La prétention des spirites modernes,

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d’être les porte-parole d’un nouvel Evangile qui sous peu révolutionnerait le monde, est donc loin d’être justifiée. De tous temps, les esprits avec lesquels ils entretiennent des rapports, exerçaient leur influence sur le monde, mais ils ne produiront que de mauvais fruits. Vers le milieu du siècle passé ils eurent un succès monstre dans les Etats-Unis, où dans peu d’années les spiritistes ne comptèrent pas moins de 10 millions de disciples qui se recrutaient dans toutes les classes de la société. Les hauts fonctionnaires, les médecins, les juristes, les pasteurs, les dames du monde et les bonnes dames étaient en nombre parmi les adhérents des spiritistes. Convaincus — et cela avec raison — de la réalité des expériences auxquels ils assistaient, ils attribuaient les pouvoirs magiques qui s’y manifestaient, à leurs amis décédés. Comment ne l’auraient-ils pas fait, puisqu’on toute dénomination, on leur enseignait que la foi en la survivance était une partie essentielle de toute religion chrétienne? Pour mieux égarer ceux pour lesquels la Bible était un livre important et sacré, ces esprits menteurs, en représentant les morts évoqués, avaient soin de mêler à leur conseil des passages bibliques, des encouragements de prier plus souvent,

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de lire davantage la Bible. Puis voyant qu’ils avaient acquis la confiance de ceux qui croyaient avoir à faire à leurs amis décédés, ils déclaraient que, pour les non-initiés, la Bible était une simple non-valeur tandis que (aux initiés) elle était directement nuisible, les empêchant de faire des progrès.

Cette façon de procéder, porte si bien le sceau dia­bolique qu’il devrait suffire de la porter une fois à la connaissance de tout enfant de Dieu, pour le mettre en garde contre ces agissements. Nous avons d’autant plus de raison de veiller que les démons, remarquant qu’une nouvelle économie va commencer, offrent d’être les guides vers ces temps nouveaux. Ils ont même été jusqu’à déclarer que la nouvelle dispensation rendait inévitable la destruction préalable de l’ordre social actuel et que le nouvel ordre des choses serait précisément le spiritisme, à déclarer que le Christ était de nouveau présent et qu’ils étaient en mesure de le mettra en rapport avec les curieux par l’entremise du médium.

Bien des enfants de Dieu ont été préservés de l’influence du spiritisme par une sorte de bon sens spirituel qui leur faisait sentir qu’il y avait quelque chose dans les expériences spiritistes qui n’était pas compatible avec le caractère de Dieu; et nous ap­puyant sur la promesse de Jésus (Matth. 24 :24) nous avons pleine confiance en ce qu’aucun des con­sacrés, des élus ne sera séduit. Ce qui mit finalement fin au succès grandissant des spiritistes parmi les gens convenables, fut la tendance toujours plus prononcée vers “ l’amour libre ”. Cela fit raisonner ceux qui avaient conservé quelque indépendance que si réellement les prophètes spiritistes répétaient ce que les morts leur disaient, les conditions morales et sociales d’outre-tombe devaient être bien pires que celle de ce monde et qu’en conséquence les esprits mentaient s’ils par­laient de conditions meilleures. Nous pourrions citer de longs passages d’écrits spiritistes qui feraient voir clairement que le spiritisme nie la véridicité de la Bible, l’existence d’un Dieu personnel qu’il remplace par un bon principe et prétend que chaque homme est un dieu. Suivant sa doctrine Jésus n’était pas le Fils de Dieu, mais un médium d’un ordre absolument inférieur, et un spiritiste de marque revenu de ses erreurs a franchement avoué que l’effet du spiritisme sur la moralité est des plus pernicieux.

S’apercevant du dégât causé à leur propre cause par leur impureté, les démons se ravisèrent. Quoique ayant toujours principalement recours à la femme pour se mettre en rapport avec des curieux, ils s’adressent moins directement aux mauvais instincts, mais insinuent à chacun qui les consulte (croyant évoquer un mort) qu’il ferait lui même un excellent médium, s’il consentait à s’en remettre entièrement à eux pour être guidé et instruit (1 Tim. 4). Pris ainsi par le défaut de la vanité plus d’un est tombé dans le piège que Satan lui tendait adroitement.

C’est bien justement que l’Ecriture nomme ces démons “ esprits séducteurs ”. Gagner d’abord la confiance en répondant complaisamment, assujettir ensuite la volonté de leur victime et finalement, quand celle-ci prend peur et eherche à regagner la libertè, jeter son masque et torturer le coeur trop confiant jadis, jusqu’à produire la démence par le moyen des remords: voilà le résumé de leurs agissements. L’auteur de la brochure anglaise que nous avons sous les yeux a eu lui-même la visite d’une pauvre femme à laquelle les démons avaient suggéré qu’en se livrant à eux elle avait commis le péché contre le St-Esprit et que désormais il n’y avait plus d’espoir pour elle, il avait beau lui parler, rai­sonner avec elle; elle restait absolument convaincue et eut jusqu’à sa fin des accès de furie, dans lesquels elle se jetait par la fenêtre ou sous les roues des voitures. Marc 9 :22.

L’Ecriture nous dit clairement qu’il n’y a non seule­ment des démons, mais encore des anges, et ces anges ont la mission de veiller sur ceux qui se sont pleinement consacrés à Dieu.

Mais ces êtres spirituels-là n’agissent pas dans l’ob­scurité, ni par l’entremise d’un médium et pour l’amuse­ment pur et simple de l’humanité. Ne sont-ils pas tous des esprits destinés à .servir et qui sont envoyés pour exercer leur ministère en faveur de ceux qui doivent avoir l’héritage du salut. — Hébr. 1 : 14.

Mais aucune communication ne peut être obtenue d’eux. Dieu veut que ses élus marchent dans la foi et sans être guidés par des manifestations extraordi­naires perceptibles pour leurs yeux ou leurs oreilles. C’est dans sa Parole que ses enfants trouvent tousles enseignements et renseignements indispensables. C’est pour cela que St-Paul écrit dans la 2me épitre à Ti­mothée 3 :16,17: .,Toute l’Ecriture est utile . . . ponr instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement propre pour toute bonne oeuvre.” Etant donné que Dieu respecte l’individualité et la liberté de chacun et lui demande de se mettre librement d’accord avec les principes de la justice, établis par la Bible, soyons sûrs que tout médium, qui nous demande de nous soumettre entièrement à lui, est l’a­gent d’un démon. Celui-ci veut remplacer la domination que nous pouvons obtenir sur nous-mêmes, par la domina­tion des esprits. Or personne ne consentira s’il a con­science et le respect de lui-même à abandonner à d’autres hommes la direction de ses pensées. A plus forte raison il ne la laissera pas à des agents invisibles qui preten­dent à tort être et grands et sages. Aucun chrétien qui a conservé Sa confiance en la Bible et Son inspiration, ne se prêtera à être lui-même un médium, ni même à en consulter un, la Parole de Dieu nous mettant en garde contre des investigations de ce genre, disant qu’elles sont de nature à nous éloigner de Dieu et de la justice et à nous causer de sérieux préjudices intellectuels, moraux et matériels.

Une dame qui connaissait l’auteur de la brochure anglaise qui nous occupe et qui s’intéressait sérieusement au “ Plan des âges” avoua dans une lettre en 1895 qu’elle s’était servie avec succês du psychographe de son beau-frère spiritiste, pour converser avec les esprits. Le premier qui répondit lui dit que le sol de la ville où elle faisait un séjour était aurifère, qu’on n’aurait qu’à creuser la profondeur de 71/2 pieds pour trouver de l’or. Puis il cita Col. 1 : 4,5 ; 11 : 4. et dénonça comume des doctrines d’enchanteurs le spiritisnme, la dite science chrétienne, l’hypnotisme sous toutes ses formes,

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les écrits de Ballaner. etc. Somme de se nommer, il prétenda être Epaphras. Le bean-frére ayant demandé qu’une de ses anciennes connaissances fut citée, elle s’adressa aux esprits dans ce sens, et obtint la réponse: qu’un certain Eastman (qu’elle – ne connaissait pas, mais que son beau-frère et Sa femme avaient connu) était present.

Elle lui demanda ce qu’il désirait. Il (c’est l’esprit qui le représentait) commença par citer Tite 3 : 5, puis déclara que les enseignements de ,,l’Aurore du Millénium” étaient vrais et que lui-même n’avait pas obtenu la grande récompense grâce à l’abondance dans laquelle il avait vécu. ,,Et pourtant j’étais membre de l’église” nominale. Le lendemain un démon se présenta à elle comme une amie avec laquelle elle avait vécu porte à porte pendant 7 ans. Cette amie la pria d’écrire à son veuf qu’un certain garçon qu’elle nomma exerçait une fâcheuse influence sur son garçon, puis lui apprit que son mari (à elle qui consultait) s’était blessé grièvement ce qu’une lettre de la part de celui-ci confirma, puis exprima des regrets de ne pas avoir apprécié comme il aurait fallu, l’aurore du Milléniurn*), prétendit cependant être un ange et finit par parler de la mine d’or. Questi­onnée au sujet du soi-disant Eastman, elle le dénonça comme un esprit trompeur et mettait en garde contre les moyens par lesquels on obtenait des communications de lui.

En autre démon prétendit être Céphas et renvoya au premier chapitre de Daniel. Un troisième prétendit être le père de la dame qui consultait et tint un langage semblable au soi-disant Céphas. Tous parlèrent de la mine d’or, faisaient profession de leur foi en Christ, certifiaient que l’Aurore était l’interprétation exacte de la parole de Dieu et disaient à la dame quelle serait bien placée pour annoncer publiquement cette interprétation et l’exhortêrent par I Cor. 3 : 7 Eph. 4 :2. D’autres démons enfin se déclaraient prêts à guérir les malades par son entremise et citaient des passages bibliques habilement choisis pour gagner sa confiance. Mais elle sut résister, se souvenant que le Diable avait aussi cité la Bible à Jésus. –

Les expériences de cette chrétienne nous font voir bien clairement de quelle façon les esprits s’y prennent pour s’insinuer chez ceux qui les consultent. Comme du temps de Jésus, Satan et les démons reconnaissent Christ et la véritè, ils en faisaient autant par l’entre­mise de la pauvre folle de Phillippes qui jour après jour suivait Paul et Silas en criant: ,,Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut et vous enseignent le chemin du salut.” Mais cela ne prouve rien en leur faveur. Nous pourrions citer des exemples en nombre qui prou­veraient que les demons confirment et approuvent n’im­porte quelle doctrine pourvu qu’elle tienne à coeur a celui qui les consulte. C’est pour se donner l’air de mériter sa confiance.

Quant à la mine d’or dont ils parlaient, c’est pour stimuler une certaine curiosité Nous ne savons pas si les anges déchus peuvent faire pénétrer leurs regards dans la terre. Les expérinces faites à cet égard en­gagent plutôt à en douter. Les chercheurs d’or ou de pétrole qui se sont laissés diriger par des conseils de spirites y sont généralement restés pour leur frais. N’importe quelle soit la nature du dommage, qu’il soit moral, intellectuel ou matériel, les démons ne manquent aucune occasion pour le causer. N’ayons donc pas plus de confiance en des esprits menteurs que nous en au­rions en des hommes menteurs!

Et maintenant le compliment concernant la facilité que cette chrétienne avait d’enseigner! Les démons auraient-ils réellement supposé chez celle-ci une tendance à la vanité? Quoiqu’il en soit, souvenons-nous que tous les conseils ou encouragements que nous pourrions re­cevoir de la part des démons, ont pour but de nous nuire. Et que l’aiguillon était pourtant bien dérobé sous la citation des passages interdisant à la femme d’enseigner.

Il est évident que les gens ont besoin d’être enseignés; mais que chacun et chacune se gardent de se considérer comme chargé d’enseigner; qu’ils soient plutôt de bons élèves dans l’école de Christ notre grand Maître, prêts à apprendre par n’importe quel chemin et à transmettre, si le Seigneur leur en fournit l’occasion, à d’autres la lumière qu’ils ont acquise à l’endroit de l’enseignement du Christ. Que chacun et chacune, qui auront appris quelque chose du Christ, en parlent à d’autres, ne passent cependant pas pour offrir de la propre sagesse, mais faisant voir seulement la sagesse du Seigneur, contents et satisfaits de servir ainsi de canal aux eaux de la vérité pour les faire aller plus loin. Le Saint-Esprit dit expressément (Jac. 3 :1— Stapfer) ,,Ne soyez pas nombreux à vous ériger en docteurs, mes frères, vous savez que nous serons jugés d’autant plus sévére­ment.”

Vouloir enseigner, veut dire généralement se croire plus sage que les autres, et dès le début Satan a poussé l’homme dans cette direction. Il avait promis à Eve, qu’ils seraient sages comme des dieux, s’ils mangeaient du fruit défendu, et Eve comprit qu’il y aurait avan­tage à être sage. Malheureusement la sagesse du Diable est ,,terrestre, sensuelle, diabolique”, beaucoup s’en sont aperçu trop tard! “ La sagesse (par contre) qui vient d’en haut est d’abord pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de compassion et de bons procédés, sans duplicité, sans hypocrisi ” (.Jac. 3 :15-17 —Stapfer). Et l’apôtre Paul de son côté par la direction du Saint-Esprit dit: ,,Je crains que comme le serpent séduisit (trompa) Eve par sa ruse, vos pensées ne se laissent corrompre, se détournant de la simplicité (pu­reté) qui est en Christ” (2 Cor. 11, 3). Ne laissons donc passer aucune occasion pour parler de la bonne nouvelle causant une grande joie, mais ne nous considé­rons pas comme maîtres, renvoyant plutôt tous nos frères et compagnons de route aux paroles et à l’exemple du grand iMaître et de ses douze apôtres, qu’il a lui-même institués comme nos maîtres. Mais quoiqu’il en soit, gardons-nous de désobéir à l’instruction divine fournie par Es. 8 : 19,20 et d’entretenir des rapports avec les esprits séducteurs. Ce ne sont pas là les esprits que nous devons éprouver pour savoir s’ils sont bien de Dieu: car Dieu nous a déjà dit, qu’il n’étaient point de Lui, mais qu’ils étaient méchants. Sachant que les liqueurs vous enivrent, nous pourrions avec la même

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raison nous en souler successivement sous prétexte d’en trouver une qui n’enivre pas, si nous donnons ce sens-là à la parole de l’apôtre: ,,Eprouvez les esprits!” Les dé­mons, nombreux qu’ils sont, ne demandent pas mieux que de se voir appliquer cette parole de l’Ecriture; car ils sont très sûrs de leur succès dès one l’homme entre en relation avec eux. 1 Jean (4, 1-6) ne parle pas d’êtres spirituels, mais de doctrines. C’est entre la doctrine vraie et les doctrines erronées qu’il nous en­gage à faire la différence. Il nous est facile de faire cette distinction: toute doctrine fausse nie directement ou indirectement que Christ est mort pour nos péchés et que l’homme Jésus a payé par sa mort la rançon pour tous les hommes.

Soyons sûrs au surplus que Dieu et les saints anges ne communiqueront jamais avec nous par les moyens dont se servent les esprits malins. Autrement les siens seraient en dangers continuels d’être nargués par le Diable. Quant aux autres, Satan les égare facilement grâce à leur foi, en la survivance qu’ils considèrent comme chrétienne.

Elle est absolument diabolique, cette doctrine de la survivance. Un organe très en vue des spiritistes américains avoue sans ambages que la plupart des esprits consultés sont mauvais et ne cherchent que la ruine des hommes. Quelque fois même (c’est le journal qui le dit) les communications obtenues par écrit étaient signées: “belzebul” ou Diable ”. Un article du dit organe était consacré au martyr d’une femme à laquelle les démons avaient fait perdre la raison, mais qui avait réussi à s’en délivrer en priant Dieu du fond de la maison de santé ou on avait dû la mettre. Mais cet organe, tout en relatant que la foi de la folle en I’Eternel seul avait delivré cette femme, ne craint point de blasphémer Dieu en désignant Moïse, instruit dans toute la science egyptienne, comme le plus vil homme qui se mit à adorer Jéhovah comme l’âme survivante d’un Egyptien ambitieux qui avait rêvé en vain toute sa vie une po­sition lucrative ou des fonctions ecclésiastiques.

Le mème journal raconte des expériences faites dans le domaine spiritiste, par des hommes de bien, décidés à repousser toutes les avances que leur feraient les mauvais esprits et de ne communiquer qu’avec les bons. Jamais ils ne réussirent. Dans l’un de ces cas. les manifestations changeaient complètement de caractère. Inutile de dire que le journal spiritiste explique cela à sa manière: les anges, dès qu’ils parlaient au médium, auraient été chassés par les démons. Mais l’Ecriture dit que le Diable sait se présenter à nous en ange de lumière. C’est ce que faisaient les démons dans le cas qui nous occupe, pour empècher si possible que leur victime ne leur échappe. Que les avertissements que donne aux novices l’organe spiritiste dont nous parlons, afin de les préserver de mauvais partis que les esprits pourraient leur faire, soient pour nous un aveu précieux à l’endroit du vrai caractère des expériences spiritistes! Que nous sachions dans notre poussée vers la lumière ne pas ressembler aux moucherons qui vont s’abiner dans la flamme d’une lampe et, partant, ne pas chercher la lumière et la vérité, où de l’aveu même des spiritistes. nous ne la trouvons pas, mais diriger nos regards vers le grand, soleil que d’ailleurs les bergers (les pasteurs) eux-mêmes s’efforcent de voiler et d’obscurcir, contents des feux-follets que Satan fait danser devant eux, de la haute critique, du spiritisme et de la science chrétienne. Mais nous, restons fermes dans la foi délivrée une fois pour toutes à nos pères, suivant laquelle il n’y a qu’un espoir pour le monde et pour les saints: la résurrection qui nous est assurée par la mort expiatoire de Jésus.

Voici encore une curieuse expérience faite par un frère (de la Floride) abonné au Phare anglais. Il était occupé à traduire un volume de l’Aurore, lorsqu’un jour il céda à la curiosité et alla assister à une séance spiritiste, décidé à profiter de cette occasion pour annon­cer aux anges de la bonne nouvelle du rétablisse­ment de toutes choses. Ils feignirent d’abord d’écouter et le laissaient parler, mais bientôt ils l’assaillirent de questions et de remarques qui étaient toute autre chose plutôt qu’édifiantes, et il eut plus tard toute la peine possible de les tenir à distance, ce à quoi il ne réussit que par les plus sérieuses prières. C’est qu’il avait prêché sans être envoyé. Le temps d’annoncer la bonne nouvelle aux anges déchus (2 Cor. 6 : 3) est proche, mais il n’est pas encore là.

Mentionnons encore le cas d’un disciple du fameux Swedenborg (du Swedenborgianisme) qui de son propre aveu entretenait des relations avec les esprits malins. Le disciple suivit son maître, eut des entretiens fréquents avec des esprits qui prétendaient être sa fille décédée. mais trahirent bientôt leur véritable caractère en l’ac­cablant d’obscénités. N’ayant pas réussi à le séduire, ils tâchèrent de le pousser au désespoir, prétendant être le Seigneur, lui ordonnant de prier et l’en empêchant quand il s’y mettait. Chose curieuse cependant, notre homme en conclut qu’il avait eu affaire à des âmes d’hommes et de femmes méchants qui l’auraient trompé, et qu’à côté de celles-là il y avait des âmes d’hommes et de femmes bons. S’il avait connu le témoignage du Seigneur à ce sujet, il aurait vu les choses sous leur vrai jour. Néanmoins il réussit à se libérer de plus en plus de l’influence de ces démons; mais ce fut une série de luttes sérieuses et voyant que leur victime allait leur échapper, les démons tâchèrent de regagner le terrain perdu en déclarant qu’il n’y avait pas de Swedenbor­guiens parmi eux (supposés âmes d’hommes méchants). ils n’y réussirent pas, mais leur victime fut affermie dans ses illusions swedenborguiennes.

Un journal spiritîste anglais raconte qu’à l’occasion d’une séance organisée par une mère qui venait de perdre un fils tendrement aimé. on observa longtemps un corps sphérique lumineux, qui paraissait être très loin et qui aurait ainsi été visible à travers les murailles. Le médium expliquait que cette lumière était celle de Christ qui était suivant des croyances très répandues, en route pour revenir sur la terre. Ainsi, comme du temps de Jésus, les esprits malins annoncent quelque fois la vérité. Mais agissons à leur égard comme Jésus et ses apôtres et souvenons-nous que, s ils annoncent des choses qui nous sont chères, c’est pour gagner notre confiance et nons égarer ensuite.)

*)    Nous avons fait, en Suisse. des expériences toutes ré­centes: on nous ecrivait de Z. par ex.: combien ..l’Aurore du Millénium” avec son annonce de la Parousie du Seigneur, les réjouissait et leur en disait, mais quand nous nous fûmes trouvés en contact personnel avec ces écrivains, il en ressortit que nons avions à faire à des spirites qui croyaient à toutes les doctrines du moyen âge, à la survivance de l’homme après la mort, à l’immortalité des mortels, à l’enfer de feu, aux éternels tourments, etc.. etc. — Réd.

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Souvenons-nous de l’avertissement de notre Seigneur, suivant lequel les erreurs seront si puissantes et si bien appuyées apparemment, que, si c’était possible, même les élus seraient trompés. — Matth. 24 : 24-26.

Dans ces conditions il n’y a qu’une chose à faire. Ce n’est pas de fermer les yeux de peur de voir; cela ne sera d’ailleurs plus possible sous peu. C’est de voir en notre Rédempteur et Sauveur Jésus-Christ notre seul Maître et de se laisser guider et diriger par sa seule Parole. Ainsi nous serons préservés de toutes les em­bâches du Malin, par la puissance de Dieu; car, la bonne nouvelle est la puissance de Dieu pour sauver quiconque croira (et obéira).

Mais le grand nombre ne croit ni n’obéit. Ils sont comme hypnotisés du mensonge par lequel Satan fit tomber Eve, en lui disant: ,,Vous ne mourrez point!” Il l’affirme encore et la majorité des chrétiens le croient et rejettent la parole de Dieu, prétendant que personne ne meurt en réalité, mais que, au moment même de la mort, la personne décédée est rendue plus vivante qu’a­vant. (Le fameux pasteur décédé, le célèbre De Witt Talmage entre autre le déclara hautement du haut de la chaire dans un sermon fait à Washington le 6 Déc. 1896 et fut déclaré, en raison de ce sermon, spiritiste par un des grands journaux spiritistes d’Amérique). Rien d’étonnant donc que, ne croyant pas que l’homme n’a pas d’autre garantie quant à la vie à venir que la promesse de Dieu, de ressusciter les morts (non pas les survivants), la chrétienté remplace cette espérance par la doctrine de la résurrection du corps dont l’apôtre dé­clare qu’il ne sera jamais ressuscité (1 Cor. 15 : 36-38) et se refuse à voir que c’est la personne qui est ressus­citée et pourvue d’un nouveau corps (1 Cor. 15 :12-18, 39-44). Et c’est à cette espérance-là qu’il est rendu témoignage dans tous les services funèbres! Hélas, les millions de soi-disant chrétiens sont prêts et prédisposés à être trompés et séduits par les esprits malins!

Voyons un peu à quel point! Dans certains milieux les spiritistes obtiennent de grands succès en imitant l’organisation des églises nominales. Dans leur culte ils adorent le ,,Tout-Bon” qui, pour les novices qu’il s’agit de gagner, représentent le vrai Dieu, mais qui est con­sidéré par les vétérans comme la collectivité de tous les bons ,,esprits”. Ces bons esprits seraient cependant d’origine bien disparate: ils auraient habité entre autre en Bouddha et Confucins, en Jésus et en Judas, en Néron, en Shakespeare et Thomas. Les pasteurs de ces églises spiritistes sont généralement des femmes, ce qui n’est pas sans exercer une certaine attraction, et ces pasteurs féminins imitent, sur demande, le baptême des petits enfants, ce qui ne déplaît point aux partisans de la doctrine du baptême des petits enfants. Et pourtant nous sommes sùrs que ce n’est point l’esprit saint du Père et du Fils qui préside à ces contrefaçons du bap­tême, mais bien celui de notre ennemi le Diable (1 Pierre 5: 8) qui soutient tout ce qui est mensonge, tromperie et truc.

Dans les Chambres [secrètes]”. — Matth. 24 26.

Un intéressé de St-PauI, en Minnesota, reçut un jour une convocation d’un Dr. Snyder habitant St-Paul et qui se fait passer pour un chrétien-spiritiste, affirmant que dans ses réunions le Seigneur lui-même se faisait voir comme esprit à leurs yeux naturels. Trois personnes auraient même reçu, dans les réunions du Dr. Snyder, la Cène des propres mains du Seigneur.

La convocation du Dr. Snyder contenait seize citations bibliques, entre autres les suivantes:

,,Dieu est [un] esprit.”

,,Je suis la lumière du monde.”

,,Qui a mes commandements et les garde, c’est celui­ là qui m’aime; et celui qui m’aime, sera aimé de mort Père, et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui.” —            Jean 14:21.

L’en-tête de la carte portait en gros caractères: Avez-vous vu le Seigneur ! Si non, pourquoi pas !

Le Dr. Snyder aurait, au dire de notre frère, l’air très pieux et prétendrait croire en la rançon et en le rétablissement.

La convocation du Dr. Snyder rappela à notre frère qu’il avait lu dans Aurore V.. Il, p. 160:

,,Entre autres choses, quelques-uns d’entre eux en­seignent même que Christ est présent, et nous ne dou­tons pas, qu’avant peu, ils ne donnent des séances dans lesquelles ils prétendront le voir “ dans les chambres [secrètes] ” Lorsque le frère attira l’attention du Dr. Snyder sur Matth. 24 : 26 et lui fit remarquer que cette prophétie s’accomplissait, le spiritiste ne put voir —- tel était déjà son aveuglement dû à l’influence des esprits trompeurs — que ses propres réunions en étaient un exemple, mais il appliqua ce témoignage de la Bible aux réunions du prédicateur méthodiste Schweinfurth qui se disait Christ lui-même.

Voici bien Satan à l’oeuvre: il remplace une erreur par une autre erreur. Quelques caractères faibles sont d’abord entraînés à penser et à proclamer qu’ils sont gens importants (des christs, etc.); puis ils entraînent quelques-uns derrière eux par leur influence hypnotique; ceci repousse les caractères plus raisonnables qui voient en ces faux Christs l’accomplissement plein et entier de l’avertissement de notre Seigneur et ne sont plus sur leur garde vis-à-vis des egarernents moins évidents du spiritisme qui deviennent toujours plus menaçants.

Satan s’attaque avant tout à ceux qui ont toutes les apparences de gens pieux et il sait cacher l’hameçon sous une amorce lorsqu’il se met à pêcher des hommes. Ce sont surtout les chrétiens souffrant de propre volonté, quels que soient leur moral et leur foi, qui sont facile­ment égarés. Pour vaincre le monde, la chair et le diable, il est indipensable de soumettre notre propre volonté à la volonté de Dieu telle qu’elle est exprimée dans sa parole.

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