N’ABANDONNEZ PAS VOTRE ASSURANCE

Listen to this article

N’abandonnez donc pas votre assurance à laquelle est attachée une grande rémunération. Héb. 10 35.

POUR beaucoup d’enfants de Dieu aussi bien que pour les gens du monde, la vie chrétienne idéale est une vie de paix et de tranquillité constantes. — Ils n’ont jamais appris que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence (mondaine) promise au chré­tien, doit gouverner et garder son coe ur (Phil: 4 7; Col. 3:15), mais n’est pas promise pour sa vie extérieure. Ces chrétiens ont oublié ou n’ont peut-être jamais appris les paroles de notre Maître : « Vous aurez des tribulations dans le monde »; « je vous dis ces choses, afin que vous ayez la paix en moi » (dans vos cœurs); si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous ; s’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison, « tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés ». C’est de la classe des méchants et non des saints que le prophète dit : Ils ne sont point frappés comme le reste des hommes. » Jean 16 : 33; 15: 18; Matth. 10 : 25; 2 Tim. 3 :12; Ps. 73 : 5.

Il n’y a que ceux qui ont quelque connaissance du grand plan de Dieu, de sa manière d’agir avec son peu­ple, qui peuvent lire et comprendre. Le monde s’étonne que, à ceux que Dieu reçoit dans sa famille, comme fils par la rédemption et l’adoption, il leur soit demandé ou même permis de souffrir, d’avoir des afflictions. L’apôtre dit aux saints qui ont toutes les connaissances : « Ne soyez pas surpris comme d’une chose étrange qui vous arrive de la fournaise qui est au milieu de vous.» (1 Pier. 4 :12). Les saints peuvent maintenant compren­dre très clairement le but, l’utilité des épreuves, des afflic­tions et des persécutions présentes; ils peuvent comprendre que les épreuves sont inséparables du haut appel, de l’appel céleste, pour être héritier de Dieu et cohéritier de Jésus-Christ notre Seigneur, « si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. » Rom. 8:17.

Pourquoi la participation à la gloire à venir dépend-elle des souffrances présentes ? Nous répondons, elle en dépend pour deux raisons

LA FERMETÉ DE CARACTÈRE EST NÉCESSAIRE

1° De grandes épreuves de notre amour pour Dieu et pour la vérité, de notre foi en lui et en ses promesses, ne sont notre partage que selon un sage dessein de Dieu, en vue du très grand honneur, de la grande responsabilité dans le service auquel il nous a appelés. Si ce fut bien que notre Seigneur et Rédempteur ait été éprouvé en tous points dans sa foi et dans son obéissance avant d’être élevé à la puissance et à la gloire de la nature divine, combien plus est-il nécessaire que nous, qui étions des étrangers, loin de Dieu et enfants de colère comme les autres, soyons éprouvés à fond.

Nous ne sommes pas éprouvés quant à la perfection de nos vaisseaux terrestres, car Dieu et nous-mêmes savons qu’il n’y a pas de perfection dans notre chair déchue, nous sommes éprouvés quant à notre nouvel esprit, notre volonté consacrée pour que nous montrions si oui ou non nous sommes complètement consacrés au Seigneur, fermement établis dans l’amour de la vérité, dans la pureté et la justice en général. Nous sommes aussi éprou­vés pour que l’on voie si nous ne transigerons pas avec quelques-uns des principes de la justice, pour des faveurs mondaines, une ambition égoïste, ou afin d’avoir, pour un temps, la jouissance du péché. Ceux qui aiment la justice, haïssent l’iniquité et croissent dans la fermeté de caractère, sont les « vainqueurs » lesquels, comme mem­bres du Christ, hériteront toutes choses. Les indécis, les tièdes, ceux qui ne sont ni froids ni bouillants,, sont loin d’avoir l’esprit de la classe du Royaume; ils seront sûre­ment rejetés, Dieu les vomira de sa bouche. Apoc. 3: 16.

L’AMOUR, NON L’ÉGOïSME, DOIT ÊTRE LE PRINCIPE DOMINANT

2° La participation à la gloire à venir dépend des souf­frances présentes pour la raison que les gloires futures ne seront accordées qu’à ceux qui ont l’Esprit de Christ, l’esprit de sainteté. Quiconque a reçu l’Esprit ou qui en a les dispositions, quiconque a été transformé par le renouvellement de son esprit ou volonté, tellement que ce n’est plus l’égoïsme, mais l’amour qui règle ses pen­sées, ses paroles et ses actions, ne peut éviter les souf­frances présentes s’il est dans le monde. Son amour pour Dieu, son zèle pour son service et pour son peuple, sa foi en la parole de Dieu et son attitude ferme dans tout ce qui se rapporte à cela, contrastent grandement avec l’esprit de doute, d’égoïsme et de compromis; on pensera qu’il est singulier, on dira qu’il va aux extrêmes, on l’appellera un fanatique, sinon un hypocrite.

Un mauvais cœur qui n’est pas complètement consacré attribuera, facilement, à une bonne action, un motif égoïste ou mauvais; c’est ainsi que, selon les Ecritures,

4 Janvier 1913

« vous serez haïs de tous à cause de mon nom »(du nom de Christ); car, « si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu ». (Luc 21 : 17; I Jean 3:1). La raison en est évidemment : « Le dieu de ce siècle a aveuglé leurs yeux », les yeux de la plupart des hommes; c’est aussi parce que les fidèles qui apprécient la vérité, qui ont un nouveau cœur (volonté) et le jugement juste sur ces sujets ne sont qu’un « petit troupeau »

LES CONDITIONS PRÉSENTES SONT LES PLUS FAVORABLES POUR VAINCRE

Ces conditions ne changeront pas tant que l’épreuve du petit troupeau n’est pas terminée; Dieu permettra au mal de se multiplier jusqu’à ce que cette épreuve, ce criblage, ce raffinage, ce polissage de l’Epouse de Christ soit terminé. Satan sera alors lié pour mille ans; il ne lui sera plus permis d’aveugler, de séduire les nations pen­dant l’âge millénaire de bénédiction; au contraire, le petit troupeau de vainqueurs avec Christ son Seigneur et Chef bénira toutes les familles de la terre par une pleine connaissance de la vérité.

Donc, chers frères et sœurs, faisons attention aux paro­les de l’apôtre et n’abandonnons pas notre confiance, notre confiance en Dieu, dans l’exécution de son grand plan et en tous ceux qui se confient au sang précieux de Christ, qui portent les fruits de l’Esprit, l’humilité, la patience, l’amour fraternel, l’amour, dans leur vie de chaque jour.

LA CONFIANCE EST LA BASE DE L’EFFORT CHRÉTIEN

Quelques-uns parmi le peuple du Seigneur ont une ten­dance à se décourager, à penser qu’ils peuvent avoir été infidèles et, par conséquent, à perdre la paix. Quel­quefois, ce sentiment de découragement conduit à une telle crainte, à une telle détresse qu’il fait craindre la seconde mort. L’apôtre semble avoir pensé à cette con­dition. Nous sommes environnés d’imperfection du jugement aussi bien que de la conduite; ceux qui ont un bon jugement d’eux-mêmes doivent reconnaître qu’ils n’arrivent pas à la hauteur du divin modèle ni de leur vœu de consécration. La connaissance de ce fait doit remplir chacun d’humilité, doit le rendre généreux dans sa considération des autres, mais ne doit pas le décou­rager.

Saint Paul exhorte ceux qui ont ces sentiments disant « N’abandonnez pas votre assurance. Que ceux-là se souviennent qu’ils ont reçu cette faveur divine comme une indication que leur offrande à été acceptée par Dieu. La foi ou confiance en Dieu et en ses « grandes et pré­cieuses promesses »est la base de tout effort chrétien. Sans cette foi, il est impossible de combattre le bon combat. Tant que nous avons les promesses devant nous, nous avons la force et le courage de marcher dans le chemin étroit.

Si un disciple de Jésus est découragé, si ce qu’il attend ne se réalise pas, il ne doit pas se lasser de faire le bien. Il doit aller au Seigneur par la prière et renou­veler son vœu de consécration. Il doit se relever des cendres du découragement et élever la croix avec un nouveau zèle. Il doit faire ses efforts pour marcher sur un plus haut niveau que jamais. S’il perd confiance, s’il perd sa foi, il sera aisément vaincu par l’adversaire.

Les personnes que Dieu approuve sont celles qui marchent par la foi. La récompense est pour ceux qui marchent par la foi jusqu’à la mort, s’il le faut. Nous devons nous garder de toutes les choses qui tendraient à affaiblir ou à détruire notre foi. Le Seigneur agit avec bonté et générosité envers nous; Il fera pour nous ce qui est juste. Sachant cela, nous devons avoir foi en Dieu, même si les décisions de la Justice, du Seigneur, mettaient des barrières à sa faveur. Ceux qui ont le cœur droit se soumettent facilement à la volonté divine. Le Seigneur veut que nous conservions la foi dans les peines comme lorsque le soleil luit, la foi qui se confie sans voir, qui subsiste malgré tous les chemins par les­quels la divine providence nous fait passer.

COMMUNION AVEC CHRIST DANS LA SOUFFRANCE

Dans Héb. 10 : 32-39, l’apôtre montre clairement qu’il y à deux manières d’endurer les souffrances de Christ :

 1°« accepter de devenir un spectacle par les afflictions et les opprobres;

2° en montrant notre sympathie pour les mé­prisés, les rejetés et ainsi en partageant leur opprobre et leurs afflictions; si un membre souffre tous les membres du Corps de Christ souffrent avec lui.

« Souvenez-vous de ces premiers jours » et remarquez que vos afflictions et vos épreuves sont venues surtout après que vous avez été illuminés de la lumière de la connaissance de Dieu brillant sur la face de Jésus-Christ notre Seigneur, et que ces épreuves et ces afflictions se sont multipliées en raison de l’augmentation de la lumière de la vérité présente en vous. Il n’est pas diffi­cile d’en comprendre la raison. Le grand adversaire n’a pas d’intérêt à déranger ceux qui « dorment en Sion tandis qu’il en a à égarer et embarrasser ceux qui sont éveillés. Plus nous sommes actifs au service du Seigneur et de la vérité, et opposés à Satan et à l’erreur, plus Satan combat contre nous. D’un autre côté, plus nous combattons fidèlement et vigoureusement le bon combat comme de bons soldats de Jésus-Christ, plus nous aurons l’approbation du Maître en ce temps et plus notre récom­pense sera grande dans le Royaume.

AUGMENTATION DES ÉPREUVES

Nous avons de grandes épreuves en perspective sans aucun doute. Au point de vue de Dieu, nous devons être capables d’endurer de grandes difficultés, de grandes afflictions, ayant été bénis et ayant de grandes lumières. Au point de vue de Satan, nous faisons plus de mal à sa cause que tous les autres humains ensemble, étant armés de la vérité comme l’armée de Gédéon. C’est étonnant que Satan ne nous ait pas assaillis encore plus furieusement dans le passé; il en a peut-être été empê­ché et il est possible qu’il lui soit accordé plus de liberté pour nous frapper lorsque la nuit lui en donnera l’occa­sion. Nous nous y attendons étant donnés les assertions et les types des Ecritures.

Nous n’avons pourtant ni crainte ni tristesse au sujet des choses qui doivent arriver, car celui qui est avec nous est plus fort que celui qui est contre nous. (1 jean 4: 4; Rom 8: 31.) Ses promesses aussi bien que sa pro­vidence sont des remparts de salut et de protection de tous côtés. Qu’est-ce qui nous séparera de l’amour de Dieu en Christ? Sera-ce les tribulations? Non, elles nous pousseront plus près de lui et, sous son soin protecteur, nous avons du repos. Sa grâce nous suffit; sa force s’ac­complit dans notre faiblesse. Quand nous sommes faibles en nous-mêmes, c’est alors que nous sommes forts en Lui. Il ne nous laissera ni ne nous abandonnera jamais. « Sentinelle que dis-tu de la nuit?  Le matin vient et la nuit aussi. » Es. 21: 11-12.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *