Baptisé en Moïse, baptisé en Christ.

Listen to this article

1 Cor.10 : 1, 2.

L’arrangement de Dieu se servant de Moïse, d’Aaron, de la tribu de Lévi et de tout Israël pour typifier d’avance les choses à venir est assez complexe et varié; celui qui ne com­prend pas le plan de salut de Dieu ne pourra saisir la signi­fication de ces types, même s’il en reconnaît le bien-fondé. Qui commencera par la pâque, la délivrance des premiers-nés d’Israël et continuera jusqu’à l’époque où ce peuple typique entra en Canaan, pour appliquer ces expériences typiques successivement à la mort de Christ, vrai Agneau de pâque, aux expériences de l’église chrétienne et du monde par la suite, en sortira tout confus et embrouillé jusqu’à ce qu’il ar­rive à apercevoir qu’en Israël nombre de types sont mélangés et superposables.

Ainsi: Reconnaissant l’agneau pascal comme servant de type à notre Seigneur Jésus et à sa mort, et les premiers-nés d’Is­raël épargnés « dans cette nuit » comme servant de type à l’Is­raël spirituel, la nuit représente alors notre ère chrétienne et le matin qui suivit représente le matin millénaire. Par con­séquent la délivrance d’Israël au travers de la mer Rouge représenterait ainsi la délivrance finale de toute l’humanité de l’esclavage du péché et de la mort typifié par Pharaon et son armée. Et la destruction de l’armée de Pharaon représenterait de même la destruction définitive de Satan et de toute mauvaise influence à la clôture du Millénium. Ici le type cesse.

Mais un autre type commence; car la marche des enfants d’Israël vers le Sinaï, où Ils firent alliance avec l’Eternel, typifie l’arrivée de l’église évangélique et de tout le monde à la condition des choses dépeinte par St. Paul (Hébr. 12 —la fin de l’âge), c. à d., le temps de détresse et l’inauguration de la nouvelle alliance avec Israël pour la bénédiction de toute l’humanité. Dans le même ordre d’idées, la journée de 40 ans dans le désert constitue encore un autre type et représente le peuple de Dieu actuel dont plusieurs par manque de foi n’entrent pas dans le repos de Dieu. Examinons encore d’autres faits: Moïse frappant le rocher et par suite ne pou­vant entrer dans le pays promis; la traversée du Jourdain, la nomination de Josué, nouveau conducteur, à la place de Moïse; l’écroulement de la muraille de Jéricho: les divers en­nemis dans le pays de Canaan subjugués par les Israélites sont chacun et tous tout autant de types ou d’ombres des choses à venir.

Retournant au premier type mentionné — à l’agneau pascal sacrifié, à l’aspersion du sang, etc.. nous voyons que les traits de ce type qui concerne « l’église des premiers-nés » et l’âge de l’Evangile eurent lieu avant qu’Israël, comme nation, fût bap­tisé en Moïse, dans la mer et dans la nuée. Il est donc clair que le baptême en Moïse ne peut signifier que celui de toute l’humanité en vie de Christ durant le Millénium et non le baptême de l’église dans la mort de Christ.

L’église passe de la justification de vie avec Christ dans la mort par sacrifice, pour devenir le « corps » du Christ agissant comme Médiateur pendant le Règne des 1000 ans. Mais les Israélites passèrent par la nuée et la mer, non pas dans la mort, mais dans la liberté — l’indépendance comme nation. Ce baptême en Moïse doit donc représenter la délivrance de la création gémissante, la liberté par laquelle Christ veut libérer tous ceux qui s’approcheront volontiers lorsqu’il les attirera à lui durant son règne millénaire. Jésus est déjà le Chef, la tête de l’église qui est son corps, ainsi finalement il sera le Chef de toute créature, parce que c’est le bon plaisir de Dieu, «de réunir en un toutes choses en Christ.” —Eph.1 : 10.

C’est ce qu’illustre très bien la carte des âges du tome I de l’Aurore Par la forme d’une pyramide, nous y montrons au-dessus de tout: Jésus et son église, puis la grande mul­titude, ensuite la nation juive restaurée, puis finalement tous les peuples, tous les hommes qui se seront volontairement soumis à l’unique et seul Chef

– La même pensée que le monde appartiendra à Christ dans le sens possessif est exprimée par Paul, quand il dit: «Dans le Christ tous seront rendus vivants: … les prémices, Christ; ensuite ceux qui sont au Christ à sa présence [millénaire].” Et encore: «Duquel touts famille dans les cieux et sur la terre tire son nom.” — (L.) 1 Cor. 15 : 22, 23; Eph. 3 : 15.