I. — Le Dieu vivant et véritable.
(Cet article est le premier d’une série de douze écrits par le Pasteur C.T. Russell sur des thèmes très importants, à partir de février 1909, pour le « Overland Monthly », journal mensuel de San Francisco).
Dans la structure du cerveau, le sentiment de la vénération se trouve placé tout au sommet, ce qui confirme la déclaration suivante du catéchisme : « L’objet principal de l’homme est de glorifier Dieu et de prendre toujours plaisir en Lui ». Quelque grande que soit la dépravation de notre race dans les parties ténébreuses de la terre, cet élément de vénération, d’appréciation instinctive d’un Dieu et d’un sentiment de responsabilité envers Lui, constitue un fondement sur lequel on peut édifier, reconstruire, réorganiser les éléments dépravés du caractère. Sans ce support, les missionnaires et les philanthropes pourraient en effet perdre tout courage et tout espoir de relever moralement et socialement les gens du peuple et les gens du monde. Par conséquent, quiconque se fait intelligemment l’ami de ceux de sa race doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir ce centre de l’équilibre mental, et pour l’utiliser comme un élément essentiel prévu par Dieu pour le bien-être de l’homme. Quiconque, d’une manière ou à un degré quelconque, mine cet élément de l’esprit, accomplit sûrement une œuvre destructrice plutôt que constructive, qu’il s’en rende compte ou non.
Mais, hélas, nous sommes obligés de dire que certains des individus les plus avisés de notre époque très intellectuelle, sont rapidement entraînés loin de la vérité fondamentale de l’existence d’un Dieu vivant et véritable. Ces intellectuels acceptent l’idée d’un dieu, mais impersonnel, ce qui revient à dire, selon notre point de vue, qu’ils ne croient pas en un Dieu vivant et véritable. C’est la position prise, non seulement par les théosophes et les Scientistes chrétiens, mais aussi par beaucoup d’hommes de science et de penseurs réputés. Il est rarement fait un essai pour définir ce dieu impersonnel. Le terme dieu est plutôt employé uniquement dans le but de céder au sentiment populaire, à ceux qui sont considérés comme faisant partie du « commun peuple, sans aucune instruction » (Actes 4: 13). Ceux qui ont cette manière de voir emploient souvent le mot nature comme synonyme de Dieu. Ils paraissent réellement penser qu’il n’existe pas de créateur intelligent dans l’univers, que notre soleil, les étoiles et les planètes sont dirigés par ce qu’ils appellent des «lois naturelles », et que l’humanité prospère et progresse seulement à mesure que, par expérience, elle apprend à connaître le fonctionnement de ces lois, et cherche à coopérer au lieu d’entrer en conflit avec elles.
Les Scientistes chrétiens, agissant moins d’après la scolastique que suivant le raisonnement ordinaire, tentent d’expliquer que le mot Dieu signifie simplement Bon. Puis, par une sorte de jeu de mots qui brouille les facultés de raisonnement d’un esprit inexercé, ils nous disent que tout ce qui est utile est bon, et par conséquent est Dieu. Poursuivant leur explication, ils déclarent que tout arbre et tout rocher ont du bon et de l’utile en eux, et ont donc jusqu’à un certain degré Dieu en eux. Poussant plus loin leur explication, ils disent que Dieu est dans l’air, du fait de l’action vivifiante de celui-ci; qu’Il est dans la fleur, parce qu’elle est considérée comme bonne et utile pour sa beauté et son parfum; qu’Il est dans la bouilloire, car elle est utile; qu’Il est pareillement dans la chaise, la table, le plancher, le plafond, — qu’Il est en tout. Quiconque professe de telles idées détruit proportionnellement sa foi en un Dieu personnel, dans le Dieu vivant et véritable, ainsi que dans la Bible en tant que révélation divine.
Comment un Dieu impersonnel pourrait-il avoir un dessein, une volonté, un plan, un programme? Et comment pourrait-il révéler ce dessein, ce programme dans la Bible ou autrement ? « Il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que Dieu existe et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ». (Héb. 11: 6). Dieu se laissera trouver par eux. Il leur révélera Son vrai caractère. « Qui cherche, trouve » (Matth. 7: 8).
Nos amis Scientistes chrétiens, cependant, comme argument contre notre objection, affirment que les Boudhistes et les Théosophes tiennent le même raisonnement qu’eux, et qu’ils représentent une grande proportion de la famille humaine. De plus, ils prétendent que cette notion d’un Dieu impersonnel est exprimée dans tous les principaux credo de la Chrétienté, dans leur déclaration de foi en un Dieu omniprésent! Hélas, nous devons admettre que cette accusation contre la Chrétienté est bien fondée; que cette graine d’erreur fut semée dans nos esprits et dans nos confessions de foi il y a longtemps. Notons, cependant, que cette contradiction ne peut être imputée à la Bible, car si nos confessions de foi furent apparemment faites pour s’harmoniser avec les Ecritures, il n’en est pas moins vrai que, de la Genèse à l’Apocalypse, on ne trouve aucun terme faisant allusion à l’omniprésence de Dieu. On y trouve au contraire, sur ce sujet, des expressions enseignant que le Père est une personne et que notre Seigneur Jésus est « l’empreinte même de sa personne ». — Héb. 1: 3.
« Dieu est esprit », mais Il est un être, une personne. Les Ecritures nous enseignent clairement qu’un esprit n’a ni chair ni os comme nous avons ; elles nous informent tout aussi clairement de la personnalité divine et se servent de membres ainsi que de qualités du corps humain pour placer le Créateur à la portée de notre faculté de compréhension. La Main de l’Eternel (Sa puissance divine) et l’Œil de l’Eternel (Sa divine sagesse) sont en tous lieux. L’Oreille de l’Eternel est attentive à la voix gémissante du prisonnier. Le Cœur de l’Eternel est merveilleusement tendre. Le ciel est Son trône, et la terre Son marchepied. En réalité, ces expressions sont imagées, figuratives ; néanmoins elles ne dépeignent pas un Créateur impersonnel, mais un Créateur personnel qui sent, qui pense et qui exerce Sa puissance ; ce Créateur ne prend pas plaisir en ceux qui pèchent, et Il aime ceux qui cherchent à faire Sa volonté, à marcher dans les sentiers de la justice.
Celui qui entretient la pensée d’un Dieu juste et personnel s’aide à amener son cœur en conformité avec le caractère divin. Il cherche à acquérir une connaissance plus approfondie d’un tel Créateur ; il cherche Sa compassion et Son soin protecteur ; il apprend à L’aimer comme il ne pourrait apprécier ni aimer la Nature ou quelque conception désorganisée d’un non-être remplissant l’espace. Celui dont l’esprit et le cœur saisissent par les Ecritures la Personnalité du Père céleste comprend la signification de ces paroles de notre Seigneur : « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? Cependant, Dieu n’en oublie pas un seul. Et les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. Ne craignez point ; vous valez plus que beaucoup de passereaux. » — Luc 12 : 6, 7.
Un tel peut adorer en esprit et en vérité, proportionnellement à la connaissance qu’il a de Celui qui est infini et qui a ordonné qu’on Le prie ainsi : « Notre Père, qui es aux cieux ». La pensée d’un Tout-Puissant qui serait présent partout ne satisfait pas du tout notre compréhension qui veut qu’il y ait un Dieu dont le trône soit dans le ciel. Ce fut d’ailleurs cette même pensée que notre Sauveur grava dans l’esprit des femmes qui Le rencontrèrent après Sa résurrection. Il leur dit : « Je ne suis pas encore monté vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17). Ainsi la tendance générale du témoignage de l’Ecriture confirme la pensée que nous recevons naturellement ; elle l’intensifie et l’élabore, en donnant l’emplacement à la qualité de cœur, à l’esprit et à la puissance. Sans se soucier de la sincérité des deux théories, la Bible nous fait une présentation qui est sûrement la plus utile à l’humanité. L’inexistence d’un Dieu personnel doit éventuellement vouloir dire à l’esprit réfléchi l’inexistence d’un Législateur, d’un Juge, de la justice, de l’amour, de la miséricorde, de la parenté personnelle que l’on constate entre le père et son enfant. Le fondement même de la foi et de la doctrine chrétiennes serait ainsi perdu.
La présentation que font les Ecritures du Tout-puissant est, par conséquent, celle qui est la plus compatible avec notre raison et qui nous est la plus utile, du fait qu’elle nous révèle un Dieu grand, infini en sagesse, en justice, en amour et en puissance. Sa personnalité a le ciel pour résidence, mais Son influence et Son pouvoir s’exercent sur tout l’univers. Nous ne pouvons qu’imparfaitement nous représenter Ses différents moyens d’information et Ses innombrables procédés par lesquels Il peut exercer Son pouvoir suprême. Mais à la lumière des inventions du temps présent, nous pouvons au moins en avoir une idée, car l’homme ne peut-il pas communiquer par la télégraphie sans fil à plus de centaines de kilomètres ? Non seulement cela, mais ne peut-il pas faire usage des ondes Hertziennes pour transmettre la puissance ? Ne peut-il pas aussi à l’aide du télescope agrandir grandement sa vision et au moyen du microscope, voir des choses indiscernables autrement ?
Si l’homme faible, imparfait et déchu, « né dans le péché », « conçu dans l’iniquité », « dont la vie est courte et sans cesse agitée » (Ps. 51 : 7 Job. 14 : 1), peut ainsi augmenter ses facultés naturelles, quelles limites pourrait-il justement ou sagement assigner à l’intelligence et à la puissance de son Créateur ? « Celui qui a planté l’oreille n’entendra-t-il pas ? Celui qui a formé l’œil ne verra-t-il pas ? » (Ps. 94 : 9). Celui qui nous a donné, à nous humains, le sens de la justice, ne devrions-nous pas Le considérer comme la Personnification même de la Justice ? Celui qui est l’Auteur de nos facultés, qui nous a donné les sentiments de sympathie, de compassion et d’amour, ne devrions-nous pas Le considérer comme possédant des idéaux infiniment supérieurs à nos idéaux humains ?
A cet effet, il n’est même pas nécessaire que nous croyions en la Bible pour nous représenter quelque peu, en pensée, le glorieux caractère et les attributs de notre Créateur. Il va de soi que des vues correctes des enseignements des Ecritures nous aideront sûrement dans nos conceptions, mais à l’heure actuelle nous nous adressons, non seulement aux croyants dans les Ecritures, mais aussi aux incroyants. Nous faisons donc valoir que la pensée rationnelle sur ce sujet nous convie à croire que l’homme est le type d’intelligence terrestre le plus haut, ce qui nous enseigne qu’il doit y avoir un Créateur intelligent aussi supérieur à nous que nous le sommes au ver de terre. Que disons-nous, bien plus que cela, celui qui fit de nous des êtres intelligents doit être séparé de nous par un gouffre encore plus large que celui qui nous sépare du ver, parce que nous ne sommes même pas capables de créer un ver. Ce n’est qu’une opération logique pour l’esprit de raisonner que les plus nobles de nos talents et de nos facultés sont de faibles reflets des mêmes qualités qui sont en notre Créateur. De ce point de vue, combien grand est le Dieu que notre raison intelligente est en mesure de se représenter ! Combien Il est digne de notre révérence, de notre dévotion, de notre amour et de notre service ! Les Ecritures nous aident en montrant que les tares que nous trouvons en nous-mêmes et en d’autres sont les conséquences de la désobéissance aux instructions divines — les conséquences de la chute de l’image et de la ressemblance très particulières à notre Créateur.
Remplis d’une conception si noble de Sa divinité, nous nous empresserions de L’adorer et de nous prosterner devant Lui, si nous n’étions pas stoppés par les voix provenant des Ages de ténèbres, Le représentant sous un faux jour et donnant à penser qu’Il n’est pas la personnification de la justice, de la sagesse, de l’amour et de la puissance. Ces voix nous certifient que si le Tout-puissant nous a commandé d’aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous haïssent, qui nous persécutent et qui disent faussement contre nous toute sorte de mal, néanmoins Lui-même n’aime pas Ses ennemis, ne leur pardonne pas, leur fait du bien mais insuffisamment, et a préparé pour eux un lieu de tortures éternelles. Il y a quelque chose qui ne s’accorde pas du tout entre ces voix du passé et la voix de notre raison. Beaucoup prétendent que la Bible établit le bien-fondé des voix des Ages des ténèbres, des credo, mais nous soutenons que c’est une erreur, attribuable en partie à une traduction défectueuse et en partie à une mauvaise compréhension des paraboles. L’esprit bien pensant se révolte certainement contre la théorie qui, dans les Ages des ténèbres, tenait la souveraineté et conduisait à l’inquisition ainsi qu’au bûcher. C’est heureux qu’il se soit débarrassé d’une opinion si grossièrement fausse du « Père des lumières ». Un esprit bien équilibré et respectueux se réjouira de trouver et de reconnaître un Dieu qui, non seulement n’est pas dépourvu de justice, de sagesse, d’amour et de puissance et n’est pas sur un plan inférieur au nôtre, mais au contraire possède ces attributs à l’infini et est digne de notre respect et de notre adoration.
Nous reconnaissons que la Parole divine, la Bible, a été grandement mal comprise par nous tous dans le passé, et qu’elle mérite d’être examinée de nouveau.
Si nos ancêtres lisaient la Bible à la lumière de lampes fumantes, ayant une vue confuse, et néanmoins obtinrent des bénédictions, quelle force nous recevrions de Dieu actuellement si, à la lumière de la lampe électrique, nous découvrions que cette Bible est le dépôt de la grâce et de la vérité divines, qu’elle est parfaitement coordonnée et qu’elle surpasse nos idéaux les plus hauts
Il. Pourquoi un mystère?
Ayant vu, à la lumière de la raison, que nous possédons un Créateur en personne, infini en sagesse, en justice, en amour et en puissance, et ayant démontré que la Bible est la Révélation du dessein divin, cette question s’élève logiquement
Pourquoi la Bible est-elle, à un si grand degré, un livre de paraboles, de symboles et d’expressions obscures ? Pourquoi n’est-elle pas si ouverte au public et si claire que le voyageur n’ait pas besoin d’y errer ? Pourquoi donc les Docteurs en théologie la trouvent embarrassante, mystérieuse et incompréhensible ? Quel prétexte peut-on faire valoir pour justifier les mystères qui entourent un sujet auquel tout le monde devrait s’intéresser ? La réponse à ces questions ouvre la porte extérieure du temple de vérité, ouvre la voie à une appréciation convenable de la Bible comme Parole de Dieu. Nous remarquons, pour commencer, que la Bible se déclare le plus clairement être un Livre de Mystères. Les quatre Evangiles du Nouveau Testament, considérés comme la partie la plus simple et la plus claire du Livre et composés surtout de récits des actes et des paroles de notre Seigneur, déclarent, en harmonie avec les Prophéties, que le grand Instructeur Lui-même transmit Son message en paraboles et en paroles obscures aux Israélites, qu’« Il ne leur parlait donc qu’en paraboles », afin qu’« en voyant ils ne voient pas et qu’en entendant ils n’entendent et ne comprennent point » (Marc 4 : 34 ; Matth. 13 : 13).
Partout où nous allons, que ce soit en pays païens ou civilisés, nous trouvons que les gens les plus intelligents se réunissent en diverses sociétés secrètes. Ils se donnent certains remarquables objectifs généraux, que ces sociétés prétendent servir — mais que le public ne doit pas connaître. Leurs secrets sont soigneusement gardés par des poignées de main, des signes, des mots de passe et des vœux. Il y a une raison aussi à ce que cette discrétion soit observée. C’est pour empêcher que les méthodes et les opérations de ces sociétés secrètes ne soient connues à celles qui ne sont pas en sympathie avec elles et qui pourraient chercher à les contrecarrer. Que dirons-nous si nous trouvons que notre Créateur, pour des raisons similaires, tient secret aux yeux des hommes qui Lui sont hostiles, bon nombre de Ses desseins ? Et semblerait-il étrange si nous trouvions que ceux qui sont en accord le plus complet avec le Créateur reçussent proportionnellement une connaissance des desseins divins cachés aux autres ? Nous soutenons que ce sont là les faits — que c’est ce que déclare la Bible.
En un mot, du point de vue scriptural, Jéhovah Dieu fut l’organisateur de la société secrète la plus remarquable aux yeux des hommes jusqu’à présent ! L’Eglise juive fut une sorte d’ordre junior et prépara la voix à l’Eglise de l’Evangile qui, depuis plus de dix-neuf siècles, constitue la grande Société secrète divine. Il est vrai qu’il y en a beaucoup qui lui sont nominalement associés et qui, étant hypocrites, n’ont ni part ni lot dans cette Société, dans ses privilèges, dans ses bénédictions et dans ses secrets. Puis, il y en a d’autres qui ont fait le premier pas ou franchi le premier degré et qui ont donc eu le privilège de connaître les plus simples rudiments des desseins divins. D’autres ont franchi le second degré et les suivants, et ils ont grandi dans la grâce et dans la connaissance, étant devenus sages grâce à la sagesse qui vient d’En-haut. Prouvons par la Bible qu’il existe de tels secrets dans le Dessein divin et qu’ils sont révélés à certains, tandis qu’ils ne peuvent être compris par d’autres. Les Ecritures ne déclarent-elles pas que « le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, pour leur faire connaître son alliance » ? Psaume 25 : 14.
Saint Paul n’a-t-il pas dit : « Le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints » ? (Col. 1 26). Notez bien que ce mystère n’est pas révélé au monde, mais aux saints — et à mesure qu’ils se sanctifient. Notez aussi que notre Rédempteur, s’adressant au Père, dit : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché tout cela aux sages et aux intelligents et de ce que tu l’as révélé aux petits enfants. Oui, Père, il en est ainsi, parce que tu l’as trouvé bon » (Matth. 11 : 25, 26). Ecoutez encore ce qu’Il dit quand, questionné par Ses disciples qui désiraient savoir pourquoi Il parlait au peuple en paraboles et dans un langage obscur, Il répondit « A vous le mystère du Royaume de Dieu a été révélé ; mais, à ceux du dehors, tout leur est présenté sous forme de paraboles, afin qu’en voyant ils voient et ne distinguent pas, et qu’en entendant ils entendent et ne comprennent point ». (Marc 4 11, 12).
Il y a une différence remarquable entre l’action de la Société secrète de l’Eternel et celle des sociétés mondaines. Ces dernières ont de grandes difficultés à préserver leurs secrets, tandis que la première n’en a aucune. S’il est conseillé aux enfants de l’Eternel de ne pas jeter leurs perles de connaissance devant les pourceaux, ce n’est pas parce que ces derniers pourraient comprendre et contrecarrer les desseins divins ou révéler le secret divin, mais, comme le Seigneur l’a exprimé, « de peur que, se retournant, ils ne vous déchirent » (Matth. 7 : 6). Dans d’autres conditions les enfants de Dieu peuvent raconter tout ce qu’ils veulent, dans la mesure de leur connaissance, à propos des Mystères divins, mais, en attendant, ils devraient savoir que personne ne peut comprendre ces mystères, à l’exception des initiés —des engendrés de l’Esprit. Remarquez combien claires sont les paroles de l’Apôtre à ce sujet : « L’homme naturel n’accueille point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu ; car elles sont pour lui une folie et il ne peut les comprendre, parce que c’est spirituellement qu’on en juge ». « C’est bien une sagesse que nous prêchons aux hommes faits, mais une sagesse qui n’est pas de ce monde… Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu avait prédestinée avant les siècles, pour notre gloire ». « Dieu nous les a révélées par l’Esprit ; car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu ». — 1 Cor. 2 : 6, 7, 10, 14.
Continuant, l’Apôtre montre la nécessité de tenir secret le Dessein divin ; il fait voir que s’il était largement connu parmi les hommes, le Programme divin rencontrerait de temps en temps des obstacles. Il nous dit qu’aucun des princes ou des grands de ce monde n’a compris la sagesse de Dieu, car s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. Il en est d’eux comme l’a prédit dans le passé le Prophète Esaïe (64: 4). « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, q~ l’oreille n’a pas entendues, et qui ne sont pas montées au cœur de l’homme, mais que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit… Nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les grâces que nous avons reçues de Dieu ; et nous en parlons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’inspire l’Esprit ». — 1 Cor. 2 : 8-13.
Nous pensons que nous avons défini notre point de vue, à savoir qu’il y a un mystère attaché au Dessein divin, que ce mystère ne peut être compris par quelqu’un que dans la mesure où il se met en accord avec Dieu, et qu’il est compris seulement par les saints de Dieu, engendrés de l’Esprit et pleinement développés. Nous pouvons démontrer en outre, à l’appui de la Bible, que la révélation de ce mystère, même aux « saints », devait être graduelle, et que ce mystère ou secret, à mesure qu’il serait révélé deviendrait de la « nourriture au temps convenable » pour la Maison de la foi (Matthieu 24: 25). Par exemple, notre Seigneur, à Sa première venue, déclara à Ses disciples: « J’ai encore bien des choses à vous dire mais elles sont maintenant au-dessus de votre portée » (Jean 16 :12). Dans ce même ordre d’idées, Il promit qu’à l’avenir, quand le temps serait venu, ces choses encore cachées seraient révélées graduellement, au fur et à mesure des besoins de Ses disciples. Une pleine connaissance du mystère de l’Eternel ne fut promise que pour la fin de cet Age de l’Evangile, lorsque, au son de la septième trompette symbolique « le mystère de Dieu s‘accomplirait », mystère qui avait été tenu secret dès la fondation du monde. — Apoc. 10 : 7 Rom. 16 : 25.
Notre Seigneur annonça ce haut degré de connaissance, quand Il dit à Ses disciples que dans l’avenir le saint Esprit leur annoncera tout ce qui doit arriver (Jean 16 : 13). C’est en plein accord avec cette prédiction que des visions et des révélations spéciales furent données à Saint Paul, non pas uniquement à son profit, mais pour la bénédiction, l’encouragement et l’assistance de tous les membres de l’Eglise de Christ, de la Société secrète de Dieu. Car, si l’Apôtre nous dit qu’il lui fut interdit de divulguer les choses secrètes qui lui avaient été révélées, la connaissance qui lui fut donnée enlumina ses écrits et les rendit spécialement utiles aux saints, à travers tout l’Age. Les écrits de Saint Paul, rappelons-le, constituent plus de la moitié du Nouveau Testament. C’est ainsi que Dieu pourvut à un magasin de nourriture spirituelle qui devait être dispensée progressivement à la Maison de la foi tout au long de 1’Age évangélique, comme « nourriture au temps convenable»; par le saint Esprit. De plus, nous nous en souvenons, la Loi et les Prophéties données à l’Israël typique furent proclamées dans un langage figuratif, symbolique, et elles constituent aussi, pour la Maison de la foi, une « nourriture »dont la compréhension et l’appropriation devaient être acquises graduellement, à mesure que le saint Esprit guiderait les engendrés de l’Esprit et leur accorderait la lumière nécessaire, afin qu’ils comprissent « les choses profondes de Dieu ». Bien plus, les écrits de Saint Paul constituent une clé permettant de comprendre les nombreux traits distinctifs de la typique Alliance de la loi.
Ce principe de garder secret le Dessein divin, bien que pour sa compréhension il ait été pourvu à une clé qui devait en permettre l’ouverture au temps marqué, nous rappelle les serrures à compteurs maintenant d’un usage courant dans les banques pour la protection des trésors. La combinaison ne fonctionnera pas avant que le temps propre ne soit atteint, et ensuite elle ne cédera qu’à ceux qui connaissent cette combinaison et qui savent s’en servir.
Comme illustration sous ce rapport, notons le récit de l’expérience de Daniel et le message divin qui lui fut adressé. Ce Prophète avait obtenu une vision une partie de celle-ci lui avait été expliquée, mais pour le reste il était dans la perplexité. Il sollicita vivement l’Eternel pour comprendre la révélation, nous dit-il, dans le jeûne et dans la prière pendant des semaines, et ensuite il obtint la compréhension d’une autre partie de la vision, mais il reçut cette réponse à propos de ce qui restait encore : « Va, Daniel ; car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu’au temps de la fin (jusqu’au temps de la fin de l’ordre de choses actuel) ». « Plusieurs courront çà et là (au moyen de l’énergie électrique et de la vapeur), et la connaissance sera augmentée (grâce à l’instruction obligatoire) ». « Les sages (doués de sagesse céleste) comprendront » (Daniel 12 : 4, 9, 10). Comme illustration complémentaire, rappelons les paroles de notre Rédempteur dites à Ses disciples qui Lui demandaient à Son premier avènement : « Est-ce dans ce temps-là que tu rétabliras le Royaume d’Israël ? » Ces paroles sont les suivantes : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité » (Actes 1 : 6, 7). « Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul ». (Matthieu 24 : 36). Il n’y a rien ici qui semble suggérer que le Fils ne connaîtrait jamais ces temps, que les anges des cieux ne les connaîtraient pas non plus, ni même les hommes, mais simplement que l’heure de les comprendre n’était pas encore venue ; celle-ci était encore dans les mains du Père, inconnue même au Fils.
Une autre illustration montrant qu’il y a de grands secrets rattachés à notre sujet — au Programme divin — nous est donnée dans le livre de l’Apocalypse. Ce livre est rempli de signes et de symboles, apparemment destinés à cacher ses mystères aux yeux de tous, à l’exception d’une certaine classe, celle des saints, et même aux yeux de ceux-ci aussi tant que le temps pour la révélation de ces secrets n’est pas arrivé. Remarquez ces paroles : « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent (comprennent) les mots de cette prophétie » (Apoc. 1 : 3). La lecture même de ce livre procure des bénédictions, et à mesure que ses mystères se dissipent, sa compréhension procure encore d’autres bénédictions. Remarquez aussi, dans l’introduction de ce livre, l’aveu de son caractère mystérieux et symbolique. Son titre, Apocalypse, qui veut dire révélation, implique que quelque chose a été caché. La phrase de début se lit : « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a accordé pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt arriver ; il l’a fait connaître (l’a révélé sous forme de symboles) à Jean son serviteur ». —Apoc. 1 : 1.
Nous terminons ce témoignage relatif au mystère, au secret enveloppant le Dessein divin, avec le récit contenu dans le chapitre cinq de l’Apocalypse. Là un magnifique symbolisme représente notre Créateur, Jéhovah, sur Son Trône de gloire, tenant dans Sa main un rouleau manuscrit, écrit à l’intérieur et à l’extérieur, et scellé de sept sceaux. Ce rouleau représentait le Dessein divin relatif à notre race. Pas un sceau n’avait encore été rompu. Cette image confirme les paroles de notre Rédempteur d’après lesquelles le Père a tenu dans Ses mains et en Son pouvoir toutes choses se rattachant à Son propre dessein. Puis nous y remarquons la proclamation faite à travers le ciel : Qui est digne de recevoir la garde de ce rouleau, d’en ouvrir les sceaux, de connaître ses mystères et de se voir confier l’honneur de mener ceux-ci à bonne fin ? Le calme se fit — un silence régna dans le ciel Apparemment personne ne fut trouvé digne de comprendre et d’exécuter le Dessein divin, d’obtenir un honneur si grand. Jean, l’auteur de l’Apocalypse, dit : « Je pleurai beaucoup ». Il éprouvait un grand chagrin de voir que le sage et gracieux Programme du Tout-puissant devait rester scellé et inaccompli, parce qu’aucun exécuteur compétent ne pouvait être trouvé.
Mais la scène changea. Un ange, touchant l’auteur de l’Apocalypse, lui dit « Ne pleure point voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux ». Saint Jean essuya ses larmes et regarda de nouveau. Une nouvelle image symbolique se présenta à ses yeux. Il vit un agneau qui était là comme immolé et à qui fut confié le livre ; il entendit en symbole la voix de l’armée céleste déclarer à l’unisson ce qui était la volonté de Dieu « Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux ». Ici nous voyons que notre Rédempteur, bien qu’ayant été grand et honorable avant de laisser la gloire qu’Il avait auprès du Père avant que le monde fût, ne s’était pas alors estimé digne de cette grande gloire et de cette grande mission qui Lui furent accordées quand Il reçut le livre du Dessein divin, avec l’autorité et la puissance nécessaires pour mener ce Dessein à bonne fin. Il n’avait pas non plus atteint ce suprême degré de dignité pendant Son ministère terrestre. Il y parvint après avoir achevé Son sacrifice, après être mort au Calvaire comme Agneau de Dieu, après être monté au ciel. C’est alors qu’Il fut hautement élevé. Dans le langage de l’Apôtre, Il Lui fut « donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur ». — Phil. 2 : 9-11.
Puis toute la multitude céleste L’acclama Agneau de Dieu, lorsque l’exécution du Programme divin Lui fut confiée. Il n’avait pas encore exécuté le Dessein divin qui n’était pas encore mûr ni développé. Il en avait cependant commencé l’exécution en organisant l’Eglise. A la Pentecôte, Il envoya l’Esprit d’engendrement qui depuis lors L’a représenté dans le monde, et par lequel Il engendre à une nouvelle nature les croyants fidèles et consacrés tout au long de cet âge. Bientôt cette Eglise, appelée le Mystère de Dieu, sera accomplie, quand le dernier de ses membres aura été accepté, ciselé, poli et apprêté pour être associé avec le Seigneur. Alors l’Eglise sera l’Epouse, la femme de l’Agneau, Sa cohéritière du Royaume qui, par la grâce de Dieu, bénira toutes les familles de la terre en les délivrant de la puissance du péché et de la mort qui les tient actuellement dans l’esclavage.
(III) La Bible à la lumière de la raison
Ayant démontré, à notre satisfaction, (1) le fait qu’il existe un Créateur suprême, intelligent, sage, juste, puissant et bon, et (2) que ce Créateur avait des raisons spéciales de garder secrets (comme un mystère) certains traits de Son programme et d’en révéler graduellement quelques-uns à ceux qui étaient et sont en communion avec Lui, nous pouvons maintenant (3) considérer dans quelle mesure la Bible fournit des preuves raisonnables qu’elle est une révélation divine digne d’être acceptée par ceux qui peuvent s’accorder de cœur avec leur Créateur et avec son grand Programme des âges. La Bible est le seul livre dans le monde qui, d’une manière logique et rationnelle, explique dans quel ordre eut lieu la création relativement à la terre, montre que l’homme fut établi seigneur et gouverneur de la terre, recevant de Dieu la domination sur les « bêtes des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer », et donne un récit détaillé du développement successif de la création au cours des époques assignées à cet effet. La Bible seule donne à l’homme la réputation convenable d’être le Fils de Dieu, fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, en ce qui concerne les aptitudes mentales et morales. La Bible seule nous explique comment et pourquoi le péché et la mort prévalent parmi les hommes et non parmi les anges. Nous nous trouvons être « nés dans le péché et conçus dans l’iniquité », « nés pour la douleur, comme l’étincelle pour voler dans l’air ». (Ps. 51 : 7 ; Job. 5 : 7). Cependant la Bible seule nous dit comment et pourquoi nous sommes dans cette condition comment, quand et de quelle manière Dieu a préparé une délivrance pour notre race. La Bible seule donne un récit suivi de l’histoire du premier homme et de ses descendants jusqu’au déluge. La Bible seule explique pourquoi vint le déluge et quel dessein il a servi dans le Programme divin. La Bible seule donne un récit des événements ayant eu lieu dans l’époque qui suivit immédiatement le déluge et trace la ligne généalogique allant d’Adam à Noé, à Abraham et à la nation d’Israël.
Il est vrai que d’autres livres prétendument sacrés font, à un certain degré, l’effet de donner un récit de la création, mais l’histoire qu’ils racontent est si manifestement absurde qu’elle est indigne de la moindre attention. Le livre chinois, par exemple, relate que le Dieu plus âgé et son fils qui étaient tous deux dans un esquif, atteignirent la terre; le fils, en poussant le bateau, saisit une poignée de terre et des coquillages, les moula dans ses mains et en fit une motte qu’il jeta à la surface de l’eau ; cette motte grandit jusqu’à ce qu’elle devînt notre terre. Qui comparera cette explication si absurde avec la narration logique et suivie de la Genèse ? Nous reconnaissons que le récit de la Genèse n’est pas aussi fourni et aussi complet que nous pourrions le souhaiter ; cependant, plus tard, quand nous reprendrons ce sujet de la création, nous démontrerons qu’il existe un accord parfait entre les explications données dans ce récit bref et condensé et les déductions les plus précises faites par les géologues les plus consciencieux du vingtième siècle.
En étudiant la Bible, nous devrions nous rappeler que celle-ci n’a pas été écrite au monde, ni pour le monde, ni encore concernant le monde, excepté dans le cas où le monde est lié au Programme divin. Du temps d’Abraham, le Programme divin se rattachait à lui et à sa postérité, à l’Israël tant naturel que spirituel ; il promettait à Abraham et à sa postérité une bénédiction et une délivrance de l’état de péché et de mort ; il donnait l’assurance que ces bénédictions seraient accordées au temps marqué à « toutes les familles de la terre » par la postérité d’Abraham. C’est seulement de ce point de vue que la Bible peut être correctement envisagée ou jugée.
Bien que la Bible ne prétende pas être inspirée divinement pour ce qui est de l’histoire des faits ayant existé depuis la création jusqu’à Moïse, elle donne incontestablement à entendre que Dieu en surveilla la rédaction, et elle explique que cela fut convenable, nécessaire, à cause des rapports existant entre le comportement de Dieu par l’intermédiaire d’Abraham et de Moïse sous les alliances et Son comportement antérieur avec notre race, lequel a abouti à l’établissement de ces alliances et les a rendues justement nécessaires pour la délivrance de l’homme de la domination du péché et de la mort. Le fait que Dieu Se révéla à Abraham et intervint dans sa vie est franchement exposé dans les Ecritures, et la raison en est donnée explicitement le temps était venu pour Dieu de commencer l’œuvre de libération de notre race, et Abraham se révéla par sa foi comme l’instrument approprié par qui la bonne nouvelle (l’Evangile) de la miséricorde divine devait être manifestée. Dieu lui dit : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité ». Cette promesse devint la base de l’espérance, le pôle d’attraction pour la foi et la source d’inspiration en faveur de la justice pour tous ceux qui préfiguraient, qui typifiaient les bénédictions à venir par l’entremise de l’alliance abrahamique. Les prophètes prédirent simplement certains détails relatifs à l’accomplissement de cette promesse faite à Abraham et à sa postérité, et ils encouragèrent la nation favorite, à qui cette promesse fut faite, de demeurer fermement pour l’Eternel et de continuer à être Son peuple typique.
C’est cette alliance que Saint Paul appelle l’alliance contractée avec serment, la Promesse divine d’une bénédiction future pour le genre humain par la postérité d’Abraham, fermement liée par le serment divin, afin que tous les croyants reçoivent une forte consolation en fuyant le péché, en résistant à ses attraits, en renonçant à eux-mêmes, en prenant leur croix, en cherchant à s’affilier à Dieu et à être jugés dignes de devenir des associés du grand Messie promis — la postérité d’Abraham qui doit bénir le monde. (Héb. 6 : 10,14). L’Apôtre nous assure que par cette promesse, les douze tribus d’Israël, qui servaient Dieu continuellement, furent encouragées, se montrèrent fidèles à Lui et se tinrent séparées des nations qui les entouraient. « J’espère l’accomplissement de la promesse que Dieu a faite à nos pères, et à laquelle aspirent nos douze tribus, qui servent Dieu continuellement nuit et jour » (Actes 26 :6, 7).
Nous exposons le sujet simplement, tel qu’il est présenté dans les Ecritures. C’est aux partisans de l’Evolutionnisme et de la Haute critique de dissiper leurs difficultés. Ignorant le récit de la Bible et prétendant que l’homme tire son origine d’un protoplasme primordial, ils retracent la lignée ascendante de l’homme en tenant compte d’un processus évolutionnaire jusqu’à Adam, qui serait le premier « homme-singe ». Ils trouvent difficile à expliquer l’intelligence déployée par Moïse et par les Egyptiens qui vivaient de son temps ; aussi, pour défendre leur théorie, ils supposent qu’il s’est écoulé des milliers ou des millions d’années depuis l’origine de l’homme, sans se soucier du fait que dans une si longue période la terre serait largement surpeuplée. Ils rencontrent encore une autre difficulté, étant donné que l’intelligence déployée par Moïse et rapportée dans la Bible est de loin supérieure à celle des masses de gens d’aujourd’hui et qu’elle est même d’un fondement plus solide que celle des hommes les plus avisés du temps actuel, si bien que dans les cercles des plus érudits et dans les palais de justice les paroles et les lois de Moïse et d’Israël sont citées comme modèles pour leur sagesse et leur justice. En vérité, on peut dire sans crainte que les lois des nations les plus civilisées du monde actuel ont été soit calquées sur les lois dites de Moïse, soit comparées avec ces dernières et modifiées pour en être le reflet.
Arrêtons-nous un moment pour examiner certaines des particularités de la Loi donnée par l’entremise de Moïse. Remarquez que certaines de ses clauses qui ont été acceptées ont modifié les lois latines ; beaucoup de ces clauses les ont modifiées avantageusement; notez aussi que d’autres particularités de cette Loi, qui ont été mises de côté, sont aujourd’hui réclamées par les Socialistes pour leur mise en application ; mais comme elles ne sont pas sur le point d’être acceptées, notre présente civilisation, selon l’avis de beaucoup de personnes, est menacée du danger de l’anarchie. Nous faisons allusion, par exemple, à la clause de la Loi de Moïse qui concerne les débiteurs et les créanciers et qui stipule que l’on ne devrait plus exiger le paiement d’une dette après une durée de cinquante ans; lors de la cinquantième année ou du Jubilé, chacun devrait être libéré de toute responsabilité personnelle ou financière, et il était possible que chaque domaine revînt à son premier possesseur et que chaque famille fût délivrée de ses difficultés et de ses malheurs financiers. C’est la négligence de cette disposition même de la Loi qui a été reconnue, dans une certaine mesure, et qui a été compensée quelque peu par les « lois sur les banqueroutes » qui, dans les quelques dernières années, ont été adoptées par toutes les nations civilisées — limitant la durée de la dette, ne permettant pas qu’elle bannisse tout espoir et toute possibilité de relèvement.
Contrairement à tous les autres gouvernements, celui institué par Moïse reconnaissait Dieu Lui-même pour son Chef et la nation d’Israël pour le peuple de Dieu. Le « saint des saints » de leur Tabernacle était le lieu divin de rencontre, et tout autour de lui campaient dans l’ordre les diverses tribus. Le sentiment de responsabilité personnelle envers Dieu se retrouvait dans toutes leurs lois, et l’esprit du Décalogue est reconnu aujourd’hui comme étant la meilleure même des déclarations du devoir qui incombe à l’homme
« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force; et… tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12 :29, 30). Trente siècles n’ont pas réussi à apporter des améliorations à cette déclaration.. Le gouvernement institué par Moïse fut, à beaucoup d’égards, un modèle de probité et de justice comme cela existe entre des frères, et même il reconnut des droits pour l’étranger vivant au sein d’Israël.
Israël était, à maints égards, une république dont les fonctionnaires agissaient sous les ordres de Dieu et conformément à Ses lois; et il en fut ainsi pendant plus de quatre cents ans. Puis, à la requête des Anciens, cette république fut changée en monarchie, avec la permission de Dieu, mais non avec Son approbation. Dieu dit à Samuel qui agissait comme représentant du peuple:
Ecoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent ». Sous la direction divine, le prophète expliqua aux gens du peuple comment leurs droits et leurs libertés seraient méconnus par les rois et comment ils perdraient leur liberté, dans une grande mesure, à cause de ce changement. — 1 Sam. 8 : 6-22.
Considérant le grand désir des Israélites d’avoir un roi, il est bien évident que Moïse aurait pu prendre cette position parmi eux sans soulever la moindre opposition ! Les juges furent des représentants des diverses familles et des différentes tribus. Parlant d’eux, Moïse dit : « Je donnai, dans le même temps, cet ordre à vos juges, Ecoutez vos frères, et jugez selon la justice les différends de chacun avec son frère ou avec l’étranger. Vous n’aurez point égard à l’apparence des personnes dans vos jugements ; vous écouterez le petit comme le grand ; vous ne craindrez aucun homme, car c’est Dieu qui rend la justice ». —Deut. 1 :16, 17.
Les lois des peuples les plus civilisés d’aujourd’hui ne prévoient, avec autant d’attention, des mesures pour que le riche et le pauvre demeurent égaux, face à leurs responsabilités devant la loi civile. Les dispositions du Jubilé, comme nous l’avons vu, sont de cet ordre ; toutes les lois s’y rapportant furent rendues publiques, afin de donner au plus pauvre la connaissance de ses droits. Concernant les droits de l’étranger, par exemple, nous lisons : « Vous n’aurez qu’une même loi pour l’étranger comme pour celui qui est né dans le pays ; car je suis l’Eternel, votre Dieu » (Lév. 24 : 22). « Si un étranger vient séjourner parmi vous, dans votre pays, vous ne l’opprimerez pas. L’étranger qui séjourne parmi vous sera pour vous comme l’un de vos compatriotes, et tu l’aimeras comme toi-même » . Lév. 19 : 33, 34.
Les lois protégeaient le faible, l’étranger, le serviteur. Ainsi par exemple : « Tu ne maltraiteras pas l’étranger, et tu ne l’opprimeras point ; car vous avez été vous-mêmes étrangers dans le pays d’Egypte. Vous ne ferez aucun tort à la veuve ou à l’orphelin. Si vous leur faites du tort et qu’ils élèvent leurs cris vers moi, j ‘entendrai leurs cris. Mon courroux s’enflammera ; je vous ferai périr par l’épée; et vos femmes deviendront veuves, en même temps que vos enfants orphelins ». (Exode 22 : 21-24 ; 23 : 9 ; Lév. 19 : 33, 34). « Tu n’opprimeras point le mercenaire, pauvre et indigent, qu’il soit l’un de tes frères, ou l’un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes. Tu lui donneras le salaire de sa journée avant le coucher du soleil; car il est pauvre, et il lui tarde de le recevoir. Sans cela, il crierait à l’Eternel contre toi, et tu te chargerais d’un péché ». « Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard ». (Deut. 24 : 14, 15 ; Lév. 19 : 32). Il n’y a encore dans tout ceci aucune parole attribuant un honneur spécial à la tribu sacerdotale.
Remarquez aussi ces paroles équitables : « Si le bœuf de ton ennemi ou son âne est égaré, et si tu le rencontres, tu auras soin de le lui ramener. Si tu vois l’âne de celui qui te hait succombant sous son fardeau, garde-toi de l’abandonner. Aide ton ennemi à le décharger ». (Exode 23 : 4, 5). Remarquez enfin que les animaux muets n’étaient pas oubliés: le bœuf ne devait pas être emmuselé lorsqu’il foulait le grain, car tout ouvrier est digne de son salaire. Un bœuf et un âne ne devaient pas être attelés ensemble, parce qu’ils n’ont pas la même force ni le même pas ; ce serait une cruauté. Leur repos a aussi été prévu. — Deut. 25 : 4; 22 : 10; Ex. 23 :12.
Une tribu sacerdotale fut en effet mentionnée, mais elle fut loin d’être portée égoïstement au pouvoir ; c’est l’inverse qui se produisit, du fait qu’aucun pouvoir politique ne fut conféré à la sacrificature. Les prêtres devaient enseigner les gens du peuple et faire le service des choses saintes, mais ils ne devaient pas être des gouverneurs. Bien plus, ils étaient exclus du droit d’héritage dans la terre avec les autres tribus, et ils furent rendus dépendants des offrandes volontaires de leurs frères. Leur position n’était pas renforcée non plus par les menaces d’infortunes présentes ou futures. Pour que les Israélites ne négligeassent pas leurs instructeurs, ils avaient reçu cette simple exhortation : « Tu ne négligeras pas le Lévite qui est dans tes portes, parce qu’il n’a ni part, ni héritage avec toi ». (Deut. 14 : 27). Dire que ces dispositions prises furent égoïstes ou que leur combinaison a été inventée par des « prêtres et des tricheurs », c’est avouer son ignorance des institutions d’Israël. Au contraire, si la Bible était étudiée plus profondément, il y en aurait beaucoup pour poser cette question, comme le fit le célèbre Avocat qui étudia la Loi juive : « Où Moïse obtint-il cette Loi ? » On leur répondrait certainement qu’elle ne fut pas le produit d’un « homme-singe », mais qu’elle donne plutôt la preuve d’émaner de l’autorité divine aussi bien que d’un instrument extrêmement intelligent, humble, patriotique et noble.
Nous devons laisser pour plus tard l’examen des traits typiques de la Loi de Moïse, dont une compréhension compétente est de grande importance pour l’instruction de l’Israël spirituel concernant les choses spirituelles. L’Apôtre le déclare en disant que la Loi est « l’ombre des biens à venir » (Héb. 10 : 1), et que les purifications qui étaient faites avec du sang de taureaux et de boucs préfiguraient les purifications antitypiques, accomplies au moyen des « meilleurs sacrifices ». — Héb.9 : 23.
Qui peut avec raison et en vérité affirmer que ces lois et ces règlements ont été l’œuvre d’hommes rusés et artificieux animés de sentiments égoïstes ? Le même principe s’applique aux livres historiques et aux prophéties de la Bible. Tout témoigne de la sincérité de ceux qui les ont écrits et de leur loyauté envers Dieu et envers les hommes. Les messages qu’ils délivrèrent leur coûtèrent souvent la réprobation populaire et quelquefois la vie. — Héb. 11 : 30-40.
Le fait même que les péchés et les faiblesses des prophètes, des rois et des prêtres soient mis à découvert dans les Ecritures, sans qu’il y ait la moindre apparence d’animosité contre ces derniers ni le moindre désir de les présenter sous un faux jour ou de les blanchir, montre que les Ecritures sont honnêtes et loyales envers la vérité, cela d’une manière à laquelle nous ne sommes pas habitués aujourd’hui. S’il est vrai que beaucoup d’hommes influents mauvais sont critiqués dans les Ecritures, il n’y a cependant aucun indice quel qu’il soit d’un effort fait pour introduire irrégulièrement des modifications dans le récit biblique. Selon toute apparence, les écrits sacrés sont vénérés par les gens à un degré remarquable.
Beaucoup pourrait être dit sur le même sujet des écrits du Nouveau Testament. Ceux-ci ont été rédigés simplement. Les vérités défavorables ne sont pas ignorées. Il y est franchement reconnu que Jésus mourut entre deux brigands, qu’Il fut trahi par l’un de Ses disciples, que tous Ses disciples L’abandonnèrent et s’enfuirent et que même l’un d’eux Le renia en proférant des imprécations. L’origine modeste des disciples y est indiquée, toutefois sans étalage, et dans un style narratif et il y est innocemment déclaré que même quand les Apôtres Pierre et Jean prêchaient sous la puissance du saint Esprit, leurs auditeurs érudits purent s’apercevoir que « c’étaient des hommes du peuple, sans aucune instruction » (Actes 4 :13). Quelles biographies ou quels autres écrits de nos jours feraient preuve d’autant de candeur que ceux que nous découvrons au premier coup d’œil lorsque nous ouvrons la Bible ?
La Bible elle-même, un miracle
Quand nous considérons le fait que la Bible se compose de soixante-six livres écrits par trente-huit écrivains différents, pendant une période longue de presque deux mille ans, c’est assurément un miracle que ces écrivains soient en plein accord dans la narration de l’unique histoire. Cela ne peut être expliqué, excepté si l’on se base sur ce que les Ecritures disent à ce sujet, à savoir que ces divers écrivains furent guidés d’une manière surnaturelle dans leurs rédactions. Pour avoir un aperçu de la prodigiosité de ce miracle, représentons-nous un nombre égal d’écrits rédigés par trente-huit hommes vivant dans le même temps, membres d’une même dénomination, sous l’influence d’un même courant de pensée généralement suivi; nous trouverions que ces écrits se combattraient et se contrediraient dans une grande mesure, même si leurs auteurs avaient été les plus érudits des hommes appartenant à cette dénomination, et s’ils avaient été désignés dans le but même de produire des ouvrages concordants.
Permettez-nous de faire une autre constatation sous se rapport, c’est que parmi ceux qui révèrent la Bible comme étant une Révélation divine, nous trouvons une telle dissemblance de pensées que cela a engendré des centaines de credo confessionnels qui se contredisent et s’opposent les uns aux autres d’une manière si violente que ceux qui aiment la paix aujourd’hui sont contraints d’éviter autant que possible de prêcher des doctrines pour faciliter l’unité. Bien plus, que pensera-t-on si nous trouvons que tous les credo de la Chrétienté non seulement s’opposent les uns aux autres et s’opposent à la raison, mais s’opposent violemment aux Ecritures elles-mêmes? Que dira-t-on si nous trouvons que seules les Ecritures s’accordent entre elles et avec la raison? ‘Cela ne démontrera-t-il pas que la Bible est le Livre le plus prodigieux du monde et que, prise d’assaut à la fois par ses amis et ses ennemis, elle leur a résisté et elle demeure encore le grand monument divin qui contient le récit des desseins que Dieu a conçus en Lui-même avant la fondation du monde?
Harmonie de la Genèse à l’Apocalypse
Nous soutenons et nous nous efforcerons de faire comprendre que la Bible n’est pas, comme on le suppose généralement, un recueil de règles, de règlements, de déclarations, sages ou peu sages, mais un récit qui est disposé de telle sorte qu’il révèle les grandes lignes magnifiques du Dessein divin, une fois que ses différentes parties et la relation existant entre ces différentes parties sont remarquées.
Prenez note brièvement de ce que nous nous proposons d’esquisser et de développer plus en détail plus tard, c’est-à-dire du Programme divin qui est le thème de la Bible, depuis ses paroles d’ouverture jusqu’à ses paroles de clôture:
1) La création
2) La chute
3) Des promesses évocatrices, des indices et des types d’une délivrance de la race déchue, grâce à la miséricorde du Créateur.
4) Le développement de l’idée que le péché est dépourvu de sainteté, qu’il doit être abhorré, repoussé et chassé, pour pouvoir s’approcher du Saint Créateur et être en harmonie avec Lui.
5) Qu’il ne nous est pas possible d’y parvenir, à cause de nos faiblesses héréditaires.
6) Que Dieu le prévit et rendit cela possible en envoyant Son Fils pour qu’Il fût le Rédempteur et le Réconciliateur de l’homme.
7) Etant donné qu’un pécheur ne pouvait pas racheter un autre pécheur, le Rédempteur devait être « saint, innocent, sans souillure et séparé des pécheurs », et c’est dans ce but que Christ fut spécialement engendré par le transfert de Sa vie, d’une manière miraculeuse, de la condition céleste à la condition terrestre.
8) Qu’Il « mourut, lui juste pour les injustes », subissant la peine à la place du pécheur, afin que celui-ci pût en être délivré en dernier lieu.
9) La nécessité pour le pécheur de se réformer, s’il désire que quelque grâce soit accomplie en lui et pour lui.
10) L’appel de l’Eglise pour qu’elle soit associée au Rédempteur, au temps présent, dans les souffrances, dans les renoncements à soi-même et dans les sacrifices accomplis pour la cause de la Vérité et de la justice.
11) La récompense encourageante offerte à ceux qui actuellement, désirent imiter leur Rédempteur et devenir ainsi des copies du Fils bien-aimé de Dieu, ainsi qu’affermir leur appel et leur élection pour être héritiers avec leur Rédempteur dans Son Royaume à venir.
12) L’épreuve des membres de l’Eglise en ce qui concerne leur amour et leur loyauté envers le Seigneur et les frères, et leur amour compatissant envers le monde en général, même à l’égard de leurs ennemis.
13) A la fin de ce dessein électif et sélectif viendra la résurrection des membres de l’Eglise, leur changement de l’état terrestre à l’état spirituel et leur entrée dans la joie de leur Seigneur, étant « changés en un instant, en un clin d’œil », pour recevoir la gloire, l’honneur et l’immortalité.
14) Cette œuvre prendra fin avec l’établissement du Royaume du Messie, dans lequel Celui-ci et Son Epouse fidèle, l’Eglise « élue », superviseront toutes les affaires de la terre de telle sorte que Satan sera lié et toutes les mauvaises influences seront réprimées. La connaissance de la Vérité sera largement répandue, et cela jusqu’à ce que toute créature l’apprécie pleinement. La mort sera arrêtée et n’aura plus d’emprise sur ceux qui, en ce temps-là, pendant le Millénium, se mettront en harmonie avec le Christ et seront obéissants aux lois du Royaume.
15) Puis, dans l’ordre, suivra le réveil des milliers de millions qui sont morts, leur sortie de la tombe, « chacun à son propre rang », afin de les amener à une connaissance complète de la Vérité, de leur donner l’occasion de se décider pour la justice et recevoir la récompense qui en résulte, la vie éternelle, ou pour l’injustice et en porter la peine, la seconde mort.
16) Le plein rétablissement de l’homme à sa perfection originelle et la remise de la terre à l’état glorieux de Paradis restauré seront l’apogée de ce Programme divin, parce que d’ici-là tout genou aura fléchi au nom du Messie et toute langue L’aura confessé, et seuls les désobéissants obstinés seront détruits, « retranchés du milieu du peuple. » — Actes 3: 23.
17) Puis, à la fin du Millénium, la race humaine, rendue parfaite, sera remise au Père, sans qu’il soit nécessaire qu’un médiateur s’y interpose ou que des péchés ou faiblesses soient couverts; alors, selon Apoc. 20: 7, le Père permettra la venue d’une forte tentation sur la famille humaine tout entière; tous les humains qui auront bénéficié de la faveur et pour lesquels il aura tant été fait par l’action de la Sagesse, de la Justice, de la Puissance et de l’Amour divins seront éprouvés pour démontrer leur loyauté ou leur déloyauté envers Dieu et envers la justice.
Ce livre, dont les enseignements sont contraires aux traditions humaines diverses et variées qui l’ont cerné pendant des siècles, est certainement digne d’être universellement reconnu et d’être accepté comme le Message divin faisant connaître « Le Programme divin ».
Tiré de l’ouvrage anglais « Overland Monthly », page 8.