« De l’Eglise des premiers-nés, inscrits dans les cieux ». — Héb. 12 :23. Osterv.
« L’Eglise des premiers-nés » ne doit pas être confondue avec l’Eglise qui naît à la première résurrection. Le mot première, dans l’expression première résurrection, signifie meilleure, supérieure. La première résurrection englobe seulement le Seigneur et « l’Eglise, qui est Son Corps », en d’autres termes le Seigneur et la classe de l’Epouse. Mais dans cette Eglise glorifiée des premiers-nés sont inclus tous ceux qui naissent de l’Esprit. Ceux qui obtiendront la naturelle spirituelle, seront ceux qui auront été développés tout au long de l’Age de l’Evangile, c’est-à-dire avant que la faveur de Dieu soit accordée au monde. Cette Eglise des premiers-nés comprend tous ceux qui entrent en parenté d’alliance avec Dieu, avant que la Nouvelle Alliance ne soit mise en vigueur. Certains participeront avec le « Grand Prêtre de notre profession » (à un degré cependant moindre que l’Eglise) à l’institution de la Nouvelle Alliance. Mais tous auront une certaine part avec Lui dans la dispensation des bénédictions de la Nouvelle Alliance à toutes les familles de la terre —à Israël d’abord, et à toutes les nations ensuite.
« Mais vous êtes venus à la montagne de Sion… la Jérusalem céleste »
L’Eglise des premiers-nés est prophétiquement dépeinte dans l’Ancien Testament en rapport avec la Pâque. Dans la nuit où tous les premiers-nés d’Egypte furent frappés à mort, tous les premiers-nés d’Israël furent épargnés. Ceux-ci échappèrent à la mort à cause du sang mis sur les linteaux de leurs maisons et parce qu’ils participèrent à la manducation de l’agneau. Nous savons que plus tard tous les premiers-nés d’Israël furent échangés contre la seule tribu de Lévi, et que cette tribu fut séparée ou divisée en deux parties, l’une constituant la classe sacerdotale, l’autre la classe des serviteurs. Les membres de la première classe furent appelés Prêtres, ceux de la seconde classe furent appelés Lévites, bien que tous fussent des Lévites. Ces deux classes furent des types de l’Eglise de l’Age de l’Evangile.
« Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Eglise des premiers-nés » (Héb. 12 : 22, 23). Selon notre compréhension, ce texte veut dire que nous nous approchons de la montagne de Sion qui est en vue. Certains l’ont déjà atteinte. Notre Seigneur a atteint le but. Certains autres des premiers-nés ont aussi atteint le but, et certains d’entre nous ne l’ont pas encore atteint. Mais nous nous approchons de ce qui est mentionné dans ce texte. Nous serons tous entrés en possession de la puissance et de notre place prévue dans le Plan divin, à la clôture de cet Age de l’Evangile. Après quoi suivra le « temps de détresse »qui doit terminer cet Age et qui fut typifié par le tremblement de la montagne du Sinaï. Puis, dans le même ordre d’idées, nous lisons que nous nous approchons d’une compagnie innombrable d’anges.
L’Apôtre semble donc placer ici devant nous les gloires à venir. Non seulement nous verrons notre Père Céleste et notre Seigneur Céleste, et serons introduits dans l’assemblée, dans l’Eglise des premiers-nés, mais nous serons introduits en la présence d’une multitude innombrable d’anges. Ces anges seront ceux qui campent autour de ceux qui craignent l’Eternel pour les arracher au danger. (Ps. 34 : 8). Ils sont envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut (Héb. 1 : 14). Ils sont actuellement autour de nous, surveillant nos intérêts. Et une partie de notre joie sur le plan spirituel sera de faire leur connaissance. Si l’Apôtre avait négligé de mentionner ces anges, nous aurions trouvé cela étrange ; car il énumère dans ce texte les choses desquelles nous nous approchons.
Ainsi nous voyons que l’Eglise des premiers-nés comprend la « grande multitude » des Lévites tout autant qu’elle comprend la compagnie plus petite des Sacrificateurs. Comme les Lévites ne recevaient pas de terre en héritage, ainsi le « Petit Troupeau » de même que la « Grande Multitude », la classe des serviteurs, les compagnes de l’Epouse, n’auront pas part à un héritage terrestre, mais à un héritage céleste.
W.T. 4823 – 1911