ELIE – JEAN-BAPTISTE – ELISEE – LE FRAPPEMENT DU JOURDAIN
(Suite)
« La leçon que nous tirons de cette demande d’Elisée et des conditions requises pour qu’elle soit acceptée est que la classe de consacrés qu’Elisée représente à la fin de cet âge aura besoin d’être sur le qui-vive si elle veut remarquer la disparition de la classe d’Elie ; c’est seulement dans la mesure où elle discernera le complètement de la classe d’Elie et son passage dans la gloire qu’elle bénéficiera d’une grande mesure de l’esprit et du zèle de la classe d’Elie. D’après les Ecritures, nous comprenons qu’après que la classe d’Elie aura été complétée, éprouvée et glorifiée, il restera encore un certain temps avant que ne survienne la fin complète du « présent monde mauvais », de la présente dispensation, avant que n’ait lieu la pleine inauguration des gloires du Millénium. Durant cette période, la classe que nous croyons qu’Elisée représenta – à savoir une classe consacrée, à laquelle il manque dans une certaine mesure l’esprit de pleine consécration dont a été animée la classe d’Elie – sera vivifiée et stimulée par le changement de dispensation et par les preuves de l’accomplissement du plan divin ; il en résultera que les membres de cette classe seront pratiquement aussi dévoués, aussi portés à se sacrifier et aussi zélés à tous égards que l’avait été la classe d’Elie.
« Le fait qu’Elisée obtint d’Elie la puissance semble correspondre dans une considérable mesure aux « vierges folles » obtenant leur huile et étant capables de moucher leurs lampes après que les « vierges sages » sont entrées dans la salle des noces et que la porte est fermée. Comme les vierges folles n’étaient pas mauvaises, mais bonnes, étant des « vierges » – ainsi Elisée n’était pas un homme mauvais, mais un homme bon et un prophète ; comme il manquait aux vierges folles quelque chose que les vierges sages possédaient, ainsi il manquait à Elisée quelque chose qu’Elie possédait, et cette chose qui manquait et qui fut fournie aux vierges sages sous forme d’huile est représentée dans le cas d’Elie par le manteau et la bénédiction.
« De même que la parabole des vierges ne montre pas ce qui arriva ensuite aux vierges folles, si ce n’est qu’elles ne parvinrent pas à entrer dans la salle des noces parce que la porte était fermée, de même aussi l’image d’Elisée montre simplement que celui-ci n’accompagna pas Elie, mais qu’après avoir reçu la bénédiction et la puissance il continua pendant un certain temps l’oeuvre qu’Elie avait commencée. Nous pensons donc que pendant le grand temps de détresse il y aura une classe de consacrés qui n’avaient pas suffisamment de zèle dans le sacrifice d’eux-mêmes pour être comptés par l’Eternel parmi les membres de la classe d’Elie ou du corps de Christ ; ils expérimenteront néanmoins un grand temps de rafraîchissement et deviendront entièrement fidèles après qu’ils se seront rendus compte que l’Eglise a été glorifiée, après qu’ils auront aussi commencé à voir l’accomplissement des diverses Ecritures concernant Babylone. D’après ce que nous comprenons, ces consacrés, qui sont représentés dans les Ecritures comme étant la « grande multitude », dont personne ne connaît le nombre, qui lavent leurs robes et les blanchissent dans le sang de l’Agneau et qui finalement parviennent à la position d’êtres spirituels, mais non à celle de membres de la sacrificature royale sur le trône (Apoc. 7 : 9-17), sont représentés comme reconnaissant que le Petit Troupeau, la classe de l’Epouse, le classe d’Elie, a passé au-delà du voile ; on les montre en train de s’en réjouir, lorsqu’ils disent : « Réjouissons-nous, faisons éclater notre joie et rendons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée ». Cette classe de consacrés, quoique indigne de faire partie de l’Epouse de l’Agneau, est invitée à son tour à participer au grand festin de noces qui doit avoir lieu prochainement, après la glorification de l’Eglise. – Apoc. 19 : 7-9.
Elisée, si un type, un double type.
« Nous faisons observer que bien que nous traitions Elisée comme une partie du type d’Elie, il n’y a cependant rien dans les Ecritures qui donne à entendre positivement que tel est le cas. C’est une simple déduction. Dans le cas d’Elie, comme nous l’avons déjà indiqué dans une précédente leçon, il n’y a pas de doute ; Elie était bien un type de l’Eglise élue dans la chair. Si Elisée était un type, nous croyons être justifiés en le considérant comme un type de deux classes. Premièrement, il serait le type de la classe de consacrés déjà suggérée, celle qui est avec la classe d’Elie, qui maintient la communion jusqu’à la fin avec elle et qui ensuite devient participante de son esprit. Ce type semblerait durer jusqu’à ce qu’Elisée eût retraversé le Jourdain, le frappant avec le manteau d’Elie. S’il fallait comprendre que la traversée du Jourdain pour entrer dans la terre de Canaan représente la mort, alors l’image devrait indiquer que les membres de cette « grande foule » devraient tous passer par la mort, ce qui est justement ce que les Ecritures montrent clairement autre part, à savoir que pour atteindre le plan spirituel d’existence, il sera nécessaire qu’ils meurent « comme les autres hommes ». (Ps. 82 : 7).
« En envisageant la question de cette manière, on peut supposer qu’Elisée, après avoir traversé le Jourdain et être entré dans Canaan, représente une autre classe de personnes, une classe différente, à savoir la phase terrestre du Royaume : Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes, ceux qui seront le commencement de la classe du rétablissement. L’oeuvre d’Elisée après la traversée du Jourdain était à beaucoup d’égards une oeuvre de rétablissement, et sur ce point elle correspondrait bien à ce que nous pouvons nous attendre de la phase terrestre du Royaume – après son établissement – après le grand temps de détresse. Mais, de nouveau, nous rappelons au lecteur que le caractère typique d’Elisée n’est pas indéniable, étant donné qu’il n’est nulle part enseigné dans les Ecritures, mais c’est nous qui faisons cette supposition à cause de l’intimité d’Elisée avec Elie. »
Nous lisons encore dans la Watch Tower de 1911 (Reprints, page 4758) : « Notre intérêt dans le récit des expériences d’Elisée après l’enlèvement d’Elie s’accentue à mesure que nous considérons le fait que lui, comme Elie, fut un caractère typique positif. Nous avons déjà signalé la correspondance qui existe entre Elie et les prêtres antitypiques et entre Élisée et les Lévites antitypiques de l’Age de l’Evangile. Elisée peut typifier les anciens dignitaires auxquels il incombera la tâche d’instruire et de bénir le monde durant le Millénium comme « Princes sur toute la terre ». A ce point de vue nous pourrions penser qu’Elisée représente d’abord la seconde classe des engendrés de l’Esprit et que son passage du Jourdain représente la mort de cette classe de Lévites antitypiques. Dans le même sens, les progrès subséquents d’Elisée, son oeuvre de jugement et de rétablissement, correspondent parfaitement à ce que nous pouvons attendre à l’inauguration du Royaume du Messie sous les « princes ». La purification des eaux de la source représenterait bien la guérison du cours d’eau de la vérité. Pendant de longs siècles, l’erreur et la superstition, en association avec le mensonge de Satan : « Vous ne mourrez nullement », ont rendu les eaux de la vérité saumâtres, désagréables et malsaines. Le sel jeté dans la fontaine ou source représente symboliquement la guérison du mensonge et de l’erreur par la coopération de l’Eglise en gloire, laquelle est maintenant appelée « le sel de la terre ». L’assainissement du cours d’eau de la vérité viendra de l’Eglise glorifiée, mais il se fera par les anciens dignitaires et il sera une partie des bénédictions de la Nouvelle Alliance qui seront accordées au monde des humains par l’intermédiaire des Juifs. C’est aussi ce que saint Paul appelle à notre attention en Romains 11 : 25-33. »
Nous lisons enfin dans la même Watch Tower, celle de 1911, (Reprints, page 4757), ce qui suit : « Ayant reconnu Elie comme le type de la classe « élue », les étudiants de la Bible sont disposés à considérer Elisée comme étant probablement un caractère typique, un représentant de la grande [en nombre] classe spirituelle, des Lévites antitypiques. Ce fut vers la fin de la carrière d’Elie qu’Elisée devint son serviteur et compagnon. Les diverses occasions dans lesquelles Elie suggéra à Elisée de le quitter et de rester en arrière, sont supposées représenter les épreuves et les difficultés du sentier que doit suivre l’Eglise ici-bas ; ces épreuves et ces difficultés suggéreraient à ceux qui constituent la « grande multitude », à la classe d’Elisée, de s’abstenir de suivre leurs frères plus zélés de la classe d’Elie. Les divers arrêts et suggestions représentent l’oeuvre de criblage et de séparation, et tous ceux qui continuent sont supposés faire partie de la classe d’Elisée. Quiconque se retirera ne sera d’aucune de ces deux classes.
« Si ces interprétations d’Elie comme type sont exactes, l’enseignement qu’on peut en tirer est que la fin de la carrière de l’Eglise dans la chair aura lieu d’une manière soudaine, brusque. Le chariot de feu peut se trouver être d’ardentes épreuves ou de violentes persécutions faisant la séparation entre la classe d’Elie et celle d’Elisée. Le tourbillon qui emporta Elie au ciel est une figure employée uniformément dans les Ecritures pour représenter une grande confusion et un conflit – un cyclone. »
(A suivre).