LES EFFETS DU DÉLUGE

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Genèse 6 9-22; 7 11-24.

« Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » — Romains 6 23.

Ceux qui étudient la Bible du point de vue scientifique parviennent rapidement à cette con­clusion que nous avons pleinement raison de rire des soi-disant savants qui ont renié l’histoire bibli­que du déluge. La géologie, l’astronomie et l’his­toire corroborent la Bible. Les plus anciennes ins­criptions relevées en Babylonie racontent l’his­toire du déluge, de Noé et de son arche.

Pour discréditer la Bible, ces archéologues déclarent que le récit de la Genèse fut simple­ment tiré des inscriptions babyloniennes. Affirma­tion combien ridicule ! Qui ne sait pas qu’il n’exis­tait pas d’écrits relatifs aux temps anciens com­parables à la relation de la Genèse ! Aucun autre écrit ne prétend même donner l’histoire suivie de la famille humaine, la lignée chronologique de 1656 années d’Adam jusqu’au déluge, ni la narra­tion détaillée, comme le fait la Bible, de la durée exacte de la pluie, de la hauteur précise à laquelle les eaux s’élevèrent et du temps véritable qu’elles mirent à s’écouler. L’aveugle incrédulité est sûre d’errer; en vain critique-t-elle le Livre de Dieu.

Mais, dira quelqu’un, la théorie d’un déluge, dont les eaux auraient couvert collines et monta­gnes, aurait pu se concevoir si la terre était plate; comment donc pourrait-elle être véridique, puis­que, comme nous le savons, la terre est sphéri­que ?

La géologie vient ici au secours de l’étudiant de la Bible; elle indique clairement qu’il y eut plusieurs grands déluges. Elle nous révèle l’exis­tence d’importants gisements de grès, de terre glaise, de schistes argileux, etc., lesquels, d’après la science, ont dû être placés où ils se trouvent comme résultat de tassements provoqués par de grandes inondations. Certains de ces dépôts logent des centaines de mètres au-dessous de la surface du sol.

Lorsque nous nous enquerrons de l’origine de ces inondations, l’astronomie nous répond en signalant à notre attention Saturne et Jupiter, planètes entourées d’  « anneaux ». Ces anneaux, déclarent les savants, se composent de minéraux et d’eau qui furent expulsés bien loin, à l’état gazeux, lorsque ces planètes, incandescentes, se trouvaient chauffées à blanc. Ils se refroidirent ensuite et formèrent diverses strates ou anneaux. Etant très éloignés des planètes qu’ils entourent, ils suivent des mouvements différents, mais ils tiennent en suspension par l’effet des mêmes lois qui maintiennent dans l’espace ces planètes elles-­mêmes. Néanmoins, le poids supérieur de ces dernières les attire et les fait approcher d’elles de plus en plus près.

L’anneau situé le plus près de la planète, se rapprochant de celle-ci, est encore retenu par le « firmament » composé de l’air ambiant. La rota­tion des planètes sur leur axe donne moins de résistance aux pôles; et ces anneaux, après s’être étalés comme de grandes enveloppes, s’amincis­sent graduellement au centre, à l’équateur, et s’épaississent aux pôles jusqu’à ce que leur poids, aux pôles, devienne si grand qu’il brise la puis­sance, la force du firmament, et alors, frayant passage aux deux pôles, il provoque des déluges.

La pluie ne tombait pas sur la terre.

L’étonnante déclaration rapportée en Genèse 2 :5, et nous informant que la pluie ne tombait pas sur la terre avant le déluge, concorde parfai­tement avec ce que nous avons vu de ce qui pré­cède. Jadis, la terre était aussi entourée de « cein­tures », d’« anneaux ». Ceux-ci tombèrent l’un après l’autre, de la manière décrite plus haut, à intervalles éloignés, au cours des six jours de la Création. C’est par le moyen de ces déluges que se formèrent nos dépôts de minerais et que furent ensevelis nos gisements de charbon.

Dieu, sachant tout d’avance, prévit la néces­sité du Déluge d’eau; aussi régla-t-Il les traits de Son Plan de telle façon qu’à la création de l’hom­me le dernier des «anneaux » entourant la terre était encore intact. Mais il n’avait plus la forme d’un anneau. Les eaux dont il était constitué s’étaient rapprochées de la terre et formaient une voûte aqueuse, un voile retenu simplement par le « firmament ».

En de telles conditions, il ne pouvait y avoir ni pluie ni tempête. La température était unifor­me sur la terre entière car les rayons du soleil agissaient sur la voûte aqueuse comme ils agis­sent sur les vitres blanchies d’une serre. Il faisait aussi chaud aux pôles qu’à l’équateur. Ceci expli­que les restes d’animaux tropicaux et de vie végé­tale trouvés enfouis sous des centaines de mètres de glace, dans les régions polaires.

Pourquoi les glaces polaires ?

La géologie témoigne d’une période glaciaire au cours de laquelle de grands icebergs, portés par des torrents, furent entraînés des pôles vers l’équateur. Des géologues ont déterminé d’impor­tantes vallées creusées par ces icebergs. En se basant sur leurs découvertes, ils affirment que la terre fut jadis recouverte de glaces. Au lieu d’attri­buer cette période glaciaire à l’époque du Déluge, soit environ 4.400 années dans le passé, ils ajou­tent à ce nombre une poignée de zéros; et plus ils en ajoutent, plus ils s’enorgueillissent de leurs conclusions, croyant ainsi discréditer la Bible et en détacher les gens.

Mais les étudiants de la Bible qui sondent les Ecritures à la lumière de la science, voient leur foi en la Parole de Dieu grandir de plus en plus. Sans affecter la zone torride, une température plus chaude s’étend rapidement, maintenant, à la zone froide. Les montagnes de glace du Groenland seront bientôt choses du passé. Les pôles se réchauffent. Les calottes glaciaires fondent.

« Ta Parole est la Vérité.»

Le rapport existant entre ces faits et le récit biblique non seulement revêt un profond intérêt, mais il conduit à la foi en Dieu, en Sa providence et en la Bible, et porté à faire peu de cas des extravagantes conclusions de « professeurs » qui, n’ayant pas de foi en la Bible, cherchent à la dis­créditer.

La rupture soudaine de la voûte aqueuse non seulement causa des chutes d’eau aux deux pôles, et de violents raz de marée dirigés vers l’équateur, comme ce fut le cas d’après les géologues, mais elle produisit aussi un refroidissement subit et intense aux pôles. L’eau, gela avec une rapidité extrême, comme le montrent les découvertes récentes, dans la glace, d’animaux ayant encore de l’herbe entre les dents.

Il nous suffit de coordonner des faits pour avoir une chaîne de preuves qui nous attacheront à la Bible. Par exemple, si quelqu’un désire savoir pourquoi il faisait alors plus froid aux pôles que maintenant, il reçoit comme réponse les rayons du soleil les plus directs, alors de même que main­tenant, tombaient sur l’équateur; mais la zone torride était plus chaude qu’actuellement, et elle le fut jusqu’à ce que se fussent levés les vents alizés, transportant la chaleur et la distribuant par toute la terre. Les eaux de l’équateur ont dû alors être plus chaudes et simultanément il faisait plus froid aux pôles — et elles le demeu­rèrent jusqu’à la formation des courants marins, tel le Gulf Stream qui transporte l’eau de l’équa­teur et la distribue le long des côtes de l’Améri­que et de l’Europe, et les courants de l’Océan Paci­fique qui transportent aux pôles leurs eaux chauf­fées à l’équateur.

Ce processus, en mouvement depuis plus de 4.400 années, dégèle graduellement les régions polaires, comme s’accordent à le reconnaître tous les savants; et c’est là ce qui a fait que des ice­bergs en grands nombres se sont récemment déta­chés des glaciers couvrant la région polaire [écrit en 1913, trad.], et se sont mis à flotter sur les mers, causant grande angoisse aux marins.

Une question demeure toujours Pourquoi l’arche de Noé n’a-t-elle pas été entraînée vers l’équateur par ce courant rapide ? Pourquoi est-elle se1on toute apparence, demeurée non loin de l’endroit où elle fut construite, et pourquoi s’est-elle échouée au sommet du Mont Ararat ? Le pro­fesseur Georges Frédéric Wright a émis une sug­gestion qui concorde bien avec le récit biblique. D’après ce professeur, les preuves géologiques sont là qui montrent que de rapides courants d’eau, chargés d’icebergs et charriant des rochers, traver­sèrent diverses parties, d’Europe et d’Amérique, et peut-être même d’Asie, évitant selon toute appa­rence le voisinage du Mont Ararat, où les dépôts d’alluvions atteignent une profondeur extraordi­naire. Dans cette contrée particulière, aux dires des géologues, les eaux tourbillonnaient, subissant un mouvement contraire, tandis qu’alentour ce n’était que commotion.

Est-ce trop pour l’enfant de Dieu de croire que le grand Créateur, dont le propos fut de gar­der en vie Noé et sa famille en vue d’un nouveau peuplement de la terre, avait toute capacité pour régler les courants du Déluge ?

En outre, il nous est agréable de noter que le temps nécessité par l’évacuation des eaux (Genè­se 8 : 1-14) est raisonnable et concorde avec un examen scientifique conduit du point de vue bibli­que.

La cause du Déluge.

Nous avons déjà vu que des causes physiques amenèrent le Déluge. Mais quelqu’un pourra de­mander Pourquoi la Providence Divine décréta-t-elle l’oblitération de l’homme, à l’exception de Noé et de sa famille ? Pourquoi Celui qui con­naissait « la fin dès le commencement » permit-Il à dessein que la dernière voûte demeurât, pour provoquer le Déluge au lieu de la faire tomber avant la création de l’homme ?.

La réponse est que Dieu préconnut la rébel­lion de Satan et sa tentative de devenir le « prince de ce monde ». Dieu préconnut aussi la chute de Son fils humain, Adam, devant la tentation qui devait l’éprouver. Il permit cette tentation et cette chute uniquement parce qu’Il prévit un moyen qui, en fin de compte, ferait concourir au bien cette épreuve, de laquelle hommes et anges pour­raient puiser des leçons précieuses et instructives. Ces leçons éprouvent l’amour et la fidélité de tou­tes les créatures dans le ciel et sur la terre, et, si elles sont convenablement apprises, elles serviront leurs desseins pour toute l’éternité.

Tous les rapports de Dieu avec Ses créatures intelligentes sont fondés sur le principe de l’abso­lue justice guidée par l’amour Divin. Mais, si l’amour peut guider la justice, la justice doit gouverner, selon ce qui est écrit « La justice et l’équité sont la base de ton trône. » (Psaume 8: 15, Seg.). Au temps du Déluge, déclare la Bible, la méchanceté était devenue si grande que les hom­mes se conduisaient mal et que les pensées de leur coeur n’étaient « que méchanceté en tout temps » (Genèse 6 : 5, D.).

Cet important développement de méchanceté, atteint en l’espace de 1.600 années, tire sa source, expliquent les Saints Ecrits, non seulement de la dépravation de l’homme, mais aussi de la conni­vence de certains anges. Ceux-ci, bien que créés saints, parfaits, s’éprirent du péché au contact de l’humanité, jusqu’à désobéir à Dieu; et leur intelligence plus grande conduisit les hommes jusque dans les profondeurs de l’iniquité.

La Bible cite maints exemples où de saints anges se sont matérialisés, prenant des corps et des vêtements d’homme. C’est ainsi que trois êtres spirituels, invisibles par leur nature, apparurent à Abraham comme hommes, et ils mangèrent et parlèrent avec ce dernier, et Abraham ne sut pas que c’étaient des anges, si ce n’est par la suite. Tous les saints anges, semble-t-il, possédaient ce pouvoir de matérialisation avant le Déluge. A cette époque, certains d’entre eux, épris des belles filles qui naquirent aux hommes, en prirent com­me femmes pour eux-mêmes et vécurent dans leur corps matérialisé, préférant une vie d’êtres humains.

L’Apôtre Jude déclare qu’ainsi, enfreignant la loi Divine, ils « ont abandonné leur propre demeure », leur condition d’êtres spirituels. De cette manière, au lieu d’employer cette faculté d’apparaître comme hommes au relèvement et à l’éducation de l’humanité, ils s’en servirent pour dégrader le monde encore plus rapidement. En outre, les enfants engendrés par ces fils de Dieu du plan angélique, et mis au monde par des mères humaines, étaient des êtres humains d’un ordre nouveau, différent de la famille d’Adam, il est écrit que c’étaient des géants — du point de vue physique et mental — des « hommes de renom ».

Le fait que ces géants parvinrent à l’état d’hommes faits, et s’acquirent une renommée, prouve que les rapports impropres dont nous venons de parler, entres les anges et le genre humain, se poursuivirent pendant des siècles; en ces premiers temps, en effet, on n’atteignait pas la pleine virilité en moins d’une centaine d’an­nées. La célébrité de ces géants fils d’anges, fruits d’appétits coupables, engendrés en violation de la loi Divine, ne provenait pas d’une sainte conduite, ni de qualités qu’ils auraient possédées, au con­traire. Il ne nous surprend donc pas de lire la suite du récit biblique nous rapportant que ces fils d’anges tyrannisaient l’humanité, et que la terre entière était remplie de violence.

Le temps était venu pour Dieu de manifester son déplaisir envers cet état de choses, et Il le fit, non pas en envoyant dans un enfer de tourments ces célèbres géants ainsi que les hommes dépra­vés de la période antédiluvienne, issus de la race da Adam, mais en les submergeant simplement dans le Déluge. Dieu donna ainsi un exemple de Son opposition au péché et manifesta Sa détermination de l’anéantir complètement par la suite. Mais ni dans ce cas, ni dans aucun autre, Dieu n’émit la moindre suggestion à une éternité de tortures qui seraient réservées aux pécheurs ou à qui que ce soit d’autre.

Au contraire, tous ces pécheurs antédiluviens, appartenant à la race d’Adam, furent tout aussi bien rachetés par le sacrifice de Christ que les autres pécheurs issus de cette même race et ayant vécu en un temps quelconque. Eux aussi font par­tie de cette grande masse du genre humain dont le Messie s’occupera durant Son Règne Millénaire de Justice. Ils seront tous amenés à une connais­sance précise de la Vérité, comme le reste de l’humanité; et ce sera dans le but de leur accor­der, s’ils le veulent, une délivrance complète du péché et de la mort, et un rétablissement à tout ce qui fut perdu, à la perfection humaine et à la vie éternelle dans un Paradis terrestre restauré à l’échelle mondiale. Ces bénédictions leur seront dispensées grâce au sacrifice de Jésus et après que les châtiments, alors infligés pour toute désobéis­sance volontaire, leur auront servi de leçons salu­taires.

Quant aux fils d’anges, nés de mères humai­nes, il n’y a pour eux aucune espérance. Leur en­gendrement et leur naissance ne furent pas auto­risés par Dieu. Ils ont été retranchés dans la mort.- Ils n’ont pas été rachetés. Ils ne seront jamais réveillés ni ressuscités.

Pour ce qui est des anges déchus eux-mêmes, la -Bible déclare qu’au cours des 4.400 années écoulées depuis le Déluge, ils ont été bannis par Dieu, et ils le demeurent, étant retenus « dans des chaînes de ténèbres » et devant l’être jusqu’au « jugement du grand jour ». (Jude 6; 2 Pierre 2 : 4.)

W.T. 5.159 — C.T.R. 1913