DIEU a un plan ! Un plan pour la réhabilitation de l’homme. Ce plan, une fois accompli, trouvera la race humaine restaurée à la perfection et vivant éternellement dans un vaste jardin d’Eden. Dans ce plan nous y trouvons trois mondes ou époques et cinq âges, couvrant une période de sept mille ans—dont six mille sont déjà dans le passé. Il y a dans ce plan un appel céleste pour les disciples de Jésus et la régénération de l’humanité en général. Des princes, préparés pour le travail de l’âge final, seront instruits par des rois spirituels—membres du Christ et de son église. Nous trouvons donc dans ce plan tout ce qu’il faut pour apporter la joie et la paix éternelles à un monde souffrant.
Oui, Dieu a un plan ! Et l’assurance de ceci, dans un temps où tous les plans humains échouent, constitue le seul rayon de lumière et d’espoir qu’il y a dans un monde où la sécurité, la paix et le bonheur sont complètement obscurcis par l’agression et l’égoïsme humains. Ce rayon d’espoir devient une assurance définitive pour l’avenir, quand nous apprenons dans la Parole de Dieu que son succès ne dépend pas de la bonne volonté et des faibles efforts de la minorité qui a encore foi en Dieu, mais sur sa détermination et son habileté de mettre en opération son plan, irrespectivement à l’opposition égoïste de ceux qui peuvent avoir le désir de l’entraver.
Presque tout le monde admet, que si les préceptes de Christ, qu’il enseigne dans son sermon sur la montagne étaient acceptés, nous aurions le bonheur et une paix durable. Mais disent-ils ! Le problème est de faire accepter ces préceptes aux hommes. L’histoire nous enseigne que l’homme égoïste ne devient pas soudainement altruiste et se décide à adopter l’amour comme motif gouvernant ses affaires au lieu de l’égoïsme. Vain est aussi l’espoir que par la force des armes, les nations obéiront la règle d’or et que de cette manière un nouvel ordre de paix et de bonheur surgira de la débâcle, de l’ambition et de l’avarice humaines.
Si par conséquent, nous trouvons dans le plan de Dieu un espoir réel pour le bonheur futur de la race humaine, il y aura inclus dans ce plan, des mesures suffisantes pour le faire opérer effectivement. Son succès ne doit pas être risqué par la possibilité d’une manipulation égoïste, ni par la froide indifférence des masses infidèles. La Bible nous assure que le plan de Dieu pour la réhabilitation de l’homme est pourvu de mesures et de moyens garantissant son succès en donnant au monde “l’objet du désire de toutes les nations.” – Agée 2 : 7 ; Zach. 4 : 6
LES DESSEINS DE DIEU N’ECHOUENT JAMAIS
Que nul ne pense que la situation tragique actuelle des affaires du monde indique la non-réussite du plan divin, même temporairement. Au contraire, elle indique plutôt l’incapacité de l’homme d’interpréter ce plan, et cet échec devrait le convaincre de la nécessité d’examiner à nouveau les Saintes Ecritures pour découvrir les erreurs d’interprétation qui nous ont donné l’espoir et l’assurance que nous voyons anéantis par la froide réalité des faits.
Ces espérances fausses et sans garanties concernant le plan et le progrès du Christianisme dans le monde, sont maintenant apparentes à tous ceux qui ne ferment pas les yeux à la réalité. L’idée acceptée des cercles orthodoxes est que le monde s’améliore de jour en jour; que la civilisation progresse et a atteint le niveau de bonne volonté envers tous les hommes et que la crainte, la misère et la guerre n’existeront bientôt plus. Cette perspective optimiste du Christianisme orthodoxe, envisage la possibilité que tous les païens seront en toute probabilité convertis au Christianisme pendant cette génération.
En 1914, époque de la guerre mondiale, nous fûmes témoins de l’écroulement de ce faux espoir et des proclamations de la chrétienté. Mais elle fit l’effort suprême de rallier les forces de la civilisation et de la justice afin que le résultat des efforts humains pour garder la paix ne s’écroulent pas. Cette guerre surprit le monde; mais on la proclama philosophiquement une “guerre pour mettre fin à toutes les guerres” et établir un monde “où règne la démocratie.”
Après l’armistice de 1918 on parla beaucoup de retourner à l’état normal, mais comme nous le savons tous, l’état des choses a changé. Toutes les conférences et les négociations échouèrent; une autre guerre sanglante engouffra le monde et maintenant nous n’avons plus l’espoir de retourner à l’état des choses d’avant la guerre. La question aujourd’hui n’est pas comment retournerons-nous à une vie normale, mais quelle sera la nature du “nouvel ordre de choses” ?
Durant toutes ces années de confusion et de troubles, nous voyons le nombre des pratiquants décroître au lieu de s’accroître; et cet état de choses empire de jour en jour. L’athéisme augmente. L’esprit du monde étreint encore la plupart des sectes religieuses. Nos jeunes gens quittent l’école et le collège, presque tous sans foi en Dieu et dans la Bible. L’oeuvre missionnaire décline et les philosophes de l’Orient, ont envahi l’Amérique pour la convertir au mysticisme de l’Est, chose aussi facile que de convertir l’Est au Christianisme.
Nous analysons ces faits, sans vouloir critiquer ni inférer que nous aurions pu mieux faire. Nous n’avons nullement l’intention de blâmer ceux qui ont essayé de faire de ce monde une utopie. Nous désirons simplement montrer que, sans égards au degré de sincérité manifestée, l’homme a fait une erreur concernant les desseins de Dieu. Si Dieu avait voulu que le monde soit converti durant cette génération, il le serait assurément. La destruction des institutions de ce monde eut été une impossibilité, si elles avaient eu la protection de Dieu. —Esa. 55 : 8
Par le prophète, l’Eternel dit, “Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que j’ai voulu, et accomplir l’œuvre pour laquelle je l’ai envoyée.” (Esa. 55 : 11) Malgré l’état de tribulation du monde, les desseins de Dieu quels qu’ils soient, progressent d’une manière assurée. L’apôtre dit : “Le Seigneur qui fait ces choses connues de tout temps.” Il n’y a pas de changements dans les desseins de Dieu et l’insuccès est une impossibilité. — Esa, 46 : 9, 10; 14 : 14, 27
L’apôtre Paul dit qu’Ephésiens 3 : 11 révèle que Dieu a un plan — le plans des âges, un plan dont le trait saillant est l’œuvre de rédemption de Jésus Christ notre Seigneur. Ephésiens 1 : 10 révèle que ce plan comprend plusieurs époques ; et l’apôtre Paul parle “des choses faites dans la plénitude des temps,” et dans Ephésiens 2 : 7 nous lisons, “Afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous.” Le travail qui doit s’accomplir au temps voulu de Dieu et que l’apôtre esquisse est de “réunir en un toutes choses dans le Christ.” Cela veut dire qu’antérieurement dans l’histoire de la race humaine, nous n’avons jamais vu “toutes choses en harmonie avec Christ.”
Puisque le plan de Dieu comprend divers âges ou périodes de temps et que la fruition de la réconciliation du monde à Dieu par Christ, n’aura lieu que dans la “plénitude des temps,” examinons attentivement les Saintes Ecritures afin de déterminer le progrès du plan de Dieu à l’égard de son but définitif dans la “plénitude des temps.”
TROIS MONDES
Dans la deuxième épître de St. Pierre, chapitre trois, l’apôtre parle de trois “mondes.” Dans cette prophétie l’apôtre emploie le mot grec cosmos, qui signifie un ordre de choses. Le premier monde ou ordre de choses finit avec le déluge ; le second finit avec le retour de Christ; tandis que le troisième sera le monde de Dieu, pour toutes les générations du siècle des siècles. (Ephé. 3 : 21). A la page suivante se trouve le diagramme de ces trois mondes, comprenant trois longues périodes de temps.
Dans le langage moderne nous appelons ces trois mondes, le monde de hier, le monde d’aujourd’hui et le inonde de demain. Dans la Bible ce mot monde est employé de la même manière que nous le faisons, et ne se rapporte nullement à la planète où nous vivons, mais plutôt à un ordre de choses, et quelquefois à un âge ou à une période de temps. N’ayant pas reconnu ce fait, l’homme a mal interprété les desseins de Dieu. Par exemple la “fin du monde” dont la Bible parle, ne veut pas dire la destruction de la terre par le feu.
Ne comprenant pas la signification de la fin du monde, beaucoup se sont effrayés, et pour cette raison ont essayé d’avancer cette fin, bien loin dans l’avenir. D’autres n’y ont vu que de la superstition qui ne méritait pas une considération sérieuse. Mais si nous réalisons que ce qui se passe aujourd’hui, marque ce que la Bible appelle “fin du monde” et que les gens réfléchis de notre temps appelle la fin d’un monde, le sujet devient alors des plus important pour tous ceux qui sont intéressés dans ce que sera le “monde de demain.”
La Bible emploie les termes “fin,” tremblement de terre,” “orage,” etc., de la même manière que nous les employons pour dépeindre les troubles catastrophiques que nous subissons durant cette génération. Notre Seigneur emploie les mots “froment” “ivraie,” “brebis,” “chèvres,” pour illustrer ceux qui le servent ceux qui prétendent le servir et ceux qui l’opposent. Il emploie de même les expressions “terre” et “ciel” pour illustrer certaines phases de la société organisée, appelée “monde.” — Jér. 22 : 29
L’apôtre Pierre parle des cieux et de la terre qui existaient avant le déluge, indiquant qu’ils composaient le “monde d’alors” — c’est-à-dire le monde de hier. Ce monde-là fut détruit par l’eau, mais la terre même existe toujours. Dans Ecclésiaste 1 : 4 nous lisons que la terre subsiste toujours. Esaïe nous dit au chapitre 45 : 18 que “Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, qui l’a établie, ne l’a pas créée pour être vide, l’a formée pour être habitée.” — C’est un fait véridique dont nous devons nous souvenir lorsque nous suivons le plan divin dans les Saintes Ecritures. Le plan de Dieu n’implique pas le transfert de la race humaine à une autre sphère de vie, mais son rétablissement à la vie éternelle sur la terre qui est son home originel et prémédité par Dieu. — Psa. 115 : 16 ; Esa. 65 : 21 ; Jér. 31 : 17 ; Deut. 11 : 21 ; Matt. 5 : 5
Donc, le premier “monde” qui commença à la création se termina avec le déluge. Le second “monde” selon l’apôtre, commença après le déluge et finit au commencement de ce qu’on appelle “le jour du Seigneur.” Ce jour du Seigneur fut introduit par le retour de Christ, et pour cette raison Jésus Lui-même l’appelle, “les jours du Fils de l’homme.” Dans cette instance Jésus explique que durant les “jours du Fils de l’homme,” les conditions seront les mêmes que dans les jours de Noé. — Matt. 24 : 38, 39; Luc 17 : 26, 27 ; Gen. 6 : 11
La Bible nous dit que dans les jours de Noé les gens buvaient et mangeaient, on se mariait et on donnait en mariage, et ils ne connurent rien jusqu’à ce que le déluge vint et détruisit le “monde qui était.” Les Saintes Ecritures expliquent qu’il en sera de même “au jour de la venue du Seigneur, qui arrive comme un voleur dans la nuit” — le monde ne reconnaissant pas la signification des événements jusqu’à ce que les troubles destructifs de ce jour- là amènent le renversement du “monde actuel mauvais.” — Gal. 1 : 5 ; 1 Thess. 5 : 2 ; Luc 21 : 35
Mais la fin du monde actuel ne veut pas dire la fin de la race humaine. Non ! Dieu soit loué, cela ne fait que présager le commencement d’une ère nouvelle — le nouveau monde, le monde de Dieu. Une des principales caractéristiques du monde d’alors et du présent monde est l’égoïsme, et Satan le grand ennemi de Dieu en est le prince. Mais avec la fin du monde d’alors et le commencement du monde de demain, Satan sera lié, et ce monde sera divinement gouverné. —Apo. 20 : 1-4 ; 21 : 1-5 ; 2 Pier. 3 : 13 ; Esa. 65 : 17 ; Abdias 21
L’ÉGOÏSME EN CONTRASTE AVEC L’AMOUR
Sous la direction de Satan, l’esprit égoïste — intérêt personnel — prit de l’ascendance tout au commencement du monde de hier. Le péché et l’égoïsme continuèrent de dominer ce premier monde, de sorte que, vers la fin de ce monde-là, la terre “était remplie de violence.” Il en est de même du monde d’aujourd’hui. Au fait, nous sommes déjà témoins de la dissolution du monde actuel et de sa destruction par la violence des troubles, annoncées par le prophète. — Dan. 12 : 1
Le monde de Dieu ou monde de demain sera sous l’autorité d’un nouveau gouverneur, Christ, le Roi des Rois, et Seigneur des Seigneurs (Psa. 72 : 1-20) II gouvernera par l’amour et non par l’égoïsme. C’est pour cette raison que l’apôtre appelle ce monde-là “celui où habite la justice.” (2 Pier. 3 : 13) La domination satanique du péché et de l’égoïsme a amené la mort, car le “salaire du péché c’est la mort.” (Rom. 6 : 23) Le règne messianique de justice et d’amour donnera la vie, car il doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds, le “dernier ennemi” qui sera aboli, sera la “mort.’ — l Cor. 15 : 25, 26
Si nous pensons à ces trois mondes et à leurs signes variés, nous nous rendons compte que ce que la Bible nous dit les concernant, nous semble contradictoire à moins que nous appliquions ces récits variés à la période qui leur est propre. Par exemple, du temps actuel le prophète dit, “Et maintenant nous tenons pour heureux les orgueilleux; ceux même qui pratiquent la méchanceté sont établis; même ils tentent Dieu et sont délivrés.” Mais nous lisons concernant le monde de demain que “le juste fleurira, et que l’Eternel exterminera tous les méchants.” — Mal. 3 : 15 ; Psa. 72 : 7 ; Actes 3 : 23 ; Psa. 145 : 20
La méthode d’étudier la Bible par époque, semble en partie ce que l’apôtre Paul veut dire lorsqu’il instruit Timothée à “exposer justement la Parole de la vérité.” (2 Tim. 2 : 15) Si nous essayons lorsque nous étudions les Saintes Ecritures, d’appliquer les différentes prophéties et promesses à l’âge ou période auquel elles appartiennent, nous trouverons une simplicité, une harmonie et une beauté dans son enseignement que nous ne savions. La Bible même est harmonieuse et afin de la comprendre, il faut se mettre d’accord avec ses préceptes. — Jean 7 : 17 ; Luc 11 : 9, 10 ; Jér. 29 : 13
Tandis que les deux premiers “mondes” mentionnés par l’apôtre Pierre (2 Pier. 3 : 5, 6) ont été sous le pouvoir de Satan, “le prince de ce monde” (Jean 14 : 30), l’autorité divine dans les affaires des hommes est réservée pour le monde de Dieu, le monde de demain ; et malgré tout, cela ne veut pas dire que Dieu pendant tout ce temps ne s’est pas inquiété des affaires des hommes. Au contraire, à travers tous les âges, II a conduit à bien les phases préparatoires de son plan, préparant ainsi à gouverner et à bénir “toutes les familles de la terre” en son temps, c. a. d., dans l’administration de la plénitude des temps.” — Gen. 12 : 3 ; Eph. 1 : 10
Le diagramme de la page suivante nous fait voir l’œuvre de Dieu pendant le règne de Satan ; les différents segments sont appelés “âges.” Ses promesses et ses instructions à son peuple dans sa Parole, ont beaucoup contribué à l’accomplissement de son oeuvre sur la terre pendant tous les âges, et il a un travail spécial pour chaque dispensation de sa grâce. Dans les Saintes Ecritures rien ne montre que Dieu a changé sa méthode d’agir avec son peuple durant le premier monde — le “monde d’alors.”
Durant ce temps-là, Dieu fit des promesses importantes. Genèse 3 : 15 nous dit que la “postérité” de la femme écrasera la “tête” du serpent. A Hénoc, Dieu promit que le Seigneur viendrait avec des myriades de Saints. (Jude 14 ; 15) Dieu en traitant avec Noé fit certaines illustrations qui nous sont de grande valeur aujourd’hui en ce qui concerne la fin du monde de maintenant. Toutefois, ce n’est qu’après le déluge que les plans de Dieu commencèrent de se clarifier un peu; bien qu’à la lumière du plan divin, tel que nous le voyons dans son entier, ce qui est arrivé avant le déluge a une grande signification.
Les premiers 656 ans après le déluge sont appelés “l’âge patriarcal.” Ce n’est pas une expression particulière de la Bible, mais les Saintes Ecritures montrent clairement que durant cette période Dieu traita exclusivement avec quelques individus qui étaient connus comme patriarches, ou Pères d’Israël, jusqu’à la mort de Jacob et l’établissement de la nation d’Israël par ses douze fils. (Voyez la carte à la page suivante)
L’évangélisation du peuple durant l’âge patriarcal n’était pas dans le plan de Dieu. Il parla à Abraham et lui fit de merveilleuses promesses. Dieu lui annonça qu’il se proposait de bénir toutes les familles de la terre. Ceci révèle l’intérêt de Dieu dans l’humanité ; mais les hommes en général ne reçurent pas pendant cette période-là les bénédictions promises. Esaïe 51 : 2 nous dit que Dieu a appelé Abraham seul. — Genèse 12 : 1
Ce fut durant l’âge patriarcal que les villes de Sodome et Gomorrhe furent détruites pour leurs péchés ; Dieu ne fit aucun effort pour les amener à la repentance. Nous savons ceci par Jésus qui nous dit dans le Nouveau Testament, que si les miracles faits dans certaines villes avaient été faits à Sodome et à Gomorrhe, ces villes se seraient repenties et n’auraient pas été détruites. Il est évident que Dieu aurait pu donner aux gens de ces villes un témoignage efficace, si tel avait été son plan; Il choisit plutôt de les détruire sans leur donner la chance de se repentir. Mais Il promit un sort “plus supportable” pour ces villes, que pour les villes favorisées qui refusèrent de le reconnaître ainsi que ses miracles. Cependant, nous devons conclure que ces gens étaient inclus dans la promesse que Dieu bénirait toutes les familles de la terre par la semence d’Abraham. Et c’est ainsi qu’en harmonie avec son plan, Dieu ressuscitera les Sodomites pour les bénir. C’est exactement ce que le prophète Ezéchiel dit au chapitre 16 de sa prophétie, depuis le verset 44 jusqu’à la fin du chapitre.
LA POSTERITE
Dieu jura par Lui-même et plus tard confirma la promesse faite à Abraham durant l’âge patriarcal (Gen. 22 : 16-18 ; Héb. 6 : 16-18) C’est une merveilleuse promesse, révélant le dessein de Dieu de “bénir toutes les nations de la terre.” Elle fut confirmée à Isaac, puis à Jacob, et à la mort de Jacob à ses douze fils qui constituèrent le nucléus de la nation d’Israël. Abraham ne comprit pas toute la signification de cette promesse. Par exemple il ne réalisa pas qu’il y avait deux semences — la semence spirituelle et la semence terrestre. L’une représentée par les étoiles des deux et l’autre par le sable du bord de la mer.—Gen. 22 : 17
Abraham ne comprit pas non plus que l’alliance que Dieu avait fait avec lui se composait de deux parties, une partie comprenant le développement de la “semence” et l’autre l’application des bénédictions promises par cette semence. Abraham pensait sans doute qu’Isaac, l’enfant miraculé, était cette semence promise ; et il ne doutait nullement que Dieu accomplirait sa promesse de ressusciter Isaac s’il l’offrait en sacrifice comme Dieu le lui avait commandé. — Héb. 11 : 17-19
Dans Hébreux 11 : 13, 39 et Actes 7 : 5 l’apôtre nous dit qu’Abraham mourut sans que la promesse s’accomplisse, car il “attendait la cité qui a des fondements, de laquelle Dieu est l’Architecte et le Créateur.” (Hébreux 11 : 10) Pour Abraham, une ville était le centre d’un gouvernement ou d’un royaume et la promesse de Dieu était pour lui l’établissement d’un royaume sur la terre, dans lequel ses descendants occuperaient les positions principales. La promesse faite à Abraham est en vérité une des promesses de l’Ancien Testament concernant le royaume messianique à venir.
Abraham ainsi que les autres patriarches de cet âge auront une part importante dans le domaine terrestre du royaume messianique. La foi et l’obéissance dans les promesses de Dieu, les ont préparés pour leur rôle à venir. De’ plus, les promesses de Dieu et sa ligne de conduite envers les patriarches constituent un rôle important dans le développement de son plan pour son peuple d’un âge à venir. De ce point de vue, nous pouvons comprendre que les desseins de Dieu n’étaient pas la conversion du monde durant l’âge patriarcal; cependant un travail très important fut accompli concernant ce plan.
L’ÂGE JUDAÏQUE
L’âge judaïque, tel que l’illustration l’indique, commença à la mort de Jacob et se termina à l’avènement de Jésus. Le titre “âge judaïque” est employé pour désigner la période de temps pendant laquelle Dieu traita avec une seule nation, la nation d’Israël et cette période de temps suggère la méthode que Dieu emploie pour continuer l’œuvre préparatoire de l’établissement de son Royaume et les bénédictions de toutes les nations. Par le prophète, Dieu déclare “Je vous ai connus, vous seuls, de toutes les familles de la terre.” — Amos 3 : 2
Dieu donna ses lois à Israël. Il leur envoya ses prophètes. Par la sacrificature, Il institua les services du Tabernacle qui selon le Nouveau Testament étaient “l’ombre des biens à venir.” (Héb. 9 : 11, 23 ; 10 : 1) Dieu avait promis à Israël que s’ils Lui étaient fidèles, II ferait d’eux un “royaume de sacrificateurs et une nation sainte.” (Exode 19 : 5, 6) Par eux Dieu aurait dispensé ses bénédictions promises à “toutes les nations de la terre.”
Mais les Israélites n’obtiendront pas cette position haute et honorable dans le plan divin. (Rom. 11 : 7) Ils rejetèrent le Messie lorsqu’il se présenta et pour cette cause Dieu les dépouilla de sa faveur divine. Cependant, durant l’âge judaïque le plan divin suivit son cours de progression. Paul nous dit que la loi fut le “conducteur” ou “pédagogue” pour les amener à Jésus Christ. (Gal. 3 : 24) L’impossibilité aux Juifs de garder la loi parfaite de Dieu, et ainsi obtenir la vie, prouve la nécessité de l’œuvre rédemptrice de Christ. Dans la suite toutes les nations apprendront la même leçon ; c’est-à-dire qu’ils réaliseront le besoin d’un Rédempteur.
Des choses très importantes se sont accomplies durant l’âge judaïque. Les desseins de Dieu envers Israël, leurs échecs et leurs succès. Servent d’exemples et de guides utiles à Israël spirituel de cet âge. Les nombreuses promesses faites à Israël par les prophètes, constituent l’exposé sommaire des particularités importantes du plan de Dieu, et servent à guider les disciples du Seigneur dans leur préparation pour devenir cohéritiers de Christ dans le royaume messianique. L’œuvre de Dieu pendant l’âge judaïque prend aussi une place importante dans le plan divin pour la réhabilitation de la race humaine. L’œuvre de Dieu durant cette période ne fut pas un insuccès, mais elle a accompli les desseins divins.
L’ÂGE DE L’EVANGILE
L’âge judaïque prit fin au premier avènement de Jésus. Durant son ministère et les trois ans et demi qui suivirent, Dieu continua de favoriser la nation juive; et en conformité avec cet arrangement, limita son ministère ainsi que celui de ses disciples à la nation d’Israël jusqu’après sa résurrection.
Jésus recommanda à ses disciples, disant : “n’allez pas vers les Gentils et n’entrez dans aucune ville des Samaritains ; mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.” — Matt. 10 : 5, 6
Après sa résurrection, Jésus dit à ses disciples de prêcher à toutes les nations, mais en même temps leur recommanda de commencer à Jérusalem. (Luc 24 : 47-49 ; Matt. 28 : 19, 20) Le prophète Daniel, chapitre 9, verset 24-27 déclare que le Messie serait “retranché” au milieu d’une “semaine,” que la faveur divine envers la nation d’Israël durerait trois ans et demi après la mort de Jésus ; de là, le commandement de “commencer à Jérusalem.” En temps prophétique, une “semaine” représente sept ans, un jour pour un an — Nomb. 14 : 33, 34 ; Ezé. 4 : 6 ; Dan. 12 : 11, 12 ; Apoc. 11 : 2, 3
C’est ainsi que l’œuvre de l’évangile qui a commencé à Jérusalem et continue jusqu’au second avènement de Christ, tel que le diagramme l’indique, marque aussi le commencement du “monde de Dieu ou monde de demain.” L’expression “âge de l’évangile” est employée pour identifier la période de temps entre les deux avènements de Christ, parce que les Saintes Ecritures indiquent que l’œuvre de Dieu durant ce temps est accomplie par la proclamation de l’Evangile ou “Bonnes Nouvelles” du Royaume.
Comme nous l’avons remarqué, Dieu choisit et traita avec certains individus, durant l’âge patriarcal. Pendant l’âge judaïque ce fut avec la nation d’Israël, mais pendant l’âge de l’évangile, Dieu ne restreint ses faveurs, ni à certains individus, ni à une seule nation, mais Il a commis à tous ceux qui Lui appartiennent de proclamer la bonne nouvelle du royaume à toutes les nations ; et c’est à ceux qui ont entendu ce message et y ont répondu, que Dieu accorde sa faveur en les invitant h participer dans son plan des âges.
Quel fut donc l’objectif de Dieu durant l’âge de l’évangile ? Actes 15 : 13-18 répond à cette question. Il est dit que Dieu a visité les nations pour en tirer un “peuple pour son nom.” La nation d’Israël était son peuple, et aux quelques uns qui acceptèrent Christ, Dieu leur donna le droit de devenir “enfants de Dieu.” (Jean 1 : 12) Mais dans le plan divin, ce “peuple pour son nom” se compose de 144.000; à certains points de vue c’est un grand nombre, mais comparé à la somme totale des hommes, ou même des pseudo-Chrétiens, c’est réellement un petit troupeau.” — Luc 12 : 32
Dans l’épître aux Romains, chapitre 11 : 17-24, l’apôtre explique que le privilège spécial des gentils pendant l’âge de l’Evangile leur fut donné parce que les Israélites comme “branches naturelles” furent arrachés à cause de leur incrédulité. Cela veut dire que lorsque la sélection de “ce peuple pour son nom” sera accomplie, il prendra la place des Israélites qui furent arrachés ; la maison d’Israël selon la chair perdant alors cette position de faveur spéciale. C’est pour cette raison que. Apocalypse 7 : 4-8 et 14 : 1-3 nous montre la compagnie entière des 144,000 représentée par des Israélites. Et notez bien qu’ici, “ce petit troupeau” se tenant avec “l’Agneau” sur la montagne de Sion ont tous le nom de son Père écrit sur leurs fronts. Ils sont donc un “peuple pour son nom” – c’est-à-dire qui porte son nom. Dans Apocalypse 19 : 7, ce même petit troupeau est représenté comme “épouse” de l’Agneau et de cette manière prend le nom de famille du Père Céleste. Voyez aussi Apoc. 21 : 2 et 22 : 17.
LA MAISON ROYALE DE DIEU
A la lumière du témoignage général de la Parole de Dieu ce “peuple pour son nom” choisi parmi toutes les nations par la proclamation de l’Evangile est en réalité la maison royale de Dieu. Michée 4 : 1-4 nous parle de l’établissement du royaume de l’Eternel qui sera sur toute la terre et ce royaume dans cette prophétie est représenté par une “montagne,” qui, en réalité compose la “Maison Royale de l’Eternel.” Toutes les maisons héréditaires du monde actuel mauvais, sont en réalité des arrangements de famille qui de génération en génération héritent le “droit” de régner.
Le royaume de Dieu, dans les mains d’une famille régnante est aussi un arrangement de famille. Les membres de cette famille héritent le droit de régner. Ce n’est pas une famille terrestre mais une famille céleste — la famille de Dieu. Le chef de cette famille est son “Fils unique,” son Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, En plus, tous ceux qui suivent les traces du Seigneur deviennent membres de la famille divine, et deviennent fils de Dieu — Col. 1 : 18 ; Jean 1 : 12 ; 1 Jean 3 : 1, 2
L’apôtre explique aussi que si nous sommes fils, nous sommes alors héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ. (Rom. 8 : 16, 17) Dieu promet à tous ces cohéritiers une place dans son gouvernement. C’est pendant l’âge de l’évangile que la sélection et la préparation des membres prospectifs de la famille royale céleste se fait. “Ils vivront et régneront avec Christ durant mille ans.” — Apoc. 20 : 4 ; Psa. 2 : 9 ; Apoc, 2 : 26, 27 ; 1 Cor. 6 : 2, 3
PREMIER AGE DU NOUVEAU MONDE
Lorsque l’œuvre de l’âge de l’Evangile sera accomplie, rien n’empêchera l’établissement du monde de Dieu ou monde de demain. C’est à la fin du monde actuel et au commencement du monde de demain que s’accomplit le second avènement de notre Seigneur. “Pour ce qui concerne le monde, il vient “comme un voleur dans la nuit.” Christ revient tout d’abord pour recevoir son épouse. (Jean 14 : 3 ; Apoc. 19 : 7 ; 21 : 2 ; 22 : 17) Lorsque son épouse, c’est-à-dire son église, sera unie à Lui dans la gloire, la promesse de l’Apoc. 22 : 17 sera alors accomplie. “Et l’esprit et l’épouse disent : Viens… que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.”
Le premier millénium du nouveau monde est appelé âge messianique sur notre diagramme. Ce sera pendant ces mille ans que l’église, choisie durant l’âge de l’évangile, régnera avec Jésus dans le but de dispenser les bénédictions de Dieu, promises à “toutes les familles de la terre.” (Gen. 12 : 1-3 ; Gal. 3 : 27-29 ; Apoc. 5 : 10 ; Matt. 19 : 28) Le plan magnanime de Dieu atteindra son dénouement glorieux et victorieux pendant l’âge millénaire. — Ephé. 1 : 10
Dans Actes 15 : 15-17, l’apôtre suggère l’ordre des bénédictions de cet âge. Après avoir “tiré des nations un peuple pour son nom, viendra la “réédification du tabernacle de David,” qui est la promesse du rétablissement de la nation d’Israël. (Ezé. 39 : 22) Puis, toutes les nations qui recherchent le Seigneur et sur lesquelles mon nom est proclamé, dit le Seigneur qui “fait toutes ces choses.” La bénédiction de toutes les nations suit le second avènement ; le premier n’étant que pour en “tirer un peuple pour son nom.”
Mais avant que l’âge millénaire commence réellement, le monde doit passer par un “temps de détresse tel qu’il n’y en a pas ou depuis qu’il existe une nation.” (Dan. 12 : 1) II y a une période transitoire entre l’âge de l’évangile et l’âge millénaire, de même qu’il y eut une période transitoire entre l’âge judaïque et l’âge de l’évangile. Il y a tout lieu de croire que nous vivons maintenant dans cette période transitoire et que la détresse actuelle du monde fait partie du “temps de détresse” qui termine cet âge.
La destruction actuelle de notre civilisation contribue à détruire la foi de l’homme en Dieu et dans le Christianisme et le laisse perplexe, ayant supposé que la mission de l’église nominale était de convertir le monde. (Jér. 8 : 15) Mais si nous réalisons que l’oeuvre de cet âge fut simplement la sélection de ceux qui régneront avec Christ dans l’âge à venir, nous sommes à même de comprendre l’insuccès manifeste du Christianisme.
Au fait, Jésus lui-même nous dit qu’à son second avènement, il y aurait très peu de foi sur la terre. (Luc 18 : 8) Paul prophétisa que dans les “derniers jours,” il surviendra des temps fâcheux ; car les hommes seront égoïstes… amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu. (2 Tim. 3 : 4) Dans la parabole du froment et de l’ivraie, Jésus nous dit qu’un grand nombre de ses disciples ne seraient qu’une imitation de Chrétiens et qu’à la fin de l’âge ces bottes de pseudo-Chrétiens seraient brûlées.
Le “temps de détresse” qui termine cette période de temps est en partie causé par la destruction de l’ivraie. L’œuvre de Dieu progresse pendant cet âge tout comme dans les âges précédents. Lorsque tout son “froment” sera assemblé dans son grenier, ils “resplendiront alors comme le soleil dans le royaume de leur Père.” (Matt. 13 : 43) Par conséquent, quel que soit l’étendue de la destruction du pseudo-Christianisme, rappelons-nous que rien n’arrive que par la permission divine, et que ce que nous pensons être une calamité n’est que la préparation pour l’établissement du vrai Christianisme durant le règne des mille ans.
LE PARADIS D’EDEN
Suivons maintenant le développement du plan divin d’un point de vue tant soit peu différent. Nous avons remarqué la grande importance quant, au temps de l’arrangement divin — comment le plan de Dieu s’est développé d’un âge à un autre — et maintenant nous examinerons le divin programme relativement aux divers plans ou sphères de vie. Au chapitre 1, verset 10 de l’épître aux Ephésiens, l’apôtre dépeint l’accomplissement du plan divin pour “l’administration de la plénitude des temps,” savoir réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les “cieux” et les choses qui sont sur la “terre.”
A la lumière du plan divin tel qu’il est dépeint dans les Saintes Ecritures nous observons deux saluts, le salut céleste et le salut terrestre. Ayant manqué de prendre ce fait en considération dans notre étude des Saintes Ecritures, des contradictions apparentes en ont été le résultat. La plupart des promesses de l’Ancien Testament et quelques unes du Nouveau, dépeignent les bénédictions terrestres ; tandis que la plupart des promesses du Nouveau Testament ainsi que celles de l’Ancien Testament qui nous parlent prophétiquement de l’église, dépeignent l’espoir céleste. Il est nécessaire de placer ces promesses au temps qui leur est propre si nous voulons voir l’harmonie qui existe entre elles.
Au bas du diagramme de la prochaine page, nous observons deux lignes horizontales, tracées dans toute la longueur des trois mondes. A l’extrême gauche de la ligne supérieure, et au commencement du “monde de hier,” se trouve une petite pyramide représentant Adam, créé dès l’origine, à l’image de Dieu. Adam était un être humain parfait, tiré poussière de la terre. (1 Cor. 15 : 47) Dieu lui commanda de multiplier et de remplir la terre et de l’assujettir — c’est-à-dire de faire de notre planète entière, de notre terre, un jardin tel que Dieu avait préparé pour lui “en Eden, du côté de l’Orient.” — Gen. 2 : 8
Nous répétons ici, qu’Adam fut créé pour vivre sur la terre, et que la terre fut formée pour être l’habitation de l’homme. (Esa. 45 : 18 ; Psa. 115 : 16) Nulle promesse d’aller au ciel ne fut faite à Adam. Dieu lui dit que l’infraction à sa loi serait punie de mort. L’obéissance au contraire, lui aurait donné la vie. Si Adam n’avait pas transgressé la loi divine, le commandement de multiplier, de remplir la terre et de l’assujettir se serait effectué sans péché, sans maladie et sans mort.
Dans ce cas, Adam et ses enfants auraient vécu sur la terre sans la crainte de la mort. Et lorsque le commandement de remplir la terre eut été accompli, cette fonction particulière de la race humaine aurait providentiellement cessé, et la famille humaine, parfaite et heureuse aurait rempli la terre, jouissant pleinement des bénédictions de Dieu pendant tous les âges de l’éternité. Mais Adam viola la loi divine, et le jugement de mort prédit fut prononcé.
Remarquez maintenant la ligne horizontale, au bas du diagramme ; cette ligne représente le plan du péché et de la mort. C’est le plan d’existence sur lequel l’homme est né, et où l’être humain allonge de quelques courtes années une existence incertaine avant de prendre le chemin de la tombe — chemin de tout être déchu. (Voyez la carte)
Par la transgression d’Adam toute la race humaine est née sur le plan du péché et de la mort, au lieu du plan supérieur de vie et de perfection. L’apôtre Paul explique, que la mort fut le résultat du péché; et la mort a passé à tous les hommes, parce que tous ont péché. (Rom. 5 : 12, 19) Aussitôt après le péché Adam tomba au plan de la mort où ses enfants naquirent, et d’eux-mêmes ne purent se relever.
Les deux pyramides tronquées sur la ligne tout au bas du diagramme représentent la race humaine déchue et mourante, du monde de hier et du monde actuel. Durant la période de temps de ces deux mondes, l’homme a marché dans la “vallée de l’ombre de la mort.” Le monde en général a été “sans Dieu” et “sans espoir.” Il a marché sur le “chemin spacieux” qui mène “à la perdition” et que Jésus dépeint dans Matt. 7 : 13.
LE PRIX CORRESPONDANT
Rappelons-nous que la promesse de Dieu faite à Adam, ne fut ni d’aller au ciel ni en enfer lorsqu’il mourrait. La mort pour lui et sa postérité signifiait la perte du privilège de vivre et de jouir du jardin d’Eden—du paradis terrestre. C’est pourquoi le plan de salut de Dieu doit par nécessité comprendre la restauration ou rétablissement du paradis. Mais comment ceci s’accomplira-t-il ? Les Ecritures nous disent que l’œuvre rédemptrice de Christ l’accomplira.
Un des termes scripturaux employés quant à l’œuvre de rédemption est “la rançon.” L’apôtre Paul nous dit que “l’homme” Christ Jésus se donna lui-même en “rançon pour tous.” (1 Tim. 2 : 6) Dans ce passage le mot grec traduit “rançon” est anti-lutron, signifiant “prix correspondant.” L’homme Jésus, mourant sur la croix du Calvaire fut ce prix correspondant exact, pour Adam, l’homme parfait qui pécha. Il est dit de Jésus qu’il fut fait “chair” à cause de la “passion de la mort… en sorte que par la grâce de Dieu, il goûta la mort pour tous.” — Jean 1 : 14 ; Héb. 2 : 9
Remarquez maintenant, comment ceci est illustré sur le diagramme, par la croix et la pyramide qui se trouvent sur la ligne horizontale supérieure, à la fin de l’âge judaïque et au commencement de l’âge de l’évangile. A ce point du plan divin, eut lieu le premier avènement de Jésus et le trait saillant du plan divin à cette époque-là fut la mort de Jésus pour les péchés du monde. Jean Baptiste dit de Jésus, “Voilà l’Agneau qui ôte le péché du monde.” — Jean 1 : 29
Une partie très importante de ce plan devait se développer, sans quoi le travail de Dieu, après la mort et la résurrection de Jésus eut été le rétablissement de l’homme déchu dans son paradis. Et le message pour le croyant aurait été, “Viens, que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie.” (Apoc. 22 : 17) Le jugement de mort prononcé contre Adam et par lui à tout le genre humain fut donc annulé par le sacrifice de Jésus, et logiquement, l’œuvre du rétablissement aurait dû suivre.
Mais ce ne fut pas le travail commencé par les apôtres à la Pentecôte. Il est vrai que Jésus guérit quelques malades et ressuscita quelques morts pour illustrer son oeuvre à venir. (Jean 2 : 11) L’apôtre Paul explique que les dons du St. Esprit donnés aux premiers Chrétiens et par lesquels un nombre limité de miracles furent accomplis, devaient cesser. (1 Cor. 12 : 31 ; 13 : 1-3, 8 ; 14 : 18-20, 22) Depuis, il y en a qui ont déclaré accomplir des miracles au nom de Christ; mais nous ne voyons pas de morts ressusciter et seulement un bien petit nombre de malades peuvent admettre une guérison miraculeuse, et celle-ci est d’une authenticité douteuse.
Jésus ne promit pas à ses disciples la santé et la vie éternelle sur la terre, mais H leur dit qu’ils devraient souffrir et mourir, et stipula les conditions nécessaires : “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix, et me suive.” (Matt. 16 : 24) Jésus ayant pris la place du pécheur dans la mort, nous pourrions supposer que ceux qui croiraient en Lui, ne mourraient pas. Ceci ne sera vrai que dans le monde à venir de Dieu — le monde de demain ; mais une partie très importante du plan de salut se développe durant l’âge de l’évangile.
Et quelle est cette phase du plan ? C’est l’appel et la sélection de l’église du Christ, préparant ses membres à partager avec Lui l’œuvre de donner la vie au genre humain pendant le Millénium. L’apôtre nomme ceci “l’appel céleste”. (Héb. 3 : 1 ; Phil. 3 : 14) Jésus y fit allusion quand il dit au jeune homme riche, “viens, suis-moi, et tu auras un trésor dans les cieux.” — Luc 18 : 18-22
UNE PLACE PREPAREE
Jésus parlant à ses disciples et faisant allusion à cette espérance céleste, leur dit, “Je vais préparer une place, et si je m’en vais… je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où je suis, vous y soyez aussi.” (Jean 14 : 2, 3) L’apôtre Pierre parle de cette espérance céleste de l’église lorsqu’il dit, “Il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez à la nature divine.” — 2 Pierre 1 : 4
L’apôtre Paul exhorte les Chrétiens à chercher “les choses qui sent en haut.” Ces choses d’en haut nous dit-il sont “où Christ est assis à la droite de Dieu.” (Col. 3 : 1, 2) Ceci nous indique que la récompense de l’église sera la même que celle de Christ. L’apôtre dit aussi : “Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi dans la ressemblance de sa résurrection.” — Rom. 6 : 5
Ce texte nous explique pourquoi les disciples de Jésus ne reçoivent pas la vie éternelle — c’est qu’ils ont été invités à mourir avec Jésus. C’est-à-dire que l’œuvre sacrificatoire du plan divin n’a pas fini au Calvaire. L’apôtre Paul nous explique dans l’épître aux Romains 12 : 1, “je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, votre service raisonnable.” D’autres passages représentent l’église se sacrifiant et renonçant à la vie pour faire la volonté de Dieu. C’est de cette oeuvre sacrificatoire dont l’apôtre parle lorsqu’il dit “nous sommes identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort.” Jésus ne mourut pas comme un pécheur, condamné à mort. Il mourut en sacrifice, s’offrant volontairement pour le péché du monde. Sa mort fournit la cancellation légale du péché d’Adam, et par Adam, les péchés héréditaires de toute l’humanité.
JUSTICE PAR CHRIST
Comment se peut-il, dira-t-on que les disciples de Jésus meurent comme Lui ? Ne sont-ils pas membres de la race déchue, condamnés à mort, tout comme le reste de l’humanité ? Oui, mais les Saintes Ecritures nous disent qu’après sa résurrection, Jésus parut pour nous devant Dieu. (Héb. 9 : 24) Cela signifie que le mérite de son sacrifice a enlevé ce jugement de mort à tous ses disciples consacrés ; et que maintenant Dieu regarde leur mort comme un sacrifice.
Dans Romains 6 : 11, Paul dit : “De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché,” tout comme Jésus, “est mort au péché” — c’est-à-dire, comme offrande pour le péché. L’œuvre sacrificatoire de l’église n’est nullement nécessaire à la rédemption de l’humanité. Ceci fut accompli par Jésus. Cela veut dire seulement que Dieu ‘accepte les sacrifices de l’église, comme sacrifices d’êtres humains parfaits, et que par ces sacrifices, l’église est préparée pour travailler avec Jésus pendant le Millénium comme dispensateurs de vie à toute l’humanité.
La carte de la page suivante montre cette phase importante du plan divin. Remarquons que l’église de l’âge de l’évangile est représentée sur un plan plus élevé que celui de la perfection humaine. Cette pyramide tronquée a pour objet d’illustrer l’église évangélique de nom, plutôt que ceux que Dieu considère de véritables Chrétiens. C’est pour cette raison qu’une partie se voit en-dessous de la ligne.
Ceux qui composent l’église de Christ—ceux dont les noms sont “écrits dans les deux,”—sont ceux qui sont appelés hors du monde, et sont assurés que leurs oeuvres imparfaites sont acceptables à Dieu par le sang de Christ. Et parce que le sacrifice de leur vie terrestre est volontaire, Dieu leur promet une récompense céleste Ils marchent ainsi dans le chemin étroit du sacrifice qui conduit à la gloire, l’honneur et l’immortalité. — Matt. 10 : 39 ; Rom. 2 : 7
C’est à l’église qu’est donné l’espérance de l’immortalité. Adam n’était pas immortel, sans quoi il n’aurait pu mourir. A la fin du Millénium l’homme rétabli à la perfection ne possédera pas l’immortalité, qui est la récompense des fidèles et véritables Chrétiens de l’âge de l’évangile. Ils seront semblables à Jésus, un être céleste et sublime ; et ils le verront tel qu’il est et seront avec Lui dans le Royaume, et régneront avec Lui mille ans. — Jean 3 : 2 ; Apoc. 2 : 26, 27 ; 5 : 10 ; 20 : 4, 6
LE PARADIS RESTAURE
Lorsque l’œuvre de l’âge de l’évangile sera terminée, que tous les Chrétiens fidèles seront avec Jésus dans le royaume céleste, commencera alors l’œuvre du rétablissement de l’humanité à la vie sur la terre. Remarquez la grande pyramide dans la section de l’âge millénaire sur le diagramme de là page précédente. Elle se trouve sur la ligne qui représente la perfection humaine, plan sur lequel Adam fut créé, et plan duquel il dégénéra. Il sera rétabli sur ce plan-ci durant les mille ans du règne de Christ et de son église.
Dans les Actes des Apôtres, chapitre 3, versets 19 à 21, l’apôtre Pierre appelle l’œuvre qui se fera durant le Millénium, “des temps de rafraîchissement” prédits par Dieu et annoncés par la bouche de tous ses prophètes. Ce sont ces témoignages des saints prophètes qui dépeignent les bénédictions de la vie terrestre pour toute l’humanité, après le second avènement de Christ. L’accomplissement de ces promesses terrestres, doivent attendre la perfection de l’église de l’âge de l’évangile et sa réunion avec Christ sur le plan céleste — la place préparée pour eux par Jésus. — Jean 34 : 1-3
L’œuvre de l’âge de l’évangile une fois achevée, aura lieu le rassemblement sur la terre de l’humanité en général sous Christ, et non au plan spirituel. C’est ainsi que sera réunies en un toutes choses dans le Christ, “les choses qui sont dans les cieux, et les choses qui sont sur la terre.” (Eph. 1 : 10) C’est au début de l’âge évangélique que commença le rassemblement de l’église et c’est au début de l’âge millénaire que l’église entière sera unie à Christ. C’est pour cette raison que l’apôtre dit que dans “l’administration de la plénitude des temps,” sera réuni en un, toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre.
PRINCES TERRESTRES
La restitution à la perfection terrestre et à la vie commencera par les anciens prophètes. Ils furent patriarches en Israël, mais ils deviendront les enfants du Christ, et seront “princes sur toute la terre.” (Psa. 45 : 16) Jésus dit que dans son royaume Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes seront les instructeurs du peuple. (Matt. 8 : 11 ; Luc 13 : 28-30) C’est à ces représentants du Christ divin, que sera confiée la tâche d’administrer les lois du royaume. 1l sera impossible d’annuler les lois qui seront alors imposées, car les représentants du Christ seront soutenus par une puissance miraculeuse. Au chapitre 3 des Actes, verset 23, nous lisons : “Et il arrivera que toute âme qui n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple.” Ceux qui se soumettront aux lois du royaume messianique ne mourront jamais. Ils seront rétablis à la vie parfaite perdue par Adam, et possédant la perfection terrestre nécessaire, pourront vivre éternellement. C’est ce que signifie l’expression “rétablissement,” employée par l’apôtre Pierre, (Actes 3 : 21) et par le mot “régénération,” employé par le Seigneur. — Matt. 19 : 28
Dans toutes les promesses de la Bible concernant les bénédictions du rétablissement à venir, nous avons un aperçu des différents moyens qui apporteront le bonheur au monde, et la solution de leurs problèmes. H est dit que “la connaissance de Dieu remplira la terre, comme les eaux remplissent la mer.”
Il est dit aussi “Car, je changerai la langue des peuples en une langue purifiée, pour qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel pour le servir d’un seul cœur.” — Sophonie 3 : 9
De plus, il est dit que la loi de Dieu sera écrite dans le cœur des hommes. Ceci est descriptif d’un des moyens par lequel l’homme sera restauré à la perfection perdue par Adam lorsqu’il transgressa la loi divine. L’aide de Dieu sera nécessaire pour écrire la loi divine dans le cœur humain. Un pouvoir miraculeux sera alors disponible pour secourir ceux qui seront dans le besoin et qui se placeront sous la juridiction du royaume.
Dans Esaïe, chapitre 26, verset 9 nous lisons que lorsque “les jugements de Dieu seront sur la terre, les habitants du monde apprendront la justice.” Ils apprendront à connaître le vrai Dieu, source de la vie éternelle. (Jean 17 : 3) L’influence mauvaise sera restreinte, car alors, Satan sera lié. (Apoc. 20 : 1, 2) Le chemin du retour à la vie sera clair, “et ceux qui prendront ce chemin, même les insensés, ne s’égareront pas. ” — Esaïe 35 : 8, 9
Le chemin que les Chrétiens doivent suivre est bien différent. Ces derniers prennent le “chemin étroit” qui est difficile à trouver ; et ceux qui le trouvent et qui le suivent sont tentés et éprouvés à chaque pas. (Matt. 7 : 13, 14) Naturellement que Dieu les aide et leur récompense sera très grande. Lorsque la “grande route” sera ouverte, les épreuves de l’âge de l’évangile auront cessé, et l’homme recevra l’aide nécessaire pour obtenir la perfection et la vie éternelle sur la terre.
Voilà donc le plan divin pour le monde de demain. Six mille ans de préparations sont maintenant dans le passé. “Micaël” qui est le roi du royaume de Dieu, s’est levé et est venu chercher son épouse ; et ayant assumé son autorité royale sur les nations, il en a résulté un “temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe une nation.”—Voyez Daniel 12 : 1
Cette détresse, quoique calamiteuse, préparera le monde à accepter leur nouveau roi, bien que sa présence ne fut ni reconnue, ni avouée. Mais lorsque “sa gloire sera révélée, toute chair, ensemble la verra.” — Esaïe 40 : 5
L’accroissement de son gouvernement de paix s’étendra graduellement, jusqu’à ce qu’il embrasse toutes les nations, leur donnant la joie, la paix et la vie éternelle. (Esaïe 9 : 6, 7) Lorsque nous verrons les gouvernements plus humbles qu’ils ne le sont aujourd’hui, ils diront, “Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, et à la maison du Dieu de Jacob; et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers.” Quant ils seront instruits dans les voies de l’Eternel, “de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances des serpes; une nation ne lèvera pas l’épée contre une (autre) nation, et on n’apprendra plus la guerre.” — Michée 4 : 1-4 ; Esaïe 2 : 2-4
Oui, Dieu a un plan, et à travers tous les âges ce plan a progressé lentement jusqu’à son accomplissement. Nous sommes maintenant au seuil de “l’administration de la plénitude des temps,” et le dénouement du plan divin effectuera pour toutes les nations les bénédictions de paix, de bonheur et de vie éternelle. C’est alors que la prière du Chrétien : “Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,” sera exaucée. — Matt. 6 : 10
Nous avons le privilège et je dirai—c’est notre devoir, si nous connaissons le plan de Dieu, d’annoncer à d’autres la raison du bouleversement et de la détresse du monde. L’histoire du plan divin est merveilleuse. C’est le pur message de l’Evangile, la “bonne nouvelle,” concentrée dans l’œuvre rédemptrice de Christ. A toute occasion proclamons à tout le monde que dès le commencement, le plan divin n’a jamais failli, mais qu’il avance selon ses desseins et vers un dénouement glorieux. — Esaïe 42 : 4 ; 55 : 10 ; 53 : 11
Tout ce qui fut perdu en Eden, et racheté par la mort de Jésus, sera restitué à l’homme parce que le plan de Dieu sera accompli dans le monde de demain. C’est ainsi que Dieu essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus, car elle aura été engloutie en victoire. — Apoc. 21 : 1-5 ; 1 Cor. 15 : 54 ; Esaïe 25 : 8
OÙ SONT LES MORTS ?
Nos Amis» Nos Voisins, les Bons, les Méchants, les Civilisés, les Païens ?
“Hommes et frères, qu’il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous jusqu’à ce Jour.” (Actes 2 : 29, 30) Et personne n’est monté au ciel, sinon Celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.” — Jean 3 : 13
La mort est le plus grand ennemi de l’homme, et la Bible seule, nous fournit les renseignements exacts de ce qu’est l’au delà. Ces renseignements sont consolants. La Parole de Dieu nous promet qu’il y aura une résurrection des morts. (Jean 5 : 28 ; Actes 24 : 15) Afin que nous puissions réaliser ce que la résurrection veut réellement dire, Jésus a ressuscité quelques morts. Lazare fut parmi ceux-ci, li fut ressuscité par la Puissance divine et rendu à sa famille et à ses amis ; il se mêla avec eux comme si la mort ne les avait Jamais séparés. Il en sera de même avec toute l’humanité; au temps voulu de Dieu, ils entendront la voix du Fils de l’homme, et sortiront de la tombe. — Jean 5 : 28
Notre point de vue erroné que les morts ne sont pas morts — que la mort n’est pas ce qu’elle semble être, nous a empêchés d’arriver à une compréhension pratique de ce qu’est la résurrection. La théorie barbare que la mort n’est que le chemin qui conduit à une autre vie fut adoptée par la religion chrétienne durant le moyen âge, et à cause de cette doctrine, même ceux qui aiment la Bible, manquèrent souvent de comprendre les sujets de vie, de mort et de vie future. En un mot la Bible nous enseigne que la mort est le châtiment du péché — condition d’insensibilité. — PS. 146 : 4
Si nous n’avions pas l’espoir d’une résurrection, la mort impliquerait l’extinction de l’homme tout comme celle des bêtes. (Ecclésiaste 3 : 19-21) Mais Dieu a fourni le moyen de rétablir l’homme à la vie ; et ce moyen est l’œuvre rédemptrice de Christ. La mort est entrée dans le monde par le péché d’Adam et par lui la mort a passé à tous les hommes. Mais le Christ pourvut à la vie de la race déchue, et cette vie leur sera donnée par la résurrection des morts. — Rom. 5 : 12 ; 1 Cor. 15 : 19-22
Dieu ayant anticipé la résurrection de la race humaine, la Bible parle de la mort comme d’un sommeil. Nous avons toujours l’espoir de nous réveiller d’un sommeil, et c’est pour cette raison que le sommeil est employé comme une belle illustration de la mort, éprouvée par la race humaine. Celui qui dort profondément est insensible, et le prophète nous dit que les “morts ne savent rien du tout” (Eccl. 9 : 5) Le temps ne signifie rien pour ceux qui dorment. Quelle que soit la longueur du sommeil, le moment du réveil ne nous révèle pas sa longueur. Ainsi en sera-t-il de la résurrection des morts. Personne n’aura conscience de la longueur du temps qu’il aura dormi.
C’était du “sommeil de la mort” dont Jésus parlait lorsqu’il dit de Lazare, “Notre ami Lazare s’est endormi.” (Jean 11 : 11) Je vais pour le réveiller. Jésus se tint devant le sépulcre et cria à haute voix “Lazare sors; et le mort sortit” Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique comme sacrifice propitiatoire.
Evidemment que Lazare était un brave homme, sans quoi Jésus ne l’aurait pas ressuscité. Mais, si comme certains le croient, Lazare était allé au ciel immédiatement au moment de la mort, il serait étrange que Jésus le rappelle de ce home de joies célestes ; et ce serait encore plus étrange que Lazare ne nous ait laissé aucun récit de son expérience et de sa conversation avec ceux qui l’avaient précédé, tels que Noé, Daniel, David, Abraham, etc. Combien plus raisonnable est la Bible qui nous dit que la mort est un sommeil. Lazare s’endormît tout simplement, et pour cette raison ne se souvint pas de l’espace de temps entre sa mort et sa résurrection. — Il dormait et Jésus le rappela à la vie.
La Bible nous parle de deux résurrections. L’une est appelée la “première résurrection” (Apoc. 20 : 6) à laquelle les fidèles disciples du Maître participeront. Ils vivront et régneront avec Christ dans Son Royaume millénaire. Ensuite il y aura la résurrection de l’humanité en général. Tous les sépulcres s’ouvriront et les morts en sortiront. Jean 5 : 29 montre une résurrection de jugement. C’est un travail qui durera les mille ans du règne de Christ. — Apo. 20 : 4, 6
Les disciples de Christ — l’église seront ressuscites à la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité,” (Rom. 2 : 7). L’apôtre Pierre dans sa deuxième épître, chapitre 1, verset 4, appelle ceci la “nature divine.” Ils seront comme Christ et comme le Père Céleste qui habite la “lumière inaccessible, qu’aucun n’a vu ni ne peut voir.” (1 Tim. 6 : 16) Ils seront élevés à la “gloire” céleste. (1 Cor. 15 : 40) Mais l’humanité en général sera simplement restaurée à la vie sur la terre.
La Bible appelle la résurrection générale du monde, un “rétablissement” c’est-à-dire une restauration à une condition goûtée dans le passé, mais perdue à cause du péché. L’homme sera restauré à la gloire “terrestre” à laquelle il fut originalement créé — à la vie sur la terre et à l’image de Dieu. (1 Cor. 15 : 40 ; Actes 3 : 19-21) La résurrection est une perspective glorieuse, digne de l’Auteur divin du salut de l’homme.