L’Unique Engendré honoré.

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(Suite de page 164, Tour No. 1, 1912.).

Avant le commencement de la création de Dieu, avant que le seul Engendré du Père devint l’Alpha de la création, le Père avait d’éternels desseins en lui-même concernant son grand plan pour l’éternité future, ce plan comprend le monde et l’humanité, la permission du péché et sa pénalité, la restauration qui sera accomplie par le royaume du Messie et le glorieux travail de l’éternité dans d’autres créations, monde après monde.

Comme le Maître le dit, le Père a gardé ces choses en son propre pouvoir, en sa propre main. Il ne les a pas dites aux anges ni à son bien-aimé, à Jésus avant sa ré­surrection. Nous avons vu comment ce divin secret, ce divin dessein fut symboliquement représenté dans le rou­leau qui est entre les mains de Jéhovah dans l’Apoc. 5:1. Nous avons vu que cette révélation fut donnée à l’Agneau, l’unique Engendré, après qu’il fut égorgé, après sa consé­cration au Jourdain et, dans sa plénitude, après sa mort au Calvaire, quand il fut élevé au ciel, glorifié, à la droite de la majesté du Père.

Avant que la Parole fût faite chair, avant qu’il entreprit d’être le Rédempteur de l’homme, le Père céleste mit de-

174 Février 1912

vant lui la glorieuse proposition. Il l’informa qu’il avait un plan, un rouleau, et que son exécution serait confiée à celui qui en serait prouvé digne par la démonstration de sa fidélité à la divine volonté.

Nous lisons que Dieu envoya son Fils unique dans le monde, mais nous ne comprenons pas, par cela, qu’il vint sous le commandement divin qui, s’il avait été re­poussé, aurait signifié le déplaisir Je Dieu et la dégrada­tion du Fils. Au contraire, nous comprenons clairement la chose quand nous entendons les paroles de l’apôtre. Il déclare que le Messie laissa la gloire qu’il avait avec le Père avant que le monde fût, qu’il s’humilia, prit la forme humaine et se consacra lui-même jusqu’à la mort, tout cela à cause de la joie qui lui était proposée par le Père.

La joie proposée au Logos, la Parole fut: Qu’il puisse servir aux grands desseins du Père céleste.

Qu’il puisse retirer l’humanité de l’état de péché et de mort dans lequel tous furent plongés par le seul acte de désobéissance du père Adam.

Additionnellement, il lui fut promis l’honneur du Royaume messianique par lequel tome l’humanité serait bénie et élevée.

Il lui fut promis une Epouse spéciale, une classe qui serait choisie parmi la race rachetée des hommes, une classe qui a les propres dispositions de fidélité à Dieu, qui est fidèle à sa justice, fidèle jusqu’à la mort, laquelle, comme lui-même, serait exaltée à la première résurrection, de la condition terrestre à la condition céleste, bien au-dessus des principautés, des puissances et de tout nom qui se peut nommer.

Il lui fut promis que sa distinction personnelle serait pour toute l’éternité une participation aux qualités de la nature divine.

Il posséderait non seulement la gloire et l’honneur, mais aussi la vie inhérente, impérissable, l’immortalité.

Pour ces joies, il laissa la gloire, il fut fait chair, il sacrifia sa vie terrestre et, étant ressuscité d’entre les morts, il entra dans sa condition de joie promise. Il attend que l’Eglise soit complète, l’Epouse, les membres de son corps, sachant qu’alors le Père lui donnera les nations pour héritage et les parties les plus reculées de la terre pour sa possession, afin qu’il puisse lier Satan, renverser le péché, relever le pécheur et apporter l’ordre éternel où il y a la confusion sur la terre, en détruisant celui qui pèche volontairement.

Un Dieu (puissant) mais non le Dieu (tout-puissant).

Comme les théologiens le savent, le mot Elohim dans l’A. Testament hébreu a une forme plurielle, c’est un mot comme notre mot français troupeau. Nous lisons dans la Genèse: « L’Elohim (Dieux) dit: Faisons l’homme à notre image. » Cela s’appliquerait au Père céleste et au Fils en accord avec notre texte. Sans lui [le Logos]: «Rien de ce qui a été fait n’a été fait. » Le mot Elohim signifie littéralement le Tout-Puissant, le Grand. Sûrement, ce serait bien de considérer le Logos puissant, grand, plein de puissance, comme l’Agent actif de Jéhovah qui est aussi appelé le Puissant l’Elohim.

Ce mot Elohim n’est pas seulement employé pour dé­signer le Père céleste et son Fils, mais il est aussi em­ployé pour désigner les anges comme messagers de Dieu et de Christ, puissants en faisant la volonté de Dieu (Ps. 8 : 8). « Tu l’as fait un peu inférieur aux anges [Elohim]. » De plus ce mot Elohim est employé pour désigner des hommes, quand ces hommes sont établis comme agents actifs de Dieu, étant puissants ou Elohim; ainsi nous lisons des 70 juges d’Israël établis par Moïse, le maître l’amènera aux juges (Elohim). — Ex. 21 6.

Nous avons rendu notre texte très littéralement, montrant la belle disposition de l’original grec que nos versions françaises ne montrent pas clairement. Etudiant la Bible, nous n’avons pas été des critiques assez sévères dans notre étude de la Parole de Dieu; au passé; maintenant, par la Providence, il est pos­sible, à ceux qui n’ont presque pas de connaissance du grec et de l’hébreu, de comprendre les Ecritures en entier, au moins en anglais grâce aux nombreuses assistances bibliques dans cette langue.

Notre texte.

« Au commencement était la Parole [Logos], et la Parole était avec le Dieu et la Parole était un dieu. Elle était au commencement avec le Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » — Jean 1, 1—4.

Nos versions communes [voyez l’annotation de Crampon] ne donnent pas la véritable pensée de l’original, mais comme nous l’avons rendue, c’est si simple et si clair qu’un enfant peut le comprendre Jéhovah, Dieu, est d’éternité en éternité et n’a pas de commencement. La Parole (le Logos) a un com­mencement, il fut lui-même le commencement. Au commencement était le Logos et le Logos était un Dieu. Il était un Etre puissant, le commencement de la création, la première et la dernière création [directe] de Dieu, le Tout-Puissant de qui et par qui sont toutes choses.

Il a plu au Père d’honorer tellement son premier Fils engendré, de récompenser tellement sa fidélité jusqu’à la mort, de le faire tellement la tête, le Chef de toutes choses sur l’Eglise, son corps, que le lan­gage du Maître est éminemment vrai, «Tous doivent honorer le Fils comme ils honorent le Père » (Jean 5 23). Ils ne doivent pas honorer le Fils à la place du Père, car Dieu dit: Je ne donnerai pas ma gloire à un autre. Le Christ élevé doit être honoré, adoré, parce que « le Père l’a hautement élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout autre nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse et toute langue confesse à la gloire de Dieu le Père. — Phil. 2 : 8-11.

De plus, il y a une raison spéciale pour que ceux qui reconnaissent Jésus comme le Rédempteur du monde reconnaissent aussi qu’il est bon de l’unir au Père dans leurs pensées et dans leurs prières, cela parce qu’il est l’Avocat de l’Eglise auprès du Père. Comment pourrions-nous ignorer notre Avocat, notre Fondé de pouvoirs, notre Intercesseur.

Avec le monde dans l’avenir, il sera également bien de le faire parce qu’il sera le Médiateur du monde qui se tiendra entre Dieu et les hommes, jusqu’à ce que par sa médiation, son Royaume, il ait relevé l’humanité du péché, de la dégradation et de la mort, il l’ait élevée à une justification réelle, il l’ait amenée à être en accord avec Dieu. (A. B.)