Scénario du Film dramatique de la Création

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LE REVE DE L’ECHELLE-DE JACOB

Quelles que fussent les observations sévères portées par des écrivains profanes sur Jacob, les écrivains inspirés de la Bible ne le condamnent pas, mais le louent beaucoup ; il est fait un grand éloge de sa foi.

1988 – Avril-Mai-Juin – page 20

Jacob fut l’héritier reconnu de l’alliance grandiose que fit Dieu avec son grand-père Abraham. Une telle importance fut attribuée à cette promesse et il était nécessaire, d’autre part, d’y ajouter une telle foi que Dieu la confirma dans la suite par serment. Il avait été indiqué auparavant par la sagesse divine que les bénédictions de Dieu ne seraient pas transmises par Ismaël, mais par Isaac. – Genèse 21 : 12.

St Paul indique que Dieu prit cette décision avant que Jacob ou Esaü eussent accompli aucun acte de nature à déterminer le choix. Dieu disposa simplement, par anticipation, que ses bénédictions seraient transmises par Abraham, Isaac et Jacob et plus tard par la famille de Jacob, les enfants d’Israël. – Rom. 9 : 11, 12.

Esaü aimait les plaisirs et les sports. Son frère jumeau Jacob, né quelques instants après, s’était affectionné à la promesse faite à Abraham et considérait tous les biens terrestres comme néant, mis en regard d’une acquisition d’un tel prix. Un jour les deux hommes eurent grand faim ; Jacob s’était préparé pour lui-même un régal, mais au lieu d’en offrir la moitié à son frère, il lui offrit le tout en échange de l’héritage de la promesse faite à Abraham. Esaü fut tout heureux d’accepter, jugeant que les aliments avaient plus de prix qu’une promesse dont la réalisation paraissait problématique. – Genèse 25 : 31-34.

La mère de Jacob, connaissant le manque de caractère d’Esaü, estima que Jacob, ayant acquis le droit d’aînesse, pouvait, sans inconvénient, se faire passer pour Esaü afin d’obtenir la bénédiction. Elle savait que, pour lui, cela signifiait la fuite de la maison paternelle et le danger de perdre la vie. Après s’être enfui de sa demeure, Jacob se coucha au bord du chemin pour y passer la nuit ; il vit en rêve une échelle appuyée sur son oreiller de pierre et montant jusqu’au ciel ; des anges y montaient et en descendaient. Ce rêve était une image de l’accomplissement de l’alliance avec Abraham qui tenait si fort à coeur à Jacob et symbolisait le rétablissement de la paix et de l’harmonie entre les cieux et la terre.

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LA TUNIQUE DE JOSEPH RECONNUE

Jacob était devenu un patriarche, père de douze fils, dont les deux plus jeunes étaient Joseph et Benjamin.

Les dix aînés gardaient les troupeaux. Joseph se rendit auprès d’eux, envoyé par son père pour s’informer de leur santé et leur porter de la nourriture de choix. Ses frères, jaloux de lui, le haïssaient ; ils le vendirent pour être emmené en Egypte comme esclave. Ils prirent sa tunique élégante et multicolore, la trempèrent dans le sang d’un bouc et dans la poussière, puis ils l’apportèrent à leur père ; Jacob reconnut la tunique de Joseph et le coeur brisé s’écria dans sa douleur : « Certainement je descendrai, menant deuil, vers mon fils, au shéol ». (Genèse 37 : 35, Darby). Shéol est le mot hébreu signifiant tombe.

C’est le premier emploi que fait la Bible du mot shéol. Shéol est le seul mot de l’Ancien Testament rendu parfois par enfer. Tous les érudits admettent maintenant que ce mot signifie le séjour des morts, le sépulcre. Jacob, en pensant à son fils, ne songea pas un instant qu’il était allé dans le shéol pour y subir les tourments éternels et il ne songea certes pas à le rejoindre dans un tel endroit. Jacob ignorait tous les lieux que Dante et d’autres ont dépeints.

L’équivalent du mot shéol, dans le Nouveau Testament, est le mot grec hadès, qui signifie le tombeau, le sépulcre, ainsi que les théologiens l’admettent. Jésus descendit dans le shéol, dans le hadès, mais Il ressuscita du tombeau, de l’état de mort, le troisième jour, grâce à la puissance divine.

Les traducteurs des versions modernes de la Bible ne rendent plus les mots shéol et hadès par le mot enfer, par le fait de la signification prise par ce dernier mot et qui diffère complètement de son sens primitif qui était le sépulcre.

Les traducteurs érudits laissent parfois ces mots sans les traduire, au lieu de les rendre par tombeau et sépulcre.

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(Livre : The Photodrama of Creation)