Osée 11 : 1-11
ISRAEL TRAITE COMME FILS PAR DIEU — REBELLE, OBSTINE, INFIDELE — LA MISERICORDE DE DIEU MAINTENUE AUX ISRAELITES PENDANT DES SIECLES — LA CAPTIVITE D’ISRAEL A BABYLONE — LE RETOUR DE LA FAVEUR DE DIEU PREDIT.
« Je les attirais à moi par les liens de la bonté, par les chaînes de l’amour ». — Verset 4.
Osée prophétisait en Israël — le royaume des dix tribus — avant la captivité de Babylone ; il mourut vers l’époque où Samarie capitula. Le nom du Prophète, Osée, signifie « salut » et correspond bien à sa prophétie. L’Eternel fit clairement comprendre aux Israélites, par Osée, que leur destruction et leur captivité nationales étaient proches, qu’ils les subiraient comme punition pour avoir péché. Mais le Prophète annonça aussi au peuple que Dieu nourrissait de la sympathie pour lui, qu’Il était plein d’une affectueuse indulgence envers lui, etc. Et Osée assura les Israélites que Dieu continuerait à les aimer jusqu’à la fin et que, finalement, Il les ferait revenir du pays de leurs ennemis.
Ce qui arriva à Osée en personne, dans sa vie, illustra dans une certaine mesure ce qui se passa entre l’Eternel et Israël. La femme d’Osée lui fut infidèle, comme Israël avait été infidèle à l’Eternel. Se conformant aux instructions divines, Osée rappela sa femme et la reprit ; et le message qu’il adressa aux Israélites leur annonçait que Dieu continuait à les aimer ; bien qu’ils Lui eussent été infidèles, l’Eternel, cependant, les accepterait de nouveau fidèlement, lorsqu’ils auraient tiré profit de la leçon qu’ils recevraient et qu’ils reviendraient à Lui avec joie, comme revenait un oiseau d’Egypte ou une colombe apeurée de Babylone.
«L’ETERNEL T’AIME»
L’amour est la note dominante de la Bible, nonobstant le fait que celle-ci contient des menaces aussi bien que des promesses, des déclarations et des manifestations de justice aussi bien que de miséricorde. Si le caractère de Dieu était dépourvu de justice, si l’amour de Dieu foulait aux pieds Sa justice, ce serait une calamité terrible pour tous ceux qui sont sous la dépendance de Dieu. Ce serait l’indice d’une faiblesse plutôt que d’une force de caractère. C’est le fait que la sagesse, la justice, l’amour et la puissance de Dieu opèrent dans une parfaite harmonie — en coordination —qui soulève notre admiration pour Dieu et éveille notre confiance en Lui et notre amour pour Lui et cette admiration, cette confiance et cet amour s’intensifient à mesure que nous comprenons que Dieu ne change pas.
Dès le commencement, Dieu prévit Son plan tel que nous le voyons mûrir graduellement. Il prévit que l’homme, à qui il serait permis de choisir sa voie, sombrerait profondément dans le péché et serait englouti dans la mort, pénalité entraînée par le péché. Il prévit qu’au temps marqué Il pourvoirait à l’Agneau de Dieu, comme sacrifice de rançon pour les péchés du monde entier. Il prévit la bénédiction finale de toutes les familles de la terre et projeta le dessein d’établir le Rédempteur glorifié libérateur du genre humain. Il prévit et fixa un millier d’années pour l’œuvre du Rétablissement, au cours duquel, sous le glorieux Règne du Messie, tout le genre humain doit être amené à une pleine connaissance de Dieu et avoir l’entière possibilité de retourner à tout ce qui fut perdu en Eden et racheté au Calvaire, et au cours duquel les ultimes rebelles doivent être détruits. Il prévit dès le commencement le glorieux résultat qui sera atteint lorsque tout genou fléchira et que toute langue confessera l’œuvre glorieuse du Royaume du Messie. Ce programme tout entier devait procéder du Père et être exécuté par le Fils. — 1 Cor. 8 : 6.
Selon ce grand plan, ce fut accessoirement que Dieu jugea bon, dans Sa sagesse, d’associer à Jésus une compagnie de saints, dans la grande œuvre du Royaume Millénaire qui doit gouverner et bénir des milliers de millions de gens. Dieu décida de se servir de deux compagnies de saints. L’une devait être de la terre, terrestre, et être formée de saints qui serviraient d’exemples de ce à quoi tout le genre humain pourrait finalement parvenir, avec l’assistance du Royaume. L’autre, constituée de saints élevés à un honneur beaucoup plus grand, devait former l’Epouse du Messie, Sa cohéritière dans le Royaume, sur le plan spirituel. Dieu aurait pu accorder ces honorables places à des anges qui auraient été heureux de Le servir dans cette tâche. Il choisit cependant de tirer ces compagnies de saints d’entre les hommes, d’entre les pécheurs mêmes.
L’APPEL DE LA POSTERITE D’ABRAHAM
Beaucoup de voies s’ouvrirent à l’Eternel pour le rassemblement des élus en vue de leur service futur. La seule qu’Il choisit et mit à exécution fut indubitablement la plus sage, la meilleure. En tout premier lieu, Dieu appela Abraham, un pécheur comme les autres, mais dont le cœur était rempli de confiance en Lui et qui prenait plaisir à suivre les droites voies de Dieu, dans la mesure de ses possibilités. Dieu promit à Abraham que sa postérité constituerait les élus et que, par cette postérité, toutes les nations recevraient la bénédiction divine.
La période de près de quatre mille ans qui s’écoula depuis l’alliance de Dieu conclue avec Abraham a été réservée au développement de la postérité d’Abraham, d’une postérité naturelle et d’une postérité spirituelle. Ces deux postérités étaient indirectement citées dans ces paroles adressées par l’Eternel à Abraham « Je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ». (Genèse 22 : 17). Les étoiles des cieux sont ainsi employées pour représenter la postérité spirituelle d’Abraham, et le sable du bord de la mer pour représenter sa postérité naturelle.
Pendant plus de dix-huit siècles, Dieu eut affaire avec la postérité naturelle d’Abraham. Les promesses qu’Il lui fit et l’Alliance de la Loi qu’Il conclut avec elle constituaient de grandes bénédictions, une source profonde où l’on pouvait trouver inspiration et assistance. En effet, si les Israélites, comme les autres hommes, étaient incapables d’observer l’Alliance de la Loi, étant imparfaits, pécheurs, néanmoins l’effort à y obéir leur fut utile. Les divers châtiments qu’ils subirent, y compris leur captivité babylonienne furent des leçons destinées à leur bien et firent finalement de cette nation, au temps où Jésus vint pour devenir Rédempteur, le peuple le plus saint du monde entier, le seul peuple reconnu par Dieu.
«IL VINT CHEZ LES SIENS»
Toutefois, une grande proportion de la sainteté qui se manifestait en Israël au jour de Jésus était une simple forme de piété qui ne résista pas à l’épreuve. Seuls les véritables Israélites — ceux dont le cœur, les mobiles étaient purs — furent rendus à même d’apprécier le Don de Dieu et de devenir disciples de Jésus ; il y en eut probablement 25.000 en tout. Ensuite, la porte de l’heureuse possibilité de devenir héritiers et compagnons des saints d’origine juive s’ouvrit aux Gentils ; et le message de Dieu leur fut adressé, les invitant également au cohéritage avec Christ. Le rassemblement de cette classe s’est opéré pendant dix-neuf siècles, tandis que la nation d’Israël était rejetée de la faveur de Dieu. Maintenant, nous entrons dans le grand temps de détresse qui doit inaugurer le Royaume du Messie. Durant cette détresse, l’Eglise doit être glorifiée, en ayant part à la Première Résurrection. Ensuite commenceront les mille ans du règne du Messie avec les élus, avec l’Epouse spirituelle, tirée à la fois des Juifs et des Gentils.
La postérité naturelle d’Abraham continuera cependant à bénéficier de la faveur de Dieu. Les leçons et les châtiments endurés par les Israélites les adapteront et les prépareront plus rapidement que les autres gens du monde à recevoir la bénédiction messianique. La phase terrestre du Royaume du Messie sera israélite pour cette raison qu’Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes et les saints qui vécurent jusqu’à Jean-Baptiste, doivent être établis « princes sur toute la terre » (Ps. 45 :17) ; ils seront les représentants terrestres, dans la perfection humaine, du Royaume spirituel du Messie.
D’une manière naturelle, Israël se mettra alors le premier en harmonie avec l’arrangement divin, et sera le premier à obtenir la bénédiction messianique. Néanmoins, durant les mille ans du Royaume, comme le déclarent les Ecritures, toutes les nations seront bénies en devenant postérité d’Abraham, en s’apparentant au Royaume qui aura une base israélite (Jérémie 4 : 2 ; Esaïe 65 : 16 ; Genèse 12 : 3). Finalement, tous ceux qui ne deviendront pas, par ce moyen, de véritables Israélites, seront détruits. Ainsi, en fin de compte, s’incluront dans la postérité d’Abraham toutes les familles de la terre, tous ceux pour qui Dieu a préparé la vie éternelle. Quant aux Gentils — aux étrangers à Dieu — aucun d’eux ne subsistera.
W. T. 5809 – C.T.R. 1915