Baptême pour les morts

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« Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? » – 1 Corinthiens 15 : 29.

Une fausse interprétation de la pensée de l’Apôtre dans le texte ci-dessus a conduit, pendant « l’âge des ténèbres », à la création d’un baptême de substitution. Des chrétiens, dont des amis sont morts sans prendre le baptême, se baptisèrent pour eux par représentation. Les vues correctes de ce que constitue le baptême réel nous montrent rapidement l’inconsistance d’une telle pratique. Une personne ne pourrait pas plus se consacrer pour une autre personne qu’elle ne pourrait transférer sa vie naturelle ou sa vie spirituelle à une autre personne (Matth. 25 : 8, 9). Cette fausse interprétation des paroles de l’Apôtre a donc conduit à mettre la confusion dans l’esprit de beaucoup de gens qui faillirent à reconnaître combien grande a été l’apostasie qui eut lieu peu après la mort des Apôtres et combien incohérentes et déraisonnables ont été bon nombre des théories et coutumes alors introduites.

Le thème de l’Apôtre dans ce chapitre était la résurrection des morts et l’Apôtre, dans le texte ci-dessus, soutient et élabore cette doctrine. Manifestement des attaques avaient été lancées contre la foi de l’Eglise de Corinthe concernant la résurrection des morts. Une partie de l’argument de l’Apôtre, dans le verset en considération, consistait à attirer l’attention des membres de l’Eglise sur le fait qu’ils avaient été tous baptisés et que leur baptême signifiait ou symbolisait la mort. Puis, pour leur montrer l’inconsistance de cette nouvelle manière d’envisager la question, il demande où serait l’utilité ou la valeur d’une telle consécration à la mort, comme le suggère leur baptême, si la nouvelle théorie selon laquelle les morts ne ressuscitent pas du tout était véridique. Ils s’étaient consacrés pour être membres, pour mourir l’un avec l’autre et l’un pour l’autre en communion avec Christ, et ainsi être morts avec Lui, comme membres de son Corps, membres du grand sacrifice de réconciliation en faveur du monde mort, parce qu’ils avaient espéré dans la résurrection promise.

L’argument de l’Apôtre était que la position entière du chrétien demeure ou tombe complètement. S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors ceux qui se sont endormis en Christ ont péri, et le reste du monde a péri aussi. Si tel devait être le cas et s’il ne devait pas y avoir d’espérance future soit pour l’Eglise, soit pour le monde par l’Eglise, pourquoi devrions-nous consacrer notre vie à la mort ? Nous sommes baptisés dans la mort, baptisés pour le monde juridiquement mort, pour que nous puissions être bientôt associés avec Christ comme membres du Donateur de vie du monde – comme membres de la postérité d’Abraham. – Galates 3 : 14, 29 ; Hébreux 11 : 40.

« Harvest Gleanings » (Glanages de Moisson) Tome 1, pages 733 et 734.