« Je recommande donc, avant toutes choses, qu’on fasse des requêtes, des prières, des supplications et des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et en toute honnêteté. » – 1 Tim. 2 : 1, 2.
Les Ecritures nous disent clairement que les royaumes de ce monde ne sont pas les royaumes de notre Seigneur. (Luc 19 : 11, 12). Elles nous informent, d’une façon indirecte, que le monde ne se rend pas compte que les affaires du présent ordre de choses sont toutes sous le contrôle et le soin de Satan (Matthieu 4 : 8, 9 ; Jean 14 : 30), et que le Seigneur n’établira pas son Royaume de justice avant le temps qu’Il a fixé. Quand ce temps viendra, tous les rois, les prêtres et les peuples Le serviront et Lui obéiront (Daniel 7 : 27). Son règne deviendra l’objet « du désir de toutes les nations ».
Mais dans l’intervalle, ainsi que la Bible nous le donne à entendre, il est donné aux royaumes actuels l’occasion de faire voir ce qu’ils peuvent faire dans les conditions présentes. (Daniel 2 : 37-44). Lorsque le royaume typique d’Israël fut détruit, et que la royauté fut donnée à Nébucadnetsar, c’était pour lui offrir l’occasion de faire voir ce que son royaume pourrait faire. Il pouvait être juste ou injuste.
Et il en a été ainsi depuis le royaume de Nébucadnetsar jusqu’à maintenant. Tous les royaumes qui lui ont succédé, et qui existent encore sont des royaumes païens et ils ne sont pas des représentants de Dieu. Tous ces différents royaumes font ressortir divers modes de gouvernement. Les humains, en expérimentant ces royaumes, apprennent des leçons qui leur seront précieuses dans l’avenir. Sous l’administration de ces royaumes, nous avons vu les hommes lutter pour leurs droits. Parfois ils étaient vaincus, parfois ils étaient victorieux, selon le cas. Dans ces diverses luttes nous avons vu la justice et l’injustice aux prises l’une avec l’autre, mais malgré tout, c’est la stratégie politique qui prévaut.
Sous toutes ces royautés, les humains ont acquis la preuve qu’aucun gouvernement, dirigé par un homme imparfait, ne peut résoudre les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Nous ne pouvons pas abolir le péché et l’affliction, les pleurs et la mort. S’il avait été donné seulement à un seul roi ou à une seule nation de régner sur notre race pour démontrer sa capacité, nous n’aurions jamais su si d’autres nations, qui en auraient eu l’occasion, n’auraient pas eu plus de succès. Chaque nation, tout à tour, cherche à être une puissance universelle et chacune prétend avoir le meilleur gouvernement. Que font les nations civilisées de diverses langues dans les pays moins civilisés ? Que font-elles pour améliorer les conditions de ces derniers ? Dans tous ces pays elles démontrent que c’est l’égoïsme qui domine.
LA PUISSANCE UTILISEE A DES FINS EGOISTES
Comme nous le voyons, le fait est démontré que si une nation avait réellement la puissance de bénir les autres nations, elle ne les bénirait pas si elle ne pouvait pas tirer d’elles un profit. Nos nations civilisées usent de leur puissance dans les pays païens d’une manière égoïste – en accaparant l’argent de leurs semblables. Au lieu de les guider pour qu’ils parviennent à s’élever et à améliorer leur situation, nos nations civilisées ont généralement conduit les affaires sur une base commerciale. Et les peuples mêmes qui ont plus ou moins tiré profit de ceux qui se trouvaient dans une situation très critique et dans le besoin, de même que ces peuples qui se sont laissé exploiter par crainte, apprendront sans aucun doute une bonne leçon de cette expérience.
Dieu permet aux nations d’apprendre ces diverses leçons, avant d’établir Son Royaume en grande puissance et en grande gloire. Quand Son Royaume sera établi, le contraste entre Son gouvernement et tous ces autres gouvernements sera si frappant que tous les hommes auront beaucoup à apprendre, Il n’y a pas de doute que bon nombre de ceux qui souffrent à cause de l’injustice seront les mieux préparés à apprécier le gouvernement meilleur quand il sera formé.
En attendant, les membres du peuple de Dieu qui sont appelés à être membres du Corps du Messie, ne doivent pas dire : « Ces royaumes n’agissent pas bien, mais notre Royaume leur montrera comment il faut faire ». Au contraire, nous devrions tenir des propos encourageants et dire : « Votre nation semble faire au mieux de ses possibilités. A mesure qu’elle deviendra plus intelligente, elle s’efforcera de se doter d’un meilleur gouvernement ».
INDULGENCE ENVERS CEUX QUI EXERCENT L’AUTORITE
Nous qui appartenons au nouveau Royaume, nous sommes en quelque sorte citoyens d’un pays étranger. Nous constatons que nous sommes plus ou moins influencés par l’état de choses existant dans le monde. Nous avons de la sympathie pour l’humanité. Nous sommes contents qu’une Nouvelle Dispensation est en train de s’établir. Nous remarquons que ceux qui s’efforcent d’améliorer la gestion des affaires ont une tâche herculéenne. S’ils nous la confiaient, elle prendrait tout notre temps et, dans les conditions actuelles, nous ne pourrions pas faire mieux qu’eux. Nous avons beaucoup de sympathie pour les rois et les princes. Ils font bien d’accomplir tant de choses, en dépit du péché qui agit dans tous les sens.
Notre sympathie pour eux devrait nous conduire à avoir des pensées bienveillantes à leur égard. Nous pouvons prier pour eux en demandant à Dieu de leur accorder la sagesse qu’Il estime être la meilleure pour eux. Il ne conviendrait pas que nous priions Dieu de guérir l’un d’entre eux, s’il était malade. Si nous avions les moyens de l’aider, nous devrions user de ces moyens, mais quant aux résultats, nous devrions nous souvenir qu’ils reposent dans les mains de Dieu. Nous devrions apporter notre aide de toutes manières possibles. Lorsque nous prions Dieu pour qu’Il accorde des bénédictions à ces royaumes, nous ne devons pas spécifier lesquelles.
Nous nous intéressons à ces royaumes parce que nous nous intéressons à l’humanité en général. Nous désirons mener une vie paisible et pieuse, afin que nous puissions avoir de ce fait plus de possibilités pour lire et pour étudier. (1 Tim. 2 : 1, 2). Nous sommes contents qu’il y ait actuellement la paix sur la terre, et nous n’avons pas l’intention de fomenter des querelles. Nous désirons prier pour ces gouvernants, car nous ne croyons pas qu’ils aient le coeur mauvais ou qu’ils soient mal intentionnés. Ils essayent peut-être de faire au mieux de leur savoir, de faire ce qui serait le mieux pour tous. Beaucoup de monarques d’Europe ne souhaitent pas entraîner le peuple dans une guerre.
LES BENEDICTIONS DU TEMPS PRESENT
Quant aux gens qui ont la charge du gouvernement si remarquable de notre pays, nous voyons comment ils délèguent des personnes pour veiller sur la construction des édifices, quelle attention ils prêtent au service de lutte contre l’incendie, au service de l’exploitation des eaux, afin qu’il y ait un bon approvisionnement et que l’eau soit pure, comment ils se préoccupent de la santé en général des habitants des villes, en isolant les malades contagieux, etc., etc. Ceux qui ont la charge du système scolaire pour l’éducation des jeunes et des systèmes hospitaliers exécutent un grand travail.
Nous devrions nous dire que le temps dans lequel nous vivons est un temps heureux si on le compare à ce qu’il serait si nous vivions comme les gens dans le passé sous la domination des barbares. Quand nous voyons les magnifiques choses que l’on fait aujourd’hui, les grands édifices, les ponts et autres travaux d’amélioration, nous nous disons : « Qu’est-ce que l’homme ? Il est certainement une magnifique pièce du mécanisme divin ! Que de choses il peut faire, même dans sa condition imparfaite ! Et qu’est-ce qu’il ne sera pas en mesure d’accomplir lorsque le Royaume du Messie sera là et qu’il infligera des coups aux désobéissants et détruira entièrement ceux qui ne voudront pas se mettre en harmonie avec son juste gouvernement ! »
Nous sommes contents que les choses progressent si bien. Au lieu de critiquer sévèrement les gens qui nous gouvernent, nous préférons penser qu’ils ont de bonnes intentions. Nous pouvons à juste raison prier pour eux en toute tranquillité d’esprit. Nous pouvons nous sentir heureux et remercier Dieu que ces gens prennent si bien soin de nous.
« Revue mensuelle de l’Etudiant de la Bible »
(Livre : « Harvest Gleanings » – « Glanages de Moisson », Tome 1, page 569).