LA SECONDE VENUE DE NOTRE SEIGNEUR (1970)

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Malgré tout ce que nous avons écrit sur ce sujet, certains ne paraissent pas comprendre celui-ci entièrement. C’est ce qui ressort, par exemple, de cette question écrite que nous venons de recevoir. Si l’Eglise doit achever ce qui reste des afflictions de Christ (Col. 1 : 24) ; si chaque « membre » doit terminer l’oeuvre de présentation de son « corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu » par Jésus (Rom. 12 :1) ; si le sang de la Nouvelle Alliance doit seulement être répandu sur le propitiatoire antitypique « pour les péchés du peuple » après l’achèvement de ce sacrifice et avant la sortie du Grand Prêtre antitypique pour bénir le monde, cela ne prouverait-il pas que la parousia de notre Seigneur ne commença pas en octobre 1874 et que nous ne vivons pas actuellement aux jours de Sa parousia ? Nous répondons Non, cela ne le prouve pas.

Autant que nous l’avons pu, nous nous sommes efforcés de montrer clairement que la parousia de notre Seigneur est entièrement différente de Son epiphania. Ces deux mots grecs sont traduits par venue dans notre Bible commune, mais dans le langage original ils ont des significations très différentes. Le mot parousia veut dire présence, mais il ne signifie pas une manifestation extérieure de cette présence. Il est employé sous le rapport de la première phase du second avènement, au cours de laquelle, est-il dit, notre Seigneur devait venir « comme un voleur dans la nuit » pour faire rendre compte à Ses serviteurs de leur administration et pour prendre à lui, dans la maison céleste ou condition préparée pour eux, les fidèles d’entre eux.

Selon notre compréhension, la parousia de notre Seigneur a lieu depuis octobre 1874, et le rassemblement des élus s’effectue depuis lors. La parousia continuera jusqu’à ce que tous les « élus »aient été rassemblés et glorifiés. Dans un sens, notre Seigneur continuera d’être présent comme Roi du monde jusqu’à la clôture de l’Age millénaire ; mais Sa parousia, dans le sens de présence secrète, se terminera, comme le déclarent les Ecritures, lorsqu’Il se révèlera en flammes de feu (jugements), exerçant la vengeance contre ceux qui n’obéissent pas à la Vérité, mais illuminant et revivifiant tous ceux qui écouteront Son message et, dans la mesure où l’occasion leur en sera donnée, lui obéiront. La parousia est destinée à l’Eglise et prévue pour l’Eglise. L’epiphania ou apocalypsis du Seigneur en puissance et en grande gloire n’est pas à l’Eglise ni pour l’Eglise, mais au monde et pour le monde. « Quand le Christ… sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire », déclare l’Apôtre. —Col. 3 : 4.

En faisant l’application de ces choses à l’oeuvre de Réconciliation de cet Age de l’Evangile, et à l’oeuvre de rétablissement de l’Age millénaire qui résultera de la précédente, tout est clair. Notre Seigneur, en tant que Souverain Sacrificateur, monta au ciel et fit l’application de Son sang — du mérite de Son sacrifice — au profit de l’Eglise — des prêtres antitypiques et des Lévites. Comme il est montré dans le type, aussitôt après qu’Il fit l’expiation pour nos péchés, le Souverain Sacrificateur se présenta à la porte du tabernacle — parmi Ses consacrés qui attendaient, le jour de la Pentecôte, dans la chambre haute, l’accomplissement de la promesse. Jésus manifesta Sa présence parmi Ses disciples par le saint Esprit. Le sacrifice de l’Eglise, rendu acceptable par le sang de Jésus, commença. Cette oeuvre progresse depuis lors en tous ceux qui sont spirituellement assis avec Christ dans le « Saint » (Ephes 2 :6). Bientôt, le dernier des membres du Souverain Sacrificateur aura terminé de souffrir dans la chair.

Actuellement, dans le temps de la Moisson, le Seigneur est présent pour rassembler ceux qui se sont endormis en Lui, et ensuite pour nous mettre à l’épreuve et nous perfectionner « nous, les vivants qui demeurons » (1 Thess. 4 : 16). Le Souverain Sacrificateur n’accomplit pas d’oeuvre en dehors du « Saint » du Tabernacle antitypique. Sa présence est inconnue du monde. Bientôt l’Epoux et l’épouse seront introduits en la présence du Père dans une gloire éternelle. Le « banquet des noces de l’Agneau » aura lieu, puis l’Epoux et l’épouse, la Tête et les membres au complet dans la gloire, sortiront pour bénir le monde. Ce jour de joie et de couronnement pour l’Eglise sera suivi par l’apokalypsis et l’épiphania de notre Seigneur. Jésus se révélera au monde au milieu des flammes de feu du temps de détresse, mais aussi en puissance et en grande gloire, et « tous les saints seront avec lui » (Zach. 14 :5). Le grand Médiateur de la Nouvelle Alliance ne sera pas vu avec l’oeil naturel. Nul d’entre les humains ne Le verra, si ce n’est avec les yeux de la compréhension ; et lorsque ceux-ci leur seront ouverts, les humains commenceront à comprendre la vérité. Les premiers à regarder vers Jésus seront les Israélites naturels ; ils « tourneront leurs regards vers celui qu’ils ont percé » (Zacharie 12 : 10). Amenés en parenté d’alliance avec Dieu grâce au « meilleur Médiateur que Moïse », ils seront instruits, châtiés, bénis et relevés par Lui pendant le Millénium. Ainsi, à la fin de ce Millénium, ils seront prêts à entrer dans l’alliance éternelle, dans la condition de perfection et d’harmonie avec Dieu.

W. T. 4543 – 1910.