(Suite)
Nous faisons mention de la présence personnelle de Christ, Il est parti, et Il reviendra – dans un corps spirituel.
Le mot grec généralement utilisé pour désigner la seconde présence – Parousia, fréquemment traduit par venue, signifie invariablement présence personnelle (de quelqu’un) qui est venu, arrivé (*) et ne signifie jamais être en chemin comme lorsque nous utilisons le mot venue. Ce fait est reconnu par nombre de ceux qui cherchent le Seigneur, mais l’erreur dans laquelle l’église en général se trouve, est de supposer que cette présence implique la vision, la manifestation, le fait d’apparaître. Pourtant dans le grec d’autres mots sont employés pour exprimer la révélation, l’apparition et la manifestation. Ce sont les mots phaneroo, traduit par « apparaîtra » dans « quand Il apparaîtra, etc. » et apokalupsis (§) traduit par « sera révélé » (2 Thess. 1 : 7) « Quand le Seigneur Jésus sera révélé ».
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(*) La version Diaglott qui est une traduction commune du Nouveau Testament de Griesbach, ne fait, croyons-nous, aucune exception en traduisant toujours le mot Parousia par présence.
(§) Un frère de l’Eglise « M.E. » vient d’attirer mon attention sur tes faits suivants particulièrement intéressants pour les lecteurs pour qui la langue grecque est familière. Apokalupto est formé à partir du verbe kalupto – qui signifie je couvre, cache – et de la préposition apo ; par conséquent apokalupto signifie je découvre, je révèle. Dans la voix moyenne cela signifie : Je découvre ou je me révèle. Référence : Luc 17 : 30, – voix moyenne, – « quand le Fils de l’homme se découvrira ou se révèlera ». Si l’on déclare que le verbe est ici à la voix passive, cela n’altère pas du tout l’argument, car alors nous lirions, comme dans notre version courante, « quand le Fils de l’homme sera découvert ou révélé ». L’idée est la même dans chaque cas, c.-à-d. : quelque chose de couvert ou invisible est présent et a été présent pendant un certain temps, mais maintenant est dévoilé ou révélé. Il en est ainsi dans les références suivantes : Matt. 10 : 26 – ici les deux formes, simple et composée, sont utilisées : « Il n’y a rien de caché (kalupto) qui ne doive être découvert (apokalupto) ». Matt. 11 : 27 ; 1 Cor. 2 : 10 ; Gal. 3 : 23 ; Eph. 3 : 5 ; 2 Thess. 2 : 3, 6,
8. Dans ce dernier passage il faut noter que l’homme du péché existe en tant que « fils de la perdition » avant d’être ensuite découvert ou révélé. Mais le jour vient où il perd son déguisement, la peau de brebis lui est retirée et Il apparaît comme étant un loup ; il est dévoilé, révélé.
Le mot grec ordinaire traduit par venir est erkomai, il signifie je viens. Il apparaît plus de trois cents fois dans le Nouveau Testament. Mais le mot ako, traduit aussi par venir, a une signification différente ; il indique une action achevée comme « je suis venu, je suis ici, je suis arrivé ». Examinons Matt. 24 : 50 en gardant cette remarque à l’esprit : – « le maître de ce (méchant) serviteur viendra (sera venu) le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas ». De même en Luc 12 : 45 : « Ces serviteurs disent en eux-mêmes : mon Maître tarde à venir ». Il n’y a aucun tort dans le fait qu’Il tarde, mais un temps viendra où Il ne tardera pas davantage et le serviteur qui parle ainsi en disant qu’Il tarde, est qualifié de méchant. Car « encore un peu de temps, et Celui qui doit venir viendra (erkomai, viendra – ako, sera venu) et II ne tardera pas (plus longtemps) ». – Heb. 10 : 37.
J’attirais l’attention, sur ce qui précède, d’un autre frère de l’église de « M.E. » qui fut, pendant plusieurs années, professeur dans l’un des principaux collèges de cette église et qui m’était commode. Après avoir examiné le texte de façon critique, il endossa l’interprétation exprimée ci-dessus, remarquant qu’elle était très particulière; puis parcourant le verset 46 de Matthieu 24, il attira mon attention sur le fait que le mot qui est traduit en cet endroit par arrivée est elthon qui signifie après qu’il est arrivé. Lisons les versets 45 et 46 en ayant cette pensée à l’esprit. Est-il possible qu’il y ait de fidèles serviteurs pour donner la nourriture au temps convenable après que le Seigneur est arrivé ? Cela est écrit de cette façon, et dans le même temps le méchant serviteur ne sera pas conscient de Sa présence (verset 50).
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Mais les paroles mêmes de Jésus prouvent qu’Il sera présent dans le monde sans que ce dernier en ait connaissance (Mat. 24 : 37). Nous lisons : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement (présence) du Fils de l’homme ». La présence de Christ n’est pas comparée au déluge, mais aux jours de Noé, aux jours qui étaient avant le déluge, comme le montre le verset 38 ; car les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et ne savaient pas, il en sera ainsi lors de la présence du Fils de l’homme. La ressemblance mentionnée ici réside dans le fait de ne pas savoir, les hommes n’auront pas connaissance de la présence de Christ. Ils peuvent avoir été méchants en ce temps-là et sans doute l’étaient-ils et ils peuvent l’être aussi en Sa présence ; mais la méchanceté n’est pas le point de comparaison, ni le fait qu’ils mangeaient, buvaient et se mariaient – des choses qui sont convenables à faire et qui ne sont pas des péchés ; ainsi en sera-t-il lors de la présence de Christ. Maintenant, considérons Luc 17 : 26. « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme ». Le verset 27 nous montre ce qui se passait dans les jours de Noé : les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient, etc. « Il en sera de même dans les jours du Fils de l’homme. Il est certain que les jours du Fils de l’homme ne sont pas avant Ses jours, pas plus que les jours d’Henry Clay ne pouvaient être les jours qui précédèrent sa naissance. Non ; plus nous examinons ce sujet, plus nous sommes convaincus que le monde suivra sa route comme d’habitude et ne saura pas jusqu’à ce que « la moisson soit passée, l’été terminé », il ne sera pas dans l’arche, pas avec le petit Troupeau « estimé digne d’échapper ». Il n’y aura pas de démonstration extérieure de la seconde présence en cours, Christ étant présent, tant que l’Eglise ne sera pas rassemblée, que cela ait lieu bientôt ou dans un avenir éloigné.
[Fin du chapitre II](A suivre)