LES INTRIGUES DE SATAN — COMMENT VAINCRE L’ENNEMI ?

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 » Résistez au diable, et il fuira loin de vous » — .Jac. 47.

Le diable est cet être méchant qui, mû par des ambitions mauvaises, devint le premier adver­saire de Dieu ; il tenta d’établir un gouvernement qui rivaliserait avec celui du Tout-Puissant ; cet être méchant fut chassé du ciel ; il ne lui fut plus permis d’avoir aucune communication avec les êtres célestes et saints. Son nom, qui était autre­fois Lucifer, c’est-à-dire celui qui brille, fut changé ; il fut nommé Satan, c’est-à-dire celui qui hait, l’ennemi, l’accusateur. Celui dont le nom était » fils de l’aurore » devint le prince » de ce monde de ténèbres » (Es. 14 : 12-16 ; Eph. 6 ; 11, 121. D’une part, il se fit du mal à lui-même et ne fut plus un ange de lumière, une » étoile du matin » : d’autre part, il devint l’instigateur du mal, celui qui conduit dans le péché. Selon les Ecritures, il a en du succès dans ses efforts pour conduire loin de Dieu la famille humaine entière ; il trompa pour commencer nos premiers parents en les per­suadant de désobéir à Dieu ; il conduisit ensuite dans le mal, non seulement les humains, mais aussi un grand nombre d’êtres qui faisaient partie des armées célestes, il fit tomber dans le péché des anges qui, comme leur séducteur, s’opposèrent et résistèrent à Jéhovah.

A première vue, ceci peut paraître un triomphe important de Satan sur le Dieu tout-puissant, mais il n’en est rien ; Dieu a toujours été maître de la situation. Il a permis, selon sa décision, à ces êtres, de dévier du droit chemin pour enseigner une grande leçon aux anges et aux hommes. Selon sa décision, Dieu jugera, » au temps marqué » , tous les pécheurs, anges et hommes, par un petit trou­peau qu’Il prépare actuellement ; Il ramènera en harmonie avec lui tous les êtres qui auront vrai­ment appris la leçon enseignée, qui auront appris combien le péché est exécrable et quels avantages il y a à marcher dans la justice et l’obéissance. Les seuls qui ne pourront revenir à Dieu sont Sa­tan et ceux qui auront choisi le péché de propos délibéré, après avoir été parfaitement éclairés. Satan s’est attaché au péché et ne peut plus s’en séparer ; aussi sa destruction est clairement pré­dite dans les Ecritures, ainsi que la destruction des êtres qui sont imbus de l’esprit de Satan, à tel point qu’il leur est impossible d’être renouvelés

54 Juillet 1916                                                                            

à la repentance, ni dans l’âge actuel, ni dans le Millénium. — Héb. 2 : 14 ; Matth. 25 : 41 ; Héb. 6 : 4-6 ; 10 : 26-29.

Selon sa promesse, Dieu délivrera l’humanité du pouvoir de Satan et de ses influences aveuglantes, Il ouvrira les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, il enlèvera le voile qui couvre tous les peuples (2 Cor. 4 : 4 ; Es. 35 : 5 ; 25 : 7, 8). Cette oeuvre commencera bientôt, dans le Royaume mes­sianique que Dieu a décidé d’établir sur la terre, sous la direction de Jésus-Christ son Fils. Jésus nous enseigna à prier pour l’établissement de ce Royaume : » Ton règne vienne ; ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Lorsque ce Royaume s’établira, le Seigneur Jésus liera de fortes chaînes » le serpent ancien, appelé le diable et Satan » , afin qu’il ne puisse plus séduire les nations pendant mille ans. Pendant ce temps, Christ relèvera toute l’humanité, il la libérera du péché, de la dégradation et de la mort et l’amè­nera à la perfection originale qu’Adam perdit. Le temps qui sépare la chute de l’homme dans le péché, de son rétablissement, de sa délivrance est employé par Dieu pour l’accomplissement de cer­taines parties de ses plans conduisant graduelle­ment à cet avenir plein de gloire.

DEUX CLASSES D’ÉLUS

Par des figures et des types, le Seigneur a repré­senté la grande oeuvre qu’il accomplit en faveur de l’humanité tout entière. Pendant les âges où il a présenté ces types, il prépara une classe d’élus pour être » Princes par toute la terre » , pour gou­verner les humains pendant le règne millénaire. Pendant l’âge évangélique actuel, Dieu a choisi ou élu des personnes d’élite et a formé une classe qui sera élevée avec Christ à la nature divine ; ces êtres seront spirituels et régneront avec le Seigneur Jésus ; ils seront ses premiers associés dans le Royaume et béniront tous les humains. Ces élus enseigneront les hommes qui auront la char­ge de la partie terrestre du Royaume. Cette classe est élue pour une charge spéciale ses membres souffrent avec Jésus maintenant, ils suivent ses traces et, de même qu’à lui, il leur sera accordé une position très élevée que Dieu n’a jamais of­ferte auparavant à aucune de ses créatures intel­ligentes.

Les membres de l’Eglise de Christ dont nous parlons ont eu les yeux ouverts avant les autres humains, avant le monde ; ils voient la grande différence qui existe entre la justice et le péché, entre le caractère de Dieu et celui de Satan. Ces fidèles disciples de Christ se sont mis sans réserve du côté de Dieu ; ils ont été délivrés de la domi­nation du grand ennemi de l’Eternel ; Satan n’est plus leur prince, ils sont » passés de la mort à la vie » ils ont leur place du côté de Dieu, avec qui ils ont maintenant des relations de fils.

Aucun autre membre de la race humaine depuis la chute d’Adam n’a été appelé fils de Dieu. Les membres de l’Eglise ne sont pas des fils terrestres de Dieu, comme le fut Adam, mais ils sont des fils spirituels de Jéhovah. L’appel qui leur fut adressé est un appel céleste, c’est un honneur présenté par Dieu aux humains qui vivent dans l’âge actuel. Les membres de l’Eglise ont encore des faiblesses de la chair qu’ils ont héritées, étant membres de la race déchue, mais ils sont cependant de nou­velles créatures en Christ et ont de nouvelles es­pérances, de nouveaux buts, de nouvelles aspirations ; ils ont été engendrés du saint Esprit de Dieu à une nouvelle nature, pour former une nou­velle création leurs faiblesses inévitables sont donc couvertes par la robe blanche de la justice parfaite de leur Sauveur. La perfection de Jésus leur est ainsi imputée, afin qu’avec Christ, étant membres de son corps, ils puissent être des sacri­fices agréables à Dieu.

LA VOLONTÉ CONSTITUE UNE PROTECTION PUISSANTE CONTRE LES EMBUCHES DE SATAN

Satan, l’adversaire de Dieu, qui conduisit même de saints anges hors du droit chemin, combat contre les humains qui ont été délivrés de son es­clavage et qui ont maintenant de nouvelles espé­rances, de nouvelles aspirations. Il ne lui est pas nécessaire d’attaquer le monde de cette manière, car il est déjà sous son pouvoir. » Le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5 19). Satan n’attaque que ceux qui font leurs efforts pour se débarrasser de lui. Lorsque l’araignée voit la mouche qu’elle a attrapée se débattre pour se libérer de la toile dans laquelle elle s’est laissé prendre, elle se hâte de tisser une nouvelle toile autour de sa victime ; de même, lorsque Satan constate que l’un de ses sujets fait ses efforts pour se débarrasser des lacets dans lesquels il est pris, il se dépêche de l’enrouler de ses fils les plus forts, c’est-à-dire de difficultés, pour prévenir si pos­sible sa fuite.

Satan ne peut pourtant, en aucune manière, vaincre un homme dont la volonté est ferme, déci­dée. Dieu a donné à toute créature les moyens de se défendre celle qui ne brise pas ses armes de défense par les soumissions réitérées de sa volonté à l’influence du malin, est capable de résister à la puissance du péché et de Satan et d’être vain­queur assez souvent mais la pauvre humanité a besoin du secours de Dieu pour se libérer entière­ment de son puissant ennemi, Satan, et de ses armées de démons. Le chrétien est invulnérable aussi longtemps qu’il se tient près de la Source de sa force ; celui qui est avec nous est plus puissant que tous ceux qui sont contre nous. Si le temps marqué pour l’enchaînement de Satan était arrive, notre Seigneur le lierait de suite, mais ce moment n’est pas encore venu maintenant. Les enfants de Dieu ne doivent cependant pas croire qu’il faut s’enfuir de devant Satan et ses armées, car ces derniers n’ont pas une puissance telle, que nous dussions faire des efforts pour nous enfuir loin d’eux ; ce que nous devons faire, c’est tenir ferme à la place où Dieu nous a mis et résister coura­geusement aux influences du malin, sachant qu’avec la tentation, Dieu prépare aussi le moyen d’en sortir. Avec de telles promesses, nous pou­vons être forts en la présence d’un ennemi quel qu’il soit.

MAMON EST LA PERSONNIFICATION DE L’ÉGOïSME

L’apôtre Paul dit que nous n’avons pas seule­ment » à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » , c’est-à-dire contre la grande armée des anges déchus qui ont pour chef le diable, le prince des démons (Eph. 6 : 12). Le diable est le conducteur puissant des anges déchus et des hommes déchus, de tous les êtres qui se mettent du côté du mal. Beaucoup d’humains combattent du côté de Satan parce qu’ils sont trompés, aveuglés ; ils sont à son ser vice sans le savoir.

55 Juillet 1916                                                                            

Il existe deux maîtres, Dieu et Mamon Jésus dit » Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon » (Matth, 6 : 24). Nous devons ser­vir l’un ou l’autre.

Mamon est le nom araméen d’un dieu ancien, le dieu des richesses, de la cupidité, la personnifica­tion de la mondanité et de la frivolité. Aujourd’hui, Mamon personnifie l’esprit du monde, l’é­goïsme, l’avarice et l’amour des richesses. Satan est le promoteur de cet esprit de Mamon. Paul nous dit comment nous pouvons savoir quel maî­tre nous servons : » Vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez » (Rom. 6 : 16). Si nous employons notre temps et nos pensées à conquérir des riches­ses et des honneurs du monde, si nous exerçons notre pouvoir en faveur de la guerre et des luttes, pour exciter l’égoïsme d’une manière ou d’une autre, si notre affection et nos tendances sont tournées vers la terre plutôt que vers le ciel, alors nous servons Mamon, l’esprit du monde, nous ser­vons Satan, consciemment ou inconsciemment. Si le chrétien scrute avec soin ses pensées, ses paroles et ses actions à la lumière de la Parole de Dieu, il reconnaîtra s’il sert le véritable et bon Maître ou Satan. Celui qui sert le diable est son serviteur, il est dans son armée. Si nous servons la cause de la justice et celle-là seule, nous sommes du côté de Dieu.

DE QUELLE MANIERE PEUT-ON RESISTER AVEC SUCCES AUX ATTAQUES DE SATAN ?

Les enfants de Dieu doivent chercher à se ren­dre compte s’ils ne sont vraiment pas dans le péché et dans le service du malin ; ils ne doivent pas s’illusionner. Au fur et à mesure qu’ils se mettent du côté du mal, ils abandonnent leur dra­peau et deviennent ennemis de Dieu. Lorsque les chrétiens sont décidés à résister fermement contre Satan et ses ruses, ils sont délivrés de ses attaques ; l’ennemi ne s’enfuit pas loin d’eux parce qu’il craint qu’il ne lui arrive du mal à lui-même ; et les laisse simplement tranquilles. Un général (avec son armée) se retire d’une ville lorsqu’il voit que ses portes sont gardées avec des forces puis­santes et que ses attaques seraient inutiles ; Satan fait de même ; s’il reconnaît qu’un chrétien a une volonté ferme et qu’il est bien préparé à lui ré­sister, il se retire de suite. Si, par contre, l’indi­vidu parlemente avec Satan, s’il a la tendance de considérer les choses, de se demander si on peut vraiment les nommer péchés, l’ennemi a vite fait son entrée dans son cœur ; il renouvellera même l’attaque et fera pression sur lui, il lui montrera la tentation dans la plus séduisante lumière, afin d’arriver à être maître de ce cœur, d’entrer en lui par le côté où il lui a trouvé des faiblesses.

Il est donc de toute importance à l’enfant de Dieu de prendre une décision prompte et positive lorsqu’il se sent attiré par le mal un seul moment d’hésitation rend sa position dangereuse. Ceux qui se tiennent du côté du Seigneur et qui se don­nent à lui complètement et sans réserve, il les pro­tège, selon sa promesse. Il est possible que Dieu permette à la tentation de les assaillir pour un moment, mais Il les délivrera, s’ils demeurent fidèles et sincères ; alors ils seront fortifiés, étant sortis vainqueurs de la tentation.

QU’ELLES SONT LES MÉTHODES D’ATTAQUE DE SATAN ?

L’adversaire, Satan, lance ordinairement ses attaques par le moyen de ses anges déchus, les démons. Nous ne pensons pas que le » diable se trouve dans toutes les parties du monde en même temps, il ne se trouve pas même dans le cœur de tous les humains, ni dans le cœur de tous les en­fants de Dieu au même moment partout où il y a des agents de Satan, nous pensons qu’il y a une grande activité. Les anges déclins sont toujours prêts à empiéter sur les droits, sur les libertés des humains et à les amener toujours plus complè­tement sous leur pouvoir, si possible, mais ce sont les enfants de Dieu qu’ils désirent surtout pren­dre dans leurs filets. L’ennemi semble mettre toute son attention pour examiner comment il réussira à entrer dans l’armée de Christ, parmi les membres de l’Eglise, afin de mettre le désordre dans ses rangs.

Satan agit sur l’esprit des humains ; leur esprit étant imparfait à cause de la chute possède, par hérédité, des tendances au péché. Les assauts de l’adversaire peuvent se faire sentir par le moyen des êtres humains sous forme de mauvaises pen­sées qu’ils suggèrent à leurs semblables. L’ennemi accomplit son oeuvre probablement plus souvent par ce moyen que par d’autres. L’apôtre recom­mande aux enfants de Dieu de ne laisser sortir de leur bouche aucune mauvaise parole. Les mau­vaises conversations ont souvent pour effet de dé­truire le caractère tous les chrétiens devraient s’en garder soigneusement et aider à leurs frères à agir de même. Chaque enfant de Dieu devrait faire ses efforts afin de garder sou cœur pur, déli­vré de la ruse et des tromperies, à tel point qu’il ne risque pas de conduire au mal ceux qui l’en­tourent par le moyen de ses paroles. Nous devons prendre garde à notre conduite et ne jamais agir sans réflexion, afin de ne pas faire du mal à notre prochain et afin que la vérité si chère à notre cœur, la vérité, pour le service de laquelle nous avons donné notre vie, ne soit point blâmée.

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