LE BUT ET LA MANIERE DU RETOUR Juillet 1987

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DE NOTRE SEIGNEUR

[BROCHURE ECRITE PAR C.T. RUSSELL EN 1877]

(Suite)

Elle ne sera plus la petite source ; elle ne sera plus réservée à quelques-uns, au « petit Troupeau », mais quiconque voudra, pourra en boire gratuitement. Là l’Esprit et l’Epouse diront : Viens ; et celui qui entendra dira : Viens. Elle sera gratuite pour tous. Mais remarquez que cela aura lieu quand il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre (Apoc. 21 : 1) – dans la dispensation suivante. L’Eglise n’est pas l’Epouse à l’heure actuelle, mais elle est une vierge chaste. Quand elle sera mariée – unie – elle sera l’Epouse, et c’est alors qu’elle dira « Viens » à quiconque voudra.

Oh ! ne pouvons-nous pas prier du plus profond de notre coeur : « Viens, Seigneur Jésus ! Viens vite ! » ? Ne nous réjouirons-nous pas au son de la voix de I’Epoux, depuis que nous et toute la création l’attendons, alors qu’Il s’approche de notre demeure ? Nous devons nous réjouir et relever nos têtes, sachant que notre rédemption approche. C’est une perspective glorieuse pour

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l’Eglise et le monde. Que pouvons-nous penser de ceux qui sont morts sans avoir entendu le nom de Jésus, qui n’ont pas bénéficié des privilèges de la lumière ? Doivent-ils tous subir la perte de la vie et du bonheur éternels sans avoir même une occasion de les saisir ? Doivent-ils tous aller en enfer simplement parce qu’ils ont vécu en un temps où le Plan de Dieu n’était pas suffisamment développé pour les inclure ? Ou bien, irons-nous à l’autre extrême en disant que Dieu sauvera tous ceux qui n’ont jamais connu la lumière ni la Vérité ? Si cela est vrai, nous avons commis une grande erreur en envoyant des missionnaires avec cette lumière vers les païens. Nous savons que lorsque la Vérité leur a été présentée, ils ne l’ont pas tous reçue et ne sont pas tous devenus des Chrétiens ; or, si en restant dans l’ignorance ils seront tous sauvés, non seulement nous leur avons fait un tort indiscutable, mais nous

avons gaspillé bon nombre de vies précieuses et beaucoup d’argent. En allant plus loin, si Dieu peut accorder la vie éternelle sans une épreuve, pourquoi ne nous réserve-t-Il pas un sort aussi bon et ne nous accorde-t-Il pas le salut sans que nous passions par les épreuves présentes ? Ou bien, pourquoi ne nous laisse-t-Il pas gentiment dans les ténèbres pour ainsi nous sauver tous ?

Aucun de ces raisonnements humains ne résiste à l’épreuve. Nous devons voir ce que le livre du Plan de Dieu, la Bible, a à dire sur ce sujet. Jetons un regard en arrière et voyons quelle proportion de nos semblables sont concernés. Nous avons vu que pendant les 2100 premières années seulement quelques patriarches furent choisis. Cela nous conduit au temps où ceux qui formaient la nation d’Israël devinrent les représentants de Dieu, c’est-à-dire à la mort de Jacob, le dernier patriarche. En parlant de tous les autres, l’Apôtre Paul déclare : « La mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse » ou jusqu’à la Loi, qui ne fut donnée qu’à un seul peuple ; du milieu de ce peuple quelques-uns seulement furent sauvés, c’est-à-dire ceux qui pouvaient voir au-delà du type et discerner l’antitype. La valeur de la Loi pour le salut des hommes peut être appréciée dans les enseignements de St Paul. Celui-ci dit : « Que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident » (Gal. 3 : 11). « Car aucun homme ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la Loi » (Rom. 3 : 20). « Si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain ». (Gal. 2 : 21). « S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi » (Gal. 3 : 21). « Car la loi n’a rien amené à la perfection » (Héb. 7 : 19). « Pourquoi donc la Loi ? … Elle a été ajoutée, à cause des transgressions, jusqu’à ce que vint la postérité à qui la promesse avait été faite » (Gal. 3 : 19). Il s’agit de la postérité d’Abraham, mais non de ses descendants charnels, car Paul déclare : « Ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité » (Rom. 9 : 8), les enfants de la foi, Christ et l’Eglise (Gal. 3 : 29).

Ainsi nous apprenons que presque tout le « petit Troupeau » est rassemblé au cours de l’Age de l’Evangile. Aujourd’hui, environ un individu sur cinq sait que Jésus-Christ mourut pour lui. Jusqu’ au siècle présent, au cours des âges des ténèbres, il est probable que un sur quarante le savait. Selon un calcul approximatif, il y aurait environ 120 milliards d’êtres qui n’auraient jamais entendu parler de l’Evangile, depuis la Création jusqu’à nos jours.

Que nous comprenions les agissements de Dieu ou non, nous pouvons être assurés que « le Dieu de toute la terre fera tout bien ». Mais nous serons curieux de connaître le sujet plus clairement, si cela est possible, par la Parole de Dieu. Car, incontestablement déjà, des choses tirées de la Bible semblent aller directement à l’encontre de certaines des déclarations les plus claires des Ecritures. Nous lisons par exemple à propos de Jésus : « Celle-ci était la véritable Lumière, qui éclaire tout homme venant dans le monde » (Jean 1 : 9). Comment devons-nous comprendre une telle déclaration ? Des milliers de millions n’ont même pas entendu parler de Lui. Sommes-nous certains qu’entendre parler de Jésus est essentiel ? Ne peuvent-ils pas être sauvés en vivant conformément à la lumière de la nature ? Il est certain qu’ils doivent entendre parler de Christ avant d’être sauvés, car Paul a dit : « Comment croiront-ils en Celui dont ils n’ont pas entendu parler ? » (Rom. 10 : 14).

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Les conditions du salut sont : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé ». Nous lisons encore : « Il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi

les hommes, par lequel nous devions être sauvés ». Devions ; si nous sommes sauvés, cela doit être en Lui. Même si les hommes peuvent par nature accomplir beaucoup de choses contenues dans la Loi, comme nous l’avons vu, la Loi ne peut leur procurer la vie (Gal. 3 : 21). « Car aucun homme ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la Loi ». Nous lisons aussi que « Jésus-Christ, par la grâce de Dieu, goûta la mort pour tous les hommes ». Mais s’ils n’en entendent jamais parler et n’en retirent jamais de profit, comment peut-on dire « pour tous les hommes » ? Et encore : « Il y a un seul Dieu et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous, témoignage [qui doit être rendu] en son propre temps ».

Ah ! nous y sommes ! Dieu est un Dieu d’ordre. Il a un « propre temps » pour tout ce qu’Il fait, et quand le « propre temps » viendra, il sera rendu témoignage à tous les hommes que « Christ est mort pour les impies ». Cette lumière véritable éclairera tout homme qui vint dans le monde. Ce n’était certainement pas le Plan de Dieu que ce témoignage leur fût rendu dans les âges passés, sinon il aurait été rendu. Mais ce témoignage sera rendu en son propre temps.

Maintenant nous comprenons la signification de cette déclaration : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ ». Je sais que ce sont-là des textes utilisés par les Universalistes, (cependant je ne suis pas Universaliste), mais ne les utiliserons-nous pas simplement parce qu’ils les utilisent ? Non ; « Toute Ecriture…est utile ». Il s’agit du temps « de rétablissement de toutes choses » mentionné par Pierre en Actes 3 : 21 ; il dit que Dieu en a parlé autrefois « par la bouche de ses saints prophètes ». Cela n’est pas pour l’Eglise, mais pour le monde. L’Eglise obtient quelque chose de bien meilleur qu’un rétablissement. Toute la famille humaine reçoit de nouveau dans le second Adam tout ce qu’elle a perdu dans le premier Adam. Les humains ne perdirent pas la vie éternelle ni une existence spirituelle dans le premier Adam, car celui-ci était lui-même un aspirant à la vie éternelle ; et, de même qu’un cours d’eau ne peut s’élever plus haut que sa source, de même nous ne pouvons pas perdre plus, par sa désobéissance, que ce qu’il possédait. Il y a deux vies (*), l’une naturelle, l’autre éternelle ; et deux morts, l’une temporelle, l’autre éternelle. Adam perdit la vie naturelle ; il mourut de la mort temporelle. En conséquence, le rétablissement par Christ ne donnerait aux gens du monde, au moment de leur rétablissement, qu’une vie naturelle et qu’un corps naturel, une vie et un corps semblables à ceux qu’avaient Lazare et la fille de Jaïrus, lorsqu’ils revinrent à la vie. C’est seulement au sujet de l’Eglise, des morts en Christ, à Sa venue, qu’il est dit : « Semé corps naturel, ressuscité corps spirituel ». Tous les autres ressusciteront avec un corps charnel, naturel, qui pourra mourir de nouveau.

La Loi ne contient pas de promesse plus grande que celle d’une vie naturelle. « Pour que tu vives de longs jours sur la terre » ; il n’y a pas de menace plus sévère que celle de la mort temporelle. Ceux qui désobéirent furent lapidés ou percés de flèches (Ex. 19 : 13). La vie ou la mort éternelles n’y sont pas mentionnées. Aux jours de Christ les Juifs avaient une idée d’une vie future, mais cette idée ne venait pas de la Loi. Les païens en avaient aussi une idée, bien que n’ayant aucune révélation ; c’était une simple supposition. Car « Jésus-Christ a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » (2 Tim. 1 : 10). S’Il les a mises en évidence, elles ne le furent pas par Moise.

Nous trouvons le sujet clairement traité en Romains 5 : 18, 19 : « Comme par une seule offense [celle d’Adam] la condamnation [la mort] a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes ; car, comme par la désobéissance d’un seul homme [Adam] beaucoup, ont

été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul [Christ] beaucoup seront rendus justes » (au moyen de la justification qui donne la vie, comme nous l’avons vu précédemment).

(*) Bien entendu nous reconnaissons le fait que dans les Ecritures, à la fois la vie et la mort sont employés métaphoriquement.

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Ils se lèveront simplement pour avoir durant l’Age millénaire ce que nous avons eu au cours de notre vie, c.-à-d. ; entendre parler de l’amour de Dieu, de la mort de Jésus en leur faveur et aussi avoir l’occasion de L’accepter. Cependant tous ne Le recevront pas, car nous lisons : « Leur nombre est comme le sable de la mer…Mais un feu descendit du ciel, et-les dévora ». « Leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort » (Apoc. 20 : 8, 9 ; 21 : 8), après qu’ils auront reçu la connaissance de la Vérité, dont le témoignage aura été rendu à tout homme.

Maintenant nous pouvons comprendre le texte de 1 Tim. 4 : 10 : « Nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants ». Tous les hommes seront sauvés, ils recouvreront tout ce qu’ils ont perdu en Adam ; tandis que ceux qui croient – les membres de l’Eglise – auront un salut spécial : l’éternité.

Ce n’est pas une seconde chance ; ce ne pourrait être une autre ou une seconde chance pour les hommes que s’ils en avaient eu une première, or nous avons justement vu que jusqu’ici les masses des gens n’ont en point eu ; non, nous ne plaidons pas en faveur d’une seconde chance pour aucun homme, mais nous nous référons à Hébreux 6 : 4-6 et 10 : 26, 28 : Si nous péchons volontairement, si nous tournons le dos au salut de Dieu et au sang de l’alliance, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés. Christ est mort une fois pour toutes ; ce témoignage sera rendu une fois, mais Il ne mourra pas une seconde fois pour quiconque. « Il ne mourra plus ».

A la justice, à la miséricorde et à l’amour de ce Plan de Dieu, quand il sera réalisé, nous pensons que l’Eglise et le monde pourront dire : « Amen, véritables et justes sont tes jugements, Seigneur Dieu Tout-Puissant ». Cela met en harmonie les divers textes bibliques qui jusqu’ici paraissaient contradictoires ; nous voyons maintenant comment et pourquoi quelques-uns furent choisis ou élus en Christ, comment et quand Dieu ne fait pas acception de personnes ; nous voyons aussi que la grâce sera accordée à tous ceux qui voudront la recevoir et laisse une large place à toutes les Ecritures supposées enseigner le salut universel et éternel ; avec tout cela, nous commençons à voir la profondeur et la portée du Plan de Dieu d’une manière à laquelle nous n’avions jamais songé auparavant. Avec Cowper nous pourrions dire :

« Ne juge pas l’Eternel au moyen de tes faibles sens,

Mais mets ta confiance en Lui, en Sa grâce ;

Derrière une expression sourcilleuse

Il cache un visage souriant.

Ses desseins vont mûrir rapidement,

Se déployant à chaque heure ;

Le bouton peut avoir un goût amer,

Mais la fleur sera douce ».

Quand commencera ce grand et glorieux âge de rétablissement ? Pierre dit : à la venue du Seigneur, « “Que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de

toutes choses, dont Dieu a parlé autrefois, par la bouche de ses saints prophètes » (Actes 3 : 21). Nous avons connaissance du rétablissement d’Israël et des autres nations par la lecture de passages en Jérémie, Esaïe et des livres des petits prophètes. Nous y lisons que la terre sera rétablie à la beauté du jardin d’Eden, quand le désert fleurira comme la rose, etc. ; l’Eglise, en général, croit au rétablissement d’un reste vivant d’Israélites dans leur propre terre et dans la faveur de Dieu, mais, en règle générale, elle n’a pas pensé que la prophétie englobait aussi bien les vivants que les morts, aussi bien les autres nations qu’Israël. Pourtant toutes ces choses sont mentionnées dans la même Bible.

En Ezéchiel 39 : 21-29, Dieu raconte comment II a fait emmener en captivité les Israélites à cause de leurs péchés ; « afin qu’ils périssent tous par l’épée » (v. 23), mais IL promet de ramener toute la maison d’Israël dans son propre pays. Puis, parlant de leur rassemblement comme s’il était accompli, Il dit : « Je les ai rassemblé dans leur propre pays et je n’en ai laissé aucun là-bas » (v.28, vers. angl.). Ils périrent par l’épée, moururent, et Il les ramena tous à nouveau dans leur propre pays.

Mais Israël était un peuple particulièrement favorisé, dit-on. Nous nous

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souvenons que Paul parle de leur rétablissement en Romains 11, du verset 25 jusqu’à la fin (à lire attentivement). « Ils sont aimés à cause de leurs pères » ; c’est pourquoi, ils ont tous été enfermés dans la désobéissance, afin que Dieu puisse faire miséricorde à tous ; et les Israélites doivent obtenir [cette] miséricorde « à cause de la miséricorde qui vous [l’Eglise] a été faite ». Peut-être que ce rétablissement est destiné seulement à ce peuple, et non pas à toutes les nations. David dit : « Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner devant toi », [Christ] (Ps. 86 : 9). Beaucoup de nations ne se sont pas encore prosternées soit par amour, soit par crainte. Les Sodomites furent l’une de ces nations. Considérons leur cas. Ils étaient assurément un échantillon de ces impies ; aucune faveur spéciale de Dieu ne leur fut jamais manifestée en tant que peuple et aucun reste d’entre eux ne fut conservé quand Dieu fit tomber sur eux une pluie de soufre et de feu et les détruisit tous (Gen. 19 : 24). Et pourtant, à propos de ces Sodomites nous lisons en Ezéchiel 16 : 48-63 qu’Israël reviendra à son état premier dans la même période où Sodome et Samarie reviendront à leur état premier (versets 53 et 55). Dans les versets 49 et 50, on nous dit quel fut le péché de Sodome ; et l’Eternel dit : « Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela ». Il a jugé bon de les faire disparaître sans qu’ils aient eu connaissance de Christ ; ce n’était pas encore le propre temps pour que ce témoignage fût rendu, mais celui-ci le sera dans l’avenir. Dieu se propose de les ramener à leur état premier ; ce qu’ils ont perdu par le péché et la mort qui sont entrés dans le monde par le premier Adam, doit leur être restitué par le second ; ils auront la même opportunité que celle qu’Adam a eue, meilleure même, car le serpent ancien, le diable, Satan sera lié (le mal sera réprimé), afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. Mais, quelqu’un, non encore satisfait, pourrait dire que Dieu a peut-être parlé avec ironie et voulait dire qu’Il aimerait autant penser à ramener Sodome et Samarie qu’Israël. Ami, lis attentivement les versets 60 à 63 et tu ne penseras plus ainsi ; rappelle-toi aussi que Sodome a été détruite près de mille ans avant que cette prophétie ne fût faite.

Cela nous aide à comprendre – « Dieu est son propre interprète » – ce que Jésus voulait dire quand Il dit qu’au jour du jugement le pays de Sodome serait traité moins

rigoureusement que les Juifs auxquels Il s’adressait ; Il déclare que si les mêmes oeuvres puissantes avaient été faites dans Sodome, elle se serait repentie depuis longtemps. Seigneur, pourquoi de telles oeuvres puissantes n’y ont-elles pas été accomplies, pour qu’elle se soit repentie ? Ce n’était pas le temps convenable pour elle ; les Sodomites n’étaient pas à l’épreuve. Dans leur « jour de jugement » [leur jour d’épreuve durant lequel ils seront mis à l’épreuve pour la vie éternelle ; non pas un jour de 24 heures, mais l’Age millénaire de jugement], ils se trouveront dans une meilleure situation que les Juifs, car ils recevront moins de coups. « Au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi ».

Tous doivent être jugés ou mis à l’épreuve, et « le jugement doit commencer par la maison de Dieu » – l’Eglise. Cela s’est fait ainsi. Christ, la Tête, a été éprouvé de toutes manières, sans commettre aucun péché. Nous, les membres de cette maison, sommes maintenant à l’épreuve. Nous ne viendrons pas en jugement avec le monde pour être éprouvés avec lui. Nous ne viendrons pas en jugement [Krisis], mais nous sommes passés de la mort à la vie (Jean 5 : 24) ; grâce à la foi, nous sommes couverts de la justice de Christ ; grâce au sang de Christ, notre Agneau pascal, ce sang qui est aspergé sur nos coeurs et ayant cet Agneau en nous, nous, les premiers-nés, nous sommes épargnés.

Mais après la Maison, le monde entier sera mis à l’épreuve pour la vie (jugement, Krisis). Ceux qui accepteront les conditions posées par Dieu seront délivrés de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des fils de Dieu (Rom. 8 : 21) ; ceux qui ne voudront pas accepter le don de Dieu devront mourir de la seconde Mort, de la mort éternelle.

Quand le monde sera à l’épreuve, nous serons ses juges ; car il est écrit : « Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? ».

(A suivre).

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