Le commencement de la création de Dieu. Son Fils, l’unique engendré.
[Suite de LA TOUR octobre 1911 No. 10, p. 133—134]Au commencement était la Parole [Logos], et la Parole était avec le Dieu et la Parole était un dieu. Elle était au commencement avec le Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. — Jean 1, 1-4.
Nous avons parlé dans l’article: « Avant la créations » du temps où Dieu était seul. Ici, nous aimerions parler de la première œuvre de Dieu, de sa première création, de la création d’un être intelligent. Longtemps avant que l’homme fût créé, notre terre sortit de sa condition chaotique: longtemps avant de créer les anges et les chérubins, la puissance divine créa un Fils, un Etre spirituel, le premier Engendré de Jéhovah, glorieux, parfait, beau, sa propre image, sa ressemblance.
Ce glorieux Etre est désigné dans notre texte comme le Logos, la Parole, le message, l’expression de Dieu. Dans l’Ancien Testament, il est symboliquement appelé la Sagesse dans ces paroles « L’Eternel m’a possédée au commencement de sa voie avant ses œuvres d’ancienneté . . . J’étais alors à côté de lui son nourrisson (ou artisan), j’étais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui.» — (D.) Prov. 8 :22—30.
Ce Puissant, personnifié par la Sagesse, est montré par St. Paul comme étant le premier-né de toute création (Col. 1 :15 – 18). Le psalmiste de même en parle comme «du premier-né (de Jéhovah) du plus élevé des rois de la terre» (Ps. 89 : 27~. Jésus parle de lui-même comme ayant eu une existence pré-humaine disant: «Avant qu’Abraham fût, je suis» ( Jean 8: 14. 23. 42. 58). Le Christ glorifié dans la vision apocalyptique est nommé selon la même grande vérité comme étant «le commencement de la création de Dieu»: et encore: «Je suis le premier et le dernier». —Apoc. 3:14; 1:17: 2:8.
Ces versets des Ecritures confirment pleinement les paroles de notre texte, que celui qui devint le Rédempteur du monde fut dès longtemps le premier Fils de Dieu.
Il fut le premier par le rang, non seulement en seigneurie, mais aussi en honneur, en dignité, en rang, il est au-dessus de tous les autres fils de Dieu dont pas un ne fut, comme lui-même la création directe de Jéhovah. Toutes choses ont été faites par la Parole et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. Il ne fut pas le Créateur dans le premier sens du mot. mais dans le second. Il fut l’Agent actif de Jéhovah dans toutes les œuvres qui suivirent: ainsi, il ne fut pas seulement le premier-né de toute création, mais il fut aussi, individuellement, la dernière création de Jéhovah. La parole suivante de St. Paul se rapporte à cela: Toutes choses sont du Père et toutes choses sont par le Fils.
Sûrement, il n’y en a pas beaucoup qui ont apprécié la divine personnalité de Jéhovah et la grandeur de celui qui porte le titre de «Fils de Dieu».
Dans l’âge des ténèbres.
Il y eut un temps où le peuple de Dieu ne possédait pas la Bible dans sa propre langue. Dans ce temps-là, ceux qui, pouvaient apprendre à lire étaient très peu nombreux et personne ne possédait de magnifiques Bibles (avec référence et concordance), comme celles qui sont si communes aujourd’hui. Nous ne devons pas être surpris que, dans cette époque lointaine, des erreurs se soient glissées dans la foi traditionnelle de l’Eglise. Les Juifs disaient que Jésus de Nazareth était un imposteur et que ses œuvres puissantes étaient faites sous l’influence de l’ange déchu, Béelzébul Devons-nous croire étrange que dans la chaleur de la discussion, quelques-uns des disciples de Jésus aient fait des demandes extravagantes dans leurs efforts pour s’opposer à la théorie qui fut faite du Messie comme d’un homme pécheur.
Nous ne sommes donc pas surpris que, dans le commencement du troisième siècle, des proclamations furent faites au nom de Christ et de ses apôtres lesquelles ceux-ci n’ont jamais autorisées. Les apôtres l’ont déclaré Fils de Dieu avec puissance, «saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs» (Hébr. 7 : 26). Le Maître lui-même dit: «Mon Père est plus grand que moi»; «Il est plus grand que tous. » « C’est lui qui m’envoya.» «Je suis venu pour faire non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.» Je prends plaisir à faire ta volonté. O mon Dieu, ta loi est écrite dans mon cœur »
Il dit aussi: «Moi et mon Père, nous sommes un.» et il montra en quoi cette unité consiste: ce fut une unité de volonté, de dessein et de travail. Il avait pleinement soumis sa volonté à la volonté du Père, alors ils étaient un.
Le Maître illustra encore cette unité lorsqu’il pria pour ses disciples afin «qu’ils soient un comme toi, Père, et moi, nous sommes un» (Jean 17 :11. 21, 22i. Evidemment le Maître ne pria pas pour que ses disciples deviennent un en personne, mais qu’ils deviennent un en esprit, un par le cœur, qu’ils soient d’une même disposition par leur fidélité et leur obéissance à la Parole et à l’Esprit de Dieu: cette unité, a-t-il dit, est celle qui existe entre le Père céleste et luimême.
Laissant la simplicité des enseignements de Jésus et des apôtres, quelques-uns allèrent à l’extrême et déclarèrent que Jésus était son propre Père, que les termes Père, Fils et St. Esprit étaient appliqués à une seule personne qui se manifesta à l’humanité en trois différentes voies, correspondant à ces noms, un Dieu en trois noms, un Dieu et trois manifestations. D’autres prennent des voies différentes et disent que le Père, le Fils et le St. Esprit sont trois dieux qui opèrent en un. Dans la proportion ou ces théories anti-scripturaires furent reçues, elles produisirent la confusion. Quand on demandait comment trois personnes pouvaient logiquement être une personne et comment une personne pouvait être trois personnes égales en gloire et en puissance, il n’y avait naturellement pas de réponse à donner; alors s’éleva ce subterfuge: «c’est un grand mystère que personne ne peut expliquer ».
Nous ne devrions pas être surpris, connaissant la structure de la nature humaine, que ces vues extrêmes se soient opposées les unes aux autres. D’autres enfin disent que Christ ne fut qu’un homme, qu’il naquit comme les autres hommes, que Joseph fut son père, etc. Nous voyons là le danger d’une variation quelconque dans les enseignements de la parole de Dieu.
Il n’est pas nécessaire de dire à ceux qui étudient la Bible qu’il n’y a rien en elle qui montre une trinité
164 Janvier 1912
de Dieu. Il n’y a qu’un passage cité comme preuve de la trinité (I Jean 5 : 7). et il n’est pas cité par les théologiens, parce qu’ils savent qu’il fut changé et que plusieurs mots ont été ajoutés dans le septième siècle, lesquels ne sont trouvés dans aucun nouveau Testament écrit à une date plus ancienne. Cette addition fait du verset un tout insensé.
Si vous voulez ouvrir votre Bible à ce passage, enlevez les mots apocryphes suivants, dans le ciel sont le Père, la Parole et le St. Esprit et ces trois la sont un, et dans le verset 8, les paroles: et il y en a trois qui témoignent sur la terre.
Après avoir éliminé les additions apocryphes, après avoir enlevé de leur précieux onguent ces «mouches mortes» de fausseté qui furent insérées dans le texte avec le dessein de tromper et parce qu’on ne trouvait pas de paroles pour donner de la couleur à la doctrine de la trinité, alors vous serez capables de lire cette portion de la parole de Dieu dans sa pureté et dans sa simplicité. Le mystère sera enlevé. Tout sera en parfait accord avec la Bible disant: Pour nous il y a un Dieu, le Père de qui sont toutes choses, et un Seigneur Jésus-Christ par qui sont toutes choses et par qui nous sommes (1 Cor. 8: 6). Combien absurde est le passage qui se lit dans nos communes versions disant que le Père, le Fils et le St. Esprit sont témoins dans les cieux que Jésus est le Fils de Dieu.
La parole de Dieu présente purement et simplement le fait que le grand Créateur, le Père de toutes les miséricordes, est Jéhovah Dieu, qu’il a un seul Fils engendré, lequel doit être le Sauveur et le Libérateur de toute la race d’Adam qui a la volonté d’accepter la grâce de Dieu préparée en lui. Il y a un Esprit saint, l’esprit de vérité, l’esprit de sagesse, l’esprit de prudence, l’esprit de puissance, d’énergie, de volonté, l’esprit du Père et qui doit être l’esprit, la disposition, la volonté de tous ceux qui maintenant viennent au Père comme fils, par l’adoption qui est en Jésus-Christ,
(Suite à plus tard)