La Vérité en Asie Mineure.

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Bien aimé frère Russell en notre Roi béni: Je me fais un devoir de porter à votre connaissance et à celle de tous ceux qui aiment véritablement notre Sauveur, que j’entendis parler le vous, de votre amour pour le Seigneur et son oeuvre, par le moyen de vos livres que nous avons traduits dans notre langue grecque depuis deux ans passés. Je vous envoie cette lettre pensant que vous vous réjouirez avec moi.

En mars 1908, j’ai reçu d’un enfant de Dieu, résidant en Crête, quelques livres et traités de L’AURORE DU MILLENIUM. En les lisant j’y trouvais la vérité, après laquelle j’étais assoiffé et affamé. Ainsi je l’acceptai parce que c’est le vrai Evangile de Jésus.

Quand le pasteur de l’église protestante dont j’étais membre, entendit que j’avais accepté ces vérités et que j’avais écrit pour d’autres livres en vue de les distribuer, il déclara à l’assemblée que ces livres n’étaient pas chrétiens et que je ne devais ni les lire ni les passer à d’autres. Je répondis qu’il faut «examiner toutes choses et retenir ce qui est bon» (1 Thess. 5 : 21). Sur ce ils me persécutèrent, car je devins un «hérétique»; et à peu près deux semaines plus tard ils me firent jeter en prison, m’accusant (faussement) d’avoir écrit des lettres répréhensibles et de les avoir répan­dues dans le «Collège américain de jeunes filles». Le tribunal de Smyrne m’envoya en exil dans ma contrée natale qui est l’Epire (Turquie d’Europe). Je fus dix jours en prison et après cela on m’envoya comme un exilé à travers la Macé­doine. J’ai été très heureux dans toutes ces tribulations, parce que c’était la volonté de mon Roi loué à jamais. Je vis qu’en Macédoine le Seigneur avait un travail pour moi; j’y suis donc resté trois mois évangélisant selon sa volonté.

J’aimerais porter à votre connaissance qu’une dizaine de personnes — chrétiens arméniens, parlant le turc désirent se procurer des publications de l’Aurore du Millénium. Aussi cette année, avec l’aide du Seigneur, je tâcherai d’imprimer pour eux quelques traits de la vérité en langage turc. Le nombre de ceux qui ici, à Smyrne, acceptent les vérités millénaires se chiffre à trente personnes, mais je visite jour­nellement ceux qui sont affamés de la vérité, selon qu’elle est en Christ. [Jusqu’ici est paru seul en langue syriaque la brochure sur l’enfer et en grec les tomes 1, Il et III de l’Aurore, plus quelques traités. — Réd.]

Je suis Grec, j’ai 25 ans, originaire de l’Epire. J’ai vécu 7 années ici, à Smyrne, et je parle six langues — le grec, l’anglais, le turc, l’albanais et un peu d’hébreu et de français.

Faites part de mon amour à tous les amis

G.                                                             M. — SMYRNE.

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