LA DESTINEE DES HUMAINS
SOMMAIRE. ‑ Une description parabolique de l’oeuvre qui sera accomplie pendant le Millénium. Le premier jour de jugement, en Eden. Son résultat ne fut pas favorable aux humains. ‑ Le second jugement de la terre. Quels éléments serviront de base au jugement ? ‑ Le caractère doit se développer de deux manières différentes. ‑ La résurrection du monde. ‑ L’ordre dans lequel les humains seront réveillés ‑ La puissance divine se manifestera en réponse aux prières des humains. ‑ Le feu de la juste indignation de Dieu.
TEXTE. ‑ Ceux‑ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. ‑ Matth. 25 :4
Les événements de la fin de l’âge actuel.
Dieu a fixé des temps et des moments pour l’accomplissement de chaque partie des plans grandioses qu’il a conçus pour le salut de l’humanité, pour la libérer du péché et de la mort. A la fin de chacun de ces temps et de ces moments, il s’est produit un achèvement de l’oeuvre qui se poursuivait alors, et un déblaiement des décombres qui obstruaient la voie ; tout cela s’accomplit afin de préparer, de faciliter le début de l’oeuvre de l’ère suivante. C’est ainsi qu’à la fin de l’âge juif, il y eut une moisson, une séparation de la classe de personnes représentée par le blé, de celle représentée par la balle; cette dernière classe fut rejetée de la faveur de Dieu. A l’égard des quelques personnes jugées dignes des faveurs de Dieu, le Seigneur prit de nouvelles dispositions et les fit entrer dans l’âge évangélique. Nous sommes maintenant en plein dans les événements de clôture de l’âge actuel ; nous sommes au temps de la moisson, au cours de laquelle le blé et l’ivraie sont séparés. La classe de personnes représentée par le blé a pour Chef notre Seigneur, Jésus‑Christ; le Millénium sera inauguré par cette classe‑là. A la fin de l’âge millénaire, il y aura une autre moisson dans laquelle la classe des humains représentée par les brebis sera séparée de celle représentée par les boucs ~ la première entrera dans les gloires des âges à venir.
Dans le passé, beaucoup d’enfants da Dieu lurent la Bible avec une complète indifférence; nos esprits s’étaient endormis spirituellement. Nous ne comprenions pas, par exemple, la parabole des brebis et des boucs ; nous pensions autrefois qu’elle représentait l’Eglise; aucun de nous n’avait compris que cette parabole ne dit pas un mot à propos de l’Eglise, mais qu’elle représente le monde, les nations, les païens. Pendant des siècles, les Juifs se considéraient comme le peuple de Dieu et nommaient tous les autres peuples les païens, les gentils, ou les nations, les peuples dans les prophéties de l’Ancien Testament, Dieu se plaça toujours à ce même point de vue.
De même, lorsque l’Israël spirituel fut reçu dans les faveurs divines comme sacrificature royale, nation sainte, peuple acquis, tous les autres peuples furent considérés par Dieu comme étant les gentils, les nations. En considérant les choses de cette manière, notre Seigneur nous enseigna, par la parabole des brebis et des boucs ce qui arrivera aux nations lorsque Son Royaume aura été établi, lorsque le choix de tous les membres de la véritable Eglise aura été fait et que cette Eglise sera l’épouse, la femme de l’Agneau.
La parabole des brebis et des boucs représente l’oeuvre qui s’accomplira dans l’âge prochain
Le verset qui précède cette paraboles prouve que Jésus fait allusion à l’oeuvre qui s’accomplira dans l’âge millénaire; le Maître dit : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, Il s’assiéra sur le trône de sa gloire.» Cette parabole s’applique évidemment à ce qui se passera après les temps de détresse, lorsque les nations auront été soumises et Satan lié, lorsque Christ exercera Son autorité dans le Royaume organisé. A cette époque, l’Eglise, les vainqueurs, seront assis avec leur Seigneur sur Son trône et formeront Son Epouse. L’apôtre Paul dit : «Ne savez‑vous pas que les saints jugeront le monde ? » ‑ 1 Cor. 6 : 2..
Après le verset d’introduction, vient la description de l’oeuvre de l’âge messianique : «Toutes les nations seront assemblées devant lui», c’est‑à‑dire toutes les nations de la terre, à l’exception du saint peuple de Dieu, de Son peuple particulier, de l’Eglise de Christ qui sera réunie devant le grand trône blanc de la justice, de la miséricorde et de l’amour divins. Les humains vivant à cette époque‑là seront les premiers assemblés devant Christ; ensuite, au temps marqué, les morts appartenant à toutes les nations ressusciteront pour paraître devant le trône du jugement de Christ; ils seront alors mis à l’épreuve, à une épreuve personnelle, juste et impartiale dans les conditions les plus favorables; après cela, une sentence finale sera prononcée à leur égard, les déclarant dignes ou indignes de la vie éternelle.
Il y a six mille ans, en Eden, Adam, et en lui sa race entière, fut mis à l’épreuve pour démontrer s’il était digne de la vie ; il échoua dans son épreuve et fut condamné à mort ; sa postérité, étant en lui, fut considérée comme pécheresse et en lui aussi elle fut condamnée; aucun des membres de la race d’Adam n’est donc digne de la vie éternelle. Tous sont pécheurs. « Il n’y a point de juste, pas même un seul ». Au temps marqué Dieu envoya son Fils mourir à cause du péché d’Adam; «Puisque la mort (de la race humaine entière) est venue par un homme, c’est aussi par un homme, (Jésus) qu’est venue la résurrection des morts (de toute la postérité d’Adam). Et comme tous meurent en Adam, de même aussi, tous revivront en Christ, mais chacun en son rang ». 1 Cor. 15 : 21, 22.
Les premiers, dans l’ordre ou le rang, qui seront rendus vivants en Christ, sont les membres de l’Eglise qui ont été appelés du milieu du monde, séparés, et ensuite, engendrés du saint Esprit. Les humains qui composent cette classe, passent au temps actuel leur épreuve, leur jugement pour la vie ou la mort éternelle. Les vainqueurs, ceux dont le caractère plaît à Dieu et lui est agréable, seront prêts pour être l’Epouse du Messie, les cohéritiers de Christ dans Son Royaume et Ses associés dans l’oeuvre du jugement du monde. La Promesse d’être assis avec Christ, sur Son trône, est faite à tous ceux qui seront fidèles (Apoc. 3: 21) ; ceux‑là seront assis sur le trône dépeint dans la parabole que nous étudions, sur le trône devant lequel seront rassemblées toutes les nations, tous les peuples qui ne font pas partie de l’Eglise.
Explication du jour du jugement.
Le rassemblement des humains devant le trône se fera par le moyen de la connaissance; le temps de détresse amènera les humains à la lumière brillante; tous les yeux des aveugles seront ouverts, les oreilles des sourds seront ouvertes aussi ; la connaissance de la gloire de Dieu remplira toute la terre comme les eaux recouvrent le fond de la mer, Certains humains cependant refuseront d’accepter Christ comme leur Médiateur; ceux‑là n’entreront pas en jugement, mais après un certain temps, ils seront détruits.
Les humains qui formeront les deux classes mentionnées dans la parabole sont ceux qui auront accepté les conditions posées par Jésus et désireront être mis à l’épreuve ou passeront en jugement pour l’obtention de la vie éternelle. Tous ceux qui sont dans les sépulcres sont compris dans ces deux classes; ils sortiront des tombeaux les uns après les autres, non pas tous à la fois. Le Royaume messianique exercera son pouvoir, répandra la connaissance de Dieu et fera connaître les principes de la justice dans le but d’encourager, d’aider et de régénérer tous les humains dociles et obéissants. Ces derniers auront la possibilité de se libérer graduellement de leur condition de péché et de mort, de l’imperfection du corps et de l’esprit, de leur conduite immorale, et d’arriver à l’image de Dieu a laquelle fut créé Adam.
L’âge millénaire tout entier sera nécessaire pour l’accomplissement de cette oeuvre. La justice régnera en ce temps‑là comme le péché règne actuellement ; la justice exercera une influence croissante et elle aura le dessus. Celui qui péchera en souffrira tout de suite, c’est pourquoi tous les humains s’abstiendront de pécher. Le monde entier sera un lieu béni; « il ne se fera ni tort ni dommage;» «l’habitant ne dira pas : Je suis malade » ; la malédiction sera enlevée graduellement et il n’y aura plus de cris, plus de soupirs, plus de mort; la bénédiction de Dieu aura l’avantage, amenant la perfection. Ce sera un jour heureux, une époque heureuse pour les humains ; tous ceux qui vivront jusqu’à la fin des mille ans recevront de grandes bénédictions.
Il est de toute importance de posséder un cœur droit, honnête.
Les péchés commis pendant la vie actuelle seront‑ils punis ? Dieu a pardonné les péchés de l’Eglise pour l’amour de Christ; Il sera aussi juste à l’égard du monde qu’à l’égard de l’Eglise, et lui pardonnera ses péchés pour l’amour de Christ. S’il est juste de pardonner aux uns, il sera juste de pardonner aux autres ; Dieu ne fait acception de personne; comme Il a pardonné les péchés de l’Eglise, Il veut pardonner les péchés du monde lorsque celui‑ci se repentira, se détournera du péché et acceptera Christ comme son Rédempteur.
Cela ne veut pas dire que la justice ne sera pas exercée. Chez les membres de l’Eglise, les péchés de la jeunesse laissent souvent des cicatrices, des traces, des blessures qui persistent jusqu’à la fin de leur vie ; nous pouvons supposer, avec raison, que certains coups de verge, certains châtiments seront infligés au monde, de la même manière ; c’est justement de ces faiblesses, de ces imperfections que les humains sortiront progressivement, pour arriver à la perfection, pendant les mille ans bénis du règne de Christ lorsque Satan sera lié et ne pourra séduire personne.
Selon la loi divine, la bonne conduite extérieure sera la cause de bénédictions pour tous; mais dira peut‑être quelqu’un, il peut exister des différences morales entre les individus; certaines personnes arriveront de tout leur coeur à une complète harmonie avec le Père, tandis une d’autres n’auront que l’apparence d’être en harmonie avec Dieu; à cause de cela ils seront néanmoins sur la voie de la perfection. Ce raisonnement est juste, certainement, La parabole que nous étudions nous éclaire justement à ce sujet. Les brebis et les boucs se ressemblent beaucoup extérieurement et ont le même maintien, mais le Juge suprême, le Roi les connaît; il lit au fond des coeurs et il manifestera un jour la différence existant entre les deux classes représentées par les brebis et les boucs qui, toutes deux, ayant été mises à l’épreuve pendant mille ans, recevront les bénédictions que dispensera le Royaume messianique.
Le jugement sera basé sur les dispositions du caractère.
Pendant cette période, chaque individu en jugement formera son caractère. Le grand Juge estimera à sa juste valeur chaque caractère, et classera l’individu parmi les brebis ou parmi les boucs. La classe représentée par les brebis sera placée à la droite de Jéhovah ; les personnes représentées par les boucs seront jugées indignes de toutes les faveurs de Dieu, même si elles ont reçu les bénédictions du Royaume millénaire et n’ont obéi que par contrainte à Ses lois. La décision du Juge suprême, à leur égard, sera connue seulement à la fin du Millénium; les brebis et les boucs seront alors bien étonnés de cette décision.
Aux humains représentés par les brebis, le Juge dira : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père (vous à qui mon Père veut accorder la vie éternelle) ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde » ; en effet, lorsque Dieu posa les fondements de la terre et résolut d’en faire l’habitation de l’homme, Il décida, déjà à ce moment‑là, de vous la donner, Maintenant, dira le Juge, le temps est venu pour vous d’entrer dans ce royaume et de le posséder.
Il ne faut pas confondre ce royaume avec le Royaume messianique proprement dit; le premier est le royaume que Dieu donna à Adam, que celui-ci perdit par la désobéissance et que Christ racheta par le sacrifice de Lui‑même. Il sera donné à ceux, seuls, qui développeront leur caractère (dont le caractère ressemblera à celui de Dieu), à ceux qui seront devenus les brebis du Seigneur pendant le Millénium.
Aux personnes représentées par les boucs Jésus dira : «Retirez‑vous de moi, maudits (condamnés) ; allez dans le feu éternel ». Vous avez joui de tous les privilèges, bénédictions et expériences du règne des mille ans, ayant été en contact avec la justice, la vérité et l’esprit de Dieu ; vous avez été obéissants en apparence, mais votre coeur n’était pas en harmonie avec Dieu. Je ne peux pas vous présenter au Père, irréprochables et innocents. Vous serez détruits dans la seconde mort : votre destruction sera éternelle. Votre châtiment sera éternel parce qu’il n’y aura plus de rédemption pour vous, ni de résurrection de cette seconde mort. Vous serez comme si vous n’aviez jamais été ; vous n’avez pas apprécié la bonté de Dieu à sa juste valeur et vous n’avez pas cherché à former votre caractère à la ressemblance du Sien. La vie éternelle ne sera donnée qu’à ceux qui auront l’Esprit de Dieu et qui seront semblables à Jéhovah.
Les deux classes de personnes dépeintes dans la parabole furent surprises en constatant quelles étaient les bases du jugement du Roi, du Juge suprême. Aux brebis, il dira : « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers mois. Aux personnes représentées par les boucs, il dira qu’elles n’ont pas accompli ces choses.
Les brebis et les boucs diront qu’ils n’ont pas connaissance d’avoir accompli ou négligé ces actes; mais le Juge leur répondra : «Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mas frères, c’est à moi que vous les avez faites… ; toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites».
La résurrection du monde.
Qui sont donc ceux oui seront mis ainsi à l’épreuve ? Qui seront les brebis et les boucs ? Comment se fait‑il que la maladie, la pauvreté, la faim et la prison existeront pendant le Règne messianique ? Pendant le Règne de Christ, tous ceux qui se soumettront aux lois divines auront le grand privilège d’aider leurs semblables. Le monde est aveuglé et affamé actuellement; il manque de nourriture spirituelle et n’est pas oint du collyre de la Vérité. Les bénédictions millénaires seront déversées avec abondance sur ceux qui se soumettront aux conditions imposées par le Seigneur, mais d’autres humains auront besoin d’être aidés. Ceux qui possèderont l’Esprit de Dieu, l’Esprit d’amour, seront heureux de porter le message céleste de réconciliation à tous les humains; ils seront heureux d’appliquer un collyre sur les yeux des aveugles ; ils seront heureux d’ouvrir les oreilles des sourds, d’aider ceux qui sont atteints de la maladie du péché à rentrer en harmonie avec Dieu, heureux de les aider à recouvrir leur nudité par le moyen des mérites de Christ.
Ceux qui prendront plaisir à accomplir cette oeuvre prouveront qu’ils possèdent l’Esprit de Dieu et qu’ils sont les collaborateurs de Christ; ceux‑là formeront la classe des brebis. Ceux qui, par contre, ne se soucieront pas d’accomplir leurs voeux, qui se contenteront de jouir égoïstement des bénédictions du Millénium, feront partie de la classe des boucs; ils se classeront eux‑mêmes parmi les boucs et, de ce fait, ne pourront jouir des faveurs du Roi des rois qui sera leur Juge.
La prison de la mort.
La prison à laquelle cette parabole fait allusion est sans aucun doute la grande prison de la mort (le tombeau), dans laquelle sont descendus déjà vingt milliards d’humains à peu près. Tous sortiront de cette prison; ils ne sortiront pas tous à la fois, mais «chacun dans son propre rang» (dans son propre ordre, ou à son tour), selon l’enseignement des Ecritures. L’Eglise seule sortira de la prison de la mort à la première résurrection. Pendant le millénium, le réveil des humains de leur sommeil, de la mort, s’accomplira, par la puissance divine naturellement, mais aussi croyons-nous, en réponde aux prières des humains vivants. Chaque famille se préparera avec bonheur pour le retour d’un de ses membres et ensuite d’un autre encore ; elle demandera par la prière leur réveil, leur retour. Les humains sortiront donc de la prison de la mort dans l’ordre inverse de celui dans lequel ils y sont descendus ; leurs amis et leurs parents prépareront tout pour les recevoir, ils les reconnaîtront et les mettront au courant de toutes choses.
Le Seigneur pourvoira à d’abondantes bénédictions pour les humains qui ressusciteront ; il est cependant à présumer que ces bénédictions, ces nécessités de la vie seront entre les mains de leurs semblables vivant à ce moment‑là. Les humains, représentés par les brebis s’intéresseront spécialement à ceux qui sont dans la grande prison de la mort ; ils prieront, demanderont leur retour et prépareront tout pour les recevoir. En consacrant leur temps et leurs forces à ce service, les brebis montreront qu’elles poursuivent le même but que le Créateur et que leur volonté est en harmonie avec la Sienne. Dieu veut que tous ceux qui sont dans les sépulcres en sortent au commandement du Seigneur Jésus; ceux qui seront en harmonie avec Dieu et avec Christ travailleront avec Dieu à l’accomplissement de l’oeuvre pour laquelle Christ mourut. Celui qui ne prendra pas part à cette oeuvre, ne possédera pas l’esprit de Dieu et c’est justement ce qui est reproché aux humains représentés par les boucs.
Le Roi céleste, ayant racheté le monde, les humains, et ayant préparé le nécessaire pour la résurrection de tous les rachetés, les considère, dans un certain sens, comme étant Lui‑même, selon l’enseignement de la parabole. Christ reproche aux boucs de n’avoir pas montré de l’intérêt pour les choses de Dieu; leur intérêt (s’ils ont montré de l’intérêt) fut égoïste tout simplement; ils possédèrent, dans une certaine mesure, l’esprit d’égoïsme qui est l’esprit de Satan.
Selon l’apôtre, pour les humains, « le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle » d’une part, mais, d’autre part, « le salaire du péché, c’est la mort ». ‑ Rom. 6 : 23.
(Sermon C.T.R.)