“ Le règne, la domination et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les Cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront. ”
Daniel 7 : 27 ; Apoc. 5 : 10
Mouvement Missionnaire Intérieur Laïque
R. G. JOLLY, Fondé de pouvoir
Philadelphie, Pie, E.U.A.
Edition Française 1954
* * *
CETTE OEUVRE EST DEDIEE
Au Roi des Rois et Seigneur des seigneurs
dans l’intérêt de
SES “ SAINTS ” CONSACRES
qui attendent l’adoption
– et de –
“ TOUS CEUX QUI, EN QUELQUE LIEU QUE CE SOIT, ”
“ INVOQUENT LE NOM DE NOTRE SEIGNEUR ”,
“ A LA FAMILLE DE LA FOI ”
– et à –
LA CREATURE QUI SOUPIRE ET SOUFFRE LES
DOULEURS DE L’ENFANTEMENT, EN ATTENDANT
LA REVELATION DES FILS DE DIEU.
“ Pour qu’il apparaisse clairement à chacun, quelle est la
dispensation du mystère caché en Dieu dès le commen-
cement des siècles ”, “ selon les richesses de la grâce
de Dieu qu’il a répandue avec abondance sur
nous par toute sorte de sagesse et d’intel-
ligence, nous faisant connaître le secret
de sa. volonté par un effet de sa
bienveillance, selon qu’il l’avait
auparavant résolu en lui-
même qu’à la dispen-
sation des temps
accomplis, il réunît
toutes choses en
Christ. ”
Eph. 3 : 4, 5, 9 ; 1 : 8-10
Copyright 1937
Propriété littéraire
du Mouvement Missionnaire Intérieur laïque
R. G. Jolly Fondé de pouvoir
Philadelphie (Pie) E.U.A.
INTRODUCTION DE L’EDITEUR
Le vaste champ de Vérité parcouru dans le présent Volume, le troisième des ETUDES DANS LES ECRITURES, est principalement un champ de prophétie non pas celui de toute la prophétie, mais spécialement des parties de la prophétie traitant de la période s’étendant entre les années 1799 et 1914. Le livre fut commencé en 1889, immédiatement après que le Volume II eut été mis sous presse. A part quelques légers changements (*)(*) [ Dans l’édition anglaise – Trad. ] que permirent les clichés, il donne donc les vues de l’Auteur telles qu’elles furent développées jusqu’au moment de son impression, en 1891. Il expose une étonnante portion de nombre des prophéties dont il traite — celles de la période pertinente accomplies avant que l’Auteur écrive, celles d’entre elles en voie d’accomplissement au moment où il écrivait et celles qui devaient encore s’accomplir vers 1914. Les positions générales du volume, avec la plupart de leurs détails, ont résisté avec succès à l’épreuve du temps, parce que véridiques, ce dont ses amis se réjouissent.
Que des pensées prématurées y aient été exprimées, il fallait s’y attendre, d’autant plus qu’il fut écrit à une époque où à, peine un tiers du temps de la moisson s’était écoulé, durant laquelle la vérité (Prov. 4 : 18) comme nourriture au temps convenable se développait rapidement et cela sur une échelle d’une ampleur inaccoutumée. Au fur et à mesure que la moisson progressait, la compréhension des sujets traités dans ce volume s’accroissait chez l’Auteur et il put remarquer la plupart de ces “ immaturités ”, l’une après l’autre et les rectifier dans le livre même, dans la mesure où les clichés le permettaient. Certaines ne purent être corrigées par lui sur les clichés. Il le fit à un moment propice dans THE TOWER (La Tour – Trad.), dans ses sermons publiés et dans des discussions verbales. Son ministère étant limité à la Parousie et à sa partie chevauchant l’Epiphanie, il n’eut pas le privilège de pénétrer et de corriger ces immaturités qui ne pouvaient être clarifiées que pendant l’Epiphanie. Le Seigneur les redresse maintenant, dans l’Epiphanie, au fur et à mesure que le temps les révèle. Les principales d’entre-elles sont rendues claires dans les notes et indubitablement, si certaines restent encore confuses, elles deviendront plus claires au propre temps dans le développement de l’Epiphanie.
La nouvelle composition typographique a fourni l’occasion d’incorporer au texte les interprétations plus mûres de l’Auteur partout où cela a été possible sans trop d’altération de la rédaction. Quand cela n’a pu être fait, par exemple aux trois pages 223-225 (dans le texte anglais Trad.) traitant de la parabole du denier, la chose est expliquée dans les notes réunies dans l’Appendice. L’Editeur pense que ces notes augmenteront la valeur du livre très profond et très utile auquel elles sont annexées. [Suivent douze lignes qui n’intéressent que l’édition anglaise Trad.].
L’Editeur éprouve beaucoup de joie d’avoir le privilège, par la providence du Seigneur, de donner de nouveau à l’Eglise ce volume d’ETUDES DANS LES ECRITURES, et il le fait en priant le Seigneur de le bénir pour le Petit Troupeau, la Grande Foule, les Jeunes Dignes et les sympathisants non-consacrés, prière à laquelle il invite les lecteurs à participer. Avec ses fraternelles salutations, l’Editeur signe lui-même comme
Leur frère et serviteur,
PAUL S. L. JOHNSON
Philadelphie, Pie, 1er janvier 1936.
PREFACE DE L’AUTEUR
CE VOLUME fut écrit en 1890 ; depuis de nombreuses éditions se sont succédées en diverses langues ; nous espérons que d’autres éditions suivront. Des milliers d’enfants consacrés de Dieu ont attesté que, grâce à ce volume, ils ont bu à longs traits à la source des Eaux Vives la Parole de Dieu. Nous croyons que la bénédiction continuera à se répandre jusqu’à ce que, par le moyen du Royaume, la connaissance de la gloire de Dieu remplisse toute la terre comme les eaux couvrent le fond des mers.
Quoique nous niions tout ce qui s’apparente à l’inspiration dans le contenu des ETUDES DANS LES ECRITURES, néanmoins nous sommes heureux que, du fait que nous sommes à l’aurore de la Nouvelle Dispensation, la lumière de la Vérité luit si clairement et le Plan de Dieu est si manifeste qu’il y aurait à peine besoin de changer un mot de ce Volume si on l’écrivait aujourd’hui, c’est-à-dire 26 ans plus tard [1916].
Le Temps de la Fin a confirmé cela au fur et à mesure que les années se sont écoulées et spécialement depuis que nous sommes entrés chronologiquement dans le grand Septième Jour. L’œuvre de la Moisson a progressé et progresse toujours, bien qu’à un moment donné nous supposions qu’elle aurait été complètement terminée avec la fin des Temps des Nations. Cela était une simple supposition qui s’est trouvée non fondée ; car, depuis octobre 1914, la faucille de la Vérité a continué d’être lancée et le grain mûr a continué d’être rassemblé comme jamais auparavant. En vérité, la grande Guerre Mondiale a réveillé l’humanité à un degré remarquable et l’indépendance de la pensée s’est accentuée plus que jamais auparavant. Tout ceci contribue à briser les liens de l’ignorance, de la superstition et des préjugés, à libérer ceux qui désirent connaître et faire la volonté du Seigneur et marcher sur les traces de Jésus.
Nous sommes heureux de toutes les occasions de servir notre grand Roi dans le rassemblement des Elus avec Lui, et dans la Vérité. Nous sommes heureux de voir que d’autres viennent à la Vérité et se préparent pour les “ noces ”. Evidemment la “ porte ” n’est pas encore fermée bien que nous présumions qu’avant longtemps (un ou deux ou trois ans peut-être), le nombre des Elus sera au complet, que tous auront passé au-delà du Voile et qu’alors la porte sera fermée.
Nous reconnaissons que le rétablissement d’Israël ne s’est pas accompli aussi rapidement que nous le pensions. Néanmoins, les Juifs de Palestine semblent jusqu’ici avoir trouvé un excellent refuge dans leur pays et assurément, nombre de leurs coreligionnaires des pays ravagés par la guerre, en particulier la Pologne, auraient été heureux d’être rentrés en Palestine quand ils le pouvaient, Il est difficile de dire quelle sera l’influence finale de la guerre sur les intérêts d’Israël, c’est pourquoi, nous devons attendre et observer. Les rudes épreuves par lesquelles passent les Juifs paraissent devoir décider un nombre considérable d’entre eux à se diriger vers leur véritable patrie. Nous n’avons cependant jamais pensé que tous les Juifs y rentreraient, mais seulement une partie représentative d’entre eux, comme ce fut le cas lors du retour de la captivité de Babylone – seulement 52 000 Juifs rentrèrent alors, bien que le nombre de ceux qui avaient été emmenés captifs à Babylone eût été très grand.
Les Juifs qui rentreront représentent la classe de ceux qui ont une entière foi dans le Seigneur et dans Ses promesses ; certainement, ils seront traités par Dieu comme s’ils formaient la nation tout entière. Nous rappelons à nos lecteurs que lorsque ce Volume fut écrit, les Juifs ne pensaient guère à retourner en Palestine. Depuis lors, le Sionisme a pris naissance et s’est implanté profondément dans le cœur des Israélites. Au début, ce mouvement était purement profane, mais graduellement il est devenu religieux par ses sentiments et ses espérances. La Grande Pyramide d’Egypte expliquée dans ce Volume n’a rien perdu de son intérêt pour l’auteur. Son Passage Descendant représente toujours figurément la marche descendante de l’humanité sous le règne du péché et de la mort.
Le Premier Passage Ascendant représente toujours la Dispensation de la Loi, l’Alliance de Dieu faite avec Israël au Sinaï et la conduite de ce peuple sous la domination de cette Loi. La Grande Galerie représente toujours les hauteurs élevées des enseignements de Christ et de Ses disciples durant l’Age de l’Evangile. La marche à l’extrémité supérieure de la Grande Galerie représente toujours un changement marqué dans les affaires du monde, élevant l’homme à un plan plus élevé. La liaison entre le sommet de la Grande Galerie et les espaces situés au-dessus de la Chambre du Roi représente toujours la présence spirituelle de notre Seigneur dans la Moisson de cet Age qui commença en 1874.
Nous n’avons jamais essayé de mettre la Grande Pyramide, appelée parfois la Bible en pierre, en parallèle ou sur un pied d’égalité avec la Parole de Dieu telle qu’elle est représentée par les Ecritures de l’Ancien et du Nouveau Testaments les Ecritures ayant toujours la prédominance sous le rapport de l’autorité. Nous croyons toujours, cependant, que la structure de cette Pyramide, si différente de celle de toutes les autres fut, dans le dessein et l’intention du Seigneur, une Pyramide et un témoin au milieu et sur la frontière du pays d’Egypte (Esaïe 19 :19). Elle raconte certainement une histoire très différente de tout autre art ou relique transmis par son lointain passé.
Sa merveilleuse corroboration du Divin Plan des Ages est étonnante pour, quiconque la saisit vraiment. Elle devrait être lue avec un intérêt aussi vif que dans la première édition, parce que ses leçons n’ont été ni retouchées ni changées. Nous croyons que les nouveaux lecteurs de ce Volume en retireront autant de riches bénédictions que les premiers lecteurs, et qu’ainsi, ensemble, nous pourrons glorifier Dieu et nous réjouir des trésors de lumière et de réconfort qu’Il nous accorde sur le chemin qui mené à l’inauguration du glorieux Royaume de Son Fils bien-aimé.
Le Royaume du Messie est parfois appelé le Royaume de Dieu, car si ce royaume est strictement sous la direction du Messie, toutes ses lois, ses règlements et ses jugements sont rigoureusement conformes à l’arrangement divin qui est invariable. Ainsi donc, lorsque nous prions : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ”, nous devrions exprimer le désir que la Loi et le Gouvernement parfaits de notre Père céleste s’établissent et dire notre espoir et notre attente de la venue du règne millénaire de Christ qui triomphera de la rébellion de la terre et ramènera l’humanité à une harmonie parfaite avec Dieu, comme le sont les anges des cieux dans leur perfection.
L’inauguration du règne messianique se déroule suivant différentes étapes. Tout d’abord, pendant Sa Parousia (présence), le Jésus glorifié réveille ou ressuscite les membres du Corps de Christ qui dorment. Cet acte est la première manifestation exécutive de la grande Personnalité que Dieu a souverainement élevée, l’héritier de la grande promesse abrahamique. Ses membres doivent être au complet avant qu’Il assume officiellement ses fonctions de Roi du monde. La Parole inspirée nous dit en effet : “ Quand Christ, notre Vie, paraîtra, alors nous paraîtrons aussi avec Lui dans la gloire ” (Col. 3 : 4). Après cette première étape, le Maître s’occupera des membres encore vivants de Son Corps, l’Eglise. La parabole des mines et celle des talents nous font voir comment le Maître jugera tous Ses disciples consacrés, pour déterminer ceux qui sont dignes ou indignes d’entrer dans le Royaume ; et le nombre complet sera atteint et glorifié, “ changé ” par la résurrection, car “ la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu ”, (1 Cor. 15 : 50). Alors sera assumée la domination du monde ; Celui qui est glorifié demandera à son Père et recevra de Lui toutes les nations pour héritage et les extrémités de la terre pour possession. “ Il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie ” – Ps. 2 ; Apoc. 2 : 27.
Le moment où le Fils de l’homme se révélera au monde en prenant possession de son pouvoir et le moment où il laissera le monde passer par la grande épreuve de l’anarchie est proche certainement. Il y aura, après la guerre, un grand triomphe de l’église établie. Catholiques et protestants participeront à ce triomphe et les princes de la finance et les politiciens l’encourageront, espérant par là maintenir leur propre pouvoir. A ce moment-là, nous pouvons attendre une forte opposition de l’église établie contre les vrais fidèles disciples de Jésus ayant pour résultat de sérieuses persécutions, peut-être même jusqu’à, la mort. Mais ce triomphe de Babylone sera de courte durée. Bientôt la sentence déjà prononcée sera exécutée, et Babylone tombera comme une grande meule de moulin dans la mer, dans l’anarchie, dans la destruction pour ne plus réapparaître.
Peu de temps après, selon la figure de la Bible, nous pouvons attendre l’effondrement total de notre civilisation actuelle. Mais le moment de la détresse suprême des humains sera le moment propice où Dieu interviendra. Le Messie, les Elus de Dieu, prendront la direction de toutes choses et diront paix aux peuples déchaînés ; Ils feront jaillir l’ordre de la confusion, ils remplaceront les pleurs par la joie et le désespoir par des actions de grâces. Le Royaume du Messie naîtra ainsi dans un terrible travail ; néanmoins les résultats glorieux compenseront et bien au-delà le “ temps de détresse, tel qu’il n’y en a point eu depuis qu’il existe une nation ”. Il nous est dit ainsi que “ l’objet du désir de toutes les nations viendra ”. Aggée 2 : 7.
Puissent ces pages apporter encore une bénédiction aux enfants de Dieu, et honorer son nom, telle est la prière de l’auteur.
Charles Taze Russell.
Brooklyn, N.-Y. , 1er octobre 1916