« Mais qu’aux jours où le septième ange ferait entendre sa voix et sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’avait annoncé à ses serviteurs, les prophètes. » – Apoc. 10 : 7.
Qui ne peut voir, en jetant un regard en arrière, que notre Père céleste a voulu garder une part, et que la vraie crème de sa grâce est cachée dans une certaine mesure ? Dans les âges patriarcal et judaïque, un faible fragment seulement du plan de Dieu fut révélé : la partie terrestre ou inférieure de son plan, la partie qui devait appartenir à ceux qui seront les héritiers des bénédictions terrestres.
C’est ainsi que les apôtres nous parlent du « mystère de Christ » lequel, en d’autres générations, n’a pas été donné à connaître aux fils des hommes comme il a été (depuis la Pentecôte) révélé à ses saints apôtres et prophètes – « savoir le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations, mais qui a été maintenant manifesté à ses saints, auxquels Dieu a voulu maintenant donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère ». (Eph. 3 : 4, 5 ; Col. 1 : 26, 27 ; 1 Pier. 1 : 10-12). Le plan de Dieu était complet et parfait dès avant la fondation du monde, et il n’y eut rien à y ajouter ; mais II a gardé ses plans couverts et cachés au monde, et il ne les a graduellement révélés qu’à son Eglise, à ses
saints. Ainsi, bien que le développement du mystère de Dieu ait commencé dans les jours des apôtres, il ne se terminera pas avant la fin de cet âge de l’Evangile, lorsque sonnera la septième trompette, comme cela est montré dans le passage cité ci-dessus.
Nous ne prétendons pas à de nouvelles révélations, nous croyons que les révélations de Dieu à ses saints ont été complétées et finies par ce qu’a écrit Jean à Patmos. Mais bien que la révélation de Dieu dans le sens de son émission ait été terminée il y a 1800 ans, cependant cette révélation dans le sens de la compréhension de ce qui a été dit s’est continuée à travers l’âge.
C’est à la révélation dans ce sens que Jésus fit allusion lorsqu’Il était sur le point de quitter ses disciples. Après leur avoir dit plusieurs choses précieuses en paraboles et en langage obscur, Il ajouta : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » – « Il vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 16 : 12, 13 ; 14 : 26). Ainsi, durant cet âge, les vrais disciples de Christ ont été amenés [conduits] à une compréhension de plus en plus complète de la Vérité de Dieu et à un dévoilement plus complet du mystère de Dieu qui fut entièrement caché dans les âges passés et qui doit finir lorsque la septième trompette sonnera, à la fin de cet âge.
Comme nos lecteurs le savent, nous comprenons que nous vivons maintenant dans les jours où le septième ange fait entendre sa voix. L’évidence a déjà été fournie (et le sera encore dans les prochains Vol. de l’Aurore du Millénium) que ces trompettes, mentionnées par l’écrivain de l’Apocalypse et par Paul (1 Cor. 15 : 52 ; 1 Thess. 4 : 16 ; Apoc. 11 : 15), sont symboliques d’une série d’événements. La sixième de ces trompettes a fini, croyons-nous, le 11 août 1840 (*) et depuis cette époque nous avons vécu sous la « septième trompette » ou « dernière trompette » ou « trompette de Dieu » et celle-ci continuera jusqu’à ce que les royaumes de ce monde deviennent le royaume de notre Seigneur, pendant un grand temps de détresse (Apoc. 11 : 15). Les prophéties montrent que cela ne sera pas pleinement accompli avant 1914. Elle est appelée la trompette de Dieu, probablement parce que, pendant cette période de temps, Dieu exercera son grand pouvoir sur les nations, brisant et réduisant en poudre les systèmes abominables de
(*) Plus tard, dans le Volume 4, à la page 664, le frère Russell a écrit : « Depuis octobre 1874, elle [la septième trompette] résonne symboliquement et continuera à le faire jusqu’à la fin du Millénium ». l’erreur qui ont été si longtemps florissants et ont désolé et rendu sans valeur la Parole de Vérité. Autre chose : durant cette période, Dieu achèvera le mystère en donnant à ses saints (Col. 1 : 27) une complète appréciation de ses plans glorieux. C’est ainsi que nous considérons la grande, belle et harmonieuse lumière et la nourriture fortifiante qui nous sont données, comme membres du Corps de Christ, duquel Jésus est le glorieux Chef.
LE MYSTERE DOIT ETRE ACCOMPLI
Mais il y a un autre sens dans lequel le mot mystère est employé dans les Ecritures. Il est employé dans le même sens que le mot église. Ainsi la vraie Eglise
est appelée le « mystère de Dieu » et la fausse église, le « mystère d’iniquité ». Ceci est tout à fait correct, puisque la vraie Eglise est véritablement la personnification du plan de Dieu et la fausse église la personnification de l’erreur et du plan de Satan. Le mystère d’iniquité commença dans les jours de Paul et se développa dans la papauté et dans ses organisations filiales, système d’erreur qui doit être consumé et détruit par la Vérité, à Sa présence (2 Thess 2 : 7, 8). Le mystère de Dieu commença en notre Chef, Jésus, et tout véritable membre de la Vigne ou du Corps, dont les noms sont écrits dans les cieux, est venu s’y ajouter. C’est le mystère duquel Paul dit : « Ce MYSTERE…est Christ [l’onction] en vous » – Col. 1 : 27.
« Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise » (Eph. 5 : 32). Le mystère commença lorsque Dieu fut manifesté dans la chair de Jésus. Le monde ne pouvait pas voir comment Il était différent des autres hommes ; cependant l’Esprit du Seigneur Dieu était en lui, oignant Jésus de puissance pour répandre la vérité et se sacrifier lui-même, etc. Ainsi, la véritable onction demeure sur toute la véritable Eglise ; et comme Il fut, ainsi nous sommes dans le monde : un mystère pour le monde, « qui ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu » (1 Jean 3 : 1). Le monde ne reconnaît pas dans les saints, les « fils de Dieu », les « nouvelles créatures », « participants de la nature divine ».
Très prochainement, maintenant, ce mystère de Dieu, cette compagnie de fils divinement engendrés, sera ACCOMPLI, complété. « L’Eglise des premiers-nés » de laquelle Jésus est le Chef, cessera bientôt d’être « Dieu manifesté dans la chair ». La classe tout entière sera glorifiée et « ils brilleront comme le soleil dans le Royaume de leur Père » (Matth. 13 : 43). Ils se lèveront en puissance et en force pour bénir toutes les familles de la terre. « Bientôt se lèvera le soleil de justice et la guérison sera dans ses ailes » – pour les Juifs premièrement et aussi pour les Gentils.
C’est après l’achèvement de cette Eglise que nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, c’est-à-dire la rédemption du Corps de Christ, la fin de la partie mystérieuse du plan de Dieu, dans la pleine gloire de l’éclat et de la joie millénaires. C’est cet événement aussi que le monde attend pour être délivré de la souffrance et de la mort. La création tout entière gémit et est en travail jusqu’à maintenant, attendant la manifestation des fils de Dieu. – Rom. 8 : 19-24.
La nécessité de voiler le mystérieux dessein de Dieu relatif à l’Eglise est évidente. Si les gouverneurs religieux des Juifs avaient connu que Jésus était réellement l’Oint de Dieu, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire (1 Cor. 2 : 7, 8). Et si les gouverneurs du Monde et de l’église nominale avaient reconnu le Corps oint du Seigneur pendant cet âge, nous n’aurions pas eu le privilège de souffrir avec notre Chef.
NOUS SOMMES REDEVABLES A ST PAUL
Paul nous dit aussi que Dieu lui a donné de merveilleuses révélations concernant le mystère – « de mettre en lumière devant tous quelle est [la condition de] la communion du mystère » (Eph. 3 : 3-6, 9). C’est donc à Paul, comme instrument du Seigneur, que nous sommes redevables plus qu’à aucun autre apôtre du rapport clair sur les conditions par lesquelles nous pouvons devenir membres de cette classe du mystère, et sur la manière dont elle sera révélée en gloire et puissance au propre temps. Il nous dit que nous devons participer aux souffrances de Christ, si nous voulons avoir part à sa gloire à venir.
(A suivre)