Le second Adam et ta seconde Eve.

Listen to this article

Adam fut le premier homme, mais ce n’est pas dans son humanité en tant que «Jésus-Christ homme», que notre Seigneur fut le second Adam et qu’il fit oeuvre de second Adam. Le premier homme Adam fut le père, le donateur de vie de sa race, Eve aidant à la produire; mais le résultat fut une race mourante. Selon le plan de Dieu, le second Adam doit prendre la place du premier Adam à l’effet de père et de donateur de vie à une race d’êtres humains qui doit posséder la terre et y jouir de la vie éternelle. Ce n’est pas comme Rédempteur, mais comme père et donateur de vie que Jésus correspond à Adam — comme second homme Adam.

L’Ecriture fait mention de Jésus comme second Adam, non parce qu’il aurait déjà donné la vie à l’humanité, mais parce qu’il fera cela en son temps; — ainsi que, encore petit en­fant, il fut nommé Sauveur, pour désigner prophétiquement son grand oeuvre futur.

Notre Seigneur sera le second Adam, le second père ou le second donateur de vie à la race d’Adam durant le Millénium. Il attend que son épouse, l’Eglise, en tant que seconde Eve, soit associée avec lui en gloire, honneur et puissance dans le Royaume.

Jusqu’à ce qu’Eve fût prise d’une de ses côtes, le premier Adam n’engendra aucun enfant. Ainsi le second Adam ne produira point d’enfants avant que ne soit présentée à lui l’Eglise parfaite, glorifiée, comme sa cohéritière et compagne du Royaume et de son oeuvre de la régénération universelle.

Remarquez dans cet ordre d’idées les paroles de Jésus Pierre lui demanda: Quelle sera notre récompense pour avoir tout quitté et pour t’avoir suivi? «Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au temps du renouvellement de toutes choses sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes et vous jugerez les douze tribus d’Israël (Matth. 19 : 27—28). Qui ne verrait pas ici que ces temps de renouvellement sont les temps du rétablissement de toutes choses mentionnés par St. Pierre à la Pentecôte — les temps ou années millénaires, les temps de résurrection « pour le jugement ». — Actes 3 :19—21; Jean 5 : 29.

Pour plusieurs raisons notre Rédempteur n’a pas encore commencé le rétablissement du genre humain, en remplissant l’office de père vis-à-vis des enfants d’Adam — du monde humain.

Notre Seigneur applique les mérites de son sacrifice première­ment à l’Eglise, avant de l’appliquer à tout le monde.

Il est dans le programme divin que Jésus attende l’Epouse promise du Père, attirée, appelée par le Père et justifiée du Père par le sang du Fils. Jusqu’à que cette «épouse de l’Agneau» soit unie à Christ, lors de son second avènement, aucun membre de la race adamique (à part ceux de la fa­mille de la toi de l’âge de l’Evangile) ne peut être restauré en perfection de vie. Les anciens dignitaires pas davantage, car il est écrit à leur égard : «C’est dans la foi qu’ils sont tous morts – . ., afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.» — Hébr. 11 : 13, 40.

Le monde aussi ne pourrait être rétabli avant que Christ applique ses mérites, sa rançon « pour tout le peuple ». Cela ne peut être fait avant la délivrance de l’Eglise; parce que le mérite ou le prix de la rançon sert maintenant à jus­tifier par la foi ceux qui sont spécialement appelés pendant l’ère évangélique.

« Le second homme est [le Seigneur] du ciel.”

Ces paroles de Paul éclairent bien ce que nous venons de dire: «Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre [Adam], tels sont aussi [dans la résurrection] les terrestres; et tel est le céleste [Christ], tels sont aussi [dans la résurrection] les cé­lestes — les « nouvelles créatures». De même que nous [l’Eglise, les élus] avons porté l’image du terrestre [Adam], nous porterons aussi l’image du céleste [Christ].» «C’est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenue un esprit vivifiant [un être spirituel qui donne la vie].» — 1 Cor. 15 : 45—49.

C’est l’Eternel, Jéhovah et non le Fils qui est notre Père, notre Donateur de vie, cela ressort à la fois de la raison et des Ecritures. Notre Seigneur abandonna sa nature spirituelle pré-humaine, sa gloire et tout ce qu’il possédait quand il devint homme; il ne nous donna pas, à nous ou à d’autres, cette nature céleste, mais elle passa simplement par la transformation de corps spirituel en corps terrestre in­férieur pour souffrir la mort. Ses droits à sa vie terrestre (garantis par son obéissance à la loi de Dieu), il les donna au Père sans s’approprier les mérites pour personne, avant de les appliquer « pour nous». — Hébr. 6: 20; 9 : 24.

Ce que Jésus appliqua pour nous ce fut sa vie humaine et ses droits de restitution correspondants, nous donnant par la foi ces droits; mais seulement comme un prêt, à condition que nous ne garderons pas ces droits à la vie humaine parfaite, que nous suivrons son exemple en les consacrant, pour que, grâce aux mêmes promesses, Dieu puisse agir avec nous, comme avec lui, puisse récompenser ce sacrifice par la nature nouvelle, la nature spirituelle. Ce n’est qu’en se sacrifiant qu’on peut maintenant obtenir la vie éternelle, suivant la déclaration du Seigneur: « Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera [pour l’éternité]”. — Luc 9 : 24.

Nous perdons notre vie pour Christ dans le sens que nous sacrifions notre propre vie et tout ce qui l’intéresse, afin de pouvoir être des membres du Christ — Prophète, Souverain Sacrificateur, Médiateur et Roi du monde — ses membres, son épouse, ses cohéritiers comme «la semence d’Abraham”, le second Adam par lequel le monde sera bientôt mis à même d’être rétabli parfaitement sur la sphère terrestre.

C’est ainsi que notre Seigneur, comme procureur de la vie de rétablissement millénaire, en vertu de ses mé­rites, les mérites de son sacrifice en se donnant lui-même en rançon pour tous, deviendra le « Père du siècle [millénaire]”. Il est encore écrit au sujet des patriarches: « Au lieu de [ce qu’ils seront] tes pères [toi, le Christ], tu auras [ces anciens dignitaires pour] tes fils; tu les établiras pour princes dans toute la terre” (O.). — Ps. 45 : 16.