Soyons tempérants on toutes choses.

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— Proverbes 23 : 20—33. —

« Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin et de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute. »

S’il est vrai qu’on ne puisse dire que la Bible commanda l’abstinence totale de boissons enivrantes, on peut dire que du commencement à la fin la Bible réprouve l’ivrognerie et signale en les condamnant ses effets dangereux et pernicieux. Nous pensons que les conditions du climat des centres de la civilisation et la tension nerveuse de notre époque rendent aujourd’hui l’usage de l’intempérance plus spécialement grave. Ces faits nous justifieraient pleinement, nous, les imitateurs de Jésus et des apôtres, si nous devions aller plus loin qu’eux en insistant sur l’abstinence totale absolue de liqueurs alcooliques. Il faut quand il existe des conditions spéciales agir spécialement.

Par exemple, les enfants d’Adam, étant de condition rela­tivement parfaite, pouvaient se marier et s’unir entre eux, mais ce ne serait plus prudent ou justifiable aujourd’hui, parce que la grande décadence de notre race a, par hérédité, sous certains rapports tellement changé et affaibli notre nature qu’au point de vue de la robustesse de la postérité il serait même dangereux de se marier entre cousins germains. En d’autres termes les circonstances changent les cas. Depuis seulement le siècle apostolique de grands changements ont eu lieu sous bien des rapports et les plus savants et les plus sages des hommes sont unanimes à dire que de nos jours les breuvages alcooliques ne font au moins jamais de bien. Ils sont dangereux pour ceux qui sont forts de caractère, et sont des tentations terribles et tyranniques pour les faibles qui auraient besoin de l’encouragement des forts pour porter les fardeaux de leurs faiblesses héréditaires. Les nombreux péchés et crimes qu’on peut attribuer plus ou moins à l’influence de l’alcool devraient mettre les gens de bien en garde et les faire user de leur influence pour combattre cet ennemi. Nous ne voudrions pas ici condamner tous ceux qui de façon ou d’autre participent indirectement aux crimes et péchés engendrés par l’alcool. Il y a sans doute parmi ceux qui fabriquent et vendent ces breuvages, comme parmi ceux qui possèdent de ces fabriques ou en sont actionnaires des gens nobles d’esprit, qui voudraient plutôt faire le bien que le mal. Par un raisonnement difficile à comprendre ils croient dégager leur responsabilité en la rejetant sur leurs plus faibles et moins favorisés frères et sœurs de la famille humaine. Il est hors de question que l’argent est à la base de ce trafic. «L’amour de l’argent est la racine de tous les maux.” — 1 Tim. 6: 10.

Le portrait de l’Ivrogne.

Salomon le sage nous peint de façon saisissante les carac­tères du buveur: yeux rouges, disputes, plaintes, blessures sans raison, des ah! et hélas! — « Ne regarde pas le vin qui parait d’un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent et par piquer comme un basilic.” Il y a du charme et de l’at­trait dans l’alcool, stimulant d’abord, mais affaiblissant le fort et asservissant la volonté du faible. Salomon dit que la puis­sance démoniaque des liqueurs dote encore le buveur des désirs charnels et de l’immoralité générale: «Tes yeux se porteront sur des [femmes] étrangères et ton cœur parlera d’une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer [comme des débris flottants], comme un homme couché sur le sommet d’un mât” — en très grand danger de se perdre. Plus loin (v. 35), il nous décrit l’alcoolique de la pire espèce. Celui-là n’a plus le sentiment du mal, son plus grand plaisir c’est de se trouver dans l’inconscience et l’insensibilité, de tomber d’un excès dans l’autre et de se sti­muler de nouveau et encore de nouveau. Voilà les chaînes de l’esclavage de l’alcool; l’homme y perd sa virilité et son énergie, se dégrade et voit fuir toutes perspectives terrestres, pour ne pas parler des espérances célestes à la fin complète­ment éteintes chez l’ivrogne.

Il est écrit que les ivrognes n’hériteront point le royaume de Dieu (1 Cor. 5:10) — aucun ivrogne ne peut donc s’attendre

40 Novembre 1910

à être membre du corps de Christ, de l’église élue. Dieu sait loué de ce que cela ne signifie pas sa perdition éternelle, mais c’est néanmoins une grande perte déjà! N’oublions pas ce­pendant que celui qui a été ivrogne, et qui s’est détourné de cette déplorable condition, n’est plus ivrogne; les « vainqueurs” seuls ont la promesse d’hériter du trône du Règne millénaire. Celui qui n’a pu maîtriser ses passions au point d’être devenu un ivrogne, n’est certainement pas un vainqueur, mais un esclave et pendant ce temps, jusqu’à ce qu’il se soit corrigé, il ne peut le compter parmi les cohéritiers de Christ.

Question:   Le baiser fraternel est-il absolument nécessaire (1 Thess. 5 : 26)

Réponse: Les mœurs et les coutumes varient beaucoup d’un pays à l’autre et exercent sans doute leur influence sur le chrétien. Le baiser est plus fréquent chez les peuples de l’Asie et du sud de l’Europe que chez les peuples de race germaine. L’Américain, par ex.. vous exprimera la même charité fraternelle en vous serrant la main que les Orientaux en vous embrassant. Le frère dissident-darbyste vous refusera la main fraternelle parce que vous ne lui apportez pas la peu bonne nouvelle des tourments éternels: c’est vous dire que serrer la main lui signifie beaucoup.  Il y a des frères qui préfèrent en général la main au baiser. Pour l’ordre, dans une réunion un peu nombreuse, il faut souvent mieux s’en abstenir que te provoquer trop de dérangement: puis lors de visites de frères il peut sembler qu’on fasse exception et acception de personne en en embrassant un et pas l’autre. — On ne devrait aussi passer le baiser que de frère à frère et sœur à sœur. Que tout se fasse avec ordre et bienséance. — Réd.

«Les sages comprendront”.

A vous, peuple chrétien encor dans Babylone,

Gémissant en secret de ses iniquités,

Ou qui, déjà fuyant le sort de la félone,

Recherchez la lumière, inexpérimentés.

A vous, frères aussi, que l’on dit infidèles

Doutant de notre Père et même le niant,

Mais moins blasphémateurs que ces docteurs  modèles”

Faussant Dieu, son saint Livre, en les calomniant.

A vous qu’ont écœuré les mondaines pratiques

D’un culte au Dieu féroce et de dissensions,

Et qui nommez des «loups” ceux qui vous font sceptiques

Et leur Bible un « tissu de contradictions”.

Finalement à vous, penseurs, chercheurs sincères,

Appréciant Jésus, croyants intuitifs

En un Etre Suprême, et dûment adversaires

Du louche, des abus et des dogmes fictifs:

Ce message est transmis, de lumière et de joie,

Destiné pour tous ceux qui sont marqués an front.

Christ, au moment propice, à présent nous l’envoie:

« Nul méchant n’entendra, les sages comprendront.”

Désirez-vous savoir le but de cette vie,

La cause des chagrins, le destin de la mort?

Pourquoi l’espèce humaine est au mal asservie

Et semble abandonnée à son funeste sort?

A-t-on pu jusqu’ici définir l’existence

D’un sage Créateur, par seule induction;

Ou l’âge exacte du globe, et, d’égale importance,

La longueur des six jours de la création?

N’est-il point de futur au delà de la tombe?

Lorsque ce corps charnel est consumé des vers,

L’âme lui survit-elle? Et quel salaire incombe

A la vertu des bons, aux méfaits des pervers?

Mais voulez-vous la clé du mystère biblique,

Longtemps avant cette ère au monde entier caché;

Connaître au juste à qui la promesse s’applique

De bénir chaque race en domptant le péché?

Ignorez-vous le plan prodigieux, intime,

Du Père gracieux pour ses fautifs enfants:

Comment il fait, d’abord l’Eglise légitime,

Puis le monde plus tard, du tombeau triomphants,?

Cherchez-vous la raison de la froideur croissante

Pour la religion? avec l’énigme, enfin,

Des étonnants progrès, de la fièvre incessante

Et des signes troublants de ce temps de la fin?

Eh bien, ces questions, l’Aurore Millénaire

Vous les éclaircira, si vous le désirez:

Du sens de l’Ecriture elle est préliminaire

Précieuse aux esprits par l’erreur égarés.

Son auteur admirable est évidemment l’homme,

Moissonneur principal, par le Maître établi

Pour nourrir, en fidèle et prudent économe,

Ses autres serviteurs dans le temps accompli.

Six livres, réfuteurs des croyances étranges.

Ont jailli tour à tour, éclairs des lieux très hauts

Nés de l’Apocalypse, ils sont aussi les anges

Sur les foyers maudits déversant leurs fléaux.

Malheur plus grand au monde après la demi-heure

Du silence céleste en ce moment régnant,

Lorsque va s’accomplir l’annonce antérieure

D’un trouble sans pareil, destructif et poignant!

O ni, malheur, quand soudain le septième volume,

Dernier ange, dans l’air sa coupe répandra,

Pleine de la fureur de Dieu dont elle fume,

Et que le: «C’en est fait!” du trône s’entendra!

Mais combien cette Aurore est douce et consolante

Pour qui découvre en elle un reflet argenté

Du très proche Soleil de Justice excellente

A l’invincible éclat, aux rayons de santé!

D’épreuves assailli, je gisais en ma route,

Déçu, meurtri, sans nerf pour un nouvel effort,

Cerné par l’adversaire entre amertume et doute:

Ces livres m’ont valu délivrance, réconfort.

Par eux j’ai discerné le sublime mérite

De Jésus, fait victime, immolé sur le bois,

Puis inspirant toute âme à son appel contrite

De désirer le suivre en partageant Sa croix.

Le divin caractère et la grâce infinie

M’ont ouvert un plus vaste et meilleur horizon,

Et des deux Testaments la parfaite harmonie

Pleinement satisfont mon cœur et ma raison.

Instruit à mieux juger, lire aimer la Parole

Qui dit du Tout-Puissant les merveilleux desseins,

J’ai compris la douleur, ses leçons et mon rôle,

Et reçu foi fervente et sentiments plus sains.

Ces livres, les dit-on « décevants », illogiques »?

Frères, qu’on vous le prouve! — Oh! non, n’en croyez rien!

Je les atteste sûrs, vraiment théologiques.

Comme mot, lisez-les: ils m’ont fait tant de bien!

(Trad. par Louis F. Ruel. New-York)

41 Décembre 1910

Voici I’Epoux.

Nos lampes sont préparées

Et nos vêtements aussi.

Nos âmes se sont parées

Et disent: christ, me voici!

Rien de bon n’est de nous-mêmes,

Mais et lampe et vêtement

Viennent de toi qui nous aimes.

Donnant tout abondamment.

Ch. Voici l’Epoux, il arrive!…

Venez vous tous qu’il attend:

Que son Epouse le suive,

Venez, venez maintenant.

Hâtons-nous car le temps presse!

Le chemin est lumineux,

Hâtons-nous, marchons sans cesse,

Tout est brillant, glorieux.

Quel honneur et quelle grâce

Pour nous telle invitation,

Voir notre Roi face à face!

Entrons au banquet, entrons…

La grande porte est ouverte

Et laisse voir le festin,

La splendide place offerte

A tout vainqueur du malin.

Plus beau que tout fils des hommes.

Là nous voyons notre Roi,

Privilégiés nous sommes:

Jusqu’au bout gardons la foi.

Ch. Voici l’Epoux,  il arrive!

La porte se fermera,

De près il faut qu’on le suive

Car jamais il n’ouvrira.

       A. B.