LA VÉRITABLE ÉGLISE

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« Mais vous vous êtes approchés… de l’Eglise des premiers-nés inscrits dans les cieux. » —Hébreux 12: 22, 23 (Synodale).

L’unité de l’Eglise de Christ est mise en relief partout dans la Bible. Les sectes et les divisions n’y sont nulle part reconnues. Nulle part il n’y est annoncé que Christ a diverses Eglises, comme par exemple la catholique romaine, l’anglicane, la grecque, la presbytérienne, la congrégationaliste, la luthérienne, etc. Bien au contraire, il n’y a qu’une seule « Eglise, qui est le Corps de Christ », et ce Corps de Christ n’a qu’un seul Chef, Jésus.

Non seulement nous voyons que Christ et les Apôtres n’établirent qu’une seule Eglise, mais nous ne voyons aucune raison pour laquelle ils auraient dû en établir plus d’une. Rien n’est plus clair que le fait que nos divisions sectaires surgirent à cause de notre négligence et de notre abandon de « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). Avec les divisions vinrent les erreurs; et lorsque les erreurs auront disparu, le sectarisme disparaîtra aussi.

L’Assemblée Générale des Saints.

Nous ne devrions pas porter de nom humain ou sectaire, ni être divisés par des credo sectaires; mais nous devrions être unis, comme membres d’un seul peuple, en raison de notre consécration à 1‘Eternel, de notre désir de connaître Sa volonté par l’étude de Sa Parole. Nous représentons ainsi l’Eglise de Christ biblique, l’idéale Eglise de Christ. Sans égard aucun à la nationalité, à la langue, au rang social et à tous les credo et les contraintes sectaires, nous devons simplement et uniquement, comme enfants de Dieu, être des étudiants de la Bible à l’Ecole de Christ, nous laisser enseigner par Lui pour être préparés en vue du glorieux héritage que nous partagerons avec Lui, dans Son Royaume à venir; nous devons aussi apprendre à Ses pieds les leçons qu’il est nécessaire de connaître pour remplir prochainement un service aussi important.

1) Nos joies présentes ne sont qu’un avant-goût de la gloire parfaite que nous expérimenterons lorsque nous entrerons dans les joies du Seigneurs, au-delà du voile. Actuellement, nous connaissons en partie les merveilles du caractère et du plan de notre Père Céleste, l’amour et la compassion de notre Rédempteur ainsi que l’amour et la compassion des uns à l’égard des autres; mais alors, comme le garantit l’Apôtre inspiré, nous connaîtrons comme nous sommes connus.

L’entrée dans les joies du Seigneur.

Maintenant, nous voyons comme à travers un verre obscur ce que l’œil naturel ne peut voir, ce que l’oreille ne peut entendre et ce qui ne peut entrer dans le cœur de l’homme naturel, mais que Dieu nous révèle par Son Esprit. Cela demeure néanmoins plus ou moins obscur pour nous. Nous ne sommes pas à même de peser ni d’apprécier les gloires merveilleuses que Dieu nous réserve, mais alors nous Le verrons face à face, comme le déclare St. Paul.

2) Comme Nouvelles Créatures en Christ, nous nous efforçons de nous connaître mutuellement comme Dieu nous connaît, non selon la chair, mais selon l’esprit. Mais nous éprouvons des difficultés en cela. Il nous est souvent difficile de fermer entièrement les yeux sur la « chair » de nos frères, comme ils éprouvent sans nul doute des difficultés pour fermer les yeux sur nos défauts charnels. Mais, oh! qu’en sera-t-il quand nous serons là-bas! Toutes les imperfections et les faiblesses de la chair, contre lesquelles il nous faut combattre maintenant, auront alors disparu.

N’avons-nous pas la promesse que « nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est ». Ne nous est-il pas aussi promis que, semés « en faiblesse », nous serons ressuscités « en puissance », que semés « en déshonneur », nous serons ressuscités « en gloire »; que semés « corps animal », nous serons ressuscités « corps spirituel »? A propos de ce glorieux changement que nous expérimenterons à la résurrection et qui nous élèvera complètement de la nature humaine à la nature divine, n’avons-nous pas encore cette promesse que « nous serons tous changés », car « la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu»? — 1 Cor. 15: 51, 50.

Epreuves et luttes supplémentaires

Nous rappelons que nous n’avons « pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché »et en combattant le « bon combat de la foi ». Ces exhortations bibliques nous sont toujours nécessaires: « Veillez » et « demeurez fermes »; «soyez hommes»; « prenez l’armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme ».

Toute aide et assistance spirituelles que nous recevons font partie des soins providentiels que nous dispense notre Père Céleste dans le but de nous rendre plus forts, plus courageux, mieux préparés à supporter les autres épreuves, luttes, difficultés et combats que nous aurons à endurer de la part du monde, de la chair et de l’Adversaire.

Mais quand nous aurons atteint la glorieuse condition mentionnée par l’Apôtre, tous les combats et toutes les épreuves appartiendront au passé.

Il n’y aura donc plus, pour nous, de gémissements, de cris, de mort, de combats, de croix à porter, de souffrances, mais, en lieu et place, ce sera la vie éternelle, la joie éternelle, l’honneur, la gloire et l’immortalité, à la droite de notre cher Rédempteur. Nous savons très bien que cet espoir de participer à l’Assemblée Générale de l’Eglise des Premiers-nés fortifie et encourage ceux qui appartiennent au Seigneur, en les incitant, à mesure que s’écoulent les jours, à la loyauté et à la fidélité envers l’Eternel, la Vérité et les frères.

Consolons-nous donc à la pensée que la volonté de Dieu nous concernant, quelle qu’elle puisse être, doit nécessairement avoir pour but notre bien-être suprême et nos intérêts les meilleurs. Si donc notre moment n’est pas encore venu de passer au-delà du voile, c’est que notre Père Céleste et notre Rédempteur ont un travail à nous faire faire dans la vie présente, un travail soit de polissage complémentaire de notre propre caractère, soit d’assistance à apporter aux frères; nous nous souvenons en effet de la déclaration biblique stipulant que l’Epouse doit se préparer elle-même en vue de sa rencontre avec l’Epoux. Nous devons nous édifier l’un l’autre dans la très-sainte foi, nous encourager, nous fortifier, nous assister l’un l’autre et sympathiser les uns avec les autres dans notre course en vue du grand prix.

Une autre pensée réjouissante que nous devrions nourrir quotidiennement, est cette promesse de l’Eternel : « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. » C’est aussi celle-ci: « Ma grâce te suffît, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse », et encore celle-ci : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » — Romains 8: 28.

Par conséquent, ne perdons pas courage et n’abandonnons pas la bataille pour fuir à l’exemple d’un corps d’armée en retraite, mais bien plutôt, comme une compagnie de bons soldats reposés, enhardis et stimulés, retournons à nos devoirs pleins de courage, remplis de joie à la perspective du Grand Rassemblement, tout proche, de l’Eglise des Premiers-nés et avec la forte détermination, renouvelée, d’affermir notre vocation et notre élection, par la grâce de Dieu et avec l’assistance de notre grand Avocat, en suivant Ses traces de manière à obtenir le grand prix qu’Il nous a offert.

Le contexte est concordant.

Permettez-nous de vous retenir un peu plus longtemps pour vous indiquer encore que le contexte confirme notre glorieuse espérance touchant cette Grande Convention future, et indique que celle-ci est toute proche. St. Paul nous informe que les agissements de Dieu envers les Israélites, quand, les délivrant de l’esclavage d’Egypte, Il les amena au Mont Sinaï, illustraient l’œuvre de cet Age de l’Evangile, se rapportant à l’appel de l’Israël Spirituel et à sa délivrance de l’asservissement au péché et à la mort. L’Apôtre montre ainsi que la conclusion de l’Alliance de la Loi avec les Israélites, au Mont Sinaï, typifiait la conclusion de la Nouvelle Alliance de la Loi qui sera traitée avec eux du Mont Sion, à la fin de cet âge.

L’Alliance de la Loi fut transmise par un médiateur, Moïse, et la Nouvelle Alliance de la Loi doit être transmise par un Médiateur, par le Moïse antitypique, Jésus le Chef et l’Eglise Son Corps. Tout l’Age de l’Evangile est nécessaire pour tirer du monde et rassembler, pour éprouver, polir et préparer les membres du Corps de Christ qui, sous Son autorité, constitueront avec Lui le Moïse antitypique, le Médiateur antitypique entre Dieu et les hommes. — Jérémie 31: 31; Actes 3 :22, 23.

Comme Moïse monta sur la Montagne pour communier avec Dieu avant que ne fût achevée l’Alliance de la Loi, de même il faut que l’Eglise entière monte sur la Montagne, qu’elle soit introduite dans le Royaume, avec notre glorieux Chef et Rédempteur, par le changement de la Première Résurrection. A mesure que s’approchait pour Moïse le moment de monter sur la montagne, il se produisit de grandes manifestations de la dignité du gouvernement divin. Il en est de même, précisément, à la fin de cet Age; l’Apôtre nous informe que le monde passera par des épreuves terrifiantes, sur une échelle plus grande. Il déclare qu’alors la montagne tremblait, fumait, et la voix de Dieu se faisait entendre. Le peuple était tellement effrayé qu’il supplia Dieu de lui permettre de ne plus entendre Sa voix et de faire agir Moïse comme médiateur; et Moïse servit de médiateur.

Il en sera de même ici : il se produira de telles manifestations de la Justice Divine et une telle opposition au péché et à toute iniquité qu’elles amèneront le « temps de détresse » mentionné par le Prophète et par Jésus, « un temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe une nation » « et qu’il n’y en aura jamais » plus après. — Daniel 12 : 1 ; Matthieu 24 : 21.

Le résultat de ce grand temps de détresse qui s’abattra sur le monde sera que les hommes en viendront à comprendre qu’ils ont besoin d’un Médiateur, d’un Royaume pour remplir l’office de Médiateur. Et c’est précisément ce à quoi Dieu a pourvu pour eux dans l’arrangement de la Nouvelle Alliance.

Mettant en contraste les événements qui eurent lieu lors de l’inauguration de l’Alliance typique de la Loi avec ceux auxquels il y a lieu de s’attendre lors de l’inauguration de l’Alliance anti-typique, la Nouvelle Alliance de la Loi, Saint Paul déclare : « La voix » de Dieu « ébranla alors la terre ; mais maintenant Il a promis, disant : Encore une fois, je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. » Et l’Apôtre explique que l’expression « encore une fois » signifie que ce second ébranlement sera si complet qu’un autre ébranlement ne sera plus jamais nécessaire. Tout ce qui est injuste, qui doit être ébranlé pour disparaître, le sera ; et cela, dit l’Apôtre, implique toute chose à l’exception de l’Eglise et du glorieux Royaume que nous recevrons alors : « C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte. » —Hébreux 12 : 18-29, Seg.

L’EBRANLEMENT A DEJA COMMENCE

Ne voyons-nous pas l’ébranlement déjà en train de commencer ? Rappelons-nous que cette fois-ci, ce qui se produira ne sera pas l’ébranlement de la terre littérale, comme dans le type, mais l’ébranlement de la terre symbolique, l’ébranlement de la société jusque dans ses assises. N’entendez-vous pas déjà ses grondements, les grondements des mécontentements, de la colère, de la malice, de la haine, des combats ? Ils annoncent le « grand tremblement de terre », expression symbolique de la grande Révolution dans laquelle s’effondrera le présent ordre de choses pour faire place au Nouvel Ordre qu’apportera le Royaume d’Emmanuel, Royaume de justice, d’équité.

En outre, déclare l’Apôtre, Dieu se propose cette fois-ci d’ébranler non seulement la terre —la structure sociale —, mais aussi les cieux, les puissances ecclésiastiques du temps présent. Ce n’est pas la véritable Eglise qui sera ébranlée, mais les nombreux systèmes qui la représentent plus ou moins mal et qui dénaturent plus ou moins « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. — Jude 3.

Voyons-nous des signes annonçant cet ébranlement ? En vérité, oui. Dans toutes les dénominations on pressent l’affliction future. Nous pouvons même craindre que certains des essais effectués en vue de l’union des Chrétiens n’aient pas de mobiles purs, mais qu’ils aient été tentés suite à une perception de l’ébranlement que l’Eternel est sur le point de permettre de venir sur les systèmes ecclésiastiques actuels.

«ATTENDEZ-VOUS A L’ETERNEL»

Chers frères, dans ces prochains jours d’affliction, qui peuvent être très proches, l’occasion peut se présenter à vous et à moi d’être soit des fauteurs de troubles, soit des artisans de paix. Enquérons-nous sur ce point de la volonté de l’Eternel qui nous informe que nous sommes appelés pour la paix ; et notre Maître déclare : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu. » — Matthieu 5 : 9.

Efforçons-nous plutôt, dans la lutte prochaine, de modérer et de calmer les passions des hommes, et de ne rien faire pour les intensifier ni pour allumer les feux du courroux qui, comme nous le savons, doivent sous peu consumer la structure sociale actuelle. Indiquons à ceux sur qui nous avons quelque influence que la pire forme de gouvernement dans le monde est mille fois meilleure que l’absence de gouvernement, que l’anarchie. Rappelons-leur le fait que, grâce à la providence de Dieu, nous avons le meilleur de tous les gouvernements terrestres [écrit aux U.S.A., entre les années 1909 et 1916, trad.].

Rappelons-leur aussi que l’Eternel nous a dit de nous attendre à Lui et de n’entreprendre aucune affaire nous-mêmes. Voici Ses paroles : « Attendez-moi, dit l’Eternel, pour le jour où je me lèverai pour le butin. Car ma détermination c’est de rassembler les nations, de réunir les royaumes pour verser sur eux mon indignation, toute l’ardeur de ma colère ; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie. Car alors, je changerai la [langue] des peuples en une langue [un Message] purifiée, pour qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel pour le servir d’un seul coeur. » —Sophonie 3 : 8, 9.

« Ce que le Pasteur Russell écrivit pour l’Overland Monthly », page 284 de l’ouvrage en langue anglaise.