui affirment la présence du Maitre et la marche de son travail sont indiqués. Ce Volume III prouve que le « Temps de la Fin» est venu que les Jours d’Attente du Royaume sont accomplis ; que la purification du sanctuaire est achevée: que le grand travail de la moisson est en voie d’exécution; que le rassemblement d’Israël est apparent; que la Bataille du Grand jour du Dieu Tout-Puissant est imminente; et que l’établissement complet du glorieux Royaume de Dieu, au temps fixé de la fin des nations, est une certitude incontestable. Il montre aussi l’œuvre des saints durant la moisson, indique la clôture du « haut appel » et le changement des saints qui sont vivants et qui restent. Il montre encore que la grande Pyramide d’Egypte est un des témoins de Dieu (Esaïe 19 : 19. 20) dont le merveilleux message corrobore pleinement et complètement le grand plan des âges de Dieu avec ses temps et ses saisons.

Le temps est proche, le nouveau jour commence à luire

« Celui qui était assis sur le trône dit Voici, je fais toutes choses nouvelles ». — Apoc. 22 : 5

SOMMAIRE : La nuit du règne du péché s’achève. — Le matin vient. — L’humanité se réveille de ses hallucinations de la nuit de ténèbres. — Preuves démon­trant que ce jour est arrivé. — Quelle est la signification de tous les progrès modernes, de l’avancement de l’ins­truction, des améliorations réalisées dans tous les domai­nes. — Les bénédictions de Dieu augmentent le mécontentement général. — Les humains vont apprendre une grande leçon qui a trait à leur condition déchue. —L’issue finale sera glorieuse.

« Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse… que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père ». — Phil. 2 :10, 11.

Pendant six grands jours de mille ans chacun, l’humanité a fait l’expérience du règne du pèche et de la mort. Les médecins du corps et de l’âme n’ont jamais pu opérer une guérison complète des effets du péché et de la mort; Dieu seul pourra en­lever la malédiction dont il a lui-même frappé l’humanité, et Il lui accordera après cela des béné­dictions.

Dans le passé, nous nous sommes tellement attachés à nos doctrines et théories confessionnelles que nous avons négligé toute étude véritable et sérieuse de la Bible. C’est de nos jours seulement, il est vrai, que de telles études sont accessibles aux masses: c’est aujourd’hui seulement en effet que toutes les familles ont à leur disposition la Parole de Dieu sous une forme pratique ; c’est aujourd’hui seulement que l’instruction est assez répandue pour permettre à tous de lire, d’étudier et de connaître la grandeur des promesses divines.

Les croyances des âges de ténèbres firent, il est vrai, résonner à nos oreilles un massage de malédiction: elles défigurèrent ce dernier en firent même un message de tourments éternels. Les Ecritures nous disent pourtant que le salaire du pêché c’est la mort et non les tourments éternels. Dans l’obscurité où nous étions, nous avions mal traduit et mal interprété la Parole de Dieu : nous en sommes confus, car nous avions, en outre, accep­té, sans les vérifier, des adjonctions faites après coup à la Bible. Il n’est pas surprenant si de telles croyances finissaient par nous écoeurer ce n’est pas étonnant si la partie intellectuelle de l’huma­nité fut en danger de s’égarer dans l’infidélité, loin de Dieu, loin de sa Parole incomprise et défigurée.

Les étudiants de la Bible se réveillent mainte­nant, ils comprennent toutes les souffrances que leur ont causées ces hallucinations ténébreuses. Le véritable message de la Parole de Dieu se répand de plus en plus, il raffermit la foi, il apporte aussi la joie, la paix et la piété.

Les premiers rayons du nouveau jour

Nous avons déjà fait remarquer plusieurs fois que notre époque actuelle est la plus merveilleuse de toute l’histoire de l’humanité: nous admirons profondément les bénédictions dont nous jouis­sons en les comparant à celles qu’avaient nos pères, nous admirons tous les progrès réalisés par les inventions et la construction des machines qui diminuent la main-d’oeuvre nous admirons aussi les moyens et méthodes d’instruction modernes, les procédés de sélection et d’amélioration des races de bétail, ainsi que des produits horticoles de toute nature. etc. Nous comprenons que les progrès réa­lisés par les inventions mettront bientôt un terme au travail exténuant nécessaire pour gagner le pain quotidien à la sueur des visages. Tous pour­ront bientôt jouir des heures de loisir nécessaires et des aisances de la vie qui feront de chacun un homme noble.

Quelle est la signification de cet état de cho­ses ? Est-il venu subitement, s’est-il réalisé en une génération ? Certainement, et rien n’indique un ralentissement quelconque dans cette marche pro­gresive, au contraire, elle s’accélère nous appor­tant de plus grandes merveilles. Comment pouvons-nous expliquer tout cela ?

La Bible seule donne une réponse satisfaisante à ces questions, elle nous fait comprendre le com­ment et le pourquoi du règne du péché et de la mort auquel nous avons tous eu part avec nos ancêtres. La Bible nous apprend que nos tristesses, nos douleurs et nos faiblesses mentales, morales et physiques proviennent, toutes du péché qui fut légué à l’humanité par Adam en vertu des lois de l’hérédité: cet état de choses dure depuis six grands jours de mille ans chacun.

La Bible, à notre surprise, ouvre les portes de l’avenir, nous invite à plonger nos regards au loin et à mieux discerner le jour meilleur que Dieu nous a promis. Les Ecritures nous expliquent que Dieu a voulu nous apprendre combien le péché est exécrable, que Dieu a néanmoins conservé une grande compassion pour ses créatures, qu’il les aime. La Parole nous montre que la première manifestation de Dieu en vue d’enlever la malédic­tion reposant sur l’humanité afin de la bénir, fut la venue de Jésus dans le monde; notre Sauveur mourut pour Adam et sa race, «lui juste pour des injustes », pour effacer les obligations des humains envers la justice divine, pour les affranchir de la peine de mort, pour leur accorder au temps marque par Dieu l’occasion, la possibilité de revenir a la condition initiale de l’humanité, de recouvrer tout ce qui fut perdu par Adam, c’est-à-dire la perfec­tion que celui-ci possédait lorsqu’il était encore à l’image de Dieu, ainsi que tout ce qu’il possédait dans son glorieux domaine, dans le paradis.

Ce grand jour est venu.

Au point de vue chronologique nous sommes déjà dans le grand septième jour ou sabbat de mille ans: nous y sommes déjà depuis plus de quarante ans [actuellement depuis plus de quatre-vingt ans — Trad]. c’est ce qui nous fait comprendre pourquoi nous avons reçu de telles bénédictions qui s’acroissent toujours. Ces progrès s’accentue­ront au cours du grand sabbat de mille ans, au cours du règne du Messie. Selon les promesses de la Bible, le règne messianique apportera des bénédictions à toute créature, non seulement aux vivants mais aussi aux morts, « tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de l’homme et en sortiront ». Jean 5 : 28, 29.

Il sera accordé à tous les humains l’occasion la possibilité de rentrer en pleine harmonie avec le Créateur, de parvenir à la perfection et d’obte­nir la vie éternelle. Seul, le péché personnel, volon­taire, pleinement conscient pourra enlever toute bénédiction à un individu et attirer sur lui la secon­de malédiction de Dieu, c’est-à-dire la seconde mort pour laquelle il n’y a plus de rédemption.

Remarquons, en passant, que les bénédictions dont nous jouissons actuellement sont en quelque sorte prématurées, venant avant l’établissement du Royaume messianique. Il résulte de ce fait qu’au lieu d’apprécier ces faveurs et d’en ressentir de la joie le monde est plus malheureux, plus mécontent que jamais. Les Ecritures nous font voir que ce mécontentement arrivera à son apogée et se terni­nera par une brève et courte période d’anarchie, de laquelle le monde sera sauvé par l’établissement du Royaume du Messie.

Le Créateur a accordé la lumière et les béné­dictions actuelles aux humains, avant le règne messianique, pour leur enseigner une grande leçon relativement à leur condition déchue et à la néces­sité absolue pour eux d’avoir recours à l’assistance de Christ que Dieu leur a assurée. Aucun individu ne pourra plus prétendre que les bénédictions de Dieu peuvent rendre heureux et reconnaissants des coeurs non régénérés. Il est nécessaire que tous les humains aient un nouveau coeur pour arriver au véritable bonheur.

La vérité que l’on discerne actuellement fortifie la loi.

Nous comprenons toujours davantage que nous vivons à l’aurore d’un nouvel âge, du grand jour du sabbat de la terre, pendant lequel nous aurons part aux bénédictions promises depuis si long­temps, pendant lequel la malédiction reposant sur l’humanité sera enlevée; une telle espérance don­ne à nos yeux un nouvel intérêt aux événements de la vie ainsi qu’aux dispositions des plans de Dieu qui sont encore à venir. Cette connaissance rend la vie digne d’être vécue. Il y a cependant des millions d’individus menant une existence mono­tone et indigne d’eux-mêmes, parce qu’ils ne sont pas entrés dans la famille de Dieu et n’ont pas encore appris à comprendre la profondeur des des­seins miséricordieux de Dieu.

La première étape à parcourir pour entrer dans la famille de Dieu est de reconnaître le Créa­teur, puis de lui consacrer sa vie, de s’efforcer de tout son coeur de connaître sa volonté pour l’exé­cuter. Une seule journée vécue d’une telle vie est plus précieuse qu’une année de la vie incertaine et sans but précis des humains en général. Tous ceux qui ont pris part à cette bénédiction doivent s’en réjouir. Tous ceux qui en sont encore privés de­vraient rechercher la porte qui y donne accès et qui est Christ, ils devraient être joyeux de marcher dans le chemin étroit, suivant les traces de Jésus dans la grâce et la paix de Dieu.

Nous pouvons nous réjouir de ce que, à l’aube de ce nouveau jour, la sueur du visage due au tra­vail des humains soit moins abondante; nous nous réjouissons certainement de la grande augmenta­tion des connaissances dans toutes les classes de la population; nous sommes heureux de voir que la race humaine est mieux logée, mieux nourrie, mieux vêtue. Nous ne pouvons que célébrer ce grand jour qui commence à apporter toutes ces bénédictions; ces dernières sont réalisées par les canaux d’irrigation et les puits artésiens, par les études scientifiques, les professeurs et les livres. C’est grâce à toutes ces choses que le désert fleurira comme la rose, que les prairies verdiront là où rien ne croissait auparavant, apportant ainsi la fécon­dité. Cependant il reste encore beaucoup à faire, mais nous ne pouvons l’accomplir par nous-mêmes; il nous manque une force, une puissance extérieu­re, celle précisément qui, selon la Parole de Dieu, va bientôt prendre en mains les rênes du pouvoir par le règne messianique.

Toutes les bénédictions actuelles n’attirent cer­tes pas encore les humains à Dieu, elles ne les ren­dent pas plus reconnaissants plus pieux, et plus charitables; nous devenons au contraire plus querelleurs et opiniâtres que toutes les générations précédentes, nous sommes moins disposés que dans les âges précédents à adorer et à révérer le Dieu de toutes les grâces; nous doutons même de plus en plus de l’existence d’un tel Dieu. En considérant l’augmentation de l’irrévérence actuelle, nous se­rions disposés à penser que bientôt aucun genou ne fléchirait plus devant la gloire de Dieu et qu’aucune langue ne le confesserait plus.

«Je suis vivant, dit l’Eternel >.

Nous regardons maintenant à Dieu pour voir les dispositions qu’il a prises pour faire face à l’état de choses actuel, et nos coeurs sont alors réconfor­tés; nous avons l’assurance divine formelle que le règne du péché et de la mort est arrivé à son ter­me définitif. Nous avons acquis la certitude, par la lecture de la Parole de Dieu, que le règne de la justice va s’établir. N’avons-nous pas prié avec plus ou moins de foi pendant toute notre vie « Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel »

Restons fermes dans notre foi, car la Parole de Dieu ne peut mentir. Le Père céleste nous a appor­té les bénédictions temporelles promises dans sa Parole et destinées à l’époque actuelle, à la nouvelle dispensation , ayons donc une entière confian­ce en Lui pour l’accomplissement de toutes les au­tres bénédictions promises. Celui qui a commencé une si bonne oeuvre l’achèvera. Si Dieu a promis avec serment de bénir toutes les familles de la ter­re par la postérité d’Abraham, nous pouvons avoir une entière certitude à cet égard. Si, au temps pré­sent, nous constatons que la postérité spirituelle d’Abraham seule est restée en harmonie complète avec Dieu par Christ, si cette postérité n’est pas encore glorifiée, attendons avec patience les temps du Seigneur, car nous savons qu’Il accomplira ses promesses au temps marqué.

C’est l’Eglise, les élus qui sont la postérité spi­rituelle d’Abraham. Cette classe spéciale de per­sonnes formant l’Epouse de Christ doit être au complet, elle doit être unie à son Rédempteur après la transformation qu’elle subira à la première résurrection, afin de pouvoir participer avec lui à la grande oeuvre consistant à bénir la postérité charnelle d’Abraham. — Gal. 3 : 8,16, 29.

La formation complète de l’Eglise et sa glorification marquent précisément l’époque de l’éta­blissement du Royaume messianique. C’est à ce moment-là que les bénédictions divines promises seront apportées aux humains et que la malédic­tion sera enlevée. Satan sera lié pendant mille ans. La connaissance de Dieu remplira graduelle­ment toute la terre. La postérité charnelle d’Abra­ham participera la première aux bénédictions du rétablissement de toutes choses; elle redeviendra à l’image et à la ressemblance de Dieu dans la chair, elle rentrera en possession du paradis ter­restre et de la faveur divine. Nous savons que les anciens saints d’Israël deviendront les princes de la terre, ils auront pour tâche de corriger et de réformer leurs frères juifs, d’instruire les humains de toute nation, de toute race et de toute langue, les vivants comme les morts et de leur venir en aide.

Le paradis rétabli.

La connaissance de la gloire de Dieu remplira rapidement toute la terre. Tous ceux qui ne feront pas leur possible pour rentrer en harmonie avec la loi divine subiront de justes corrections. En ce jour-là, les hommes de bonne volonté et obéissants obtiendront des récompenses bénies, leurs facultés spirituelles et leur corps se développeront graduel­lement, s’achemineront vers la perfection complè­te. Ceux qui feront le mal volontairement seront retranchés dans la seconde mort. L’issue finale de ce nouvel ordre de choses, à la fin des mille ans du Royaume messianique, sera grandiose, tout genou fléchira à la gloire de Dieu.

Pendant ce règne, les bénédictions du paradis terrestre s’étendront à toute la terre. Dieu glori­fiera la place où reposent ses pieds (Esaïe 60 :13; 66 : 1). Jésus verra le travail de son âme et en sera rassasie (Esaïe 53 : 10, 11). Tous ceux qui auront souffert pour la cause de la justice pendant le règne du péché et de la mort recevront de riches récompenses dans les bénédictions et les joies de la nouvelle dispensation. La connaissance de la gloire de Dieu remplira toute la terre. Le caractère glorieux de Dieu sera rendu manifeste non seule­ment aux anges, mais aussi aux hommes; tous verront la grandeur infinie de l’amour de Dieu, de sa justice, de sa sagesse et de sa puissance ; de nos jours au contraire, sous le règne du péché et de la mort, notre esprit est obscurci par les erreurs inculquées et propagées par le prince des ténèbres, et les ténèbres recouvrent toute la terre.

Quel glorieux accomplissement des plans di­vins nous avons devant nous ! Par l’oeil de la foi, nous contemplons un perfectionnement grandiose de l’humanité. L’homme fut créé à l’image et à la ressemblance de son Créateur, la terre fut créée pour être sa demeure éternelle. La malédiction qui a reposé sur toute la terre et son roi (l’homme) aura été un enseignement inestimable aux anges et aux humains; ils n’auraient probablement ja­mais appris cette leçon par tout autre moyen ou méthode.

Le résultat final sera grandiose, le Maître lui-même nous le décrit; il n’y aura plus ni soupirs, ni malédiction, ni tristesse, ni douleur, la mort ne sera plus, car tout ce qui a trait au péché et à la mort, aura disparu. Celui qui est assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. — Apoc. 21 : 4, 5.

Le prophète Esaïe déclare que Jéhovah accom­plira toutes ces choses, que tout genou fléchira de­vant lui, que toute langue le confessera. (Esaïe 45 : 23). Paul nous montre l’application de ce texte et déclare que c’est Jésus qui l’accomplira et son Eglise, par lui, accomplira cette tâche en second ordre. La pensée exprimée par les l’Ecritures est que les humains, en reconnaissant Christ et l’Eglise, en fléchissant le genou devant eux, se fléchis­sent aussi devant Jéhovah; car la Parole (le Logos), c’est-à-dire Jésus notre Rédempteur sera à toujours le Représentant de son Père et de sa puissance, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père; non pas en honorant le Fils au même titre que le Père, mais en le considérant comme le Représentant direct du Père, l’Héritier de toutes choses. — Jean 5 23; Héb. i 2.

Actuellement déjà, l’Eglise fléchit le genou.

L’Eglise élue, au temps présent, fléchit déjà le genou devant Jésus, le Représentant du Père céles­te et, grâce aux liens de parenté spéciaux par les­quels elle lui a été associée, elle a déjà obtenu de grandes bénédictions, et 1a transformation que subi­ront les membres de l’Eglise à la première résur­rection achèvera de nouer les liens unissant l’Egli­se à Christ. Jésus, le grand Roi de gloire, et la classe d’individus formant son Epouse, la grande Reine de gloire, seront d’une nature entièrement distincte de celle du monde, ils participent à un salut différent de celui des humains en général. Ceux qui ont été engendrés du Saint Esprit ont la perspective d’avoir part à la nature divine, bien supérieure à celle des anges, comme l’apôtre nous l’indique.

Comme Dieu est invisible aux hommes, Christ et son Eglise seront aussi invisibles aux humains, quoique tout-puissants. C’est par des intermédiai­res humains que Christ et son Eglise transmettront à l’humanité les bénédictions du rétablissement terrestre de toutes choses; à la tête de ces inter­médiaires seront Abraham, Isaac, Jacob, tous les prophètes et les fidèles d’Israël qui seront les prin­ces de la terre selon les déclarations divines. Ces derniers ne jugeront point sur l’apparence ni sur un oui-dire; mais ils jugeront avec équité. — Esaïe 11 : 3.

Il n’y aura plus d’erreurs judiciaires; toute mauvaise action recevra une juste rétribution, même les tentatives de commettre l’iniquité de­vront cesser. Tout genou devra fléchir devant la puissance qui gouvernera et toute langue confes­sera que ces dispositions sont justes. Peu à peu le nouvel ordre de choses fera impression sur le coeur des humains, et à l’obéissance sous la contrainte succédera une obéissance due à des sentiments d’amour et à une appréciation parfaite de la justice divine. Ceux qui, par contre, n’obéiront que parce qu’ils y sont forcés finiront par être retranchés dans la seconde mort.

Sermon C. T. R.