Les vases d’un potier. Dieu est le grand potier

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Dieu est le grand potier — l’humanité est l’argile dans ses mains.

Le potier n’est-il pas maître de l’argile pour faire avec la même masse un vase à honneur et un autre à déshonneur Là honneur moindre].” —Rom. 9 : 21.

L’apôtre attire ici l’attention sur le fait que d’une même masse d’argile, un potier habile peut faire un objet gracieux, un vase par exemple dans lequel on placera des fleurs pour orner la table ou la cheminée, une coupe pour marquer l’amitié, une aiguière pour porter l’eau, une urne ou un réceptacle pour les im­mondices. Ces récipients sont dans un sens tous honorables, puisque tous sont utiles. Néanmoins, la coupe, le vase, l’aiguière, ont une dignité, un honneur, une destination particulière, et n’ont rien de commun avec un véhicule à ordures. L’argile est la même pour tous, mais c’est le potier qui décide la destinée de chaque fraction, telle est la leçon de notre texte. Dieu est indiqué comme étant le potier suprême, il a commencé à nous façonner; si nous nous laissons pétrir docile­ment il nous convertira en un vase de prix qui sera glorifié au temps convenable, lors de la première ré­surrection au matin du Millénium.

L’apôtre déclare que de même que le potier a le pouvoir et le droit de faire tels vases qu’il lui plaît, Dieu a le droit et le pouvoir de faire ce qu’il veut de ses créatures. C’est au grand Potier de savoir ce qu’il veut faire avec l’argile humaine; et ce n’est que dans la mesure où nous apprenons le caractère réel de Dieu que nous pouvons juger de ce que doit être son bon plaisir en ce qui concerne la diversité des œuvres de ses mains. L’Eternel se révèle lui-même à nous dans sa parole comme un Dieu bon, qui ne prend point plaisir dans l’iniquité, mais se réjouit dans la vérité; toutes les œuvres le glorifient; ce qui prouve qu’elles sont parfaites. Et lorsqu’il amènera à la per­fection la variété des vases de sa création, tous chan­teront sa louange. Il détruira le reste: les indignes qui ne se seront pas laissés pétrir par lui.

Le grand travail de Dieu nous donne le spectacle d’une grande variété de vases distincts d’honneur et de rang parmi ses oeuvres. Quand tout sera achevé, aucune de ses créatures ne sera ratée, inutile ou dia­bolique. Les Ecritures ne disent nulle part que Satan et ses associés, les démons, sont les adversaires de Dieu parce qu’ils furent créés ainsi. Toutes les œuvres de Dieu furent parfaites. Satan et toute la bande de démons furent des anges qui déchurent de leur premier état d’harmonie avec Dieu par la désobéissance aux règles divines. Autrement dit, ils se déshonorèrent eux-mêmes. Il en est ainsi de notre race: elle fut créée parfaite, droite, à l’image de Dieu, dans la per­sonne d’Adam; et nous voyons que le péché, l’imper­fection et la souillure ne sont pas l’œuvre de Dieu, mais celle de l’Adversaire.

De la même masse d’argile.

La discussion de l’apôtre ne porte pas sur les anges parfaits ou déchus, mais simplement sur l’humain. Adam et sa race sont de l’argile entre les mains du potier. Par la désobéissance d’Adam, cette argile hu­maine est impropre à tout bon travail; mais le grand médecin a guéri cette incapacité; de sorte que main­tenant, il peut se servir de l’argile, la pétrir, la façon­ner comme il lui plaît. C’est cette humanité rachetée, qui fait l’objet de la discussion de l’apôtre.

Au sein d’une masse compacte de descendants d’Adam l’Eternel fit choix tout d’abord de la nation d’Israël, c’est à dire d’Abraham et de sa semence. Cette masse d’argile fut spécialement malaxée, mélangée rendue de plus en plus plastique, pendant des siècles ils furent soumis à l’action divine qui en fit des vases dignes de recevoir le saint Esprit, comme ceux qui le reçu­rent à la Pentecôte. Il est évident que des vases d’un

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autre genre, très honorables aussi, furent formés durant l’âge judaïque; comme l’apôtre nous l’indique (Hébr. 11) où il nous parle de ceux dont la vie fut réglée d’après leur foi en Dieu et en ses promesses. Mais le grand travail, et dans un sens le premier travail du grand Potier, ne commença qu’avec le Seigneur et ses apôtres et a continué depuis pendant cet âge de l’Evangile. Le divin Potier a fait durant ce temps ses vases les plus artistiques, les vases pour le plus haut honneur -— les vases de gloire, d’honneur et d’immortalité, qualifiés de noms différents tels que: — membres du corps de Christ, Epouse de Christ, femme de l’Agneau, petit troupeau, héritiers de Dieu, etc. C’est de ceux-ci que l’apôtre écrit: “Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsqu’il aura été manifesté, nous serons semblables à lui.” Ceux-ci donc sont mentionnés dans notre texte d’une façon permanente comme “vases à honneur”.

Le grand Potier a aussi besoin de vases moins im­portants, mais indispensables pour réaliser ses desseins; il n’a pas épuisé son art dans la préparation des pre­miers. Il procédera durant l’âge à venir à la préparation de ces autres vases et même leur préparation se fera beaucoup plus rapidement que ne se fit le travail du­rant cet âge de l’Evangile. Pourquoi? Parce que l’œuvre qui se fait maintenant étant beaucoup plus délicate exige un art et des soins spéciaux; chaque vase à honneur étant formé et façonné pour la posi­tion honorable spéciale qu’il occupera dans le royaume des cieux. Au contraire, le travail du Millénium, qui concerne l’humanité en général comme argile, se fera plus méthodiquement; comme, par exemple, les articles d’un usage courant dans le ménage, non seulement reçoivent moins de soins des mains du potier, mais sont rapidement façonnés par des machines que le potier ne fait que surveiller. Le grand Potier en agira ainsi dans le traitement qu’il fera subir à l’argile hu­maine durant l’âge millénaire — les machines, les moules, la trituration de l’argile, etc., sont des travaux qui auront été largement accomplis avant l’introduc­tion du jour millénaire et le façonnage de l’humanité sous les lois du Royaume sera un travail uniforme et relativement rapide. Tous seront gouvernés par des lois générales; et chacun progressera dans la mesure où il se conformera à ces lois. Maintenant, l’Eternel agit avec son Eglise comme avec des fils; il sait de quoi nous sommes faits. Il agit avec nous, non selon la chair, mais d’après nos pensées individuelles, d’après notre esprit et les intentions de notre cœur. Chaque fils, chaque vase de la classe qu’il développe maintenant est préparé pour la charge et dignité spé­ciales, qu’il occupera dans le Royaume auquel il a été convié. C’est Dieu qui produit en nous, non seule­ment les nouvelles pensées, le cœur consacré par les promesses de sa parole, mais il produit aussi en nous l’exécution, selon son bon plaisir.

“La flamme ne t’embrasera pas.” — Es. 43 : 2.

Les produits de choix de l’art céramique sont non seulement pétris et façonnés d’une manière spéciale par le potier, mais lorsque l’harmonie des lignes et contours est parfaite, que le galbe est impeccable, ils sont passés au feu d’une façon particulière. De fait, ils ne sont pas du tout exposés aux flammes, mais soigneusement recouverts d’un fourreau en poterie. Le Père des miséricordes use de la même sollicitude inlassable envers chacun de ses fils qu’il reçoit durant cet âge de l’Evangile; il les dresse et les conforme à son propre caractère, et partant à celui de Christ. Cette œuvre de transformation n’est “ni par la puis­sance, ni par la force, mais par mon Esprit dit l’Eternel” (Zach. 4: 6); et le feu qui doit les éprouver est placé sous la surveillance divine — nous savons que toutes choses travaillent pour leur bien parce qu’ils aiment Dieu, lequel les avait prédestinés pour être des vases royaux qui brilleront avec leur Rédempteur durant son règne millénaire. Le développement de ces pré­cieux joyaux de l’Eternel dont le nombre sera complet et qui seront rassemblés au commencement du second avènement aura exigé plus de 19 siècles; pourtant ils ne sont qu’un “petit troupeau”; 144,000, seulement qui se tiendront sur la montagne de Sion, ayant le nom de leur Père écrit sur leurs fronts. L’apôtre demande: L’argile dira-t-elle à celui qui l’a formé:

Pourquoi m’as-tu fait ainsi?”

Non! car l’argile, qui est devenue dans les mains du potier un vase plus ou moins honorable, n’a le droit de formuler aucune plainte. C’est toujours un honneur pour elle d’être pétrie par un artiste si puis­sant et si habile, sans l’intervention duquel elle n’au­rait jamais été autre chose que de l’argile, et elle est l’objet d’une faveur insigne en devenant un vase quelconque. C’est ainsi que la masse de l’humanité, ceux que le Seigneur travaillera durant l’âge millé­naire, seront formés et façonnés par les lois du Roy­aume, restaurés dans la perfection humaine, ils n’au­ront aucun sujet de plainte ou de murmure contre le grand et divin Potier. Au contraire, l’humanité aura tout sujet de louer Dieu; il est écrit que tout genou fléchira et que toute langue confessera son œuvre de grâce, de vérité et de rétablissement à la gloire de Dieu. Lorsque les plans divins seront pleinement ac­complis toutes les créatures dans le ciel et sur la terre adoreront Dieu et diront: “La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance et la force, soient à notre Dieu aux siècles des siècles!” —Apoc.7:11, 12.

En ce jour millénaire le façonnement de l’humanité selon les desseins du grand Créateur sera différent du travail de l’âge actuel; au lieu d’une épreuve de feu pour chaque individu, Satan le grand adversaire sera lié pour mille ans, et il ne lui sera pas permis de séduire les nations jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. La trituration, l’humiliation et la prépara­tion de l’argile humaine pour cette glorieuse époque s’accomplissent maintenant, où les forces du mal, par le règne du péché et de la mort, sont la cause des souffrances et des gémissements de la famille humaine tout entière; de sorte que l’apôtre parle du monde comme d’une ”création gémissante” — gémissant et travaillant dans la douleur — ”attendant la manifes­tation des fils de Dieu” (Rom. 8: 19—22) — c’est à

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dire la manifestation en gloire des élus, des vases à honneur que Dieu prépare maintenant. Lorsque ceux-ci brilleront avec Jésus dans le glorieux royaume du Père, la douleur, le travail et les gémissements du monde seront finis, parce que la malédiction aura été levée; désormais, il n’y aura que ceux qui auront fait le mal volontairement qui souffriront et, s’ils se mon­trent incorrigibles, seront finalement brisés comme de l’argile bonne à rien du tout, au contraire.

Mais ne viendra-t-il aucun jour d’embrasement ou d’épreuve ardente sur ceux de l’âge millénaire? Oui, les Ecritures nous apprennent qu’à la clôture du Mil­lénium la terre entière deviendra une fournaise d’é­preuves pour toute l’humanité; que Satan sera délié de sa prison, qu’il sortira pour séduire, pour cribler, pour éprouver tous ceux qui habitent sur la face de la terre et dont le nombre, à ce moment-là, sera comme le sable de la mer — des milliers de millions. Tous passeront par cette épreuve; les vases qui sont en parfait accord avec le Potier supporteront l’épreuve et prouveront ainsi que leur constitution est robuste; tandis que les autres, rebelles à la volonté du grand Potier, disparaîtront sous l’épreuve de ce feu.

La proportion de ceux qui subsisteront alors et de ceux qui tomberont n’est pas indiquée, et nous ne voulons pas être plus sages que les Ecritures. Il nous suffit de savoir que tout vrai et loyal membre de la race rachetée par le précieux sang de Christ, aura, s’il le veut, tous les avantages pour devenir un vase du Seigneur propre à quelque service honorable; et que ceux dont la volonté ne se sera pas complètement soumise au Seigneur seront finalement exterminés du milieu du peuple, mais non conservés pour des tour­ments éternels. — Actes 3 : 23.

“Vases de colère formés pour la destruction.”

Après avoir parlé des vases plus ou moins hono­rables, l’apôtre parle des vases de colère en disant: “Et si Dieu voulant montrer sa colère et faire con­naître sa puissance a supporté avec une grande patience des vases de colère tout préparés pour la destruction; et afin de faire connaître les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire ... (savoir) nous(D). — Rom. 9 :22, 23.

L’apôtre montre que le fait que Dieu n’a pas encore manifesté extérieurement son amour pour l’Eglise, pas plus que sa colère contre ceux qui font le mal, ne veut pas dire que les richesses de la grâce de Dieu pour l’Eglise, appelée et préparée pour la gloire, ne seront jamais manifestées; et de même que les justes jugements de la colère de l’Eternel n’atteindront jamais les méchants. Les desseins de l’Eternel s’accom­pliront sûrement. Nous avons vu que ceux qui cons­tituent les vases de gloire, sont les vrais élus, les saints, la sacrificature royale de cet âge. Qui sont donc ceux qui constituent les vases de colère préparés pour la destruction? La réponse sera vite trouvée par les familiers de l’art de la poterie. Ce sont ceux qui après avoir subi les soins du potier sont trouvés défectueux, souillés, impropres à tout usage. Ils sym­bolisent ceux qui ont reçu la grâce de Dieu en vain, ou ceux que l’apôtre décrit pareils aux chiens qui retournent à ce qu’ils ont vomi, ou à la truie lavée qui retourne se vautrer dans le bourbier.

St. Paul décrit cette même classe, dans Hébreux 6:4,6; 10: 26—31, comme déchus de la grâce de Dieu après avoir reçu la miséricorde et le pardon de leurs péchés, après avoir été engendrés de l’Esprit saint, instruits du Seigneur et faits participants du saint Esprit. Il dit d’eux qu’il ne reste plus de sacrifice pour leurs péchés, mais l’attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui doit dévorer les rebelles —comme des vases de destruction. Rappelons-nous, cependant, que ces vases préparés pour la destruction ne comprennent aucun de ceux dont le cœur est droit envers Dieu et dont les difficultés ne proviennent que des faiblesses de la chair, de l’hérédité, des influences du milieu, etc. Non; l’Eternel a préparé d’abondantes choses pour ceux-ci; et toutes leurs souillures selon la chair sont couvertes. Il agit avec eux, non selon la chair, mais selon l’esprit qui les anime, selon leurs pensées, leur volonté, leurs intentions. Tant qu’ils sont de cœur au Seigneur, qu’ils cherchent à com­battre le bon combat de la foi et à avoir sa volonté accomplie en eux, ils sont siens, et rien ne peut les arracher de ses mains. Les vases destinés à la des­truction ne sont pas condamnés à cause de quelque faiblesse commise sans intention; mais pour la dé­loyauté de leur cœur par l’orgueil ou l’ambition ou des préférences pour le péché avec intention. Ce sera l’accomplissement de la parabole des brebis et des boucs pendant le Millénium. — Matth. 25 : 31 —46.

“Mis en pièces comme les vases d’au potier.”

Dans l’Apoc 11: 27, Jésus parlant de l’époque de son second avènement et de l’établissement de son royaume déclare que les nations de ce temps viendront sous le gouvernement de sa verge de fer, sous le règne de la justice et des lois divines et qu’elles seront mises en pièces comme les vases d’un potier. A plusieurs égards, c’est là une figure toute différente de celle que nous venons d’examiner. Cependant, comme nous voulons le montrer, il y a entre elles une relation. Pendant que Dieu (le grand Potier) pétrissait et façon­nait les vases de miséricorde et de gloire, pour être les rois et les prêtres du monde durant l’âge à venir, le diable a pris à tâche d’être aussi un potier, en flattant les ambitions humaines il a créé quelques vases merveilleux qui dans la chrétienté occupent de hautes positions. Ce sont les papes, les cardinaux, les évêques, les rois, les princes, les magnats financiers, etc., etc., de Babylone. Le travail de l’adversaire semble être beaucoup plus grand, plus glorieux et plus honorable que celui de Dieu qui, décrivant ses vases de miséri­corde, déclare que parmi eux il n’y a pas beaucoup de sages, ni de savants, ni de grands, ni beaucoup de nobles et riches selon le jugement de ce monde.

Au contraire, Satan, lui, a établi et exalté comme ses vases beaucoup de riches et de grands de ce monde. Les royaumes de ce monde paraissent grands, puis­sants, vertueux, mais aux yeux de Dieu ils sont im­propres pour accomplir ses desseins L’Eternel se propose l’établissement du Royaume céleste à la place

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des royaumes de ce monde et lorsque le temps sera venu, d’établir le règne du Messie et de ses fidèles saints, la sacrificature royale; le pouvoir sera placé entre les mains du grand Rédempteur qui brisera en­tièrement les institutions existantes qui semblent iné­branlables, savoir les vases du potier adversaire. Ils seront réduits en miettes. Le saint Esprit avait prédit cela longtemps avant la naissance de notre Rédemp­teur en employant les mêmes paroles par la bouche du prophète David (Psaume Il). Le prophète Daniel parle des mêmes grands événements et appelle cette période de destruction: “un temps de détresse tel qu’il n’y en a point eu depuis qu’il existe des nations”; et notre Seigneur parlant de cette grande détresse ajoute: “qu’il n’y en aura jamais”. Il nous donne ainsi l’assurance que ce sera l’épreuve suprême et finale, qui précédera l’établissement du royaume de Dieu.

L’apôtre Paul (Hébr. 12 : 24—29) nous dit qu’en ce temps sera inauguré la nouvelle alliance, sous laquelle Dieu exercera la miséricorde envers tout le monde et pardonnera les transgressions du passé qui sont à pro­prement parler la conséquence des faiblesses adamiques. Christ dirigera cette œuvre glorieuse de rétablissement en harmonie avec toutes les choses dont Dieu a parlé, dès les siècles, par la bouche de tous les pro­phètes. — Act. 3:19—21.

L’introduction de cette nouvelle alliance correspon­dra à l’alliance de la loi et en sera l’antitype. Lors de l’introduction de l’alliance de la loi, ceux qui en­tendirent l’éclat des trompettes, le bruit terrible des voix et qui virent l’ébranlement de la montagne furent saisis d’une grande crainte, c’était terrible! Ainsi l’an­titype le sera davantage; lorsque, non seulement la constitution sociale (la terre), mais aussi l’organisme ecclésiastique (les cieux) seront ébranlés. En outre tout ce qui pourra être disloqué le sera; alors l’Eglise de l’Evangile, les vases de miséricorde préparés pour la gloire recevront le Royaume qui ne peut être ébranlé; ce qui suscite l’idée que toutes les autres choses auront été ébranlées et renversées. Notre Roy­aume seul supportera l’épreuve de ce temps; en lui seul Dieu prendra son plaisir, et son influence com­mencera à se faire sentir sur toute la terre à la gloire du Très-Haut et pour la bénédiction de l”humanité.

“Puis donc que toutes ces choses [humaines] doivent se dissoudre quels ne devons-nous pas être par la sainteté de conduite et par la piété.. .?“ (2 Pierre 3:11). Comme des vases de miséricorde préparés pour la gloire, nous devons nous plier aux exigences du grand Potier; pour cela il faut que tout dans nos pensées, dans nos paroles et dans nos actions soit en parfaite harmonie avec sa volonté, ainsi faisant nous deviendrons mallé­ables et Dieu pourra nous transformer en vases de gloire pour servir dans son Royaume à venir.

Je vous exhorte, frères, comme je m’exhorte moi-­même. Vivons honnêtement, sobrement, pieusement dans ce présent monde mauvais, attendant et hâtant le glorieux Royaume que Dieu a promis et pour le­quel nous prions depuis longtemps: “Que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.”