(Suite et fin)
CHAPITRE IV
« CE QUE JE VOUS DIS, JE LE DIS A TOUS : VEILLEZ ! »
Les thèses que nous avons avancées nous paraissent solides. Elles se recommandent comme solides aux Chrétiens réfléchis à cause du nombre énorme de citations bibliques qui sont en leur faveur, parce qu’elles harmonisent ce qui a été considéré par beaucoup d’esprits comme des affirmations et enseignements bibliques contradictoires, qu’elles montrent l’harmonie existant entre le caractère de Dieu et Ses oeuvres, et qu’elles manifestent à la perfection Ses attributs qui sont : la miséricorde, la justice, l’amour, etc. Nous croyons que le but réel du second avènement a été présenté.
Nous pensons que la manière de cette venue a bien été établie également, qu’elle ait été un événement de notre vie ou non. Ne serait-il pas étrange, en effet, que l’Eglise fut laissée sans lumière sur un sujet aussi important ? Ce serait contraire à la coutume. Noé savait que le déluge allait venir ; Lot avait été informé que Sodome serait détruite par le feu, etc. Ils n’avaient peut-être pas connaissance du jour ni de l’heure de ces événements, mais, avant que ceux-ci ne se produisissent, ils étaient certainement au courant de leur approche. Nous, qui attendons d’être rassemblés, serions-nous entièrement désorientés et sans moyens de savoir quoi que ce soit à propos du temps ? Jésus n’a-t-Il pas dit que ce jour ne viendrait pas à l’improviste sur ceux qui veillent [sans qu’ils le sachent ] ? « Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra. Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez. » (Marc 13 : 33, 37). Oui, mais devons-nous supposer qu’Il voulait dire : Veillez, parce que vous ne saurez jamais ou parce vous ne savez pas ? Veillez afin que vous puissiez savoir. Examinons les plus convaincants de ces textes. « Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges du ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Veillez donc ». (Marc 13 : 32, 35). Remarquez que cela ne signifie pas que personne ne connaîtra jamais le jour ou l’heure, mais que personne ne le savait. Jésus déclara qu’Il ne le savait pas lui-même en ce temps-là. Ne devait-Il pas le savoir avant qu’Il vînt ? Ne connaîtrait-Il pas au moins l’heure avant qu’Il vienne ? (L’auteur ne pense pas que le jour ou l’heure mentionnés dans le texte sont ou seront connus ; il croit que, selon l’enseignement des Ecritures, nous aurons une connaissance générale de notre environnement avant que cet événement n’arrive, si nous marchons dans la lumière qui jaillit de la Parole). Considérons une illustration du frère B’s sur
LE FORT ASSIEGE
Le fort est assiégé. Le général qui commande l’attaque fait dire à tous les non-combattants vivant dans le fort ou dangereusement près de lui, qu’il est sur le point de miner le fort et de le faire sauter ; il leur fait dire qu’ils doivent s’éloigner du fort, sinon ils en subiront les conséquences. Mais il lui faudra quelque temps pour accomplir ce travail. Il leur donne donc certains signaux par lesquels ils peuvent savoir ce qu’il en est, et il leur dit : J’enverrai un signal bleu lorsque les trous seront creusés ; un signal rouge lorsque la poudre sera versée ; et un signal vert quand les mèches seront placées et que tout sera prêt ; vous saurez alors qu’à quatre heures ce jour-là l’explosion se produira. Mais personne ne connaît ce jour ni cette heure ; les hommes du génie qui feront le travail ne les connaîtront pas, ni moi-même ; seul Dieu connaît l’avenir. Ce que je dis à l’un, je le dis à tous : Veillez ; car vous ne savez pas quand ce temps viendra. Qu’est-ce que les gens vont donc surveiller ? Non pas l’explosion, mais les signaux. Est-ce que le général voulait dire qu’ils devaient veiller parce qu’ils ne sauraient jamais ou bien voulait-il dire qu’ils devaient veiller afin qu’ils connussent le moment de l’explosion ? Sans doute avait-il la deuxième pensée à l’esprit. Ainsi notre capitaine nous dit de veiller, non pas en regardant le ciel, mais notre carte. Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole des prophètes, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à luire et que l’étoile du matin se lève dans vos coeurs », nous dit Pierre. Maintenant écoutons Paul : tournons les pages pour trouver 1 Thess. 5 : 1-9 et lisons attentivement ce passage. Faisons la distinction entre l’Eglise et le monde, entre les hommes et ils d’une part et vous et nous d’autre part. « Car vous savez fort bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit [sur tous ? Non, sur le monde et les serviteurs appesantis]. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra ». La suite du verset nous explique comment sera cette soudaineté. La ruine ne sera pas soudaine comme la lueur d’un éclair, mais comme il est dit dans la suite du verset, « et ils n’échapperont point ».
« Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur » Bien que pendant la présence du Fils de l’homme le monde ne sache rien, néanmoins l’Eglise, les « frères », peut escompter savoir, non pas grâce à un signe extérieur, mais grâce à la lumière qui brille sur le sentier. Notre Père se charge de fournir la lumière aussitôt que le temps, pour qu’elle soit donnée, sera venu ; mais nous devons marcher dans cette lumière, si nous ne voulons pas être dans les ténèbres.
Le jour du Seigneur est souvent représenté par un filet ou un piège, dans lequel tomberont tous ceux qui ne possèdent pas la lumière et qui seront pris au dépourvu. Comme un voleur, il vient à la dérobée. Certains pensent que l’expression « comme un voleur » signifie soudainement. Nous ne pensons pas ainsi, mais s’il en était ainsi, alors « vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne soudainement ». Quand Jésus a dit : « Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi ». (Apoc. 3 : 3), il semble qu’il ait voulu dire ceci : Si tu veilles, tu sauras. N’est-il pas vrai ?
Mais mon but n’est pas, dans cet opuscule, d’attirer votre attention, encore plus que je ne l’ai déjà fait plus haut, sur le temps de la seconde venue, quand j’ai répondu à quelques-unes des principales objections à l’étude du temps. (Ceux qui désirent connaître les preuves relatives au temps, peuvent s’adresser au Dr N.H. Barbour, éditeur du « Messager du Matin », à Rochester, N.Y.). J’ajouterai simplement que je suis profondément convaincu et je crois, non sans avoir de bonnes preuves bibliques, que le Maître est venu et qu’Il inspecte maintenant les hôtes venus aux noces (Matth. 22 : 11), que la Moisson est en cours, la séparation (mentale) entre le blé et l’ivraie se poursuivant, et que les deux qui sont dans les champs, au moulin ou dans le lit, peuvent être séparés corporellement à tout moment, les vierges sages devant aller au mariage et la porte du haut appel devant être fermée pour toujours.
Même les signes extérieurs vus par le monde semblent mettre en évidence le fait qu’un grand changement de dispensation est proche. Du point de vue du monde, le siècle dernier semblerait être « le jour de préparation [de Dieu] ». Les améliorations et les inventions se développent comme jamais auparavant. Maintenant nous commençons à nous rendre compte que ces inventions, qui sont en elles-mêmes des bénédictions et qui procurent des bénédictions, sont, dans les conditions actuelles de la société, une malédiction. Chaque machine qui a été faite suivant de nouvelles normes limites, tend à faire décroître la demande de main-d’oeuvre et à diminuer le travail de chaque ouvrier mécanicien. Les salaires que reçoit l’ouvrier sont réglés sur l’offre et la demande. Aujourd’hui, il n’y a des emplois que pour moins des trois quarts de la main-d’oeuvre des pays industrialisés, et même ce nombre tient compte du travail à mi-temps. Qu’en sera-t-il donc dans quelques années ? Le prophète, décrivant le temps de détresse, donne à entendre qu’il sera occasionné par un manque d’emplois. « Il n’y avait point de salaire pour les hommes, et il n’y avait point de salaire pour les bêtes, et il n’y avait point de paix pour celui qui sortait, ni pour celui qui entrait, à cause de la détresse ; et je lâchais tout homme, chacun contre son prochain ». (Zacharie 8 : 10, Darby).
Cependant toutes ces choses, comme beaucoup d’autres non encore développées ou inconnues, qui tendent à amoindrir la nécessité du travail manuel, oeuvreront, dans l’Age millénaire, pour apporter le confort au monde et pour satisfaire ses besoins. En fait, humainement parlant, l’Ere millénaire serait une impossibilité sans elles. Quand le Royaume sera celui du Seigneur, le droit et la justice tiendront les rênes, l’oppression et les grèves cèderont de la même manière la place à l’équité. Ces inventions seront utilisées au profit non pas d’une seule classe, mais de l’ensemble ; elles ne serviront pas simplement à accumuler des dollars, mais à enrichir intellectuellement toutes les classes et « tous connaîtront l’Eternel, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ». (Jér. 31 : 34).
Bien-aimés, si cela remplit nos coeurs jusqu’au débordement au point de nous faire penser aux nombreuses, grandes et très précieuses promesses faites à l’Epouse, que sera leur réalisation ? Elles se centrent toutes et ont leur accomplissement dans le fait que lorsque nous serons comme Lui, nous le verrons tel qu’Il est. Elles sont la « bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie ». (Luc 2 : 10).
Lecteur, es-tu un serviteur de Christ ? S’il en est ainsi, es-tu un serviteur fidèle qui veille ? Est-ce que tu bâtis sur Christ, le roc ? Si oui, avec quoi ? Avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses ou avec du bois et du chaume ? Es-tu une vierge ? Une sage ou une folle ? Tu as été appelé et tu as accepté de courir la course ; alors cours pour en remporter le prix. Le Maître a dit : « A celui qui vaincra », le prix sera accordé. Certainement, le prix ne pouvait pas être plus grand ; c’est le plus grand que Dieu puisse offrir ; il consiste à faire de nous des fils de Dieu et des cohéritiers de Christ. Comme Paul, regardons toutes choses comme une perte et de la boue, et courons pour remporter le prix du haut appel.
Que peux-tu faire ? Croire en Sa Parole ; marcher dans la lumière qui jaillit de cette Parole ; vivre en conformité avec la lumière que tu as déjà et chercher à en posséder davantage. Elle te sanctifiera, te mettra à part, te séparera du monde et dirigera tes pensées, tes talents, ton influence et ta bourse. C’est là la règle du Seigneur pour accomplir notre sanctification : « “Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité » (Jean 17 : 17). Si tu te rends compte pleinement comment ce « petit troupeau » est sélectionné et combien il est désirable d’atteindre cet état, ta pensée sera probablement la suivante : c’est trop haut pour moi ; je n’en suis pas digne ; je n’ai jamais rien fait pour mériter de si grands honneurs. Frère, soeur, personne ne se trouvera dans cette compagnie qu’est l’Epouse parce qu’il aura mérité d’y être ou à cause de ses oeuvres. Les robes de ceux qui formeront l’Epouse ne représentent pas leur propre justice. Ceux-ci ne pourraient pas apparaître dans ces robes. L’habit de noces représente la justice de Christ, qui nous est imputée, donnée à cause de notre foi. Nous devons croire en Dieu si nous voulons être acceptés. « Sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu ». Nous devons aller à Lui comme de petits enfants, anxieux de connaître et de faire Sa volonté, si nous voulons entrer dans le Royaume.
La victoire qui est récompensée par une place avec Lui sur Son trône n’est pas celle des oeuvres, mais celle de la foi. « “La victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (1 Jean 5 : 4). Je ne voudrais pas parler d’une manière peu flatteuse des oeuvres, si ce n’est que comme base de notre acceptation. Une fontaine ou un courant d’eau vive doit avoir un orifice de sortie ; une foi vivante produira toujours des oeuvres. Nous ne servons pas Dieu pour mériter la vie éternelle, mais nous l’acceptons de Lui comme un don gratuit. Ayant conscience de Sa bonté, nous désirons Lui exprimer nos remerciements et trouver une issue non seulement en Le louant, mais en faisant les choses qui Lui sont agréables.
« Voici, je viens comme un voleur : Veillez ! »
« Vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ! »
« Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s’appesantissent par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ».
« Si tu ne veilles pas, tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi ».
(-FIN-)