Ce serviteur et ses compagnons de service.

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Matth. 24 : 45—51.

L’application qui nous a été faite de Matth. 24:45 (nous, signifie frère Russell), il y a 14 ans, de «ce serviteur » n’est pas venue de nous, mais de quel­qu’un qui est maintenant notre plus grand ennemi et qui proclame que, si nous avons occupé une fois une telle position, nous l’avons perdue et nous aurons un successeur pour la prendre. Nous n’avons pas pris part à la discussion qui suit. Si nos lecteurs en ont entendu parler, c’est par nos adversaires. Nous n’avons jamais abordé ce sujet particulier de l’Ecriture, excepté en deux occasions ou la chose nous semblait nécessaire. Dans les Etudes de Ecritures, lorsque nous avons traité le sujet du 24me chapitre de Matth. tom IV, ch. 12; puis, lorsque nous sommes arrivés à ce passage dans une des leçons de l’école du dimanche internationale. Récemment, une opposition violente de la part de nos ennemis s’est élevée et a poussé plusieurs de nos amis à examiner le sujet. Comme résultat, la question est devenue importante dans l’Eglise. Nos amis disent que l’Ecriture montre un canal pour répandre la vérité à la fin de cet âge, non plusieurs canaux, mais que ce sera le privilège des autres fidèles du Seigneur d’être ses compagnons de service (collaborateurs). Ils disent que le fait d’être au temps de la moisson donne pleine raison à cette interprétation, ils disent qu’ils ont tous reçu leur connaissance de la vérité présente, directement par le Watch Tower (Tour de Garde,), publication de la Société biblique et des traités religieux, ou indi­rectement par ceux qui ont été éclairés par ce moyen. Ils sont heureux d’être collaborateurs, compagnons de service dans cette société, croyant qu’en suivant cette voie, ils suivent les directions de la Providence aussi bien que les instructions de la Parole. Ils croient que ceux qui agissent autrement s’opposent à la di­vine Parole et se font du tort à eux-mêmes.

Nos adversaires sont souvent amers et sarcastiques lorsqu’ils ont pris position contre nous. Ils répliquent que l’expression «ce serviteur» doit comprendre tous les membres de l’Eglise de Christ et que l’expres­sion «compagnons» de service est sans signification, comprenant la même classe. Ils disent, au sujet de leurs premières lumières qu’ils ont reçu: sur la va­leur de la mort de Christ comme rançon pour tous, leur première appréciation du haut appel, de la haute vocation, leur première connaissance de la parousie et du temps de la moisson de cet âge, leur première connaissance de l’accomplissement des prophéties con­cernant le temps de la moisson, leur première com­préhension de la nature de l’homme et du travail de la rédemption, de l’expiation et de la régénération; ils disent qu’ils ont reçu toutes les lumières par le moyen des publications de cette Société, mais qu’ils auraient pu les recevoir aussi bien par d’autres, par-ce qu’elles ont été publiées précédemment par d’autres et ils cherchent ces livres. Ils prétendent que nous appliquer ces paroles serait proclamer notre infailli­bilité.

Nos amis répondent que la société n’a jamais pré­tendu d’être infaillible, que ses publications ne sont pas faites dans ce sens, que plutôt elles renvoient leurs lecteurs aux Ecritures, elles montrent la signification de leurs explications par les Ecritures, laissant la conclusion au propre jugement du lecteur. Nous di­sons que si quelque volume ou série de volumes présente le divin plan des âges et les interprétations des Ecritures de le même manière que les livres de l’Aurore du Millénium et autres publications de la Société nous n’en avons jamais eu connaissance, nous ne croyons même pas qu’ils existent. Nous payerions volontiers quelque chose à quelqu’un qui nous en prêterait un exemplaire. Nous disons que le Watch Tower n’a jamais prétendu d’avoir, le premier, pré­senté la doctrine de l’élection de la grâce gratuite de la justification, de la restauration, du baptême, etc. Il est bien connu que des milliers de livres ont été publiés sur ce sujet, quelques-uns, même il y a

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des siècles, mais nous faisons remarquer que rien n’a été publié comme ce que la Société présente dans ses publications. Ces publications du passé, au lieu d’éclairer, ont embrouillé les lecteurs, ont mis la con­fusion dans leur tête et dans leur cœur, et elles se contredisaient toutes. Les publications de la Société, au contraire, s’harmonisent et s’unissent toutes.

Nos publications ainsi disent que, attribuer cette harmonie à une sagesse humaine serait absurde, ce serait faire trop d’honneur à un être humain après des siècles de conflit chrétien, de persécution à cause du manque d’harmonie dans la compréhension des Ecritures, aucun être humain, sans être aidé par Dieu ne parviendrait à renverser la difficulté, à faire ressortir l’harmonie et la raison, la beauté et la lu­mière de chaque partie de la parole de Dieu. Elles disent qu’il n’y a pas eu à notre connaissance, d’autres mêmes interprétations de ces faits précédem­ment, si ce n’est par les promesses de notre Sei­gneur, il dit que, au temps marqué, à la fin de cet âge, au temps de sa présence, il tirera de son trésor de grâce, la sagesse et la vérité, des choses nouvelles et des choses anciennes et qu’il choisira en ce temps un canal spécial par lequel ces bénédictions seront apportées à l’attention de la famille de la foi; il in­dique aussi qu’un privilège sera accordé à ceux qui se joindront à lui (à ce canal) comme compagnons de service. Il montre que ceux qui seront devenus ses compagnons de service seront bénis et employés dans ce travail de la moisson, tandis que ceux qui s’opposaient à lui sont allés dans les ténèbres du dehors du nominalisme, loin de la moisson, de la vérité et du service.

Nos amis font remarquer que plusieurs pasteurs et lecteurs de la Bible repoussent les publications de la Société pour la seule raison qu’ils trouvent absurde d’attendre de nos jours une complète harmonie des enseignements de la Bible qui ont été combattus par les intelligents de la chrétienté pendant des siècles: ils refusent pour cette cause d’examiner le divin plan des âges, préférant se tourner du côté des vues de l’évolution, de la haute critique, disant que nos pu­blications qui sont selon la Bible sont un paquet de fables de vieilles femmes qui ne peuvent pas s’har­moniser ensemble ni avec la raison.

Nos adversaires, incapables de répondre se fâchent. Quelques-uns d’entre eux combattent publiquement les publications de la Société après les avoir étudiées d’après leur propre interprétation de la Bible et pour prouver que le Seigneur ne se servira pas d’un ca­nal seulement «ce serviteur» pour donner à la fa­mille de la foi, la nourriture au temps convenable. D’autres plus artificieux découragent indirectement la lecture des publications de la Société, quand en un sens eux-mêmes les louent et sont forcés de recon­naître que les écrits de la Société furent le canal par lequel le Seigneur leur a fait connaître presque tout ce qu’ils savent de la Bible et des desseins de Dieu. Ils cherchent à détourner dans une autre direction l’esprit de ceux qui ont été éclairés, en leur disant que chacun doit chercher les perles de la vérité di­vine pour soi-même, que les publications de la So­ciété ne font que montrer la mine et que nous de­vons l’exploiter, que leurs enseignements doivent être mis à l’arrière-plan. Ces compagnons de service in­fidèles disent qu’il y a danger à adorer la Société, que pour éviter cela, il est presque nécessaire de la repousser ou de lui tourner le dos. Ils disent: étu­dions la Bible, mais excluons de nos études toute publication de la société! Donnons l’impression que nous étudions la Bible sérieusement et que nous son­dons ses vérités pour nous-mêmes. Disons encore plus humblement que notre désir est d’exalter la Parole de Dieu et de l’étudier elle seule

Nos amis disent qu’ils ne sont pas en danger d’adorer quelqu’un ou la Société, que leur expérience d’adorer des hommes ou des sectes est chose du passé. Nos amis sortis de ces formes d’idolâtrie pour adorer Dieu (par le moyen de la société) disent qu’ils n’ont ja­mais entendu d’autres enseignements si clairs, qui mettent en garde le peuple de Dieu contre toute forme d’adoration de l’homme ou des sectes et que nulle autre publication ne fait autant ressortir les droits et les libertés des enfants de Dieu et les tendances du grand adversaire «Satan» poussant à l’es­clavage des évêques, des curés, des pasteurs et des anciens. Ils disent que le tome VI de l’Aurore du Millénium (ou des Etudes de l’Ecriture) est repoussé pour cela par ceux qui désirent gouverner l’héritage du Seigneur. Ils montrent qu’ils ont eu, eux et leurs ancêtres, depuis des générations, des classes de la Bible et des études qui n’ont servi à rien, cela jus­qu’à ce que le Seigneur, au temps marqué, envoyât les clefs de la Bible par la Société. Ils montrent que, ignorer les directions du Seigneur et exclure de leurs études de la Bible celui qui les enseigna de la part du Seigneur, serait déshonorer Dieu qui l’envoya et rejeter Sa main secourable le seul résultat que nous en aurions serait une perte graduelle de lumière, une perte proportionnelle de St. Esprit, de l’esprit de vérité et éventuellement l’entrée dans les «ténèbres du dehors» du monde et de l’église nominale de quoi nous avons été délivrés par la vérité. Ils disent que cela correspondrait à la truie qui va de nouveau se vautrer dans le bourbier et au chien qui retourne à ce qu’il a vomi, selon les paroles de l’apôtre. Ils di­sent que prendre une telle voie, pour eux, ce serait un manque d’appréciation d’avoir été retiré (les ténè­bres pour entrer dans cette merveilleuse lumière, un manque d’appréciation de la lumière de l’Etoile du matin promise par le Seigneur comme un précurseur du lever du glorieux Soleil de la nouvelle dispensa­tion. — 2 Pier. 1 : 19.

Nos amis montrent encore que les volumes des Etu­des des Ecritures sont presque la Bible dans un ar­rangement systématique et que c’est cet arrangement qui les a amenés à la joie par le St. Esprit, ils di­sent que les disputes, les spéculations et les conjec­tures se rapportant aux choses non révélées dans la Bible, sont souvent ce qu’on appelle études de la Bible; ils craignent de semblables erreurs et désirent se tenir tout prés du Seigneur et du message qu’il leur a envoyé, qu’ils préfèrent n’étudier la Bible qu’à la lumière et sous les directions des études des Bé­réens et les études des Ecritures, ils préfèrent regarder pour plus de lumières dans la même direction et sans attendre des révélations personnelles ou provenant d’autres sources, ils disent qu’il n’y a pas d’autres écrits ou enseignements qui puissent être comparés à ceux de la société, pour leur fidélité à la Bible, que c’est leur décision de tenir ferme aux choses auxquelles ils sont déjà parvenus plutôt que de prêter attention

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à d’étranges doctrines, à des types, des symboles et interprétations fabriqués, à des interprétations par­ticulières.

Intendant de tous ses biens.

Nos adversaires sont prêts à admettre que le Watch Tower et la société des traités bibliques sont les mo­yens que Dieu a employés pour leur faire parvenir le message de la moisson dans une grande mesure, ainsi qu’à d’autres en plusieurs langues, à beaucoup de compagnons de service, colporteurs, pèlerins, vo­lontaires, etc. Ils disent qu’il n’y a pas de doute qu’ils aient fait du bien et que le travail de la moisson ait avancé, ni que la société ait été un messager de la moisson à un haut degré, quand même ils discutent l’accomplissement de Matth. 24 : 45 en cela. Nos amis d’un autre côté disent que rarement le sujet du privilège d’être «ce serviteur» a été discuté, qu’il n’a pas été appliqué auparavant, que peu de personnes ont été désireuses d’être ce serviteur, ou ont été capables de remplir ce service, ils disent qu’un serviteur est connu par son service et que, si le ser­vice est reconnu pour avoir été bien rempli, le titre de serviteur est bien approprié quoiqu’il ne soit gé­néralement pas envié. Ceux qui sont hors de service prétendent être quelqu’un d’important et s’appellent, Messie, Elie, prophète, mais aucun de ceux-là ne s’attribue le titre de serviteur et ne se réjouit dans un service, surtout quand il s’agit de le remplir sans argent et sans aucun prix, mais seulement pour l’a­mour du Seigneur, de la vérité et des frères.

Mais, répliquent les adversaires, si nous ne nions pas les services rendus, si nous disons que Matth. 24 :45 est correct, nous sommes forcés d’appliquer à la personne l’autre partie, le contexte qui dit: En vérité, je vous dit qu’il l’établira sur tous ses biens. Cela veut dire que les compagnons de service et la famille de la foi en général ne doivent pas attendre de recevoir leur aliment spirituel par quelqu’un d’autre que par «ce serviteur»; nous ne pouvons ad­mettre la chose et nous y sommes tout à fait op­posés.

Nos amis répondent que c’est au Seigneur et à nul autre de décider à quoi il pourvoira pour la famille de la foi, et c’est à lui également de décider s’il don­nera cette nourriture par un canal ou par plusieurs, ils disent que ceux qui ont faim et soif de la vérité, tous ceux qui regardent au Sauveur pour recevoir ce dont ils ont besoin, tous ceux qui sont dans une bonne attitude d’esprit, qui sont humbles et prêts à se laisser enseigner disent: Seigneur ta volonté soit faite en toute chose. Nous te sommes redevables pour chaque bénédiction, chaque grâce, chaque rayon de lumière et nous voulons les recevoir de la main que tu voudras. Nous n’avons pas de volonté ou de désirs à faire prévaloir. Notre prière est: «Ta vo­lonté soit faite». Nos amis disent qu’ils considèrent le message de la moisson délivré depuis 37 ans et que, si le Seigneur changeait son programme et son canal pour envoyer la vérité en ces derniers jours, ce serait remarquable, moins raisonnable que la sup­position qu’il continuera à employer «ce serviteur». ils disent que ceux qui rompent leurs relations avec la Société et aussi avec son travail, au lieu de pros­pérer eux-mêmes et d’édifier les autres dans la foi, la grâce et l’esprit, semblent faire le contraire, ils font du mal à la cause qu’ils ont servie et avec plus ou moins de bruit, ils s’enfoncent graduellement dans l’oubli, se faisant du tort à eux-mêmes et aux autres qui ont aussi l’esprit querelleur.

Ce que nous pensons sur le sujet.

Depuis le commencement, nous pensons qu’il ne faut pas que ce sujet produise la contention ou l’a­mertume d’esprit. Que chacun en tire Sa propre con­clusion et agisse en conséquence! Si quelqu’un pense de pouvoir obtenir d’autres bonnes choses ou de meilleures à d’autres tables ou par eux-mêmes, qu’ils suivent leurs chemins. Tous ceux qui sont mécon­tents de l’aliment spirituel que notre bon Maître nous a donné le privilège d’envoyer à toute nation, doi­vent certainement regarder ailleurs pour quelque chose de mieux. Si c’est nous-mêmes qui sommes mé­contents et si nous savons où obtenir quelque chose de meilleur, nous devons aller le chercher. Comment trouverions-nous les autres en faute, les autres qui font ce que nous ferions. Pour quelques-uns d’entre nous, le cas est le contraire du leur, car avec le poète nous disons:

Par tout le monde nous avons cherché

Paix et consolation sans les trouver.

Dans le divin plan des âges, nous avons trouvé quel­que chose qui est bien au-dessus des conceptions humaines; nous réalisons que c’est le plan de Dieu, lequel Il déclare: Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées (Es. 55. 9). Nous réalisons quelle perle de grand prix, incomparable c’est, que ce serait la plus grande folie d’en chercher une autre qui ne pourrait pas être comparée à celle-ci. Avec le poète anglais nous disons:

«Il satisfait nos ardents désirs

comme rien d’autre ne pourrait le faire.

Nous disons, par conséquent, que nous ne cher­chons pas d’autre plan des âges. Nous cherchons quelques lumières additionnelles qui nous feront voir le grand plan divin plus beau, plus harmonieux, le plan qui nous fut révélé clairement eut 1880.

Nous disons à ceux qui viennent en contact avec nous que, au lieu de discuter avec ceux qui désirent quelque chose de nouveau et de meilleur, nous de­vons les laisser aller leur propre chemin et faire attention au propre développement dans les fruits de la grâce et du St. Esprit dans nos cœurs et dans nos vies: nous devons aussi répandre le glorieux mes­sage pour ceux qui ont des oreilles pour entendre. Si de temps en temps, le Seigneur permet à Satan de cribler l’Eglise comme on crible le blé, rappelons-nous que notre grand Avocat aidera selon sa grande puissance tous ceux qui sont fidèles de cœur et qui sentent le besoin de sa force pour chaque tentation. Il ne permettra pas que nous soyons tentés au delà de nos forces et avec la tentation, il préparera aussi le moyen d’en sortir afin que nous puissions la sup­porter. Ce criblage, souvenons-nous-en, est non seule­ment permis, mais voulu pour en séparer quelques-uns, ainsi nous ne devons pas nous plaindre de la divine Providence si la chose arrive. Le Seigneur donne et il reprend, bénissons le nom de l’Eternel! Si ceux qui dans le criblage ont été rejetés nous étaient très chers, comme l’étaient au Seigneur St. Pierre et les autres apôtres c’est une raison de plus pour nous hu­milier sous la puissante main de Dieu. — 1 P. 5: 6.

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D’un autre côté, si nous devons prendre garde et éviter ceux qui causent des divisions (Rom. 16: 17), nous ne devons pas non plus permettre à l’amer­tume d’entrer dans nos cœurs, de sortir de nos lèvres ou de notre plume, peu importe ce que ces gens nous ont dit et fait. Que personne ne rende le mal pour le mal ni l’injure pour l’injure; au contraire soyons comme le Seigneur qui, lorsqu’on lui disait des outrages n’en rendait point. Si nous voyons quelqu’un aveuglé quant aux précieuses vérités qu’il a vues clairement une fois, nous en serons peinés, mais rappelons-nous que la cause du Seigneur ne perdra rien, elle est entre les mains du Dieu omni­potent qui peut faire concourir toutes choses à l’ac­complissement de sa volonté, de ses glorieux desseins. Frapperions-nous l’aveugle:  Sûrement non. Ne soyons donc pas méchants avec ceux qui nous ont aban­donnés parce qu’ils n’étaient pas des nôtres, ceux qui à l’heure de la tentation ont été atteints par les flè­ches de l’adversaire: ce sont ceux qui, au point de vue du Seigneur, n’ont pas été trouvés dignes d’être secourus. — 1 Jean 2:19.

Les trois leçons importantes à en retirer sont: La douceur, l’humilité, qualités qui sont de toute impor­tance, non seulement pour pouvoir entrer dans la famille du Seigneur, mais encore pour s’y maintenir. Une foi obéissante, une confiance qui demeure et qui est indispensable, non seulement pour assurer notre avenir éternel, mais aussi pour le maintien de notre communion avec Dieu dans la vie présente. Sans confiance nous nous égarerions et serions incertains quant à la voie à suivre, tout le long de notre vie. Avec la confiance, nous pouvons demeurer dans l’hu­milité, sous les soins protecteurs du Seigneur. L’a­mour, l’essence et la plus haute de toutes les grâces, doit conduire, gouverner nos cœurs. Un vrai amour ne nous gardera pas seulement humbles, prompts à écouter l’enseignement, mais nous dominera aussi une grande foi, une grande confiance en Dieu et une attitude de cœur qu’il sera content de guider. L’amour pour les frères nous rendra humbles et doux, capables de donner notre vie pour eux. Si nous avons ces choses, heureux sommes-nous si nous les pratiquons.

Nous laissons aller les autres ou bon leur semble chercher la nourriture et la lumière; mais il est étrange que ceux qui deviennent nos adversaires en fassent pas de même. Au lieu de dire, à la façon du monde, j’ai trouvé quelque chose de meilleur selon moi (je m’en vais), bonjour! Ils montrent de la co­lère, de la malice et de la haine; ils travaillent pour la chair et le diable, agissant plus mal que les gens du monde. Ils semblent remplis de folie, vraie hy­drophobie satanique. Quelques-uns nous frappent et prétendent que c’est nous qui les frappons. Ils sont prêts à dire et écrire des faussetés, à faire des bassesses.

Nous disons en nous-mêmes: O mon âme, ne marche pas selon leurs conseils et leurs choses hon­teuses. Abstiens-t’en. Fais du Tout-Puissant ton re­fuge et ta demeure! sois en communion fraternelle avec les saints de Dieu qui sont humbles de cœur et qu’il peut conduire dans ses voies: «Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des mé­chants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel». Ps. 1.