ELIE – JEAN-BAPTISTE – ELISEE – LE FRAPPEMENT DU JOURDAIN
(Suite)
Comme les gens reçoivent une éducation toujours plus grande en rapport avec la vérité, ils discerneront la vérité de plus en plus. Il en résultera finalement une division parmi les gens et la grande Babylone tombera. Les peuples en viendront à voir que Babylone représente simplement un système de moralité et non le véritable Christianisme. On peut voir actuellement dans le monde, jusqu’à un certain point, que les événements vont dans ce sens.
« Le Christianisme réel n’est pas correctement apprécié, si ce n’est par quelques-uns. Mais par la diffusion de la Vérité et par la division des eaux qui en résultera, la Chrétienté s’effondrera. Un peu plus tard, nous pourrons nous attendre à une séparation des deux classes dans l’Eglise. Ce sera dû à la persécution. Alors la Grande Multitude, ne voulant pas avoir part à la persécution, se séparera à cause de cela. Mais la classe du Petit Troupeau ne redoutera pas la persécution. Peu après que l’Eglise aura été ainsi divisée par suite de la persécution, le Petit Troupeau sera enlevé entièrement par le « tourbillon ». Il sera de cette manière enlevé au ciel. Cela pourrait être accompli par l’anarchie, à peu près au temps où la grande Babylone s’effondrera. La division au sein des peuples se produira d’abord, elle sera suivie par la persécution de l’Eglise. Puis aura lieu la chute de Babylone et finalement viendront sur le monde la grande détresse et l’anarchie. Babylone tombera avant les royaumes de ce monde ; car dans le livre de l’Apocalypse nous apprenons que les rois de la terre se tiendront à distance quand ils verront la chute de Babylone et la fumée de son embrasement. Cela signifie qu’ils ne lui viendront pas en aide. Ils se seront aperçus que les masses des peuples se sont tournées contre la Chrétienté. Eh ce temps-là, les gens seront sans doute dans un tel état d’esprit qu’ils seront contents de se débarrasser aussi de nous. Peu de temps après la chute de Babylone, la grande conflagration atteindra le monde entier. (Apocalypse 18 : 1-20). » QB 825-627.
L’ACTION REPROBATRICE DE JESUS
Le Seigneur exerça son action réprobatrice à la fin de son ministère, lorsqu’Il savait qu’Il serait bientôt exécuté par le pouvoir civil à l’instigation des soi-disant serviteurs de Dieu. (Matth. 20 : 17-19). Manifestement Il jugea nécessaire, avant de partir, de faire connaître au peuple la vérité sur ceux qui servaient vraiment Dieu et faisaient Sa volonté, et sur ceux qui ne servaient pas réellement Dieu, en dépit de leurs prétentions et de leur apparence extérieure. Frère Russell a écrit à ce sujet : « Une question se présente tout naturellement : Comment pouvons-nous harmoniser les paroles de saint Pierre qui a dit : « Lui qui injurié, ne rendait pas d’injures » avec le fait que notre Seigneur accusa publiquement les Scribes, les Pharisiens et les Docteurs de la Loi d’être des hypocrites, une race de vipères, etc. ? Notre Seigneur ne leur rendait pas la pareille ; les accusations qu’il porta contre eux étaient préparées d’avance et elles n’étaient pas, par conséquent, une riposte à quelque chose qui aurait été dit par eux contre lui. Il n’a jamais laissé entendre que quelqu’un d’entre eux aurait un démon. Il parlait de leur système en général, le qualifiant de pernicieux. Si le Seigneur n’avait pas déclaré que ces conducteurs d’Israël étaient des hypocrites, comment les gens auraient-ils pu savoir qu’ils étaient des hypocrites, alors qu’extérieurement ils paraissaient soucieux de garder la Loi ? Les gens disaient en effet : « Voyez comment ces hommes saints circulent et prient aux coins des, rues ! Regardez quels larges phylactères ils ont ! Nous voyons que Jésus prie deux fois moins qu’ils ne prient. De plus ils sont toujours attentifs à observer la Loi. » II était donc juste que notre Seigneur fit remarquer que leur souci d’observer la Loi, leur paiement de la dîme et leurs longues prières étaient de l’hypocrisie. Ils étaient très soucieux de payer la dîme de la menthe et de l’aneth, mais ils n’hésitaient pas à dévorer les maisons des veuves, c’est-à-dire à s’approprier par quelque procédé technique les biens de la veuve nécessiteuse et ensuite à les engloutir eux-mêmes.
« Jésus déclara qu’extérieurement ces soi-disant saints hommes étaient vraiment blancs, propres et magnifiques au possible, mais qu’intérieurement ils étaient ignobles et impurs. Ils tenaient ces défauts de leur père, le diable, car ils avaient son tempérament. Ils ne faisaient pas le bien et ne servaient pas Dieu avec pureté de coeur. Leur service était purement extérieur. Leur système entier était ravagé par l’hypocrisie ; dans le langage d’aujourd’hui, nous dirions qu’il était « pourri ». Il était nécessaire que ces hommes fussent démasqués et que tous ceux qui étaient purs de coeur fussent préservés de la malignité de leur influence. Jésus n’appela personne d’entre eux par son nom, mais Il les stigmatisa simplement en tant que classe. Il ne cherchait pas à leur faire du tort, mais du bien, si possible ; II voulait les prévenir tous de la nocivité d’un tel comportement. Notre Seigneur souhaitait délivrer le peuple ; par conséquent Il s’adressait à une classe. Il prononçait parfois des paroles sévères à l’égard de cette classe. Il appartenait à chacun de cette classe de démontrer qu’il ne menait pas une double vie. Les paroles de notre Seigneur, par conséquent, n’étaient pas de la médisance. Il parlait au sujet d’un système. Il ne racontait pas quelque chose de secret au sujet de quelqu’un ; il ne disait pas qu’un tel avait fait telle ou telle chose dans la vie privée, etc.
« Ainsi nous croyons que nous avons parfaitement le droit d’attirer l’attention des gens sur les erreurs flagrantes de nos jours. Il ne serait pas bien de dénoncer ces erreurs de la façon dont notre Seigneur le fit, car les gens aujourd’hui seraient plus irrités par cette pratique que ne le furent les Juifs de son temps. Si notre Seigneur n’avait pas blâmé certaines des choses pratiquées par leurs conducteurs, les gens n’auraient pas su que ces Pharisiens n’avaient pas l’approbation de l’Eternel. Certains d’entre eux se promenaient avec des visages faussement dévots et faisaient beaucoup de prières, etc. Etaient-ils réellement des hommes saints ? Jésus était là pour représenter Dieu et pour exposer Ses vues. Ainsi Jésus fit connaître au peuple que ces Pharisiens ne faisaient pas les choses qui plaisaient à Dieu. Il fit simplement son devoir. » W.T. 5679 – 1915.
Il en sera aussi de même en ce qui concerne le frappement. Il sera accompli avec « l’épée à deux tranchants » – « la Parole de Dieu » – et dans l’Esprit du Seigneur. De même que les paroles de Jésus étaient dirigées contre un système, une classe, et non contre quelque individu, de même aussi le frappement sera dirigé contre un système et non contre un individu quelconque. Comme leur Seigneur, les membres de la classe d’Elie feront simplement leur devoir. Frère Russell a dit : « De quelle manière exactement les rois et les grands – ceux de la finance, de la politique et de la société -seront liés et de quelles sortes au juste seront les entraves de fer qui seront utilisées, nous ne pouvons pas le savoir avant que cela ne vienne à être indiqué ; seulement l’oeuvre qui sera ainsi accomplie sera celle qui est exprimée dans le Psaume 149 : 9 « Pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ». Que nous participions à cette oeuvre de ce côté-ci du voile ou de l’autre côté, cela ne fait pas de différence pour nous. De toute manière, quoi que nous fassions, à n’importe quel moment, sous la direction de l’Esprit saint du Seigneur, cela sera en accord avec la justice et sera toujours empreint d’un amour compatissant. A personne, excepté à ceux qui possèdent le saint Esprit de Dieu et qui sont gouvernés par lui, il ne sera jamais permis de participer aux gloires et au pouvoir du Royaume ». W.T. 5451 -1914.
LA RAISON D’APPELER L’ATTENTION DES FRERES SUR CES CHOSES.
Quelqu’un pourrait se demander : Est-il nécessaire d’attirer l’attention des frères sur ces événements futurs prédits dans ces types et dans d’autres passages des Ecritures ? N’y a-t-il pas un danger de les alarmer et de les décourager ? La réponse nous est fournie par frère Russell dans le volume 2 : « Ces coïncidences sont remarquables et ne sont pas accidentelles. Le fait qu’Elie devait venir avant le grand jour et que maintenant nous avons établi que l’Eglise est l’Elie antitypique prédit par Malachie le prophète et typifié en outre par Jean-Baptiste, devrait être regardé comme une nouvelle preuve que le temps est proche, que le grand jour de l’Eternel est venu. Mais il y a en outre dans ce type des suggestions appuyées par d’autres passages et qui sont désignées à guider, à fortifier et à soutenir les saints, les préparant à bien accomplir leur part dans le jour orageux qui est devant nous.
« Nous ne désirons pas dresser devant l’esprit un sombre tableau ; nous préférons penser à la gloire qui doit suivre le grand jour de la colère et aux joies du Jour millénaire qui s’introduit, plutôt qu’aux afflictions et aux découragements de l’avenir très prochain, précédant le lever complet du soleil. Mais il est nécessaire que les saints soient, au moins dans une certaine mesure, avertis des événements imminents, afin que lorsqu’ils se produiront, ils ne soient pas alarmés ou découragés ; mais qu’étant prémunis, ils sachent comment y faire face et puissent aussi apprécier d’autant mieux les bénédictions du présent, pour travailler diligemment pendant « qu’il fait jour ; la nuit [un temps beaucoup plus sombre en comparaison du temps présent appelé jour] vient, dans laquelle personne NE PEUT TRAVAILLER ». B274, 276.
(A suivre).