Lettres intéressantes de France. 1904

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Bien aime frère.

Grâce, miséricorde et paix, venant de Dieu le Père et de Jésus-Christ le Fils du Père soient avec nous dans la vérité et dans l’amour. — 2 Jean 1 : 3’

Oui, cher frère, Dieu soit béni pour la miséricorde infinie qu’Il a envers moi; de ce qu’il me donne toujours plus de sagesse et d’intelligence spirituelle afin que je comprenne toujours mieux qu’elle est sa volonté, et lui obéisse en toute chose; de ce qu’Il m’a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pier. 2 : 9) et illuminé des splendeurs du glorieux Evangile du Christ, qui est l’image de Dieu (2 Cor. 4 : 4); de ce qu’Il m’a révélé son amour, sa sagesse, sa justice et sa puissance et de ce qu’Il a fait jaillir la lumière dans mon cœur (2 Cor 4 : 6). Aussi quelles ardentes actions de grâces fais-je continuellement monter vers Lui pour le remercier de tant de bienfaits et Lui demander qu’Il m’accorde la grâce d’être fidèle pendant le reste de mon pèlerinage qu’il me reste à passer ici-bas; qu’Il me donne toujours plus de lumière et de vérité et qu’après m’avoir donné le lait spirituel et pur (1Pier. 2 : 2), Il me donne toujours plus de nourriture solide. — 1 Cor. 3:2; Héb. 5:12.

Merci bien aimé pour ta bonne lettre qui m’a réjoui et fait comme toujours beaucoup de bien; je suis de ton avis, je renonce à aller maintenant en Suisse; l’occasion du baptême se présentera ici ou à Lyon car je pense pouvoir m’y rendre; tout cela si le Seigneur le permet. J’avais bien pensé à cette occasion avant de t’écrire mais je la trouvais un peu éloignée après avoir compris les claires et précises explications du cher journal (l’excellent Phare) le désirais être immergé le plus tôt possible, l’amour de Christ me presse, mais comme tu le dis: je suis déjà baptisé par l’Esprit dans la mort de Christ.

Les Phares me réjouissent toujours particulièrement; depuis longtemps la question concernant le baptême me préoccupait; je voulais toujours t’en parler mais cela passait toujours ainsi aussi avec quelle attention j’ai lu et médité le Phare….. J’avais décidé de sacrifier mes bien faibles économies pour accomplir le voyage ….Mais aux yeux de Dieu je suis donc considéré comme immergé, car j’en ai le ferme désir.

Quel doux moment, quelle félicité pour moi, lorsqu’en ex­tase je plane dans les régions célestes avec le chef et ses saints, quelle sérénité d’âme je ressens depuis que J’ai la lu­mière de la vérité dans mon coeur me sachant en paix avec mon Dieu, dans sa volonté et dans son amour.

Une question: Si nous sommes fidèles au Seigneur serons nous tous enlevés avant 1914—1915? [Oui, tous les consacrés à Dieu. Réd.]

Que le Seigneur et Sauveur use de miséricorde envers tous ceux qui sont éprouvés, comme envers nous tous. Combien aussi avons nous à veiller sur nous-mêmes, afin de ne pas nous laisser tenter par l’adversaire, par de mauvaises suggestions et aussi de désirs charnels et immoraux afin de nous faire tomber. Restons humbles, modestes et obéissants. Pour ma part, cher frère, mon désir c’est de suivre l’exemple de notre fidèle frère Paul, de courir sans m’arrêter pour remporter le prix (1 Cor. 9 24), travailler de toutes mes faibles forces, enrolé que je suis sous la lumière glorieuse du Maître. Tout seul je ne peux rien, mais avec Lui je peux tout. Le Seigneur est présent, je ne m’occupe de rien, faisant en toutes choses connaître mes besoins à Dieu, par des prières, des supplications et des actions de grâce. Et sa paix qui sur­passe toute intelligence garde mon cœur et mes pensées en Jésus-Christ. — Phil. 4: 5—7.

Je reçois toujours de bonnes nouvelles de A. G., ce qui me réjoui j’ai pour lui de bonnes espérances (2 abonnements au Phare pour lui). J’ai écrit 2 fois à G. P. sans obtenir de réponse, il doit être absent. Je vais justement distribuer des Phares à quelques heures d’ici.

Que la grâce et la charité avec la foi soit avec tous les frères. Et maintenant, cher frère, bien aimé du Seigneur, que sa paix, sa grâce et sa bonté soit avec toi. Je reste ton bien attaché en Lui,

*       * Mon Dieu de puissance.

Cher Monsieur et frère en Christ.

J’espère que vous me pardonnerez si je prends la liberté de vous écrire et si je me permets de vous appeler déjà sans vous connaître ,,mon frère en Christ”.

J’ai lu et relu le premier volume de ,,l’Aurore du Mil­lénium” qu’un ami m’a prêté et que vous avez traduit.

Cette lecture m’a d’abord assez peu intéressé, j’ai trouvé que les prédictions de l’auteur au sujet de la venue de notre Seigneur étaient bien téméraires; la précision des détails mêmes, m’avait fait d’abord rejeter le livre comme peu sérieux. Mais des discussions que j’ai eues avec différents amis plus éclairés que moi, m’ont amené à reconnaître que j’avais eu jusqu’à présent une connaissance bien imparfaite de la Bible. J’étais comme bien d’autres victimes de préjugés. Je me mis à une étude plus attentive des textes sacrés, et une lumière nouvelle n’a pas tardé à éclairer mon esprit.

Ce livre de l’Aurore du Millénium contient certainement, sinon la vérité complète du moins une grande partie de la vérité.

Je crois à l’anéantissement, il est impossible d’avoir un doute à cet égard. Je crois à la seconde opportunité du salut [pour tous ceux qui n’ont pas été appelés de Dieu dans cette vie. Réd.], cela me parait d’accord avec la bonté de Dieu. Enfin je crois que la nouvelle conception que l’,,Aurore” a de l’Evangile est beaucoup plus près de la vérité que la conception de nos père ; je crois que c’est sous cette nouvelle orientation qu’il faut chercher toute la vérité.

Je me promets de faire mon possible pour qu’autour de moi on partage mes idées à cet égard, mais mon influence est bien petite.

Si je vous écris aujourd’hui, mon cher monsieur, c’est d’abord parce que j’estime qu’on est toujours heureux d’ap­prendre, qu’un livre qu’on a contribué à mettre à la portée de tous, a été lu, compris et apprécié et surtout qu’une erreur a été redressée, qu’une conversion nouvelle s’est peut-être opérée. Ensuite, parce que je veux vous prier de me faire parvenir tout ce qui a été écrit en français au sujet de cette importante question de ,,l’Aurore du Millénium”.

N’y a-t-il pas un second volume de ,,l’Aurore du Millénium” [oui, Réd.], que vous avez traduit en français dernièrement? Me serait-il possible de l’avoir? Ainsi que quelques vols. 1?

Je compte, cher monsieur, sur votre amabilité pour me mettre à même de m’éclairer d’une façons complète sur cette nouvelle interprétation de la Bible…..

Veuillez agréer cher monsieur mes meilleures salutations en Christ,

Un instituteur.