Est-ce en vain que le Seigneur instruisit Son peuple, lui annonçant que la période finale de l’Age de l’Evangile serait une « heure d’épreuve » qui engloberait le monde entier ? (Apocalypse 3 : 10). Nous n’avons certainement pas été enseignés en vain par le Seigneur. En conséquence, tous ceux qui Lui sont fidèles ont revêtu la cuirasse, le casque et les sandales ; ils ont pris le bouclier et ils se sont armés de l’épée. Si nous ne sommes pas encore entrés dans des conflits acharnés, nous savons que nous devons nous attendre à y entrer. Nous devrions y être préparés. Nous devrions posséder une pratique et une expérience qui nous rendraient capables de nous comporter vaillamment dans « l’heure de l’épreuve ».
Depuis que l’on nous a enseigné que cette « heure d’épreuve » viendrait sur le monde entier, aussi bien que sur l’Eglise, nous percevons qu’il doit y avoir quelque chose dans l’air, pour ainsi dire, qui affectera chaque individu. Nous croyons que cette épreuve est une chose qui se développe dans toutes les directions. Le Maître nous a assuré que si ces jours n’étaient pas abrégés par l’établissement de Son Royaume auquel Ses élus participeront nulle chair ne survivrait.
Cela signifie, selon notre compréhension, que l’esprit d’égoïsme et d’ambition qui opère déjà parmi les nations et qui les conduit follement dans une guerre pour la suprématie commerciale augmentera de plus en plus et entraînera tout le monde, en tous lieux. On remarque cet esprit dans les grèves, etc., qui sont déclenchées dans notre pays. Chacun est soucieux de servir ses propres intérêts et disposé à combattre pour des honneurs, des privilèges et des rangs sociaux, etc.
Mais nous nous intéressons davantage à l’Eglise, à la manière dont cette « heure d’épreuve » englobera le peuple de l’Eternel. Ce que nous allons écrire est loin de ce que nous préférerions écrire, mais il nous paraît être de notre devoir d’agir ainsi pour ce qui regarde la cause du Seigneur et de Son peuple.
Nous croyons qu’une grande crise sévit parmi les Etudiants de la Bible ; plus tôt elle sera discernée, plus facilement elle pourra être surmontée. Elle peut entraîner des divisions, mais comme l’Apôtre le fait remarquer des divisions sont parfois nécessaires afin que la bonne conduite, les bonnes doctrines et les bonnes méthodes soient manifestes, et que les vrais instructeurs soient d’autant plus appréciés. – 1 Corinthiens 11 : 18, 19.
Avant de présenter le triste côté de la chose, nous mentionnerons un bon côté, en vue de nous encourager tous. En effet, pour autant que nous pouvons le constater, dans nos rapports avec les frères au cours de Conventions, etc., il n’y a jamais eu de temps comme maintenant où les Etudiants de la Bible, la masse d’entre eux, possédaient un tel esprit de mansuétude, de douceur, de patience, d’amour, d’intelligence, de foi et de joie.
« PRENEZ GARDE A VOUS-MEMES »
Cela fait de la peine d’écrire que bon nombre des difficultés et des dangers qui menacent l’Eglise proviennent des anciens et des diacres, non pas de tous, Dieu merci, mais apparemment d’une minorité d’entre eux, à en juger d’après les lettres qui nous parviennent de temps en
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temps de brebis désemparées, posant des questions et demandant de quelle manière elles doivent se comporter. Les vrais, les fidèles serviteurs de l’Eglise devraient être de plus en plus appréciés par les enfants de Dieu à mesure que ceux-ci se rendraient compte de la différence existant entre d’une part les anciens et les diacres véridiques et d’autre part ceux qui ne sont pas véridiques. Nous n’écrivons pas dans le dessein de décourager les infidèles, mais pour leur ouvrir les yeux, pour leur permettre de voir la situation véritablement, afin qu’ils puissent, si possible, être délivrés du piège de l’adversaire et devenir des aides pour le Petit Troupeau et non pas des entraves.
Pour autant que nous pouvons en juger, les conditions qui prévalent aujourd’hui parmi les Etudiants de la Bible sont les mêmes que celles auxquelles l’Apôtre fit allusion lorsqu’il s’adressa aux anciens de l’Eglise d’Ephèse en ces termes : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils] ». (Actes 20 : 28, Darby). La prophétie suivante de St Paul s’est réalisée : « Après mon départ, il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la Parole de sa grâce ». – Actes 20 : 29-32.
LA CONDUITE DE DEUX DES SERVITEURS DE DIEU MISE EN CONTRASTE
C’était l’ambition qui au début égara Lucifer et le transforma de glorieux serviteur de Dieu en adversaire. Depuis ce temps-là jusqu’à maintenant, l’esprit de l’adversaire n’a pas cessé de se révéler dangereux. L’esprit de notre Maître était tout à fait l’opposé de cet esprit. « Il s’est abaissé lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort », en faisant la volonté du Père. Nous ne voyons aucun esprit d’orgueil, d’ambition ou d’égoïsme en notre Maître. L’Apôtre nous avertit que nous devons nous abaisser nous-mêmes en suivant l’exemple du Maître, si nous désirons être élevés avec Celui-ci et avoir part à Son Royaume.
Mais combien nombreux sont ceux qui paraissent oublier complètement ces passages des Ecritures que nous portons si souvent à l’attention du peuple du Seigneur comme étant essentiels pour parvenir à une position quelconque dans le Royaume ! D’après les nouvelles qui nous parviennent, une horrible situation prévaut dans certaines assemblées lorsque des élections doivent avoir lieu. Les serviteurs de l’Eglise se conduisent en chefs, en dictateurs ; parfois ils maintiennent la présidence de la réunion dans le but apparent de veiller à ce que eux et leurs amis particuliers soient élus anciens et diacres. Nous avons entendu parler d’un cas où un ancien refusa de parler à un membre de l’assemblée parce que ce dernier n’avait pas voté pour lui. Il n’y a pas de doute cependant que cet ancien s’estimait être la personnification de la modestie, de l’humilité et de la douceur.
Oh ! Quelle honte qu’un tel esprit puisse trouver place parmi ceux qui ont connaissance des enseignements de la Parole de Dieu et des conditions auxquelles nous pouvons espérer être cohéritiers avec le Maître ! Il y a certes différents degrés d’effronterie dans de telles affaires. Certains s’efforcent tranquillement de prendre avantage sur l’assemblée en faisant procéder à des élections à un temps qui est particulièrement favorable à eux et à leurs amis. D’autres cherchent à remplir l’assemblée de leurs amis, en y faisant entrer des étrangers, pour ainsi dire, des
personnes qui n’ont pas l’intention d’assister régulièrement aux réunions, mais qui viennent simplement par amitié pour voter en faveur d’un de leurs amis.
De plus, on peut généralement s’attendre à ce que ceux qui manifestent une ambition de ce genre, voulant être conducteurs et instructeurs et ignorant les principes de la règle d’or de même que les instructions spéciales données à la Nouvelle Création, soient en général ceux qui introduisent de fausses doctrines. Le même esprit ambitieux, propre à l’adversaire, qui les conduisit à lutter
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pour des honneurs dans l’assemblée, semble les conduire aussi à se faire passer pour de grands instructeurs, des porteurs de nouvelle lumière. Comme l’Apôtre l’explique, c’est là aussi une des caractéristiques de Satan. Il dit : « Et il n’y a là rien d’étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière ».- se pose pour un conducteur parmi les enfants de lumière. – 2 Corinthiens 11 : 14.
Dans beaucoup de cas, les assemblées sont seules à être blâmées, comme elles le reconnaissent elles-mêmes. Il y a des cas où des personnes ont été élues à la fonction d’ancien, alors qu’elles ne s’étaient pas déclarées être consacrées au Seigneur et n’avaient pas symbolisé leur consécration. Pourquoi ? Parce que l’assemblée se trouva être sans talent particulier et que celui qui n’était pas du tout frère, ni une nouvelle créature en Christ, avait du talent. Elle le choisit parce qu’il avait un don de parole. Que pourrions-nous attendre d’un tel frère qui serait élevé à la position d’instructeur au sein des Etudiants de la Bible ? Nous pourrions nous attendre seulement à ce qu’il fasse du tort à la cause des Etudiants de la Bible et du tort à lui-même du fait qu’il serait poussé en avant contrairement aux directives de la Parole de l’Eternel. Si l’homme naturel ne peut pas recevoir de lui-même les choses de l’Esprit, comment pourrait-il les communiquer à ceux qui sont consacrés au Seigneur ? Comment pourrions-nous nous attendre à ce que le Seigneur guide un tel individu qui n’aurait pas fait le don de sa vie pour suivre les traces du Seigneur et pour être instruit par la Parole de Dieu ?
Le choix de conducteurs impropres est de toute évidence un péché, et il déshonore complètement les assemblées qui ont des conducteurs impropres. Comment de tels individus pourraient-ils parvenir à la position de représentants du peuple du Seigneur, sinon que par un vote du peuple du Seigneur ? Quand les enfants de Dieu apprendront-ils que la capacité de parler en public est une qualification qui est exigée d’un ancien ? A maintes reprises nous avons fait remarquer comment la cause du Seigneur a été entravée et comment la spiritualité des frères a été étouffée en essayant d’imiter l’église nominale où l’on pousse en avant des personnes dont la langue est bien déliée, mais qui manquent de spiritualité.
Dans un tel cas, n’est-ce pas de l’orgueil de la part de l’assemblée, n’a-t-elle pas le désir de faire parade selon la chair devant le monde ? Sinon, pourquoi élit-elle de telles personnes ? Si les membres de l’assemblée ont fait une erreur, pourquoi ne la rectifient-ils pas tout de suite d’une manière paisible et positive ? Lorsque des anciens cherchent à avoir l’assemblée sous leur pouvoir ainsi que sous leur contrôle et y réussissent, est-ce que cela ne montre pas que l’assemblée ne possède pas les aptitudes mêmes que le Seigneur désire voir en nous, c’est-à-dire le courage et la victoire, selon ce qu’Il nous a dit ? L’assemblée ne fait-elle pas tort à ce soi-disant gouverneur, aussi bien qu’à elle-même, en lui permettant de réussir dans ses méthodes antiscripturales ?
« SEDUISANT ET ETANT SEDUITS »
Nous avons déjà fait allusion à l’esprit ambitieux et égoïste qui existe dans le monde et qui conduit à l’anarchie ; nous avons indiqué aussi comment ce même esprit égoïste, ambitieux, conduit à l’anarchie dans l’Eglise. Nous prévoyons un temps de détresse pour le monde sur ce chapitre, et aussi un temps de détresse pour l’Eglise. Le monde ne peut pas se défaire de la classe d’anarchistes, car ceux qui conduisent et ceux qui sont conduits ont l’esprit mondain qui est sûr d’aller en empirant. Mais il n’en est pas ainsi dans l’Eglise de Christ. Notre esprit est celui du Maître, c’est un esprit de loyauté à la Vérité, un esprit qui s’inspire de la règle d’or, un esprit d’amour fraternel, un esprit de liberté et d’assistance, un esprit de fidélité à ce que nous croyons être la Vérité. L’Eglise, qui possède cet esprit, est inexcusable si elle continue à se laisser dominer par des hommes ambitieux (et parfois par des femmes ambitieuses). Si les membres de l’Eglise n’ont pas dirigé les affaires de leur assemblée selon les règles voulues, ne devraient-ils pas commencer tout de suite à le faire ? Nous croyons que c’est le moment de mettre la maison de l’Eternel en ordre.
Mais quelqu’un dira : « Il y aurait un
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grand tumulte si nous tentions de faire quelque chose de contraire aux souhaits de ceux qui se sont imposés à nous comme conducteurs et gouverneurs. Faire le moindre mouvement, c’est risquer de provoquer une division de l’assemblée, et comment pourrions-nous songer à faire quelque chose qui aboutirait à cette catastrophe ?
Alors nous posons cette question : laquelle des deux choses serait la meilleure, avoir une petite assemblée qui opérerait selon les règles que le Seigneur a prescrites, ou avoir une grande assemblée soutenant des principes contraires à ceux auxquels le Seigneur a pourvu, se faisant du tort, perdant son influence et encourageant à être conducteur quelqu’un qui serait soit un « loup » soit une « brebis » qui aurait été amenée par erreur à avoir un esprit de loup ? Nous encourageons tous les chers frères qui ont de tels ennuis d’être très héroïques, de veiller à ce qu’ils ne fassent rien par contention ou par vaine gloire, mais qu’ils fassent tout dans l’esprit de douceur et d’amour, afin qu’ils puissent revenir à la liberté pour laquelle Christ les a affranchis, et qu’ils ne se remettent pas sous le joug d’une servitude humaine.
IL FAUT SE RAPPELER AUSSI DES EPREUVES RELATIVES AUX DOCTRINES
D’une façon répétée, des Etudiants de la Bible nous écrivent que leurs anciens essayent de les empêcher de faire usage des publications de la Société comme ouvrages de référence pour l’étude de la Bible. Certains de ces anciens vont jusqu’à dire aux assemblées qu’elles ne sont pas en harmonie avec bon nombre des choses qui se trouvent dans ces manuels bibliques. Parfois, comme gouverneurs, ils interdisent l’utilisation de ces manuels dans les assemblées. On nous demande ce qu’il y a lieu de faire dans ces circonstances.
Nous répondons que ceux qui veulent suivre de tels conducteurs les suivent ; c’est leur droit. Nous leur souhaitons du bien. Mais nous, ne les suivons pas et n’allons pas avec eux ; ne nous soumettons pas un instant à de tels arrangements. C’est le comble de l’impertinence pour un tel conducteur de s’imposer d’une telle manière et de dire à l’Eglise ce qu’elle doit et ce qu’elle ne doit pas faire. De même que le
pouvoir d’élire est dans les mains des membres de l’Eglise, de même le pouvoir de démettre quelqu’un de ses fonctions est aussi dans leurs mains. Nous conseillons à chaque assemblée, où de tels faits se produisent, de voter de manière à démettre un tel ancien de la fonction qu’il exerce, et de lui dire courtoisement qu’elle ne désire plus ses services. En se trouvant relégué au second rang et en ayant l’occasion de réfléchir sur cette question, il pourra en tirer un avantage pour lui-même ; l’assemblée se trouvera aussi grandement aidée par la suite pour avoir pris une telle position, même s’il n’y a pas d’autre personne dans l’assemblée capable de prononcer un discours en public ou habituée à conduire des assemblées. Il serait de loin préférable que quelqu’un d’entre vous soit désigné pour agir comme président ou que des membres soient désignés à tour de rôle pour commencer et terminer les réunions. Il vaudrait mieux que vous fassiez quelque chose de ce genre pour que vous préserviez votre liberté et continuiez à pratiquer le culte et à étudier selon les règles voulues.
Faisons une distinction entre les enseignements indiscutables de la Bible – les doctrines de Christ – et la manière d’exprimer ces doctrines. On peut en effet les exprimer d’une manière légèrement différente. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’il y ait même deux personnes qui emploient les mêmes mots. Mais il y a certaines doctrines qui sont fixes et immuables du point de vue de la majorité des Etudiants de la Bible. Toute personne qui ne serait pas en harmonie avec ces doctrines ne devrait être encouragée à servir à aucun degré ; au contraire, elle devrait être dissuadée de servir. Si elle a des vues différentes, ne la persécutez pas, ne vous inspirez pas des méthodes de l’âge des ténèbres, mais suivez la bonne ligne de conduite qui est de la laisser « s’assembler seule » ou avec tous ceux qui préfèrent voir les choses comme elle les voit.
Nous n’avons pas donné de conseil aussi fort jusqu’à présent ; mais nous nous apercevons que l’on trouble les chères brebis, qu’on les empêche de se développer et que l’on s’impose à elles. Nous
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voyons que, toutes proportions gardées, de tels anciens et diacres deviennent plus effrontés ; c’est pourquoi il est absolument nécessaire que tous ceux qui ont le bon esprit et qui se rendent compte que, sous la direction du Seigneur, ils n’ont pas suivi « des fables habilement composées » en étudiant le divin Plan des âges, prennent maintenant une position ferme pour leur propre bien, pour le bien des conducteurs qui manifestent un mauvais esprit et pour le bien du public qui s’informe des voies de l’Eternel comme jamais auparavant.
Tout en exhortant à avoir de l’assurance et du courage, nous ne souhaitons pas encourager un esprit de lutte, de querelle et de censure parmi les fidèles serviteurs du Seigneur qui manifestent un esprit humble, qui laissent à l’assemblée ses droits et ses libertés et qui cherchent à bien la servir. Nous répétons de nouveau « Ne faites rien par esprit de contestation ni par vaine gloire », mais faites tout pour la gloire de Dieu, ayant pour seul but de purger l’Eglise de l’influence de ceux qui n’auraient jamais dû être choisis ou qui, ayant été choisis dans des conditions convenables, ont manifesté ensuite un esprit pervers et ambitieux. Nous conseillons à tous de nouveau d’être fermes à leur égard, mais aimables, et, s’ils se repentent, d’être miséricordieux envers eux et d’envisager la possibilité de leur accorder à nouveau la confiance par la suite. L’Apôtre a écrit : « On m’affirme que, lorsque vous avez, dans l’Eglise, une assemblée, il se produit parmi vous des divisions ; et j’en crois bien
quelque chose… En effet, il faut même qu’il y ait parmi vous des partis différents, afin qu’on puisse reconnaître ceux d’entre vous qui sont vraiment fidèles » (1 Corinthiens 11 : 18, 19). Ici la division doit manifestement venir ; et incontestablement plus tôt elle viendra, mieux cela vaudra pour la Vérité et pour ceux qui l’aiment.
« PAR MON ESPRIT, DIT L’ETERNEL »
Nous ne devons jamais oublier la déclaration de l’Apôtre : « L’homme naturel n’accueille point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu : … il ne peut les comprendre, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2 : 14). De plus, l’expérience nous a montré que même après avoir été engendrés du saint Esprit, notre capacité de comprendre les choses spirituelles dépend non seulement de notre étude des Ecritures, qui sont capables de nous rendre sages, mais aussi de la mesure du saint Esprit que nous possédons, d’où l’exhortation de l’Apôtre : « Soyez remplis de l’Esprit » (Ephésiens 5 : 18).
Cela veut dire que seuls les engendrés de l’Esprit peuvent comprendre les choses profondes de Dieu et que leur compréhension grandit à mesure qu’ils sont remplis et imprégnés de l’Esprit de sainteté, de l’Esprit de Dieu, de l’Esprit de Christ, de l’Esprit de Vérité. Chaque Etudiant de la Bible devrait se rendre compte que si, comme nouvelle créature, il marche selon la chair et non selon l’Esprit, son esprit s’obscurcira de plus en plus ; et non seulement sa capacité de comprendre les choses profondes de Dieu diminuera, mais même sa capacité de retenir ce qu’il sait déjà de la Parole de Dieu diminuera. Par contre, s’il vit près du Seigneur, s’il marche selon l’Esprit et non selon la chair, sa faculté de se souvenir de la Parole de Dieu et sa capacité d’apprécier l’esprit de cette Parole augmenteront.
En outre, rappelons-nous qu’une correcte compréhension de la Parole de l’Eternel n’est pas accordée à tous les gens instruits et doués de talents, mais elle est donnée à ceux qui sont doux de coeur, qui se laissent enseigner, qui étudient la Parole de l’Eternel, qui la vivent et qui s’imprègnent de son esprit. C’est ainsi que nous avons illustré, pour notre profit, cette déclaration divine « Ce n’est ni par la puissance [la grandeur] ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées ». – Zacharie 4 : 6.
La leçon à tirer pour nous est qu’il importe peu combien grand ou combien capable peut être un frère ou une soeur. Cela ne peut le rendre apte à être conducteur du peuple du Seigneur, s’il n’a pas en plus les éléments suivants qui sont d’importance capitale : premièrement, la connaissance de la Parole de l’Eternel ; deuxièmement, la possession d’un bon degré de l’Esprit de Vérité ; s’il les a, on peut avoir confiance en lui comme en un ambassadeur du Seigneur.
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Personne d’autre ne devrait être reconnu pour instructeur ou conducteur parmi le peuple du Seigneur. C’est l’église nominale qui entretient cette pensée que seuls ceux qui sont grands, qui sont instruits et qui ont des talents peuvent être ministres de la Parole de I’Eternel. Mais l’enseignement de la Bible est contraire à cette pensée. « L’Esprit du Seigneur, de l’Eternel, est sur moi ; car l’Eternel m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux humbles ». – Esaïe 61 : 1.
C’est pour toutes ces raisons que nous nous sentons justifiés de recommander avec insistance à toutes les assemblées d’Etudiants de la Bible de partout, qu’elles estiment dignes d’un double honneur les frères anciens qui manifestent l’Esprit du Seigneur, l’esprit de douceur, l’esprit de gentillesse, l’esprit de patience, l’esprit
d’endurance, l’esprit de bienveillance fraternelle et l’esprit d’amour, c’est-à-dire ceux qui ont une bonne connaissance de la Parole de Dieu et du Plan divin, qui font preuve d’appréciation de l’Esprit de Vérité, de l’esprit de sainteté, et qui sont capables d’enseigner. Par contre, nous les exhortons à refuser le service de tous les autres.
LES QUESTIONS V.D.M.
Il y a longtemps que nous avons attiré l’attention sur le fait que beaucoup des titres conférés par l’église nominale à ses ministres, tels que Révérend, Révérendissime, Docteur en Théologie, etc., sont entièrement antiscripturaux. Ces titres s’opposent non seulement à la lettre, mais aussi à l’esprit des Ecritures. Nous appelons l’attention sur le fait que les mots ancien, diacre et pasteur sont des termes bibliques. Nous portons aussi l’attention sur le titre latin, Verbi Dei Minister. (V.D.M.), et affirmons qu’il exprime exactement la pensée biblique selon laquelle chaque représentant de Christ qui prêche en public est ministre de la Parole divine, et non pas ministre de credo humains ou de ses propres credo. Tous les Etudiants de la Bible, ayant l’approbation de Dieu et de Son peuple, sont nécessairement Ministres de la Parole divine – chacun selon ses talents, ses possibilités et limitations, comme cela est exposé dans la Bible.
Etant donné qu’un bon nombre d’assemblées d’Etudiants de la Bible semblent ne pas être suffisamment minutieuses dans l’examen des qualifications de ceux qu’elles choisissent pour être leurs représentants, nous avons formulé un certain nombre de questions appelées Questions V.D.M., croyant que l’étude de ces questions sera utile à tous et que les réponses à ces questions aideront à reconnaître ceux qui ont une connaissance raisonnable de la Parole divine et dont le ministère, par conséquent, comme nous pouvons l’espérer, serait profitable et non préjudiciable. Ces questions ne sont pas sectaires, car elles conviennent à tout ministre de toute confession religieuse. Elles ne sont pas posées pour attraper quelqu’un, pour faire trébucher les imprudents. Ce sont des questions simples, de bonne foi ; les réponses à ces questions devraient être utiles à chacun en particulier et surtout pour désigner ceux qui sont aptes à être instructeurs et conducteurs parmi le peuple du Seigneur.
Elles ont été préparées et envoyées aux pèlerins, aux prédicateurs itinérants, voyageant sous les auspices de l’Association et à tous les représentants de la Société à quelque titre que ce soit et où qu’ils se trouvent. Nous avons eu ensuite des demandes d’anciens et de diacres de différents secteurs, et aussi d’autres Etudiants de la Bible. Nous conseillons donc à tous les Etudiants de la Bible d’étudier ces questions telles qu’elles ont été formulées et d’y répondre. Nous avons reçu beaucoup de demandes de ces questionnaires ; bon nombre de ces questionnaires ont été remplis et retournés. Nous recommandons à toutes les assemblées de ne pas considérer comme un représentant qui convienne tout frère qui ne serait pas à même de répondre à ces questions d’une manière raisonnable.
Afin que tous les Etudiants de la Bible puissent avoir connaissance de ces questions et remarquer qu’elles sont simples, nous les publions ci-dessous. Un comité de trois frères a été formé pour examiner les réponses que nous ferons parvenir les pèlerins. Nous ne doutons pas que les réponses que nous recevrons seront dans l’ensemble satisfaisantes. Aucune ne sera rejetée s’il n’y a pas de bonne raison de le faire ; dans le cas contraire, la raison en sera dûment donnée. L’assemblée de New York City
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a décidé par vote que nul ne la servirait en qualité d’ancien ou de diacre s’il n’a pas donné des réponses satisfaisantes et raisonnables à ces questions. Nous suggérons qu’une décision quelque peu similaire soit prise par toutes les assemblées. Les examinateurs pourraient être soit des frères de l’assemblée constitués en comité, soit, si l’assemblée le désire, les représentants de la Société mentionnés plus haut. Ils examineraient les réponses et formuleraient leurs critiques si on le leur demandait.
QUESTIONS V.D.M. POUR ETUDIANTS DE LA BIBLE AVANCES
1) Quel fut le premier acte créateur de Dieu ?
2) Quelle est la signification du mot « Logos », lorsqu’il est appliqué au Fils de Dieu ? Et quel sens faut-il donner aux mots Père et Fils ?
3) Quand et comment le péché entra-t-il dans le monde ?
4) Quelle est la sentence divine prononcée contre les pécheurs pour leurs péchés ? Et qui sont ces pécheurs ?
5) Pourquoi était-il nécessaire que le Logos fut fait chair ? Et fut-Il incarné ?
6) Quelle nature possédait l’homme Jésus Christ depuis Sa première enfance jusqu’à Sa mort ?
7) Quelle nature possède Jésus depuis Sa résurrection ? Et quelle est Sa parenté officielle avec Jéhovah ?
8) Quelle est l’oeuvre de Jésus pendant l’Age de l’Evangile, depuis le jour de la Pentecôte jusqu’à maintenant ?
9) Qu’est-ce qui a été fait jusqu’ici pour le genre humain par Jéhovah Dieu ? Et qu’est-ce qui a été fait par Jésus ?
10) Quels sont les desseins de Dieu à l’égard de l’Eglise pour le temps où elle sera complète ?
11) Quels sont les desseins de Dieu à l’égard du genre humain ?
12) Quel sera le sort de ceux qui se montreront en fin de compte incorrigibles ?
13) Quelle récompense et quelles bénédictions seront accordées au genre humain par suite de son obéissance au Royaume du Messie ?
14) Par quelles étapes un pécheur peut-il entrer en parenté vitale avec Christ et avec le Père Céleste ?
15) Après qu’un Chrétien a été engendré du saint Esprit, quelle ligne de conduite doit-il suivre et comment est-elle définie dans la Parole de Dieu ?
16) Vous êtes-vous détourné du péché pour servir le Dieu vivant ?
17) Avez-vous fait une entière consécration de votre vie, de tous vos moyens et de tous vos talents à l’Eternel et à Son service ?
18) Avez-vous symbolisé cette consécration par l’immersion dans l’eau ?
19) Avez-vous accepté le Voeu au Seigneur de mener une vie sainte proposé par l’Association ?
20) Avez-vous lu entièrement et soigneusement les six volumes des ETUDES DES ECRITURES ?
21) Vous ont-ils apporté beaucoup de lumière et de profit ?
22) Croyez-vous que vous possédez une connaissance substantielle et permanente de la Bible capable de vous faire devenir un serviteur du Seigneur compétent pour tout le reste de votre vie ?
Nota : On s’attend, bien entendu, à ce que chaque personne qui répond à ces questions le fasse elle-même, avec la connaissance qu’elle a elle-même acquise, et non en posant des questions aux autres ou en copiant leurs réponses. Chacun peut
cependant consulter LA BIBLE, les ETUDES DES ECRITURES et les FIGURES DU TABERNACLE, et en citer des passages.
W.T. 5981 – 1916. (A suivre).
« CANTIQUES PENDANT LA NUIT »
« Pendant le jour, l’Eternel répandait sur moi sa grâce, et la nuit sa louange était sur mes lèvres ». (Psaume 42 : 9)
Si nous ne sommes pas prêts à louer Dieu où nous sommes et dans les conditions et la situation où nous nous trouvons, nous ne serons probablement pas portés à Le louer si nous étions placés dans un milieu différent et si notre condition était justement celle qui aujourd’hui nous paraît la plus désirable. Daniel pouvait mieux dormir dans la fosse aux lions que Darius dans son palais royal. Celui qui ne pourrait pas trouver de repos dans une tanière de lion, parce que ce ne serait pas une place pour lui, ne pourrait pas davantage connaître de repos s’il était purement et simplement transféré dans un palais. Ce qui doit changer, pour que l’homme ait un coeur rempli de joie et soit enclin à la louange, c’est son moi et non sa situation pécuniaire ou ses possessions. W.T. 1902 – 382
(Livre : « Songs in the Night », page 58).
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Scénario du Film dramatique de la Création
LE SEPTIEME JOUR FORMANT EPOQUE
Dans cette présentation, nous nous sommes conformés à une opinion qui tend à prévaloir chez les Etudiants de la Bible. Nous vivons actuellement dans le septième jour ou époque de la création, lequel commença à la fin du sixième jour, après que Dieu eut créé Adam à Son image et à Sa ressemblance. – Genèse 1 : 26 ,27.
A ce moment-là, Dieu se reposa de Son oeuvre, de Sa création. Il savait d’avance que le péché régnerait et aurait de terribles effets sur l’humanité. Il savait d’avance quelles dispositions Il prendrait pour l’en délivrer, qu’Il pourvoirait à un Rédempteur pour notre race et que ce Rédempteur choisirait un petit troupeau de croyants, appelé figurativement Epouse de Christ. Dieu se proposa de donner à ce Rédempteur et à Son Epouse la domination et le règne sur la terre. Dieu voulut que le Royaume de justice du Messie délivrât finalement du péché et de la mort les humains bien disposés et obéissants.
Dieu se reposa de Son oeuvre créatrice par le fait qu’Il n’utilisa pas activement Sa puissance pour vaincre le péché et rétablir l’humanité. Dieu remit toutes ces choses entre les mains du Rédempteur, Jésus, pour qu’Il les accomplit par Son sacrifice pour les péchés et par Son règne glorieux destiné à délivrer l’humanité du péché et de la mort. L’Eglise, la nouvelle création de Dieu, pendant cette période de repos, est céleste et non pas terrestre. – 2 Corinthiens 5 : 17 ; Hébreux 3 : 1 ; 4 : 1-4.
On prétend que, selon la chronologie de la Bible, six mille ans se sont déjà écoulés depuis Adam. S’il en est ainsi, les mille ans du règne du Messie, qui doivent clore le grand septième jour formant époque sont tout proches.
Selon cette théorie magnifique, pendant Son règne de mille ans qui va bientôt commencer, le Messie achèvera l’oeuvre de la création. Non seulement la race humaine sera amenée à la perfection, mais elle aura acquis en outre l’expérience qui lui était nécessaire relativement au bien et au mal. Pendant ce temps, aussi, la terre sera parvenue graduellement à un état de perfection et sera un paradis universel restauré. La perfection humaine de même que la perfection de la terre furent représentés d’une manière appropriée en Eden, quand Adam était un Roi à l’image de Son Créateur.
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CREATION DE NOTRE MERE EVE
La création d’Adam eut lieu à la fin du sixième jour tandis que la création de notre mère Eve, est-il indiqué, prit place au commencement du septième jour. Quelle que soit la manière d’envisager cette question, on constate que le premier couple fut créé approximativement au commencement du septième jour formant époque, qui est maintenant presque achevé. Notre mère Eve fut simplement une partie d’Adam, séparée de lui dans un dessein particulier, pour propager une race. A l’origine, Adam possédait en lui -même les qualités masculines et féminines qui, plus tard, furent réparties entre lui et sa femme, lorsqu’elle fut tirée de son côté. – Genèse 2 : 21-23 ; 1 Corinthiens 11 : 8.
Pendant un certain temps, Adam fut seul en Eden, ne trouvant pas la compagnie d’un être de même nature que lui, au milieu des bêtes et des oiseaux. Notre mère Eve fut sa compagne, os de ses os et chair de sa chair. La différence même de leurs aptitudes et de leurs dispositions les rendit d’autant plus sociables l’un envers l’autre, car chacun trouvait chez l’autre ce qui lui manquait. Les deux ne formèrent qu’un ; l’un n’était pas complet sans l’autre. Adam continua à posséder les qualités féminines de sa perfection dans la personne d’Eve.
Adam fut le père de notre race et il ne réussit pas à lui donner la vie. Jésus sera le second père de la race, le second Adam, par lequel la vie éternelle pourra être obtenue. – 1 Cor. 15 : 21.
Eve prit part avec Adam au péché et à
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la désobéissance qui entraînèrent le châtiment. Elle était associée à lui. De même l’Eglise élue, l’Epouse de Christ, après qu’elle sera complète, glorifiée, sera la cohéritière de Christ dans Son Royaume et Son associée dans la « régénération » du monde pendant Son règne messianique. – Romains 8 : 17 ; Matthieu 19 : 28.
On peut encore adresser cette suggestion : Jésus déclara que ceux qui auront part à la résurrection ne se marieront pas et ne seront pas donnés en mariage. Comme Adam possédait à l’origine toutes les qualités de caractère, masculines et féminines, ainsi l’humanité, quand elle sera pleinement rétablie à l’image et à la ressemblance de Dieu, parviendra de nouveau à la perfection individuelle. Les distinctions de sexes n’existeront alors plus. La terre sera suffisamment peuplée. – Luc 20 : 35,36.
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(Livre : The Photodrama of Creation)
Questions et Réponses
CARTE DES AGES. La grande Multitude sur le niveau « L ».
QUESTION : (1909) L’arrivée au niveau « L » (sur la carte) à la première résurrection, nous assure-t-elle pleinement à chacun la gloire, l’immortalité et la nature divine ? Si oui, comment comprendre que la grande Multitude, qui doit être élevée à ce niveau par la grande tribulation, ne sera pas immortelle ? Pourquoi le niveau « L » assure-t-il l’immortalité à une classe et non à l’autre ?
REPONSE : En composant la carte, il était impossible de tout montrer. Il est étonnant qu’elle en montre déjà tant. Le niveau « L » représente la perfection spirituelle et le niveau où arriveront la grande Multitude comme le petit Troupeau. Mais le petit Troupeau recevra une gloire supplémentaire, c’est-à-dire une distinction appelée « immortalité » ou nature divine, séparée et distincte de celle que recevra la grande Multitude. Ce qui est montré dans la carte ne change pas la chose en réalité.
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L’EGLISE. A quelle nature ressuscite-t-elle ?
QUESTION : (1911) L’Eglise sera-t-elle réveillée à la nature divine ou sur le plan spirituel, angélique, comme l’a été notre Seigneur, et recevra-t-elle sa récompense, la nature divine, seulement aux noces de l’Agneau ?
REPONSE : Celui qui a posé cette question en sait apparemment plus que moi. Comment peut-il savoir que notre Seigneur a été ressuscité sur le plan spirituel sans obtenir la nature divine ? Je n’ai pas connaissance d’une telle chose. Je crois que notre Seigneur a été ressuscité d’entre les morts à la nature divine – ayant été mis à mort quant à la chair, mais rendu vivant quant à l’esprit – et que comme être spirituel Il avait la nature divine. Ne comprenez pas que je veuille dire qu’Il était le Père. Il semble parfois que nos esprits soient tellement embrouillés dans nos pauvres têtes et nos paroles tellement en danger d’être déformées que nous avons de la peine à expliquer ces choses d’une façon suffisamment simple. Comprenez bien ce que je crois et ce que j’enseigne : notre Seigneur Jésus n’a jamais été le Père Céleste et Il ne sera jamais le Père Céleste. Sachez qu’en conformité avec la Bible je dis que comme la tête de la femme est l’homme, ainsi la tête de l’Eglise est Christ et la tête de Christ est Dieu. Tel est l’ordre biblique concernant ce sujet. Mais la doctrine de la trinité, qui a été enracinée dans l’esprit des gens, a embrouillé et aveuglé toutes leurs pensées. Ainsi donc notre Seigneur a été ressuscité d’entre les morts à la gloire du Père – non pour être une partie du Père, mais pour participer à la gloire du Père – à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité qui étaient la haute récompense. L’Apôtre le confirme lorsqu’il parle de la résurrection de l’Eglise (1 Cor. 15). « Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ». Et poursuivant, il dit : « Car il faut que ce corps
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corruptible revête l’incorruptibilité ». D’après la construction de la phrase, il dit manifestement que le moment où l’on ressuscite est aussi le moment où l’on obtient l’immortalité, la nature divine.
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LA GRANDE MULTITUDE. En ce qui concerne le Lieu saint.
QUESTION : (1909) Peut-on dire que la classe de la grande Multitude est dans le Lieu saint ?
REPONSE : Eh bien, je réponds que la classe de la grande Multitude n’est pas la classe de la grande Multitude aussi longtemps qu’elle n’est pas mise dehors du Lieu saint. Vous voyez ce que je veux dire. Tous ceux qui reçoivent le saint Esprit durant cet Age le reçoivent parce qu’ils sont consacrés jusqu’à la mort, et cela leur donne la possibilité de devenir sacrificateurs. Jésus les accepte, mais s’ils ne se conforment pas aux conditions posées, ils ne seront pas dignes de rester sacrificateurs. Ils sont alors rejetés et retournent dans le Parvis. Ainsi, si quelqu’un arrive au point où il devient membre de la grande Multitude et non plus membre de la Sacrificature royale, cela veut dire qu’il est sorti du Lieu saint. Au début, quand il s’est consacré, il se consacra pour être prêtre, et à tous égards il fut traité de la même manière que les autres jusqu’au moment où il échoua dans sa consécration.
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LA GRANDE MULTITUDE. Dans le Lieu saint ou dans le Parvis ?
QUESTION : (1912) Celui qui est entré dans le Lieu saint comme sacrificateur peut-il, pendant l’Age de l’Evangile, retomber dans la grande Multitude, c’est-à-dire dans la Condition du Parvis ?
REPONSE : Cela démontre une incompréhension ; la grande Multitude n’est pas dans le Parvis. Ceux qui sont dans le Parvis actuellement sont uniquement ceux qui se trouvent dans une condition de justification à l’essai ; la grande Multitude n’est pas dans le Parvis. A la clôture de cet Age, il n’y aura plus de justification à l’essai. Il n’y aura personne dans le Parvis, hormis ceux qui sont effectivement justifiés. Si les membres de la grande Multitude sont exclus de la gloire de la fonction sacerdotale, à la fin de cet Age, alors il leur appartiendra de servir dans le Parvis, comme Lévites dans l’Age prochain. Mais ceux qui sont dans le Parvis maintenant, durant cet Age-ci, sont seulement ceux qui se trouvent dans une condition de justification à l’essai.
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LA GRANDE MULTITUDE. Concernant son changement.
QUESTION : (1913) Ceux qui appartiennent à la classe de la grande Multitude sont-ils, dans le temps présent, changés au moment de leur mort ?
REPONSE : Devons-nous comprendre que ceux de la classe de la grande Multitude sont changés au moment de leur mort ? Je pense que non. Selon ma compréhension, la classe du petit Troupeau constituera la première résurrection, comme nous le lisons : Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ; ils seront rois et sacrificateurs pour Dieu et pour Christ et ils régneront avec Lui pendant mille ans. C’est la première résurrection. Je comprendrais que la classe de la grande Multitude ne sera pas changée avant que la classe de l’Eglise, le petit Troupeau ne soit totalement complété de l’autre côté du voile.
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AARON. Comme antitype, quand il bénit.
QUESTION : (1911) Quand Moïse et Aaron sortirent pour bénir le peuple, qui représentait Aaron ?
REPONSE : Je présume que Moïse symbolisait et représentait là la Loi de Dieu, bénissant le peuple, et qu’Aaron symbolisait ou représentait le grand prêtre qui avait accompli le sacrifice. Moïse, le législateur, se tenait là comme le représentant de la justice, et le prêtre, qui avait fait le sacrifice, se tenait là pour bénir aussi. Ainsi dans l’antitype, Christ, comme l’a fait Aaron dans cette image, se tiendra pour bénir le monde pendant les mille ans, et à côté de Lui, à Sa droite, sera la Loi divine, représentée par Moïse.
(A suivre)