D’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie.

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“J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie, et il faut que je les amène; elles entendront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul Berger.» — Jean 10 : 16.

Pendant cet âge de l’Evangile, le Seigneur n’a qu’une église, qu’un troupeau marchant derrière lui: «Mes brebis entendent ma Voix; je les connais et elles me suivent» (Jean 10:27). Il n’y a pas eu encore de changement apporté aux promesses concer­nant le troupeau du Seigneur aussi bien dans l’état présent de disciple que dans la récompense future promise. « Vous avez été appelés dans une seule es­pérance de votre appel.» — Eph. 4:4.

Les «autres brebis» doivent évidemment être d’autres humains qui deviendront disciples du Sei­gneur grâce à d’autres conditions et à un appel différent de celui qui a eu lieu durant l’ère évan­gélique. Le «petit troupeau» actuel est appelé à sacrifier la nature humaine et à devenir avec le Maître et Berger» participant de la nature divine» (Rom. 12: 1, 2; 2 Tim. 2: 11, 12; 2 Pierre 1: 3-4).

106 Juillet 1911

Le futur troupeau du Seigneur ne sera pas invité au sacrifice et au changement de la nature humaine à la spirituelle. Dans l’Age prochain, au contraire, les hommes auront le privilège de maintenir et perfectionner leur nature humaine; petit à petit, par l’obéissance, ils seront restaurés dans la perfec­tion mentale, physique et morale, perdue par le péché en Eden et rachetée par le grand sacrifice de Jésus au Calvaire. Ils ne font donc pas partie du trou­peau privilégié de cet âge et ne sont pas non plus appelés ni engagés à «participer de la nature divine» et d’une demeure céleste, mais ils seront invités à parvenir à la perfection terrestre et au paradis ré­tabli durant le Règne messianique.

Quand Celui qui est notre vie apparaîtra, nous paraîtrons avec Lui.

Il est fait particulièrement mention de ces «autres brebis» dans Matth. 25: 31-46. Cette parabole des «brebis et des boucs» n’est pas pour notre âge, l’âge évangélique, mais pour l’âge qui vient — le Règne millénaire. L’introduction (v. 21) montre cela très bien: «Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront as­semblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs.

Le Sauveur n’est pas encore apparu dans sa gloire et il y a la promesse que: «Quand le Christ, qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous [l’Eglise, les brebis de l’âge actuel] serez manifestés avec lui en gloire» (Col. 3 : 4). En un mot les «brebis» vainqueurs de l’âge de l’Evangile seront invisible­ment — pendant le Millénium — associés avec le Grand Berger dans son œuvre de relèvement du genre humain. Tous les hommes comparaîtront alors en jugement pour être éprouvés et mis à même de manifester dans leur vie, ou la douceur des brebis ou les dispositions des boucs.

La séparation des «autres brebis» se fera pendant le Règne messianique.

Pendant ces mille ans tous ceux qui développe­ront l’esprit d’obéissance seront reconnus membres du troupeau seigneurial, à la droite de la faveur divine, dignes de la vie éternelle; et à la fin de cette dispensation ils entendront les paroles du Sei­gneur: «Venez, les bénis de mon Père; héritez du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. — v. 34.

Ceux d’esprit contraire qui, malgré les conditions favorables de cette ère glorieuse, négligeront de développer les caractéristiques des brebis du Sei­gneur — la douceur, l’amour, et la bonté, — seront jugés indignes de la vie éternelle, indignes d’être admis parmi les brebis du Seigneur. Et ce faisant ils se rangeront eux-mêmes à sa gauche pour être rejetés entièrement à la fin. Les brebis resteront à la droite du Seigneur et il leur sera accordé une pleine entrée dans la vie éternelle; tandis que les boucs seront rejetés comme indignes de vivre plus longtemps pour s’en aller au châtiment éternel.

Ce châtiment, Dieu soit béni, ne consistera pas on une vie éternelle de tourments mais en une mort éternelle — une mort qui durera dans toutes les éternités. Le Seigneur ne se donnera pas une seconde fois comme sacrifice de rançon, il n’offrira pas une autre occasion à ceux qui rejetteront les arrangements de Dieu lors de ce glorieux Règne.

Comme dans la parabole un bouc est employé pour symboliser ceux qui seront opposés au Seigneur, ainsi on se sert de feu pour symboliser la destruction qui atteindra cette classe des boucs. Le feu, moyen destructif le plus puissant, est donc bien choisi pour symboliser la destruction. Le verset 46 se lit plus correctement d’après le grec comme suit: «Ceux-ci s’en iront pour être retranchés [ko­lasin — de la vie sous-entendue], mais les justes à la vie éternelle (ou durable)».