Comme il en avait décidé, l’éditeur du Watch Tower (Tour de Garde), passa trois semaines a Londres et visita Manchester et Glasgow avant de repartir pour l’Amérique.
— Nous avons quitté New-York, dit-il, le 12 octobre 1910. Un représentant de la société américaine de la presse et frère P. E. Thompson, notre sténographe, étaient avec nous. Une centaine de frères étaient sur la jetée nous criant au revoir. Leur manifestation amicale nous a encouragés dans notre voyage. Plus tard, dans notre chambre nous trouvions, comme souvenir d’eux, des fruits et des fleurs; leur affection nous rendait ces choses doublement précieuses.
Nous arrivâmes à Londres dans l’après-midi du 17 octobre. Une cinquantaine d’amis de Londres et des environs nous attendaient. Nous avons remercié le Seigneur pour une bienvenue si encourageante.
Royal Albert Hall.
Cette fois, nous avons porté notre attention presque entièrement sur Londres, la plus grande cité du monde.
76 Mars 1911
Trois dimanches successifs, au soir, nous trouvèrent occupant cette salle superbe, le Royal Albert Hall. L’auditoire fut estimé à 4600 personnes le premier dimanche soir, à 6000 le second et à 7600 le troisième.
Nos discours furent:
1) Le message de Dieu aux JUIFS. — Esaïe 40:1, 2.
2) Le message de Dieu à la chrétienté. — Esaïe 40: 3—7.
3) Le grand trône blanc. — Apoc. 20: 11.
Chaque fois l’auditoire montra beaucoup d’intérêt; nous n’aurions pas pu désirer mieux. Nous nous sentîmes encouragés par l’évidence qu’il est, en Grande-bretagne, une classe possédant une profonde spiritualité, nous nous sentîmes encouragés aussi en constatant un accroissement d’intérêt dans la « vérité présente ». Nous ne donnerons pas ici de détails sur les discours, car ils ont été imprimés (Plus de 1000 journaux publient actuellement les sermons de frère Russell.*) largement dans les journaux américains et dans quelques journaux anglais. Les personnes intéressées par cette lecture, non seulement assuraient des journaux pour eux-mêmes, mais ils en achetaient pour leurs amis. Les éditeurs reçurent plusieurs lettres d’encouragement.
A côté de ces services à l’Albert Hall, nous eûmes six réunions dans d’autres quartiers de Londres, dans de grandes salles aussi. Les villes d’Angleterre sont beaucoup mieux fournies qu’aux Etats-Unis en fait de vastes locaux. Pour plusieurs de ces réunions, nos discours furent les mêmes:. « Temps de rétablissement de toutes choses «
A Alexandra Palace, notre sujet fut: Où sont les morts?
A Shorediteh Town Hall, le district juif: Le Sionisme dans les prophéties. Nos lecteurs pensent sûrement comment nous avons traité ces sujets, ainsi nous n’en dirons rien ici. Ce qui nous fait plaisir à mentionner, c’est que nous eûmes partout des auditoires magnifiques et une attention soutenue; nous eûmes de 600 à 1200 personnes des plus intelligentes.
Nous eûmes une réunion spéciale avec l’église de Londres; nous en avons beaucoup joui et espérons que les amis en ont joui aussi. Nous aurions aimé avoir plusieurs réunions fraternelles avec eux, mais nous étions si occupés et nos amis aussi. Nous avons cherché de nouveau une place plus satisfaisante pour les services de l’église, etc» pendant que nos amis faisaient leur part de travail par la distribution de feuilles annonçant nos réunions; quand vous saurez que plus de 600,000 Tribunes du peuple ont été distribuées, vous direz qu’ils ont bien travaillé. Si nous avons le sourire du Seigneur sur nos projets, nous aurons bientôt un plus grand nombre de réunions à Londres et plus de services en Grande-Bretagne tenus par des pèlerins. Sûrement il y a là de grands champs de blé prêts à être moissonnés.
Quatre réunions à Manchester.
La classe de ceux qui étudient la Bible à Manchester se compose de 400 personnes environs, toutes très zélées. Ces amis auraient sans doute préféré des réunions du dimanche dans une grande salle, mais ils se contentèrent du meilleur que nous avions à leur donner; ils ont eu quand même deux discours a eux adressés. Que le Seigneur les affermisse toujours plus dans la sainte foi.
Le 4 octobre, après-midi, nous eûmes un service public à l’Auditoire de l’Union chrétienne; environ 1000 personnes étaient présentes.
Le 5, nous eûmes une salle près du quartier juif et nous nous adressâmes aux Juifs spécialement. Le local n’était pas très grand et beaucoup de personnes durent s’en retourner faute de place. Sept cents trouvèrent des sièges et 500 étaient debout dans tous les espaces. Nous ne nous sommes jamais adressés à un auditoire juif semblable; il y en avait de toutes les classes de la société, de toutes les conditions de vie. Ils montraient un grand intérêt, surtout quand nous arrivâmes au milieu de notre discours et qu’ils virent que nous n’étions pas là pour essayer de les attirer dans une secte chrétienne; mais que nous les conduisions, comme Juifs, aux promesses de Dieu par leurs propres prophètes. Plusieurs figures brillaient d’espoir; quelques personnes pleuraient.
A la fin nous donnâmes l’occasion de poser des questions. Les trois questionneurs étaient des gens opposés, ne croyant pas à la Bible, de jeunes incrédules. L’auditoire le remarqua et parla tout haut contre eux. Quand nous apprîmes que l’homme qui ne croyait pas à la Bible, ni aux promesses faites à Abraham n’était pas réellement un Juif et n’avait pas le droit de questionner, l’auditoire couvrit sa voix par des applaudissements.
Nous donnâmes deux jours à Glasgow, Ecosse et deux réunions par jour. Le nombre de ceux qui étudient la Bible à Glasgow et qui suivent les réunions régulières du dimanche sont au nombre de 500 environ. Leur santé spirituelle parait très bonne.
Le second service pour les intéressés fut une réunion de questions. Les questions furent extrêmement bonnes et montrèrent qu’il y a là des personnes bien pensantes et profondément pénétrées des connaissances de la vérité.
L’auditoire public fut nombreux, 3200 personnes. La réunion pour les Juifs à Glasgow fut notre dernière en Grande-Bretagne et en comptait près de 1400. Ils écoutèrent avec attention et nous envoyèrent de chauds applaudissements.
Notre voyage de retour.
Après la réunion, nous primes un train pour Sonthampton où nous nous embarquâmes. Notre voyage de retour fut paisible et plaisant. Nous eûmes une excellente occasion de travailler à nos écritures; nous avons la confiance que, pour finir deux grains de semence furent trouvés sur le bateau.
Sur la jetée à New-York, trois frères vinrent nous rencontrer comme délégués de la famille. Bientôt nous fûmes à Béthel ou nous trouvâmes la famille prenant le repas de midi. A notre entrée, chacun se leva et tous chantèrent ce verset:
,Béni soit le lien qui unit
Nos cœurs dans l’amour chrétien.
La communion des esprits qui se ressemblent
Est comme celle (la communion) d’en haut.
Nous remerciâmes le Seigneur et brièvement nous racontâmes aux frères notre voyage, nos expériences, comme nous les racontons ici pour la famille dispersée partout. A.B.