Epître de frère Russell aux pèlerins.

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Au mois d’avril, la lettre ci-dessous fut envoyée aux frères pèlerins. Nous la publions maintenant pour le bien de tous nos lecteurs, sur la demande de plusieurs d’entre eux. Voici quelques-unes des raisons qu’un pèlerin ex­prime en suggérant la publication de la lettre en question.

Bien aimé frère Russell: — Le doux St. Esprit d’amour de notre Seigneur et la tendre sollicitude pour les intérêts sacrés de son troupeau sont manifestés si ad­mirablement dans votre lettre aux frères pèlerins que mon cœur répond dans le même esprit pour vous assurer que chaque article de vos conseils est attentivement noté.

L’esprit de votre lettre est si imprégné de l’amour du Maître qu’il me semble que cette publication dans le Watch Tower servira la cause plus efficacement.

1. Il serait utile que tous les amis de la vérité puissent constater quelle belle communion vous unit aux frères pè­lerins et de donner ainsi une véritable expression du dé­vouement excitant le service. Quelques-uns des amis igno­rent tout à fait ceci et manquent complètement d’embrasser la relation d’amour que existe entre vous-même et les frères dans le champ.

2. Cela permettrait à tous les amis de voir que les pè­lerins suivent fidèlement les instructions de la Société quand ils attirent l’attention sur le service de colportage, les privilèges du travail d’extension, les bienfaits de la Manne céleste au déjeuner familial et l’influence du culte de famille. L’effort, qui, ainsi, a soin des intérêts du cher troupeau, n’est pas un désir de battre un record ou de montrer un esprit d’empressement, mais c’est l’humble amour du Maître pour ses vraies brebis manifesté dis­crètement en ceux à qui, dans sa providence, il confie ce service.

Aux frères pèlerins de l’association internationale de ceux qui étudient la Bible.

Salut au nom de notre Seigneur et Rédempteur!

Je souhaite souvent de pouvoir vous voir personnelle­ment pour vous adresser quelques paroles et en entendre de votre part. Je désire profiter de cette occasion pour vous donner mon petit message par écrit et collectivement, sans les frais d’une journée de voyage. Je voudrais rafraî­chir vos mémoires relativement à plusieurs choses que j’ai déjà dites, mais qui, parait-il, s’échappent de la mémoire de quelques-uns d’entre vous. Mon expérience dans l’œuvre et la connaissance de ses conditions, sont la base des con­seils suivants:

Evitez autant que possible toutes allusions désobli­geantes aux pasteurs et curés ou autres qui diffèrent de nous dans l’interprétation de la Bible. « Prêchez l’Evan­gile!» Laissez son pouvoir très puissant faire le travail. En référant aux autres, parlez-en aussi sympathiquement que possible, vous efforçant d’en faire l’apologie et d’avoir de l’indulgence plutôt que de condamner, ce qui n’est pas dans notre compétence.

Evitez autant que possible toute discussion sur l’immor­talité de l’âme, la trinité et la présence du Seigneur.

Le temps peut tout de même venir pour discuter sur ces choses, mais nous pensons qu’il n’est pas encore arrivé. Veuillez prendre vos avis dans les Aurores, Tours et sermons et faire en sorte que vos exposés soient moins, plutôt que plus piquants et spécifiques. Il faut penser que les gens sont prévenus contre nos publications. L’expé­rience montre d’ailleurs qu’ils peuvent être beaucoup mieux touchés autrement et après qu’ils viennent à la connais­sance d’autres points de la vérité, et ces points si ardus pour eux deviennent faciles.

2. Par précepte aussi bien que par exemple, vous pou­vez venir en aide à tous les chers amis dans les choses mentionnées et être ainsi utiles à la cause. La vérité a souffert plus du manque de sagesse de ses amis que des autres choses que ses ennemis ont dites.

8. Continuez de faire part de mon amour à toutes les chères classes et à chaque individu dans la vérité quand vous les rencontrez. J’aime à penser de vous tous comme des représentants de moi-même aussi bien que du Seigneur, et je crois que les amis reçoivent plus de bien des visites des pèlerins quand ils les entendent de cette manière. En général excepté les dimanches, vous aurez abondance de temps, à côté des réunions, pour chercher les brebis estro­piées, les boiteuses, les aveugles et les malades, leur por­ter les miettes de consolation, les aider à bander leurs blessures et les encourager à marcher dans le bon chemin. J’espère que cette partie du service n’est pas négligée; c’est une des plus importantes. Quelquefois, une chère

228 Août 1912

« brebis» peut se trouver empêtrée, embarrassée et cesser de se rendre aux assemblées. C’est une partie de votre travail de berger de chercher quelle en est la cause, —de courir vers elle, de l’aider et de la ramener, si pos­sible, à la communion avec les autres, ou, à défaut, de l’encourager à demeurer fidèle au Seigneur quelles que soient les conditions extérieures.

4. Comme représentants de la Société, les amis, na­turellement, s’informeront auprès de vous concernant le travail de colportage, le travail des volontaires, etc., ou s’ils manquent de le demander et si vous voyez qu’il n’y a aucune activité dans ces lignes, ce sera votre devoir et privilège d’introduire la question et de les in­former des conditions dans lesquelles avance et s’étend le service du Seigneur. Faites une enquête touchant les clases où il y a excédent de talent et encouragez la classe à l’extension de l’œuvre. Gardez en mémoire que vous ne parlez pas simplement ni spécialement pour vous-mêmes, mais que vous êtes les représentants de la Société et par-dessus tout, dans les lignes de votre présent travail, les représentants du Seigneur. Soyez attentifs; pour cela, que vos conseils soient encourageants et salutaires n’étant pas donnés négligemment.

5. Quand vous allez dans les diverses maisons, veuillez donner à connaître aux chers amis que je vous ai chargés de noter, si, oui ou non, la manne céleste est uti­lisée au déjeuner, au dîner, au souper ou en certain temps, et si, oui ou non, une occasion est recherchée pour le culte de famille ou les actions de grâces à table. Assurez- les que notre intérêt n’est mu par aucun motif qui ne soit pour leur bien. Nous sommes tellement certains que la prière et la considération des choses spirituelles sont essentielles à l’accroissement spirituel, que nous craignons pour tous les chers amis qui concèdent au travail, plaisir etc., de s’interposer entre eux-mêmes et le Seigneur, qu’ils ne se séparent de l’esprit de communion divine qu’en­courage le Seigneur; Rappelez-les aussi au bon moment des grandes bénédictions dont plusieurs ont fait l’expérience en connexion avec la lecture suivie des six volumes des Etudes des Ecritures, chaque année — dix à douze pages par jour. Nous sommes des vases qui fuient et la vérité baisse graduellement à moins que nous ne remplis­sions.

6. Nous supposons que tous ceux qui sont profondé­ment intéressés dans la «vérité présente» et qui voient cela du haut de la Tour de Garde sont intéressés par les sermons hebdomadaires. Nous présumons qu’ils seront intéressés doublement pour leur propre cause, et pour la cause de millions qui ont été ainsi atteints. Chacun dé­sirera avoir régulièrement quelque journal publiant les ser­mons. Généralement, nous pouvons les leur fournir à meilleur marché qu’ils peuvent les obtenir ailleurs.

Mais une autre chose qu’il ne faut jamais oublier, sa­voir que leurs souscriptions iraient à tel journal ou tels journaux qui ont besoin d’encouragement quand bien même, sous quelques rapports, certain journal soit moins préféré qu’un autre. C’est un fait que deux ou trois journaux ont d’immenses listes de nos lecteurs — beaucoup plus que leur part — tandis que d’autres journaux obtiennent com­parativement peu d’encouragement et sont toujours en danger d’être découragés et d’abandonner le service. La meilleure règle générale à suivre pour les amis est d’en­voyer leurs abonnements au bureau du Watch Towers et de s’abonner au journal public le plus près de chez eux, celui d’une ou celui de trois colonnes de service, le journal qu’ils préfèrent. Nous faisons mention spéciale de ceci parce que quelques-uns des chers amis, sans s’en rendre compte, ont eu agi dans un sens contraire, en sem­blant ne pas reconnaître la sage règle.

Cette année nous avons projeté trois réunions générales et nous espérons que nous pourrons faire en sorte que chacun de vous ait une chance d’assister à l’une d’elles. Je suis dans l’attente d’être avec vous tous et c’est pourquoi j’ai l’espérance de voir chacun de vous. Le lieu de la première réunion sera près de Warrensburg (Chau­tauqua—Mo.) — juin 1—8; la seconde à Toronto (Ca­nada) — juin 30 à juillet 7; et la troisième à Washington (D. C.) — juillet 6—14. Le but de trois réunions générales cette année est d’accommoder ceux qui ne peuvent pas se déplacer aussi loin qu’il est nécessaire, lorsqu’il n’y a qu’une seule réunion. Nous attendons environ 1500 personnes — voire même 2000 — à chacune de ces ré­unions [— ceci concernait surtout les frères américains]. Avec beaucoup d’amitié chrétienne, votre frère et ser­viteur dans le Seigneur, Ch. T. Russell. (J. L.)