SOYEZ EN PAIX ENTRE VOUS

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Tout le monde sait que le diamant ne peut être rayé que par le diamant. Les pierres précieuses, en général, — ce qu’on appelle les joyaux, —sont aussi connues pour leur dureté que pour leur pureté. Et leur valeur est fonction de leur dureté.

Les enfants de Dieu sont également appelés des « joyaux »; non seulement ils ont été rendus purs par la grâce du Seigneur, mais ils ont des caractères cristallisés.

Ceci étant connu, il est clair que les joyaux risquent davantage de se rayer et de se couper quand ils se trouvent entre eux que lorsqu’ils sont en contact avec des matières plus tendres. Le mastic et l’argile ne risquent pas de se rayer, pas plus que les caractères de nature correspondante.

Se souvenant de cela, les enfants de Dieu devraient donc user entre eux de compassion et de sympathie et avoir plus d’estime les uns pour les autres. Nous apprenons à estimer, à l’exemple du Seigneur, les caractères positifs, fermes, qui savent ce qu’ils veulent, — et cela en dépit des ennuis que ces genres de caractères peuvent parfois occasionner. Il ne faut donc pas nous étonner si nos réunions d’études bibliques ont parfois leurs difficultés comme en ont les organisations mondaines.

Les enfants de Dieu ne sont pas fauteurs de trouble.

Cependant, les enfants de Dieu ne doivent jamais oublier que le Maître leur enjoint tout spécialement d’être des gens qui « procurent la paix »et non des fauteurs de trouble. Il n’est pas nécessaire d’être bien habile pour susciter des difficultés. Mais il faut beaucoup de douceur, de courtoisie, de patience et d’autres vertus du saint Esprit, chez ceux qui appartiennent au Seigneur, pour prévenir les dissensions possibles, même lorsque prévalent les meilleures intentions. Comme nous devons être sur nos gardes pour ne pas succomber à la tentation de l’adversaire et ne pas nous laisser détourner du sentier de la paix

Il faut une grande expérience, il faut la « sagesse qui vient d’en-haut » pour pouvoir juger exactement, dans une divergence, s’il s’agit d’une question de principe mettant en jeu une Vérité fondamentale, ou si c’est une simple question d’opinion ou de préférence ne touchant pas au principe. Dans ce dernier cas, nous devons, dans la pratique, être disposés à toutes les concessions pour la cause de la paix, chose que nous ne pourrions pas faire si les principes étaient attaqués.

Malheureusement nous nous imaginons souvent que, derrière nos préférences personnelles, il y a les principes de Vérité et de justice. Nous avons besoin d’expérience pour apprendre que c’est une erreur, et nous méfier de toute pensée de ce genre, l’examiner et l’analyser en priant le Seigneur de nous accorder la sagesse qui permet de distinguer entre ce qui est simple préférence et ce qui est une question de principe et un enseignement d’origine divine.

Par exemple, dans une assemblée on voit souvent des frères ou des sœurs insister, en donnant leurs raisons, pour faire certaines choses d’une certaine manière, parce que c’est une ancienne coutume ou parce qu’ils pensent que c’est la meilleure manière de procéder. Ils sont prêts à susciter une querelle si l’on n’adopte pas leur manière de voir. Le plus sage, en pareil cas, est de faire taire nos préférences en faveur de celles des autres, s’ils insistent, pourvu que le résultat cherché soit atteint; c’est-à-dire pourvu que la volonté de l’assemblée ait réellement satisfaction, car la volonté de l’assemblée doit être pour nous comme la volonté du Seigneur, — et si elle ne l’est pas, le Seigneur saura diriger les choses de manière à en tirer une leçon pour tous.

C’est le devoir de chaque membre, en particulier, de travailler de tous ses efforts à faire régner dans l’assemblée les fruits du saint Esprit : la douceur, la bonté, la patience, l’affection fraternelle, l’amour, la joie, la paix. Ce résultat peut être obtenu en nous rappelant ces qualités et en les exerçant nous-mêmes, de manière à donner l’exemple aux autres et à manifester l’action du saint Esprit agissant dans notre cœur et dans notre vie

Une erreur fréquente.

Une erreur trop répandue nous fait croire que tout le poids de la responsabilité repose sur nous. Nous oublions que notre responsabilité cesse quand nous avons exercé notre jugement et que nous avons agi en conséquence.

C’est le manque de foi dans le Seigneur que se retrouve, au fond, chaque fois qu’on commet l’erreur de créer des dissensions dans une assemblée pour des questions d’ordre technique. Il importe de ne pas oublier que le Seigneur s’intéresse à l’assemblée et à tout Son Peuple et qu’Il peut et veut faire concourir nos expériences pour notre bien comme aussi celles des autres. C’est pourquoi, si les choses dans l’assemblée ne marchent pas tout à fait comme nous le voudrions, il vaut mieux pour nous, et souvent pour les autres, nous en rapporter au Seigneur dans la prière, plutôt que de trouver sans cesse à redire ou à critiquer sur ce qui est ou paraît marcher à la satisfaction des autres ou au moins de la majorité de l’assemblée.

W.T. 5929 — C.T.R. 1916.