‑ Matthieu 24 :32-44
« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation, » Matthieu 26 :41
Pour diverses raisons, nombre d’étudiants de la Bible conviennent que notre Seigneur visait la nation juive sous le symbole du figuier. Jésus avait déclaré à Ses disciples quels étaient les événements auxquels Il s’attendait pour la fin de cet Age pour le temps où Il serait revenu avec le dessein de prendre à Lui Ses fidèles, de leur donner une place sur Son Trône, à eux qui formeraient la classe de Son Epouse, et d’établir Son Royaume sous tous les cieux pour bénir Israël et tout le monde par Israël. Dans l’étude présente, Il nous informe que parmi les remarquables signes de la clôture de l’âge actuel et de l’ouverture du nouvel âge, il y aura le bourgeonnement du figuier, le jaillissement d’une nouvelle vie et d’un nouvel espoir chez la nation juive. Et n’est‑ce pas ce qui se manifeste aujourd’hui ? Voyez les Juifs s’éveiller et écouter la voix de Moïse et des Prophètes ! Cette voix les appelle en Palestine ; elle veut allumer en eux un nouvel espoir en Dieu et en ces glorieuses promesses dont ils sont toujours héritiers, en tant que postérité naturelle d’Abraham ! «Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir.» Rom. 11 ; 11‑29, D.
« Cette génération ne passera pas»
La génération qui assiste à la réalisation des signes annoncés dans les versets précédant ceux que nous avons choisis pour notre leçon, qui assiste aussi à l’éclosion en Israël des feuilles vertes de l’espoir, verra le plein accomplissement du glorieux changement de Dispensation prédit depuis si longtemps. Elle sera témoin de la disparition du règne du Prince des Ténèbres et de l’inauguration du superbe règne du Prince de la Lumière, du règne du Messie et de ceux qui formeront la classe de Sa splendide Epouse. Cela ne veut pas dire, cependant, que l’humanité verra le Messie et Sa glorieuse Epouse à l’oeil naturel ; elle les verra a l’œil de la compréhension. « La chair et le sang ne peuvent pas hériter du Royaume de Dieu » ni voir sa phase spirituelle. La chair et le sang verront toutefois, dans le Royaume, Abraham, Isaac. Jacob et tous les Prophètes; les hommes auront un témoignage complet et une démonstration pratique de la puissance du Royaume dans la grande transformation qui s’effectuera et dans les bénédictions du rétablissement que recevront Israël et ceux qui s’accorderont avec Dieu par le moyen de la Nouvelle Alliance d’Israël. ‑ Jér. 31 : 31.
Les cieux ecclésiastiques actuels et la présente terre sociale disparaîtront tous deux en effet dans le grand temps de détresse qui terminera cet âge; mais, les suivant, les supplantant, viendront les nouveaux cieux et la nouvelle terre, les nouvelles institutions religieuses de l’Eternel : l’Eglise en gloire et le nouvel ordre social qui s’instaurera parmi les hommes selon les ordonnances divines, ce pour quoi nous prions toujours : « Que ton Règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre. » Les paroles précitées, exprimées par le grand Maître auront alors, à coup sûr, leur accomplissement.
L’heure et le jour n’avaient pas été prédits
Personne, pas même les anges du ciel, ne connaissait le jour et l’heure de ce grand changement de Dispensation. Le Maître Lui‑même déclara qu’il n’en était pas informé; le Père seul en avait connaissance. Il ne faudrait pas néanmoins interpréter la déclaration du Maître comme signifiant que le Fils de Dieu ne devait pas connaître ce jour et cette heure plus tard, au moment voulu, avant de commencer Son oeuvre d’établissement du Royaume. Cette déclaration ne prouvait pas non plus que les anges du ciel ignoreraient ce sujet jusqu’au dernier moment, ni que le Peuple de Dieu vivant au temps propre à l’établissement du Royaume n’en serait pas informé. En fait, selon les paroles du Maître, tous ceux qui vivraient en parfait accord avec Lui seraient tenus informés des traits du Plan Divin lorsque viendrait le temps de leur réalisation. Si ses disciples voulaient participer aux choses de Dieu, déclara le Seigneur, et s’ils les recherchaient, ils recevraient alors une nourriture appropriée, la nourriture au temps convenable.
Dans notre étude, le Grand Maître illustre ce principe en se référant à Noé et à Lot. Noé fut informé du changement de Dispensation qui allait s’accomplir en son jour quand, cent vingt ans avant le déluge, il reçut l’ordre de construire une arche. Lot apprit le désastre qui allait s’abattre sur la ville où il vivait, assez longtemps à l’avance pour pouvoir s’en échapper ; pareillement, par ces exemples justement, les membres du Corps de Christ sont prévenus. Qu’ils se souviennent donc, lorsqu’ils fuiront, qu’ils ne doivent pas se retourner, comme le fit la femme de Lot, ni regarder avec cupidité ce qui doit disparaître, frappé de la condamnation Divine. Qu’ils fuient, au contraire, à la montagne : au Royaume de Dieu qui en ce temps‑là sera en cours d’établissement.
A ne pas en douter, l’immoralité et la sensualité qui marquèrent les jours de Noé et ceux de Lot prévaudront dans le monde, à un grand degré dans les derniers jours de l’âge actuel. C’est ce que nous apprennent d’autres passages bibliques, bien que ceux que nous avons choisis pour notre étude ne suggèrent rien de la sorte. Cette leçon porte à notre attention un autre trait du Plan Divin, lié à la Seconde Venue de notre Seigneur, un trait qui jusqu’ici n’a été guère remarqué par les étudiants de la Bible ; il nous informe que la Seconde Venue du Maître ne sera pas remarquée par le monde ni connue de lui; que le Seigneur sera présent dans le monde, qu’Il s’occupera du rassemblement de Ses saints et aura affaire avec le grand temps de détresse qui suivra, tout en étant entièrement invisible aux hommes; Il ne sera reconnaissable que par des signes extérieurs qui témoigneront de Sa présence, et Il sera reconnu seulement par un petit nombre de saints d’entre l’humanité.
Ce trait particulier, contenu dans notre leçon, est caché aux yeux de l’étudiant de la Bible moyen par un terme mal traduit. Le mot grec rendu par venue dans les versets 37 et 39 est Parousia, ce mot ne signifie pas venue, il devrait être traduit par présence, annonçant quelqu’un qui est être venu.
Lors de la présence du Fils de l’homme.
Quelle stupéfiante pensée ! Le grand Roi des rois sera pendant un certain temps présent parmi les hommes, mais invisible et inconnu de tous, excepté d’un très petit nombre de Ses saints : Sa présence sera révélée à ces derniers par les q »coups » que frapperont les prophéties ; les yeux de leur compréhension seront ouverts pour qu’ils puissent se rendre compte de l’accomplissement de ces prophéties. Tout se continuera comme à l’ordinaire : les hommes mangeront, boiront, planteront, bâtiront et se marieront, « comme aux jours de Noé » Si le monde s’était douté, aux jours de Noé de la gravité de la détresse qui menaçait, il aurait cessé nombre des affaires ordinaires de la vie ; il en serait de même aujourd’hui. La leçon à tirer de cette comparaison c’est que comme le monde ne se doutait de rien aux jours de Noé, de même le monde ne se doutera de rien « aux jours du Fils de l’Homme », lors de la présence du Fils de l’Homme.
Le champ c’est le monde, déclara notre Seigneur, en expliquant une de Ses paraboles. Et c’est ainsi que nous devrions interpréter ce mot ici. Le Seigneur assemblera Ses joyaux en les tirant du champ. Ceux qui professent Lui appartenir ne seront pas tous pris. Deux femmes moudront à la meule, préparant ainsi de la nourriture pour la maisonnée; l’une sera prise et l’autre laissée. La maisonnée du Seigneur est l’Eglise, et les meules qui servent à la préparation de la nourriture pour l’Eglise sont des meules théologiques. Ce qui est suggéré ici, c’est que certains théologiens seront pris et d’autres laissés au cours des opérations sélectives de la présence du Fils de l’Homme, lors du rassemblement de Ses joyaux.
St. Luc rapporte un autre trait du discours du Maître : deux personnes seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée. Un lit est un lieu de repos. Toutes les églises professent être des lieux de repos, où ceux qui sont fatigués et surchargés se reposent par la foi en Dieu et en Ses promesses. L’enseignement de ces paroles serait donc que ceux qui se reposent dans les ég1ises de la Chrétienté, dans les credo, ne se trouveront pas tous parmi les élus, les joyaux rassemblés. Certains seront enlevés de ces lits. D’autres y seront laissés. Une vigoureuse description de ces lits‑credo et de leur caractère peu satisfaisant nous est donnée par le Prophète. ‑ Esaïe 28 : 20.
Veillez donc.
Après avoir donné ces illustrations relatives à Sa présence et à l’oeuvre qu’Il devait accomplir au cours de la moisson de cet Age de l’Evangile, le Maître exhorte tous Ses disciples à veiller, à être prêts, en état d’alerte, en vigie. et cela afin d’être préparés pour Sa présence, afin de la discerner le moment venu et d’être rassemblés, donc séparé, du monde, de toute relation théologique et de tout lien avec les églises terrestres pour être unis à Lui-même. De très sérieux étudiants de la Bible croient que nous vivons maintenant dans cette moisson et que le Fils de l’Homme, le Messie glorifié, invisible aux hommes, est présent de nos jours précisément et qu’Il effectue dans Son Eglise un travail minutieux de séparation. Il assemble Ses saints a Lui‑même en vue de leur changement des conditions terrestres aux conditions célestes et de l’instauration du grand temps de détresse qui détruira les institutions présentes afin de faire place au Royaume de justice pour lequel nous prions depuis si longtemps. Beaucoup d’étudiants de la Bible son d’avis que le criblage et l’ébranlement auxquels sont soumis actuellement les Chrétiens, les credo, les collèges et les séminaires de toutes les dénominations ne sont que la conséquence de l’oeuvre accomplie en ce moment par le Fils de l’homme, présent parmi nous, dans le dessein de séparer complètement ses élus mêmes, et de les joindre à Lui. Que l’on accepte cette assertion ou qu’on la rejette, il n’en demeure pas moins que les affaires devaient prendre cette tournure quand le temps viendrait, quand arriverait la fin de cet Age et que se produirait l’inauguration de l’Age nouveau.
La maison de Satan sera démolie.
Toutes les suggestions précitées sont confirmées par le symbolisme du verset 43. Ici, le Maître compare les institutions du temps présent à une maison. En un autre endroit Il nous informe que Satan est le Prince de ce monde, le suzerain qui tyrannise le monde en opérant par le moyen des faiblesses des hommes, par leurs passions, leurs désirs dépravés et leurs facultés de raisonnement affaiblies. Si l’on avait fait clairement connaître le temps de la Seconde Venue du Seigneur, cette connaissance aurait changé choses et affaires au point que pour le monde le rassemblement des joyaux de l’Eternel et l’établissement de Son Royaume ne seraient pas une surprise ; il n’y aurait pas alors dans les affaires terrestres de destruction pareille à celle qui est sur le point de se produire maintenant ; le Royaume serait établi, mais non pas de la manière projetée par Dieu.
Dans ce verset, notre Seigneur compare Sa seconde présence, inconnue au monde, à la présence d’un voleur dans une maison, inconnue au maître de cette maison. Les saints du Seigneur, dans le monde, sont Ses joyaux. Le Seigneur les en enlèvera et le monde subira peur celle raison une grande perte. Lorsque les saints seront pris du « champ », du « lit » et d’auprès de la « meule », qu’ils seront rassemblés et introduits dans une intime union de coeur avec le Seigneur, ceux qui seront laissés dans le monde, auprès de la «meule » et dans le « lit » subiront de ce fait un grand préjudice et cela, non pas parce que la classe des joyaux, des saints choisis, serait riche et puissante dans le monde, car on lit que parmi elle « il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles » ; mais parce que ceux qui la composent sont le « sel » de la terre, le sel des églises, le sel des séminaires théologiques, Après l’enlèvement de cette classe du sel la putréfaction et la désagrégation suivront rapidement.
Etant donné tout ce qui précède, ceux qui Professent être le peuple de Dieu devraient tous avec ardeur veiller aussi bien que prier, ils devraient veiller sur leurs paroles leurs pensées et leurs actions et s’ingénier à adorer l’Eternel dans la beauté de la sainteté ; ils ne devraient pas se faire d’idoles ni des morts, ni des vivants, ni des credo.
Marchant sur les traces de Jésus avec cette circonspection, les saints seront gardés à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre. ‑ Apoc 3 :10
W.T~ 347 ‑ C.T.R. 1910.