(SUITE)
Notons aussi qu’à chaque fois il est dit qu’Il apparut ou qu’Il se montra, ce langage n’a jamais été utilisé avant son changement d’être naturel en être spirituel ; mais après Il apparut comme les anges. Et non seulement cela, mais Il apparut dans différents corps : comme jardinier à Marie ; « Après cela, Il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne » (Marc 16 : 12). Après cela Il apparut dans un corps soit dans le même, soit dans un corps semblable à celui qui avait été crucifié, portant les traces de la lance et des clous. « Il vint et se présenta au milieu d’eux, les portes étant fermées » (Jean 20 : 19). A ces différentes occasions, Il est apparu, Il leur a parlé puis Il est disparu comme le vent ; ils ne pouvaient dire d’où Il venait, ni où Il allait. « Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit » (Jean 3 : 8). Quand nous serons nés de l’Esprit, (à la résurrection) nous pourrons faire ainsi également. Tous les êtres spirituels peuvent faire preuve de la même puissance. Mais Jésus disait : « Touchez-moi ; un esprit [pneuma] n’a ni chair ni os comme vous voyez que j’ai ». (Luc 24 : 39) et Il mangea avec eux. Est-ce réel ? Je le crois. Les anges [pneuma] (Héb. 1 : 7) firent la même chose, en apparaissant sous une forme humaine, en chair et en os ; ils mangèrent aussi ; leurs corps spirituels ne mangèrent pas car ils n’étaient pas de chair et d’os, mais le corps dans lequel ils apparurent était de chair et celui-ci mangeait. Les disciples n’ont pas vu le corps spirituel glorieux de Christ ; Il apparaissait dans un corps de chair. St Paul nous enseigne clairement que lorsque Christ fut ressuscité des morts, Il est devenu un être vivifiant [pneuma, le même mot qu’utilisa notre Seigneur] (1 Cor. 15 : 44, 45). Mais où a-t-Il trouvé les différents corps dans lesquels Il est apparu ? Je ne peux vous répondre, mais nous croyons, vous et moi, en des choses que nous ne pouvons comprendre. Je ne peux comprendre comment pousse le grain de blé, cependant je sais qu’il pousse. Je ne sais comment Jésus a changé l’eau en vin, a guéri un malade ou ressuscité un mort. Cependant je crois qu’Il a fait ces choses. Pouvez-vous me dire où Il a trouvé les vêtements qu’Il portait après sa résurrection ? « Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique » – les vieux vêtements ne sont plus là et les draps de lin sont dans le sépulcre. Est-il plus difficile à des êtres spirituels, avec leur puissance, de se créer une couverture de chair qu’une couverture de tissu ? Non, – la même puissance peut faire les deux.
Ainsi nous avons trouvé que le corps spirituel de Christ est semblable à ceux des anges glorieux bien qu’invisible aux mortels, possédant la puissance de se manifester en gloire ou d’apparaître sous une forme humaine ou sous toute autre forme qu’Il pourrait choisir. A la résurrection, nous serons semblables aux anges et
« semblables au glorieux corps de Christ ». Nous serons semblables à Lui, car (pas avant) « nous le verrons tel qu’Il est » « et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière » [selon la chair] (2 Cor. 5 : 16). Sachant que Christ était un tel être spirituel au moment de son ascension et en fonction de ce que nous avons appris concernant la puissance de ce corps spirituel, nous espérons être préparés pour nous demander :
COMMENT REVIENDRA-T-IL ?
En un mot, nous croyons que les Ecritures enseignent qu’Il restera invisible lors de Sa venue et cela pour un certain temps, ensuite Il se manifestera et se montrera dans divers jugements et sous des formes variées de sorte que « tout oeil Le verra”. (*)
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(*) Les Ecritures n’enseignent pas nécessairement que chaque oeil le verra au
1988 – Avril-Mai-Juin – page 22
même moment. Une déclaration semblable est faite à propos de la résurrection. « Tous ceux qui sont dans leur sépulcre, entendront la voix du Fils de l’Homme et en sortiront ». Sans y regarder de plus près cela semble dire que tous ressusciteront en même temps, cependant nous apprenons que sont « Bénis, et saints tous ceux qui ont part à la première résurrection ». Ainsi tous auront connaissance de Sa présence mais pas au même moment. « Il sera révélé au milieu d’une flamme de feu exerçant la vengeance ». Est-il question du « feu de Sa jalousie – colère – par lequel la terre entière doit être dévorée » (Sophonie 1 : 18 et 3 : 8) ou d’une apparition dans une flamme visible comme l’ange qui apparut à Moïse dans le buisson ? Nous optons pour le premier cas.
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« Tout oeil le verra » quand Il apparaîtra ; mais « sans sainteté, aucun homme ne verra le Seigneur » comme Il est. « Nous Le verrons tel qu’Il est, car nous serons semblables à Lui ».
QUELQUES PREUVES DES ECRITURES
« Prenez garde, je viens comme un voleur ». Ces paroles expriment de quelle façon Il parlait fréquemment de Sa venue à Ses disciples – Il vient « comme un voleur » pour l’Eglise – les vierges qui attendent ; et à la fois « ceux qui dorment en Christ » – la première résurrection – et « nous les vivants qui sommes restés », « seront enlevés à la rencontre du Seigneur dans les airs ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ».
« Pour toujours avec le Seigneur,
Amen, qu’il soit ainsi ;
La vie issue de la mort est dans le mot Immortalité ».
« En ce jour-là, de deux personnes qui moudront ensemble, ou qui seront dans un champ ou dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée » – tel Enoch qui « ne fut plus, parce que le Seigneur le prit ». Le monde vaquera à ses propres occupations, inconscient du grand changement de dispensation. Ceux du monde ne laisseront-ils pas échapper l’occasion d’être de l’Eglise ? Combien seront dans ce cas ? Très peu seront de l’Eglise. Seuls les vainqueurs s’assiéront sur le trône Ce
n’est qu’à un « petit troupeau qu’il plaît au Père de donner le Royaume ». Ceux du petit troupeau sont le « Temple », « l’Epouse », « ceux qui suivent l’Agneau partout où Il va », « ceux qui ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’Agneau » (Apoc. 14 : 4). Ceux-là ont obéi à l’injonction du Maître : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s’appesantissent par les soucis de la vie et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux [qui sont surchargés] qui habitent sur la face de toute la terre » (Luc 21 : 34, 35). Ceux-là sont « dignes d’échapper à toutes ces choses » (« le jour de la colère sur le monde », « un temps de détresse, tel qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent »). Ils se tiennent « debout devant le Fils de l’Homme ». Mais il y a des quantités de chrétiens surchargés qui ne seront pas estimés dignes d’échapper (d’être enlevés à la rencontre du Seigneur) ; serviteurs, mais non serviteurs et vainqueurs ; pas hypocrites, mais « ils auront leur part avec les hypocrites ». Ils n’ont pas construit « avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses » et n’ont pas une entrée abondante ; mais ils ont construit sur le roc et « ils seront sauvés comme au travers du feu ». Beaucoup seront purifiés de leurs scories par ce feu. « Lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice ». Ceux-ci constituent indubitablement une partie de la « grande foule que personne ne peut compter » qui « vient de [ek, après] la grande tribulation. Cette foule innombrable n’est pas le « petit troupeau », le « temple », ceux qui la composent ne sont pas assis sur le trône, mais ils servent Dieu dans Son temple et sont autour du trône ; ceux-là « ont lavé leurs robes » (Apoc. 7 : 9-17) tandis qu’au « petit troupeau », il lui a été accordé ou donné des robes blanches, la justice de Christ (Apoc. 19 : 8). Non, le « petit troupeau » – l’Epouse – est vraiment une compagnie d’élite. Si peu seront pris de la génération présente que leur absence sera peu remarquée. Par contre, les vierges folles s’apercevront de leur disparition ; (vierges pures mais pas sages) elles reconnaîtront le fait que les autres sont parties à la noce quand elles diront : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ». Mais Christ n’a qu’une Epouse ; la porte qui conduit au mariage est fermée pour toujours.
(A suivre)